Émile Nolly

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Émile Nolly est le nom de plume du capitaine Émile Joseph Détanger. Il est le fils d'Alexandre Auguste Détanger (1845 - 1912), ingénieur civil diplômé de L'École Centrale de Lyon, et de Marie Emma Joly (1850 - 1943). Il fait partie d'une fratrie de 8 enfants dont il est le 5ème. Il est un écrivain et militaire français (né à Izieux le et mort pour la France[1] à Blainville-sur-l'Eau le ), lauréat du Grand prix de littérature de l'Académie française en 1915 pour Hiên le Maboul[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir été élève à l'École de Saint-Cyr (1899-1901, promotion « d'In Salah »)[3], Émile Détanger opte pour une carrière coloniale qui va le conduire en Extrême-Orient, puis au Maroc. Il est d'abord lieutenant au 2ème régiment de Tirailleurs Tonkinois. À sa demande en 1911, il part rejoindre le Bataillon de Sénégalais du Maroc alors en campagne. Il participe, au printemps 1911, à la prise de Fez et défile à la tête de ses soldats dans les ruelles de Salé. Il écrit : "Comme nos clairons sonnaient joyeusement il y a quatre jours, sous les remparts du nid à forbans." En , il est capitaine affecté au cabinet du Ministre des Colonies, rue Oudinot à Paris. En , dans les premiers jours de la guerre, capitaine au 43e régiment créé en à Paris, Emile Détanger est blessé une première fois par un éclat d'obus qui lui fait perdre une phalange. Il est ensuite mortellement blessé, le , en forêt de Vitrimont lors d'un combat mené du au . Il décède des suites de ses blessures abdominales de guerre provoquant une péritonite suraigüe à l'hôpital de Blainville-sur-l'Eau[1]. Il est inhumé dans le cimetière communal de Blainville-sur-l'Eau.

Une stèle à son nom se dresse dans la forêt des écrivains combattants (Hérault). Son nom figure également sur une des colonnes du Panthéon à Paris parmi d'autres noms d'écrivains morts au combat pendant la première guerre mondiale.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Hiên le Maboul, 1909
  • La Barque annamite, roman de mœurs tonkinoises, 1910
  • Gens de guerre au Maroc, 1912
  • À Plein Cœur, Feuilleton de 33 épisodes publiés dans Le Figaro de février à début
  • Le Chemin de la victoire, 1915
  • Le Conquérant, journal d’un indésirable au Maroc, 1916
  • Le Mariage de Bèp Mao, 1925

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]