Émile Buffon

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Émile Buffon
Fonction
Maire de Joué-du-Plain
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
Joué-du-PlainVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Émile Albert Raymond Buffon, né le à Joué-du-Plain[1] et mort assassiné le (à 55 ans) dans la même commune, a été le maire de cette commune pendant la période de l'Occupation

Biographie[modifier | modifier le code]

Maire de Joué-du-Plain sous l'Occupation, le maquignon Émile Buffon est assassiné le soir du dans son village natal au lieu-dit La Harlière.

Le soir-même, l'enquête de gendarmerie met en cause ses neveux Jean et René Buffon, les fils de son frère Georges[N 1].

Sous couvert d'une hypothétique et fausse dénonciation de dépôt d'armes à la fromagerie de la Motte à Joué-du-Plain, gérée par Jacques Bachelier, Émile Buffon a été exécuté par deux hommes d'une bande résidant à la ferme du Metz, à Joué-du-Plain, ferme de Georges Buffon[N 1]. Quelques jours auparavant, cette bande, avec Jacques Foccart à sa tête, avait décidé de son exécution, selon le témoignage d'Henri Tournet.

À Rânes en 1994, son secrétaire de mairie, Despres, révèle l'aboutissement de son enquête devant un parterre d'anciens élèves, prouvant qu'Émile Buffon ne connaissait pas l'existence de ce dépôt de la Motte et que, de surcroît, il avait caché une petite juive, Fabienne Lévy, en 1942 et que son frère Georges lui vouait une haine féroce depuis sa jeunesse, au désespoir de leur propre père.

Les conclusions de l'enquête de 1953 sur François Van Aerden laissent supposer que André Moizo ou Roger Lequet pourrait être l'un des tueurs. En 1953, tous deux purgeaient des peines de perpétuité pour « l'affaire de la vache blanche », jugée en par la cour d'assises de l'Orne, dans laquelle était également impliqué Jean Buffon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ancien inspecteur de la Sûreté nationale, Georges Buffon (1887-1975), frère d’Émile, s'était reconverti dans l'agriculture pendant la Seconde Guerre mondiale. Avant de devenir résistant, il s'était livré à un important trafic de viande et d'eau-de-vie avec les Allemands cantonnés dans la région, et avec ceux du détachement de l'Organisation Todt de Rânes, un village proche.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de l'Orne, commune de Joué-du-Plain, acte de naissance no 1, année 1889

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-François Miniac, Ennemis publics n°1, Paris, Oracom, coll. « Les Grandes Affaires criminelles, numéro 24 », , 132 p., pages 47 à 52.