Dominique Vinck

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Dominique Vinck
Biographie
Naissance
Surnom
The Kass-Kouye
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université de Lausanne (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse

Dominique Vinck, né en 1959, est sociologue des sciences et de l'innovation.

Carrière[modifier | modifier le code]

Dominique Vinck (né en 1959, à Soignies en Belgique), sociologue des sciences et de l'innovation, est Professeur ordinaire à l'Université de Lausanne.

Ingénieur chimiste et des industries agricoles (Gembloux Agro-Bio Tech), licencié en philosophie (UCLouvain) et docteur en socio-économie de l'innovation (École des Mines de Paris), ses travaux portent sur les articulations entre sciences, techniques et sociétés. Sa thèse de sociologie porte sur l'ethnographie d'un laboratoire de recherche en biochimie cellulaire et l'analyse de 120 réseaux de coopération scientifique au niveau européen (domaine de la santé). Dans ce cadre, il avance la notion d'objet intermédiaire. Il mène aussi un travail d'ingénieur sur les transferts de technologies, les technologies appropriées et la revalorisation des technologies autochtones (Muchnick J., Vinck D., La transformation du manioc, PUF, 1984), et un travail de philosophie sur les enjeux éthiques du génie génétiques.

À la fin des années 1980, aux Facultés universitaires de Namur, il participe à la création de la Cellule interfacultaire de Technology Assessment.

Depuis 1992, il est membre du laboratoire CRISTO, puis Pacte, de Grenoble où il contribue au développement d'une sociologie de l'innovation et des études sociales sur les sciences et les techniques. Avec le sociologue Alain Jeantet et des chercheurs en mécanique, il reprend et adapte sa notion d'objet intermédiaire pour l'analyse des processus et activités de conception.

En 2006, il participe à la fondation de la Société d'Anthropologie des Connaissances qu'il préside jusqu'en 2013 et dont il dirige la revue (Revue d'Anthropologie des Connaissances). Il est également impliqué dans les réseaux latino-américains d'études sociales des sciences et des techniques (ESOCITE, revue REDES, Professeur invité à l'Université nationale de Colombie et à l'Université de Los Andes) et dans les revues Engineering studies et Science & Technology Studies.

En 2011, il rejoint l'Université de Lausanne (Suisse) en tant que Professeur ordinaire et le Membre du STSLab (STSLab). Avec des chercheurs de plusieurs Facultés, il crée le Laboratoire de cultures et humanités digitales (LaDHUL), puis de 2019 à 2021, dirige l'Institut des Sciences sociales. Il enseigne à l'Ecole polytechnique fédérale dans le cadre du Collège des Humanités.

Il participe dès 2022 au groupe de recherche KASS-KOUYE dans le domaine de la STS.

Domaine de recherche[modifier | modifier le code]

Son domaine de recherche concerne l’analyse des rapports entre sciences, techniques et sociétés. Après avoir étudié les réseaux de coopération scientifique et contribué à une sociologie de l'activité de conception et d'innovation, puis les nanosciences et nanotechnologies en privilégiant notamment une approche ethnographique, ses travaux portent désormais sur les technologies numériques dans le domaine des cultures et humanités numériques, avec trois axes : l'étude de la conception et du développement d'outils numériques dans les sciences humaines et sociales et les institutions culturelles, le façonnage de nouveaux êtres numériques et l'étude des sciences humaines et sociales aux prises avec les outils numériques.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • 2022. Faire sans, faire avec moins : Les nouveaux horizons de l'innovation (Dir. : Frédéric Goulet, Dominique Vinck). Paris, Presses des Mines.
  • 2020. (avec Christian CLAUSEN, Signe PETERSEN et Jens DORLAND, dir.). Staging Collaborative Design and Innovation: An Action-Oriented Participatory Approach. Cheltenham, Edward Elgar.
  • 2019. Les métiers de l’ombre de la Fête des Vignerons. Lausanne, Antipodes.
  • 2018. Humanidades digitales: la cultura frente a las nuevas tecnologias. Gedisa, Barcelona.
  • 2017. (avec Benoît GODIN, dir.). Critical studies of innovation: Alternative approaches to the pro-innovation bias. Cheltenham, Edward Elgar.
  • 2017. (avec Matthieu HUBERT). Nanotechnologies : l’invisible révolution. Paris, La Cavalier Bleu.
  • 2016. Humanités numériques : la culture face aux nouvelles technologies. Coll. Idées reçues, Ed. Le Cavalier Bleu, Paris.
  • 2015. (avec MARC AUDETAT, Gaïa BARAZZETTI, Gabriel DORTHE, Claude JOSEPH et Alain KAUFMANN, dir.). Sciences et technologies émergentes : pourquoi tant de promesses ?. Edition Hermann, Paris.
  • 2015. (avec Ivan SAINSAULIEU). Ingénieur aujourd’hui. Le savoir suisse, PPUR, Lausanne.
  • 2014. Ciencias y sociedad. Sociología del trabajo científico. Gedisa, Barcelona.
  • 2013. (ed.) Engenheiros no cotidiano. Etnografia da atividade de projeto e de inovaçao, Fabrefactum, Bello Horizonte, Brasil.
  • 2012. (avec Bernard MIEGE, dir.). Les masques de la convergence. Enquête sur sciences, industries et aménagements. Paris, Édition des Archives Contemporaines.
  • 2010. The Sociology of Scientific Work. The Fundamental Relationship between Science and Society. Cheltenham, Edward Elgar, Prime Series on Research and Innovation Policy in Europe.
  • 2009. Les nanotechnologies. Paris, Le Cavalier Bleu, collection « Idées reçues ».
  • 2009. (avec Yves CHALAS et Claude GILBERT, dir.). Comment les acteurs s’arrangent avec l’incertitude ? Paris, Édition des Archives Contemporaines.
  • 2008. (avec Bernard PENZ, dir.). L'équipement de l'organisation industrielle. Les ERP à l'usage, Paris, Hermes.
  • 2007. Sciences et société. Sociologie du travail scientifique. Paris, A.Colin.
  • 2003. (ed.) Everyday engineering. Ethnography of design and innovation, MIT Press, Cambridge, États-Unis
  • 2003. (avec Remy BARRE, Valéria HERNANDEZ, Jean-Baptiste MEYER). Diasporas scientifiques. Comment les pays en développement peuvent-ils tirer parti de leurs chercheurs et de leurs ingénieurs expatriés? / Scientific Diasporas. How can developping countries benefit from their expatriate scientists and engineers?, Paris, IRD, 197p + CD-Rom.
  • 2000. Pratiques de l’interdisciplinarité. Mutation des sciences, de l’industrie et de l’enseignement, PUG, Grenoble.
  • 1999. (dir.) Ingénieurs au quotidien. Ethnographie de l’activité de conception et d’innovation, PUG, Grenoble.
  • 1996. (avec Jorge CHARUM, Jean-Baptiste MEYER et al). Hacia la Construction de un Observatorio de la Ciencia y de la Tecnologia, Santafé de Bogotá, Colciencias.
  • 1996. (avec Jacques PERRIN, eds). The role of design in the shaping of technology, COST A4 Social Sciences, vol. 5, Bruxelles, EC Directorate General Science, R&D.
  • 1995. Sociologie des Sciences, Paris, Armand Colin, 1995.
  • 1995. (avec Donald MACLEAN, Paolo SAVIOTTI, eds). Designs, Networks and Strategies, COST A3 Social Sciences, vol. 2, Bruxelles, EC Directorate General Science, R&D.
  • 1992. Du laboratoire aux réseaux. Le travail scientifique en mutation, Office des Publications Officielles des Communautés Européennes, Luxembourg.
  • 1991. (dir.) La gestion de la recherche. Nouveaux problèmes, nouveaux outils, Bruxelles, De Boeck.
  • 1989. (avec Michel CALLON, Philippe LAREDO, Philippe MAUGUIN, Françoise WARRANT et al). Evaluation des programmes publics de recherche : le cas du programme communautaire “Énergie Non-Nucléaire”, Presses Universitaires de Namur.
  • 1984. (avec José MUCHNIK). La transformation du manioc : technologies autochtones, Presses Universitaires de France.

Liens utiles[modifier | modifier le code]