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== Dénomination ==
== Dénomination ==
Le terme orangelo apparait comme nouvel agrume en 1914 dans un périodique agricole de l'Ohio patronné par le ministère de l'agriculture<ref>{{Ouvrage|prénom1=National Agricultural Library|nom1=U. S. Department of Agriculture|titre=Farm and fireside|passage=page n° 17|éditeur=Springfield, Ohio : P.M. Mast & Co.|date=1914|lire en ligne=http://archive.org/details/CAT30991229104|consulté le=2023-09-27}}</ref>. J''ournal of agricultural research'' de 1920 cite parmi les hybrides envoyés par W. T. Swingle orangelo avec nom de laboratoire provisoire (non publié) et George L. Peltier mentionne le semis d'orangelo {''Citrus grandis,'' Bowen grapefruit x ''C. sinensis'' var Lamb summer orange) sensible au [[Chancre bactérien des agrumes|chancre bactérien]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=LuEsther T. Mertz Library|nom1=New York Botanical Garden|nom2=Association of American Agricultural Colleges and Experiment Stations|nom3=Association of Land-Grant Colleges and Universities|nom4=Association of Land-Grant Colleges|titre=Journal of agricultural research|éditeur=Washington, U.S. Govt. Printing Office|date=1913|lire en ligne=http://archive.org/details/journalofagricul19unit|consulté le=2023-09-27}}</ref>. Plusieurs cultivars d'orangelo (orange X grapefruit) sont introduit aux Philippine depuis les Etats-Unis en 1925<ref>{{Ouvrage|nom1=University of Michigan|nom2=Philippines. Bureau of Science|nom3=Institute of Science and Technology (Philippines)|nom4=Philippines. National Science Development Board|titre=The Philippine journal of science|éditeur=Manila|date=1906|lire en ligne=http://archive.org/details/act3868.0028.001.umich.edu|consulté le=2023-09-27}}</ref>
Le terme orangelo apparait comme nouvel agrume en 1914 dans un périodique agricole de l'Ohio patronné par le ministère de l'agriculture<ref>{{Ouvrage|prénom1=National Agricultural Library|nom1=U. S. Department of Agriculture|titre=Farm and fireside|passage=page n° 17|éditeur=Springfield, Ohio : P.M. Mast & Co.|date=1914|lire en ligne=http://archive.org/details/CAT30991229104|consulté le=2023-09-27}}</ref>. J''ournal of agricultural research'' de 1920 cite parmi les hybrides envoyés par [[Walter Tennyson Swingle|W. T. Swingle]], orangelo est un nom de laboratoire provisoire (non publié) toutefois la même année George L. Peltier mentionne le semis d'orangelo {''Citrus grandis,'' Bowen grapefruit x ''C. sinensis'' var Lamb summer orange) sensible au [[Chancre bactérien des agrumes|chancre bactérien]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=LuEsther T. Mertz Library|nom1=New York Botanical Garden|nom2=Association of American Agricultural Colleges and Experiment Stations|nom3=Association of Land-Grant Colleges and Universities|nom4=Association of Land-Grant Colleges|titre=Journal of agricultural research|éditeur=Washington, U.S. Govt. Printing Office|date=1913|lire en ligne=http://archive.org/details/journalofagricul19unit|consulté le=2023-09-27}}</ref>. Plusieurs cultivars d'orangelo (orange x grapefruit) sont introduits aux Philippine depuis les Etats-Unis en 1925<ref>{{Ouvrage|nom1=University of Michigan|nom2=Philippines. Bureau of Science|nom3=Institute of Science and Technology (Philippines)|nom4=Philippines. National Science Development Board|titre=The Philippine journal of science|éditeur=Manila|date=1906|lire en ligne=http://archive.org/details/act3868.0028.001.umich.edu|consulté le=2023-09-27}}</ref>.

Les 2 fruits nommés « Chironja » conservés dans la collection Givaudan Citrus de Riverside ne sont pas les mêmes, il existerait divers cultivars<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Chironja grapefruit hybrid (CRC 4045) |url=https://citrusvariety.ucr.edu/crc4045 |site=Givaudan Citrus Variety Collection at UCR |consulté le=2023-09-27}}</ref><ref>{{Lien web |langue=en |titre=Chironja grapefruit hybrid (CRC 3909) |url=https://citrusvariety.ucr.edu/crc3909 |site=Givaudan Citrus Variety Collection at UCR |consulté le=2023-09-27}}</ref>.


== Les cultivars ==
== Les cultivars ==
En 1987, F W. Martin ''et al.'' classent le chironja de Porto-Rico dans le groupe des orangelo à côté du [[Natsumikan|natsudaïdaï]] japonais (hybride de C maxima et de la mandarine Kishu ''C. kinokuni'' chez Tokurou Shimizu 2016'')'', de Poorman orange et de Weeny grapefruit australien<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Franklin W.|nom1=Martin|prénom2=Carl W.|nom2=Campbell|prénom3=Ruth M.|nom3=Ruberté|titre=Agriculture Handbook|passage=p 70|éditeur=U.S. Department of Agriculture|date=1987|lire en ligne=https://books.google.it/books?id=3TtKz-Z0yDwC&newbks=1&newbks_redir=0&dq=chironja&hl=fr&pg=PA70#v=onepage&q=chironja&f=false|consulté le=2023-09-27}}</ref>. Le guide de la transformation des agrumes (1999) maintient ce regroupement avec e K-Early de Floride, Poorman et Wheeny de Nouvelle-Zélande et d'Australie, et ajoute Hassaku et Natsudaidai<ref>{{Ouvrage|prénom1=Dan A.|nom1=Internet Archive|titre=Citrus processing : a complete guide|éditeur=Gaithersburg, Md. : Aspen|date=1999|isbn=978-0-8342-1258-9|lire en ligne=http://archive.org/details/citrusprocessing0000kimb|consulté le=2023-09-27}}</ref>.

Le japonais Sukega (''C. paradisi'' <small>Macf.</small> × ''C. sinensis'' <small>(L.) Osbeck)</small> est mentionné comme variété d'orangelo (1970)<ref>{{Ouvrage|prénom1=J. F.|nom1=Internet Archive|titre=The chemical constituents of citrus fruits|éditeur=New York, Academic Press|date=1970|isbn=978-0-12-016462-2|lire en ligne=http://archive.org/details/chemicalconstitu0000unse|consulté le=2023-09-27}}</ref> auto-incompatible<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Iwao Oiyama et Shozo Kobayashi|titre=Citrus Pentaploids from Small Seeds of Diploid × Diploid Crosses|périodique=HORTSCIENCE 26(3)|date=1991.|lire en ligne=https://journals.ashs.org/downloadpdf/journals/hortsci/26/3/article-p292.pdf|format=pdf|pages=292-293.}}</ref> . Il est piriforme, jaune avec une pulpe d'orange<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sukega grapefruit hybrid |url=https://citrusvariety.ucr.edu/crc4149 |site=Givaudan Citrus Variety Collection at UCR |consulté le=2023-09-27}}</ref> L'hypothèse que Sukega proviendrait d’un croisement entre « Imperial » et une orange sanguine est contestée<ref>{{Article|langue=EN|prénom1=Asim|nom1=Esen|prénom2=Robert K.|nom2=Soost|titre=Polyphenol Oxidase-Catalyzed Browning of Young Shoot Extracts of Citrus Taxa1|périodique=Journal of the American Society for Horticultural Science|volume=99|numéro=6|date=1974-11-01|issn=2327-9788|issn2=0003-1062|doi=10.21273/JASHS.99.6.484|lire en ligne=https://journals.ashs.org/jashs/view/journals/jashs/99/6/article-p484.xml?tab_body=pdf|consulté le=2023-09-27|pages=484–489}}</ref>.


=== Triumph ===
=== Triumph ===
c'est Allen Susser (1997) qui voit dans cette très ancienne variété de grapefruit (première variété nommée offerte au public en 1884)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Triumph grapefruit (CRC 297) |url=https://citrusvariety.ucr.edu/crc297 |site=Givaudan Citrus Variety Collection at UCR |consulté le=2023-09-27}}</ref> un orangelo à cause de la saveur qui évoque l'orange douce<ref name=":0">{{Ouvrage|prénom1=Allen|nom1=Internet Archive|titre=The great citrus book|éditeur=Berkeley, Calif. : Ten Speed Press|date=1997|isbn=978-0-89815-855-7|lire en ligne=http://archive.org/details/greatcitrusbook0000suss|consulté le=2023-09-27}}</ref>.
C'est Allen Susser (1997) qui voit dans cette très ancienne variété de grapefruit (première variété nommée offerte au public en 1884 dont on ne connait pas l'origine)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Triumph grapefruit (CRC 297) |url=https://citrusvariety.ucr.edu/crc297 |site=Givaudan Citrus Variety Collection at UCR |consulté le=2023-09-27}}</ref> un orangelo à cause de la saveur qui évoque l'orange douce<ref name=":0">{{Ouvrage|prénom1=Allen|nom1=Internet Archive|titre=The great citrus book|éditeur=Berkeley, Calif. : Ten Speed Press|date=1997|isbn=978-0-89815-855-7|lire en ligne=http://archive.org/details/greatcitrusbook0000suss|consulté le=2023-09-27}}</ref>. Triumph est considéré comme une des meilleures variétés pour sa finesse et sa jutosité. Hodgson (1967) le considère comme un orangelo<ref>https://idtools.org/citrus_id/index.cfm?packageID=1179&entityID=8877</ref>. Louis W. Ziegler,le qualifie d'orangelo (1975) ainsi que les variétés « Royal » et « Isle of Pines » sont proches de Triumph et « Imperial » et « Chironja »<ref>{{Ouvrage|prénom1=Louis W.|nom1=Internet Archive|titre=Citrus growing in Florida|éditeur=Gainesville : University Presses of Florida|date=1975|isbn=978-0-8130-0488-4|lire en ligne=http://archive.org/details/citrusgrowinginf0000zieg|consulté le=2023-09-27}}</ref>. Il est avec Jackson l'orangelo travaillé par les deux importantes études phylogénétiques (2015 et 2017)

Ce sont des fruits précoces (maturité en novembre).


=== Jackson ===
=== Jackson ===
Jackson est un mutant sans pépins de Triumph cultivé en Afrique du Sud<ref name=":0" />
Jackson est un mutant sans pépins de Triumph cultivé en Afrique du Sud<ref name=":0" />. Il est inventorié SRA 472 dans la collection INRA-Cirad.


=== Chironja ===
=== Chironja ===
En février 1956, Carlos G. Moscoso - chargé de la commercialisation des agrumes à la Station d'expérimentation agricole de l'université de Porto Rico - découvre l'arbre et ses fruits à l'état sauvage dans les montagnes près d'[[Utuado]], zone de culture d'orangers et de pamplemoussiers (''C. paradisi''). Le fruit écrit-il a été nommé chironja car il tient de l'orange ('''''chi'''na'' en espagnol local) et du grapefruit (''to'''ronja''').'' Il entreprend la culture en 1957 et publie le nouveau fruit en 1958. L'arbre est proche des ''C. paradisi'' hauteur 8.3 m, le gros fruit (500 g) a une pulpe de l'orange douce. Niilo Virkki de la même Université publie une description du Chromosome (2n=9 classique pour un agrume) en 1964<ref>{{Article|langue=es|prénom1=Niilo|nom1=Virkki|titre=Título en español.|périodique=The Journal of Agriculture of the University of Puerto Rico|volume=48|numéro=1|date=1964-01-01|issn=2308-1759|doi=10.46429/jaupr.v48i1.12968|lire en ligne=https://revistas.upr.edu/index.php/jaupr/article/view/12968|consulté le=2023-09-27|pages=13–16}}</ref>, Moscoso et K. G. Shambuling en 1972 démontrent la nature hybride de la plante et supposent que ses progéniteurs sont les agrumes cultivés sur place, orangers et pamplemoussier ''C paradisi'' <ref>{{Article|langue=es|prénom1=Carlos G.|nom1=Moscoso|prénom2=K. G.|nom2=Shambulingappa|titre=Título en español.|périodique=The Journal of Agriculture of the University of Puerto Rico|volume=56|numéro=4|date=1972-10-01|issn=2308-1759|doi=10.46429/jaupr.v56i4.10805|lire en ligne=https://revistas.upr.edu/index.php/jaupr/article/download/10805/9124|consulté le=2023-09-27|pages=426–431}}</ref>. La diffusion est restée limitée au marché local<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Chironja grapefruit hybrid (CRC 3909) |url=https://citrusvariety.ucr.edu/crc3909 |site=Givaudan Citrus Variety Collection at UCR |consulté le=2023-09-27}}</ref>.
En février 1956, Carloscoso - chargé de la commercialisation des agrumes à la Station d'expérimentation agricole de l'université de Porto Rico - découvre l'arbre et ses fruits à l'état sauvage dans les montagnes près d'[[Utuado]], zone de culture d'orangers et de pamplemoussiers (''C. paradisi''). Le fruit écrit-il a été nommé chironja car il tient de l'orange ('''''chi'''na'' en espagnol local) et du grapefruit (''to'''ronja''').'' Il entreprend la culture en 1957 et publie le nouveau fruit en 1958. L'arbre est proche des ''C. paradisi'' hauteur 8.3 m, le gros fruit (500 g) a une pulpe de l'orange douce. Niilo Virkki de la même Université publie une description du Chromosome (2n=9 classique pour un agrume) en 1964<ref>{{Article|langue=es|prénom1=Niilo|nom1=Virkki|titre=Título en español.|périodique=The Journal of Agriculture of the University of Puerto Rico|volume=48|numéro=1|date=1964-01-01|issn=2308-1759|doi=10.46429/jaupr.v48i1.12968|lire en ligne=https://revistas.upr.edu/index.php/jaupr/article/view/12968|consulté le=2023-09-27|pages=13–16}}</ref>, Moscoso et K. G. Shambuling en 1972 démontrent la nature hybride de la plante et supposent que ses progéniteurs sont les agrumes cultivés sur place, orangers et pamplemoussier ''C paradisi'' <ref>{{Article|langue=es|prénom1=Carlos G.|nom1=Moscoso|prénom2=K. G.|nom2=Shambulingappa|titre=Título en español.|périodique=The Journal of Agriculture of the University of Puerto Rico|volume=56|numéro=4|date=1972-10-01|issn=2308-1759|doi=10.46429/jaupr.v56i4.10805|lire en ligne=https://revistas.upr.edu/index.php/jaupr/article/download/10805/9124|consulté le=2023-09-27|pages=426–431}}</ref>. La diffusion est restée limitée au marché local<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Chironja grapefruit hybrid (CRC 3909) |url=https://citrusvariety.ucr.edu/crc3909 |site=Givaudan Citrus Variety Collection at UCR |consulté le=2023-09-27}}</ref>.


== Phylogénèse ==
En 1987 F W. Martin ''et al.'' classent le chironja de Porto-Rico dans le groupe des orangelo à côté du [[Natsumikan|natsudaïdaï]] japonais (hybride de C maxima et de la mandarine Kishu ''C. kinokuni'' chez Tokurou Shimizu 2016'')'', de Poorman orange et de Weeny grapefruit australien<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Franklin W.|nom1=Martin|prénom2=Carl W.|nom2=Campbell|prénom3=Ruth M.|nom3=Ruberté|titre=Agriculture Handbook|passage=p 70|éditeur=U.S. Department of Agriculture|date=1987|lire en ligne=https://books.google.it/books?id=3TtKz-Z0yDwC&newbks=1&newbks_redir=0&dq=chironja&hl=fr&pg=PA70#v=onepage&q=chironja&f=false|consulté le=2023-09-27}}</ref>.
En 2014 Franck Curk note la proximité de Triump avec ''[[Citrus maxima|C. maxima]]'' davantage qu'avec ''[[Citrus ×paradisi|C. paradisi]]''. « De nombreuses variétés anciennes et modernes de mandarines, [[tangor]], [[Citrus ×tangelo|tangelos]] et orangelos ont été introgressés par ''C. maxima'' [ ] l'orangelo Triumph présente une contribution majoritaire de ''C. maxima'', avec de nombreux marqueurs en [[Homozygote|homozygotie]], et de ''[[Mandarinier|C. reticulata]]'' en hétérozygotie » écrit-il<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Franck CURK|titre=Organisation du complexe d’espèce et décryptage des structures des génomes en mosaïque interspécifiques chez les agrumes cultivés|passage=voir p 133|lieu=MONTPELLIER|éditeur=Université de Montpellier|date=e 15 décembre 2014|pages totales=378|lire en ligne=https://agritrop.cirad.fr/575172/1/document_575172.pdf}}</ref>.


== Culture ==
== Culture ==
Chironja n'est pas compatible avec le porte-greffe bigaradier<ref>{{Lien web |titre=How to access research remotely |url=https://www.cabdirect.org/cabdirect/welcome/?target=%2fcabdirect%2fabstract%2f19800389763 |site=www.cabdirect.org |consulté le=2023-09-27}}</ref>, le rusticité est USDA 9 à 11 <ref>{{Lien web |langue=en |prénom=palmbob |nom=Mar 1 |prénom2=2009 8:56 |nom2=Am |titre=PlantFiles Pictures: Citrus Hybrid, Orangelo 'Chironja' (Citrus lanatus) by palmbob |url=https://davesgarden.com/guides/pf/showimage/233771/ |site=Dave's Garden |consulté le=2023-09-27}}</ref>, autrement dit comme l'oranger<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PlantFiles: Citrus Species, Sweet Orange, Navel Orange |url=https://davesgarden.com/guides/pf/go/54402/ |site=Dave's Garden |consulté le=2023-09-27}}</ref>
Chironja n'est pas compatible avec le porte-greffe bigaradier<ref>{{Lien web |titre=How to access research remotely |url=https://www.cabdirect.org/cabdirect/welcome/?target=%2fcabdirect%2fabstract%2f19800389763 |site=www.cabdirect.org |consulté le=2023-09-27}}</ref>, le rusticité est USDA 9 à 11 <ref>{{Lien web |langue=en |prénom=palmbob |nom=Mar 1 |prénom2=2009 8:56 |nom2=Am |titre=PlantFiles Pictures: Citrus Hybrid, Orangelo 'Chironja' (Citrus lanatus) by palmbob |url=https://davesgarden.com/guides/pf/showimage/233771/ |site=Dave's Garden |consulté le=2023-09-27}}</ref>, autrement dit comme l'oranger<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PlantFiles: Citrus Species, Sweet Orange, Navel Orange |url=https://davesgarden.com/guides/pf/go/54402/ |site=Dave's Garden |consulté le=2023-09-27}}</ref>. L'arbre est rapidement productif, un arbre de 7 ans peut produire jusqu'à 200 fruits par an<ref>{{Ouvrage|prénom1=Susanna|nom1=Internet Archive|titre=Ultimate fruit & nuts : a comprehensive guide to the cultivation, uses and health benefits of over 300 food-producing plants|passage=p 143|éditeur=London : Frances Lincoln ; Aukland [i.e. Auckland] : David Bateman|date=2006|isbn=978-0-7112-2593-0|lire en ligne=http://archive.org/details/ultimatefruitnut0000lyle|consulté le=2023-09-27}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 27 septembre 2023 à 18:47

Orangelo
Autre(s) nom(s) Chironja
Lieu d’origine Porto Rico
Place dans le service Fruit

Orangelo désigne un agrume hybride d'oranger doux (C. sinensis) et de pamplemoussier (C. paradisi, pomelo en anglais), le chironja de Porto-Rico est donné comme synonyme.

La phylogénomique a permis de rassembler (Franck Curk. 2014) toutes les accessions de C . sinensis , C. aurantium , C. paradisi, les hybrides de mandarine, les tangors, les tangelos et l'orangelo dans une vaste population de mélange de deux taxons ancestraux: mandarines (C. reticulata) et pamplemousse (C. maxima ) avec des contributions variables de l'un et l'autre.

Dénomination

Le terme orangelo apparait comme nouvel agrume en 1914 dans un périodique agricole de l'Ohio patronné par le ministère de l'agriculture[1]. Journal of agricultural research de 1920 cite parmi les hybrides envoyés par W. T. Swingle, orangelo est un nom de laboratoire provisoire (non publié) toutefois la même année George L. Peltier mentionne le semis d'orangelo {Citrus grandis, Bowen grapefruit x C. sinensis var Lamb summer orange) sensible au chancre bactérien[2]. Plusieurs cultivars d'orangelo (orange x grapefruit) sont introduits aux Philippine depuis les Etats-Unis en 1925[3].

Les 2 fruits nommés « Chironja » conservés dans la collection Givaudan Citrus de Riverside ne sont pas les mêmes, il existerait divers cultivars[4][5].

Les cultivars

En 1987, F W. Martin et al. classent le chironja de Porto-Rico dans le groupe des orangelo à côté du natsudaïdaï japonais (hybride de C maxima et de la mandarine Kishu C. kinokuni chez Tokurou Shimizu 2016), de Poorman orange et de Weeny grapefruit australien[6]. Le guide de la transformation des agrumes (1999) maintient ce regroupement avec e K-Early de Floride, Poorman et Wheeny de Nouvelle-Zélande et d'Australie, et ajoute Hassaku et Natsudaidai[7].

Le japonais Sukega (C. paradisi Macf. × C. sinensis (L.) Osbeck) est mentionné comme variété d'orangelo (1970)[8] auto-incompatible[9] . Il est piriforme, jaune avec une pulpe d'orange[10] L'hypothèse que Sukega proviendrait d’un croisement entre « Imperial » et une orange sanguine est contestée[11].

Triumph

C'est Allen Susser (1997) qui voit dans cette très ancienne variété de grapefruit (première variété nommée offerte au public en 1884 dont on ne connait pas l'origine)[12] un orangelo à cause de la saveur qui évoque l'orange douce[13]. Triumph est considéré comme une des meilleures variétés pour sa finesse et sa jutosité. Hodgson (1967) le considère comme un orangelo[14]. Louis W. Ziegler,le qualifie d'orangelo (1975) ainsi que les variétés « Royal » et « Isle of Pines » sont proches de Triumph et « Imperial » et « Chironja »[15]. Il est avec Jackson l'orangelo travaillé par les deux importantes études phylogénétiques (2015 et 2017)

Ce sont des fruits précoces (maturité en novembre).

Jackson

Jackson est un mutant sans pépins de Triumph cultivé en Afrique du Sud[13]. Il est inventorié SRA 472 dans la collection INRA-Cirad.

Chironja

En février 1956, Carloscoso - chargé de la commercialisation des agrumes à la Station d'expérimentation agricole de l'université de Porto Rico - découvre l'arbre et ses fruits à l'état sauvage dans les montagnes près d'Utuado, zone de culture d'orangers et de pamplemoussiers (C. paradisi). Le fruit écrit-il a été nommé chironja car il tient de l'orange (china en espagnol local) et du grapefruit (toronja). Il entreprend la culture en 1957 et publie le nouveau fruit en 1958. L'arbre est proche des C. paradisi hauteur 8.3 m, le gros fruit (500 g) a une pulpe de l'orange douce. Niilo Virkki de la même Université publie une description du Chromosome (2n=9 classique pour un agrume) en 1964[16], Moscoso et K. G. Shambuling en 1972 démontrent la nature hybride de la plante et supposent que ses progéniteurs sont les agrumes cultivés sur place, orangers et pamplemoussier C paradisi [17]. La diffusion est restée limitée au marché local[18].

Phylogénèse

En 2014 Franck Curk note la proximité de Triump avec C. maxima davantage qu'avec C. paradisi. « De nombreuses variétés anciennes et modernes de mandarines, tangor, tangelos et orangelos ont été introgressés par C. maxima [ ] l'orangelo Triumph présente une contribution majoritaire de C. maxima, avec de nombreux marqueurs en homozygotie, et de C. reticulata en hétérozygotie » écrit-il[19].

Culture

Chironja n'est pas compatible avec le porte-greffe bigaradier[20], le rusticité est USDA 9 à 11 [21], autrement dit comme l'oranger[22]. L'arbre est rapidement productif, un arbre de 7 ans peut produire jusqu'à 200 fruits par an[23].

Notes et références

  1. National Agricultural Library U. S. Department of Agriculture, Farm and fireside, Springfield, Ohio : P.M. Mast & Co., (lire en ligne), page n° 17
  2. LuEsther T. Mertz Library New York Botanical Garden, Association of American Agricultural Colleges and Experiment Stations, Association of Land-Grant Colleges and Universities et Association of Land-Grant Colleges, Journal of agricultural research, Washington, U.S. Govt. Printing Office, (lire en ligne)
  3. University of Michigan, Philippines. Bureau of Science, Institute of Science and Technology (Philippines) et Philippines. National Science Development Board, The Philippine journal of science, Manila, (lire en ligne)
  4. (en) « Chironja grapefruit hybrid (CRC 4045) », sur Givaudan Citrus Variety Collection at UCR (consulté le )
  5. (en) « Chironja grapefruit hybrid (CRC 3909) », sur Givaudan Citrus Variety Collection at UCR (consulté le )
  6. (en) Franklin W. Martin, Carl W. Campbell et Ruth M. Ruberté, Agriculture Handbook, U.S. Department of Agriculture, (lire en ligne), p 70
  7. Dan A. Internet Archive, Citrus processing : a complete guide, Gaithersburg, Md. : Aspen, (ISBN 978-0-8342-1258-9, lire en ligne)
  8. J. F. Internet Archive, The chemical constituents of citrus fruits, New York, Academic Press, (ISBN 978-0-12-016462-2, lire en ligne)
  9. (en) Iwao Oiyama et Shozo Kobayashi, « Citrus Pentaploids from Small Seeds of Diploid × Diploid Crosses », HORTSCIENCE 26(3),‎ 1991., p. 292-293. (lire en ligne [PDF])
  10. (en) « Sukega grapefruit hybrid », sur Givaudan Citrus Variety Collection at UCR (consulté le )
  11. (en) Asim Esen et Robert K. Soost, « Polyphenol Oxidase-Catalyzed Browning of Young Shoot Extracts of Citrus Taxa1 », Journal of the American Society for Horticultural Science, vol. 99, no 6,‎ , p. 484–489 (ISSN 2327-9788 et 0003-1062, DOI 10.21273/JASHS.99.6.484, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Triumph grapefruit (CRC 297) », sur Givaudan Citrus Variety Collection at UCR (consulté le )
  13. a et b Allen Internet Archive, The great citrus book, Berkeley, Calif. : Ten Speed Press, (ISBN 978-0-89815-855-7, lire en ligne)
  14. https://idtools.org/citrus_id/index.cfm?packageID=1179&entityID=8877
  15. Louis W. Internet Archive, Citrus growing in Florida, Gainesville : University Presses of Florida, (ISBN 978-0-8130-0488-4, lire en ligne)
  16. (es) Niilo Virkki, « Título en español. », The Journal of Agriculture of the University of Puerto Rico, vol. 48, no 1,‎ , p. 13–16 (ISSN 2308-1759, DOI 10.46429/jaupr.v48i1.12968, lire en ligne, consulté le )
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Annexes

Articles connexes

Liens externes

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