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NGC 5585
Image illustrative de l’article NGC 5585
La galaxie spirale intermédiaire NGC 5585.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 14h 19m 48,2s [1]
Déclinaison (δ) 56° 43′ 43″  [1]
Magnitude apparente (V) 10,7 [2]
11,2 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 14,00 mag/am2 [a]
Dimensions apparentes (V) 5,8 × 3,6 [2]
Décalage vers le rouge 0,001011 ± 0,000002 [1]
Angle de position 30° [2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Astrométrie
Vitesse radiale 303 ± 1 km/s  [b]
Distance 7,370 ± 1,589 Mpc (∼24 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale intermédiaire
Type de galaxie SAB(s)d[1] Sbcd[2] SABc[4] (R')SAB(s)d[5]
Dimensions 41 000 a.l. [c]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel [5]
Date [5]
Désignation(s) PGC 51210
UGC 9179
CGCG 295-45
IRAS 14182+5657
KARA 624
KUG 1418+569 [2]
Liste des galaxies spirales intermédiaires

NGC 5585 est une galaxie spirale intermédiaire située dans la constellation de la Grande Ourse à environ 24 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 5585 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1789.

NGC 5585 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique (R')SAB(s)d dans son atlas des galaxies[6],[7].

La classe de luminosité de NGC 5585 est IV et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. La base de données NASA/IPAC mentionne qu'il s'agit possiblement une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas ou un groupe et qu'elle est donc gravitationnellement isolée[1]. Ce n'est pas l'avis ni d'A. M. Garcia ni d'Abraham Mahtessian qui placent cette galaxie dans le groupe de M101[8],[9].

Avec une brillance de surface égale à 14,00 mag/am2, on peut qualifier NGC 5585 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.

Distance de NGC 5585

La vitesse radiale de (303 km/s) de NGC 5585, ainsi que celle des cinq autres galaxies du groupe de NGC 5457 (le groupe de M101 selon A. M. Garcia[8]), sont trop faibles et on ne peut utiliser la loi de Hubble pour calculer leur distance à partir du décalage vers le rouge. On obtiendrait pour NGC 5585 une valeur de 4,23 ± 0,30 Mpc (∼13,8 millions d'al)[d]. À ce jour, 35 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 7,370 ± 1,589 Mpc (∼24 millions d'al)[3], ce qui est à l'extérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[d].

Matière noire

Image de NGC 5585 par le télescope spatial Hubble publiée en 2020.

Comme d'autres galaxies spirales similaires, NGC 5585 présente un taux modéré de formation d'étoiles. Les régions de formation d'étoiles sont surtout concentrées vers le centre de la galaxie, bien que quelques-une sont en péréphérie comme le montre la distribution des régions bleutées de l'image prise par le télescope spatial Hubble publiée en 2020. En 2011, 47 régions distinctes de formation d'étoiles avaient été identifiées dans cette galaxie[10]. Malgré ce résultat, les nombreuses régions d'étoiles de nuages de poussière visibles sur la photographie d'Hubble contribuent qu'à une petite fraction de la masse totale de galaxie[11].

En effet, les courbes de rotation de cette galaxie obtenues tant en 1991[12] qu'en 1999[13] montre que le rapport de la matière sombre à la matière lumineuse est d'environ 30%. Comparée à des galaxies de forme et de taille similaires, NGC 5585 se distingue par une composition sensiblement différente, car elle contient une proportion bien plus élevée de matière noire[11].

Supernova

Aucune supernova n'a été observée dans NGC 5585[14], mais on a découvert cinq rémanents de supernova[15]. SNR No.1 (SNR de l'anglais, supernova remnant) est particulièrement intéressant. Cet énorme rémanent (200 x 90 pc) de forme elliptique est situé immédiatement au sud d'une petite région HII et il constitue une source si intense de rayonnement X qu'il déforme la carte de contour X obtenue par le satellite ROSAT[15].

Groupe de NGC 5457 et de M101

Selon A.M. Garcia, la galaxie NGC 5585 fait partie d'un groupe de galaxies qui compte au moins six membres, le groupe de NGC 5457 qui est en fait la galaxie M101. Les autres membres du groupe M101 de Garcia sont NGC 5204, NGC 5457, NGC 5474, NGC 5577 et UGC 8837[8].

D'autre part, dans un article publié en 1998, Abraham Mahtessian indique que NGC 5585 fait aussi partie du groupe de M101, mais la liste de Mahtessian est beaucoup plus vaste, car elle renferme 80 membres[9]. Plusieurs galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent également dans d'autres groupes décrit par A.M. Garcia, soit le groupe de NGC 3631, le groupe de NGC 4051, le groupe de NGC M109 (NGC3992), le groupe de NGC 4081, le groupe de M106 (NGC 4258) et le groupe de NGC 5457[8].

Plusieurs galaxies de ces six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.

Les groupes de M101 font partie de l'amas de la Grande Ourse, l'un des amas galactiques du superamas de la Vierge.

Notes et références

Notes

  1. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  2. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  3. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  4. a et b On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.

Références

  1. a b c d et e  (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 5585 NED02 (consulté le )
  2. a b c d e et f « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 5500 à 5599 »
  3. a et b « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. (en) « NGC 5585 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. a b et c (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  6. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 5585
  7. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 5585 » (consulté le )
  8. a b c et d A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  9. a et b Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  10. V. V. Bruevich, A. S. Gusev et S. A. Guslyakova, « Star-forming regions in the ring galaxies NGC 5585 and IC 1525 », Astronomy Reports, vol. 55, no 4,‎ , p. 310-323 (DOI 10.1134/S1063772911040019, Bibcode 2011ARep...55..310B)
  11. a et b (en) « Dark Matter Surplus » (consulté le )
  12. Stéphanie Côté, Claude Carignan et R. Sancisi, « A dark-halo-dominated galaxy - NGC 5585 », Astronomical Journal, vol. 102,‎ , p. 904-913 (lire en ligne [html])
  13. Sébastien Blais-Ouellette, Claude Carignan, Philippe Amram et Stéphanie Côté, « Accurate Parameters of the Mass Distribution in Spiral Galaxies: 1. Fabry - Perot Observations of NGC 5585 », The Astronomical Journal, vol. 118, no 5,‎ , p. 2123-2131 (DOI 10.1086/301066, lire en ligne [PDF])
  14. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  15. a et b David M. Matonick et Robert A. Fesen, « Optically Identified Supernova Remnants in the Nearby Spiral Galaxies: NGC 5204, NGC 5585, NGC 6946, M81, and M101 », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 112, no 1,‎ , p. 49-107 (DOI 10.1086/313034, Bibcode 1997ApJS..112...49M, lire en ligne [PDF])

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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