NGC 5962

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NGC 5962
Image illustrative de l’article NGC 5962
La galaxie spirale NGC 5962
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Serpent
Ascension droite (α) 15h 36m 31,7s[1]
Déclinaison (δ) 16° 36′ 28″ [1]
Magnitude apparente (V) 11,3 [2]
12,0 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,35 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,0 × 2,2 [2]
Décalage vers le rouge 0,006531 ± 0,000002 [1]
Angle de position 110°[2]

Localisation dans la constellation : Serpent

(Voir situation dans la constellation : Serpent)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 958 ± 1 km/s [1]
Distance 30,80 ± 2,16 Mpc (∼100 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(r)c[1] Sc[2]
Sc/R[3] Sc?[4]
Dimensions environ 27,01 kpc (∼88 100 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 55588
UGC 9926
MCG 3-40-11
CGCG 107-12
IRAS 15342+1646 [2]
Liste des galaxies spirales

NGC 5962 est une galaxie spirale située dans la constellation du Serpent. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 2 088 ± 9 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 30,8 ± 2,2 Mpc (∼100 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

À ce jour, 18 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 30,775 0 ± 5,950 Mpc (∼100 millions d'al)[5], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Le relevé astronomique SAGA destiné à la recherche de galaxies satellites en orbite autour d'une autre galaxie[6] a permis de confirmer la présence de deux galaxies satellites en orbite autour de NGC 5962, une troisième candidate ayant été rejetée en raison de sa trop grande distance calculée à partir de son décalage vers le rouge[7].

Morphologie[modifier | modifier le code]

NGC 5962 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SA(rs:)c dans son atlas des galaxies[8],[9].

NGC 5962 par Joseph D. Schulman (Observatoire du mont Lemmon/Université de l'Arizona).
NGC 5962 en ultraviolet par le satellite GALEX.

La classe de luminosité de NGC 5962 est III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé[1]. La luminosité de NGC 5962 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 2,75 × 1010  (1010,44) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 3,55 × 1010  (1010,55)[10].

Dans le domaine de l'infrarouge, la morphologie de NGC 5962 est SAB(rs,nrl)c. Cette notation indique que NGC 5962 dans le domaine de l'infrarouge est une galaxie spirale intermédiaire (AB), qu'elle est dotée d'un pseudo-anneau (rs) probablement associé à une résonance Lindblad, d'un anneau en forme de lentille entourant le noyau (nrl) et de bras spiraux lâchement enroulés (c)[11]. Dans le domaine visible, la galaxie est classifiée comme SA(r)c[1], montrant un anneau interne et pas de barre visible.

Le noyau de NGC 5962 est relativement grand, mais son bulbe central est petit et ses bras spiraux y sont rattachés. Il existe certaines preuves d'une faible activité de son noyau et elle renferme des régions d'hydrogène ionisé[1],[12]. Les observations de NGC 5962 dans le domaine de l'ultraviolet montre qu'il existe une activité de formation d'étoiles dans la structure en pseudo-anneau[13]. Le taux annuel de formation d'étoiles est 6 masses solaires[14].

Supernova[modifier | modifier le code]

Deux supernovas ont été découvertes dans NGC 5962 : SN 2016afa et SN 2017ivu.

SN 2016afa[modifier | modifier le code]

Cette supernova a été découverte le par Xi Liao, Wei Gao, Yang Shen, Ang Li, Di Hu, Jiu Zhou, Mi Zhang, Peiyuan Sun et Xing Gao[15]. Cette supernova était de type II-P[16].

SN 2017ivu[modifier | modifier le code]

Cette supernova a été découverte le par l'astronome japonais Koichi Itagaki[17]. Cette supernova était de type II-P[16].

Groupe de NGC 5962[modifier | modifier le code]

NGC 5962 est la galaxie la plus brillante d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Selon A. M. Garcia, le groupe de NGC 5962 compte au moins cinq membres. Les autres galaxies du groupe sont NGC 5951, NGC 5953, NGC 5954 et UGC 9902[18].

Abraham Mahtessian mentionne aussi un trio de galaxies qui comprend NGC 5951, NGC 5953 et NGC 5954[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k (en) « Results for object NGC 5962 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le )
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 5900 à 5999 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. (en) « NGC 5962 sur HyperLeda » (consulté le )
  4. a b et c (en) « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 5950 - 5999 » (consulté le )
  5. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  6. (en) « THE SAGA SURVEY, EXPLORING SATELLITES AROUND GALACTIC ANALOGS » (consulté le )
  7. Yao-Yuan Mao, Marla Geha, Risa H. Wechsler, Benjamin Weiner, Erik J. Tollerud, Ethan Nadler et Nitya Kallivayalil, « The SAGA Survey. II. Building a Statistical Sample of Satellite Systems around Milky Way-like Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 907, no 2,‎ , p. 35 pages (DOI 10.3847/1538-4357/abce58, Bibcode 2021ApJ...907...85M, lire en ligne [PDF])
  8. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 5962
  9. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 5962 » (consulté le )
  10. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  11. M. Herrera-Endoqui, S. Díaz-García, E. Laurikainen et H. Salo, « Catalogue of the morphological features in the Spitzer Survey of Stellar Structure in Galaxies (S4G) », Astronomy & Astrophysics, vol. 582, no A86,‎ , p. 17 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201526047, Bibcode 2015A&A...582A..86H, lire en ligne [PDF])
  12. K. A. Misselt, Geoffrey C. Clayton et Karl D. Gordon, « Optical Long-Slit Spectroscopy of a Sample of Spiral Galaxies », The Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 111, no 765,‎ , p. 1398-1409 (DOI 10.1086/316450, Bibcode 1999PASP..111.1398M, lire en ligne [PDF])
  13. S. Comerón, « Inner rings in disc galaxies: dead or alive », Astronomy & Astrophysics, vol. 555, no L4,‎ , p. 7 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201321983, Bibcode 2013A&A...555L...4C, lire en ligne [PDF])
  14. A. Misiriotis, I. E. Papadakis, N. D Kylafis et J. Papamastorakis, « Dust masses and star formation in bright IRAS galaxies. Application of a physical model for the interpretation of FIR observations », Astronomy and Astrophysics, vol. 417,‎ , p. 39-50 (DOI 10.1051/0004-6361:20035602, Bibcode 2004A&A...417...39M, lire en ligne [PDF])
  15. (en) « Bright Supernovae - 2016 » (consulté le )
  16. a et b Im Myungshin, Choi Changsu, Hwang Sungyong et et al., « Intensive Monitoring Survey of Nearby Galaxies (IMSNG) », Journal of the Korean Astronomical Society, vol. 52, no 1,‎ , p. 11-21 (DOI 10.5303/JKAS.2019.52.1.11, Bibcode 2019JKAS...52...11I, lire en ligne [PDF])
  17. (en) « Bright Supernovae - 2017 » (consulté le )
  18. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  19. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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