Aller au contenu

« Glaphyra » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Pelanch3 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Romulius (discuter | contributions)
m enrichissement de la page ; complement d'information , sources
Ligne 2 : Ligne 2 :
|charte=prince
|charte=prince
}}
}}
'''Glaphyra''' (v. [[-35|35 av. J.-C.]], v. [[7|7 ap. J.-C.]]) est la fille du roi de [[Cappadoce]] [[Archélaos de Cappadoce]] et d'une princesse [[arménienne]] inconnue<ref name="Chaumont">Marie-Louise Chaumont, « L'Arménie entre Rome et l'Iran : I de l'avènement d'Auguste à l'avènement de Dioclétien », dans ''[[Aufstieg und Niedergang der römischen Welt]]'', II, 9.1, 1976, {{p.}}83.</ref>.
'''Glaphyra''' (v. [[-35|35 av. J.-C.]], v. [[7|7 ap. J.-C.]]) est la fille du roi de [[Cappadoce]] [[Archélaos de Cappadoce|Archélaos de Cappadoce,]] était une princesse anatolienne, liée à la dynastie [[Dynastie hérodienne|hérodienne]], puis reine de [[Maurétanie césarienne|Mauritanie]] épouse de [[Juba II|Juba II ,]] et enfin épouse [[Hérode Archélaos|d'Hérode Archélaos]].


== Biographie ==
Glaphyra épouse d'abord [[Alexandre (fils d'Hérode le Grand)|Alexandre]], fils du roi de Judée [[Hérode Ier le Grand|Hérode {{Ier}}]] et de [[Mariamne l'Hasmonéenne]]. Devenue veuve après l'exécution d'Alexandre par son père en 7 avant l'ère commune, elle épouse ensuite [[Juba II]] de [[Numidie]] mais elle est répudiée rapidement. Elle rencontre alors [[Hérode Archélaos]], son ex-beau-frère, fils d'Hérode et de [[Malthacé]]. Cette union, considérée comme illégale selon la loi juive, ne dura pas car Glaphyra mourut peu après son retour en [[Judée]].

=== Origines ===
'''Glaphyra''' est né en [[Cappadoce]] en [[35 av. J.-C.|35]] avant JC où elle a grandit ; d'ascendance [[grecque]], [[Arménie|arménienne]] et [[Iran|perse]].

L'un de ses ancêtres était [[Archélaos (général)|Archélaos]], le bras droit du roi [[Mithridate VI]] de Pontus, qui a probablement épousé sa fille<ref name=":0">{{Ouvrage|prénom1=Adrienne|nom1=Mayor|titre=The Poison King|éditeur=Princeton University Press|date=2009-09-28|isbn=978-1-4008-3342-9|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1515/9781400833429|consulté le=2021-02-10}}</ref> Son fils était [[Archélaos de Comana|Archélaos]] de Comana en [[63 av. J.-C.|63]] avant JC, il fut nommé grand prêtre de [[Comana (Cappadoce)|Comana]] (Cappadoce) par [[Pompée]] en 56-55, il était roi d'Égypte en tant que mari de Berenice IV. La troisième génération était celle [[Archélaos II de Comana|d'Archelaos]] II , allié des Romains et grand prêtre de Comana jusqu'en 47 avant JC, quand [[Jules César]] a aboli ce royaume suite à une réorganisation des territoires vassaux de Rome<ref>{{Lien web |langue= |auteur= |titre=Archelaus |url=http://www.ancientlibrary.com/smith-bio/0272.html |site= |date= |consulté le=}}</ref> . ArchélaosII a épousé la célèbre éthérée Glaphyra.<ref>{{Article |prénom1=G.A. |nom1=Syme |titre=MELBOURNE HOSPITAL. |périodique=The Lancet |volume=167 |numéro=4304 |date=1906-02 |issn=0140-6736 |doi=10.1016/s0140-6736(01)80426-8 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1016/s0140-6736(01)80426-8 |consulté le=2021-02-10 |pages=516–517 }}</ref> Le couple a eu un fils, né sous le nom de Sisinna mais mieux connu sous le nom [[Archélaos de Cappadoce|d'Archelaus de Cappadoce]], comme en 36 avant JC. [[Marc Antoine|Marco Antonio]] le nomme roi de Cappadoce pour remplacer [[Ariarathe X|Ariarathe X de Cappadoce]], allié des Parthes. Cet Archélaos avait Glaphira et [[:it:Archelao_di_Cilicia|Archelaus de Cilicie]] <ref>{{Chapitre|prénom1=Gunter|nom1=Dueck|titre chapitre=Bahnverspätungen sind nicht Pech, sondern Gier! (Daily Dueck 288, März 2017)|titre ouvrage=Disruptive Zeiten|éditeur=Springer Berlin Heidelberg|date=2017|isbn=978-3-662-54880-6|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/978-3-662-54881-3_88|consulté le=2021-02-10|passage=208–209}}</ref> par une princesse arménienne nommée inconnue, Première épouse d'Archélaos, décédé avant 8 avant JC <ref name=":1">{{Article |prénom1=N. D. |nom1=Levine |prénom2=F. |nom2=Salisbury |titre=Martian Antifreeze |périodique=Science |volume=137 |numéro=3533 |date=1962-09-14 |issn=0036-8075 |issn2=1095-9203 |doi=10.1126/science.137.3533.928 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1126/science.137.3533.928 |consulté le=2021-02-10 |pages=928–929 }}</ref> peut avoir été une fille du roi Artavaside II d'Arménie, fils de Tigrane II le Grand et Cléopâtre d'Arménie, fille de Mithridates VI <ref name=":0" /> dans ce cas, les parents de Glaphira peuvent avoir été liés. Glaphira avait également une demi-sœur, Antonia Trifena.

En [[25 av. J.-C.|25]] avant JC, [[Auguste]] accorda à Archélaos d'autres territoires pour gouverner, y compris le port d'Elaiussa Sebaste, qu'Archélaos renomma en l'honneur d'Auguste.<ref>{{Chapitre|prénom1=Gunter|nom1=Dueck|titre chapitre=Mesakommunikation und Metakommunikation (Daily Dueck 205, Dezember 2013)|titre ouvrage=Disruptive Zeiten|éditeur=Springer Berlin Heidelberg|date=2017|isbn=978-3-662-54880-6|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/978-3-662-54881-3_5|consulté le=2021-02-10|passage=10–12}}</ref> La famille royale s'est installée dans la nouvelle capitale, où Archélaos avait une résidence royale et un palais construits sur l'île dans la baie.<ref>{{Article |prénom1=Mike |nom1=Rigsby |titre=The Learning Organization: Concept and Application. |éditeur=Defense Technical Information Center |date=1997-04-01 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.21236/ada326355 |consulté le=2021-02-10 }}</ref> Glaphira avait le titre de "fille du roi", indiquant son importante progéniture. C'était une femme séduisante et dynamique, charmante et désirée.<ref name=":2">{{Article |prénom1=N. D. |nom1=Levine |prénom2=F. |nom2=Salisbury |titre=Martian Antifreeze |périodique=Science |volume=137 |numéro=3533 |date=1962-09-14 |issn=0036-8075 |issn2=1095-9203 |doi=10.1126/science.137.3533.928 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1126/science.137.3533.928 |consulté le=2021-02-10 |pages=928–929 }}</ref>

==== Mariage avec Alexandre ====
[[Auguste]] a favorisé les mariages entre les dynasties royales vassales clientes de [[Empire romain|l'Empire romain]]. [[Hérode Ier le Grand|Hérode]] le Grand a préféré les mariages au sein de sa famille <ref name=":2" />, mais pour son fils [[Alexandre (fils d'Hérode le Grand)|Alexandre]], eu par la princesse hasmonéenne [[Mariamne l'Hasmonéenne|Mariamne]], il voulait un mariage avec une princesse étrangère <ref>{{Article |prénom1=Tito |nom1=Boeri |prénom2=Pietro |nom2=Garibaldi |prénom3=Espen R. |nom3=Moen |titre=Inside severance pay |périodique=Journal of Public Economics |volume=145 |date=2017-01 |issn=0047-2727 |doi=10.1016/j.jpubeco.2016.11.003 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1016/j.jpubeco.2016.11.003 |consulté le=2021-02-10 |pages=211–225 }}</ref>, et a donc négocié une alliance de mariage avec Archélaos.<ref name=":2" />

Par conséquent, en 18 ou [[17 av. J.-C.|17]] avant JC, '''Glaphira''' épousa [[Alexandre (fils d'Hérode le Grand)|Alexandre]] à la cour [[Hérode Ier le Grand|d'Hérode]] à Jérusalem <ref>{{Chapitre|prénom1=Susan W. S.|nom1=Millar|titre chapitre=Colluvial Deposit|titre ouvrage=Encyclopedia of Planetary Landforms|éditeur=Springer New York|date=2015|isbn=978-1-4614-3133-6|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/978-1-4614-3134-3_55|consulté le=2021-02-10|passage=321–328}}</ref> à cette occasion, elle est devenue juive et convertie au judaïsme, bien qu'aucune mention ne soit faite de la conversion dans les récits de ce mariage. <ref>{{Article |prénom1=Kenneth |nom1=Myhre |prénom2=Frode |nom2=Moen |titre=Does an Experience-Based and Practice-Oriented Approach in Coaching Education Influence Coaching Efficacy Positively? |périodique=Uniped |volume=40 |numéro=03 |date=2017-09-18 |issn=1893-8981 |doi=10.18261/issn.1893-8981-2017-03-05 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.18261/issn.1893-8981-2017-03-05 |consulté le=2021-02-10 |pages=235–248 }}</ref> Archelaus a fourni à sa fille une dot, qu'Hérode lui a ensuite rendue.<ref>Temporini, ''Aufstieg und Niedergang der römischen Welt: Geschichte und Kultur Roms im Spiegel der neueren Forschung'', p. 1164.</ref> L'union d'Alexandre et de Glafira est décrite comme heureuse <ref>{{Article |prénom1=Atle |nom1=Møen |titre=Eit sosiologisk perspektiv på evolusjonen |périodique=Tidsskrift for samfunnsforskning |volume=61 |numéro=02 |date=2020-04-22 |issn=1504-291X |issn2=0040-716X |doi=10.18261/issn.1504-291x-2020-02-04 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.18261/issn.1504-291x-2020-02-04 |consulté le=2021-02-10 |pages=160–172 }}</ref> les deux ont eu trois enfants, deux garçons - Alexandre et Tigrane V <ref name=":3">{{Article |prénom1=Y. |nom1=Spedaletti |prénom2=G. |nom2=Mercado Cárdenas |prénom3=G. |nom3=Taboada |prénom4=C. |nom4=Aban |titre=Molecular identification and pathogenicity of Rhizoctonia spp. recovered from seed and soil samples of the main bean growing area of Argentina |périodique=Australian Journal of Crop Science |volume=11 |numéro=08 |date=2017-08-20 |issn=1835-2693 |issn2=1835-2707 |doi=10.21475/ajcs.17.11.08.pne432 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.21475/ajcs.17.11.08.pne432 |consulté le=2021-02-10 |pages=952–959 }}</ref>- et une fille au nom inconnu.<ref>http://www.domainofman.com/forum/index.cgi?noframes;read=4320</ref> Les noms choisis par Alexandre et Glaphira pour leurs enfants reflétaient leur lignée royale et leur origine culturelle.

À la cour de [[Jérusalem]], '''Glaphira''' s'est fait de nombreux ennemis à cause de sa remarque sur sa noblesse: il a souligné sa descente dans la lignée paternelle des dirigeants [[Macédoniens de Roumanie|macédoniens]] et dans la lignée maternelle des rois de l'Empire [[Achéménides|achéménide]] <ref name=":1" /> et de cette façon, il a gardé le silence sur les petites naissances nobles [[Salomé (sœur d'Hérode)|Salomé]] (La sœur d'Hérode) et les épouses d'Hérode, devenues ennemis de celle ci. Il a montré de l'indignation à [[Bérénice (fille de Salomé)|Berenice]], fille de Salomé et épouse [[Aristobule IV|d'Aristobule IV]] (Le frère d'Alexandre) à tel point qu'Aristobule IV lui-même a décrit sa femme comme une femme du peuple; Salomé a à son tour répandu la rumeur selon laquelle Hérode était amoureux de Glaphira, qui a rendu furieux Alexandre et ruiné les relations avec son père.<ref>{{Chapitre|prénom1=Rick|nom1=Gillman|titre chapitre=Introduction|titre ouvrage=Current Practices in Quantitative Literacy|éditeur=The Mathematical Association of America|isbn=978-0-88385-978-0|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.5948/upo9780883859780.001|consulté le=2021-02-10|passage=vii–x}}</ref>

Hérode est devenu de plus en plus méfiant à l'égard des deux enfants hasmonéens, Alexandre et Aristobulus, à tel point qu'avec la permission d'Auguste, ils les ont mis à mort en 7 avant JC. À cette occasion, Hérode a remis en question la loyauté de Glafira envers lui et a décidé de la renvoyer en Cappadoce, tout en maintenant la garde des enfants. Cet événement n'a cependant pas rompu les relations amicales entre les deux royaumes.<ref name=":3" /><ref name=":2" />

===== Mariage avec Juba II =====
Portrait du roi [[Juba II]] de [[Maurétanie césarienne|Mauritanie]], le deuxième mari de Glaphira

[[Hérode Ier le Grand|Hérode]] est décédé en 4 avant JC. à [[Jéricho]], les fils de Glaphira ont alors rejoint leur mère en [[Cappadoce]], <ref>{{Article |prénom1=Millar |nom1=Burrows |prénom2=L. H. |nom2=Vincent |titre=Jerusalem de l'ancien testament |périodique=Vetus Testamentum |volume=7 |numéro=3 |date=1957-07 |issn=0042-4935 |doi=10.2307/1516206 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2307/1516206 |consulté le=2021-02-10 |pages=327 }}</ref> ont renoncé au judaïsme et ont embrassé la culture grecque de leurs ancêtres, y compris la religion, <ref name=":3" /> mais ont néanmoins maintenu des liens avec la cour hérodienne.

Entre 2 avant JC et 2 après JC, le roi Juba II de Maurétanie, client des Romains, a fait le tour de la Méditerranée orientale avec [[Caius Julius Caesar Vipsanianus]], neveu [[Auguste|d'Auguste]]; pendant le voyage, il a rencontré Glaphira <ref name=":4">{{Article |prénom1=Y. |nom1=Spedaletti |prénom2=G. |nom2=Mercado Cárdenas |prénom3=G. |nom3=Taboada |prénom4=C. |nom4=Aban |titre=Molecular identification and pathogenicity of Rhizoctonia spp. recovered from seed and soil samples of the main bean growing area of Argentina |périodique=Australian Journal of Crop Science |volume=11 |numéro=08 |date=2017-08-20 |issn=1835-2693 |issn2=1835-2707 |doi=10.21475/ajcs.17.11.08.pne432 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.21475/ajcs.17.11.08.pne432 |consulté le=2021-02-10 |pages=952–959 }}</ref> et est tombé amoureux d'elle, l'épousant avant 6 heures.<ref name=":3" /> L'épouse précédente de [[Juba II]], [[Cléopâtre Séléné II|Cléopâtre Selène II,]] était probablement déjà morte <ref name=":4" /> bien qu'il y ait des pièces de [[Cléopâtre Séléné II|Cléopâtre]] datées de 17, il est peu probable qu'un souverain comme Juba II soit polygame, même si son père l'avait été.

Glaphira est donc devenue reine de [[Maurétanie césarienne|Mauritanie]] par son mariage avec [[Juba II]] probablement de courte durée, à tel point qu'il n'y a pas d'inscriptions africaines en son honneur; <ref name=":4" />

En revanche une inscription qui lui est dédiée a cependant été trouvée à Athènes :

(EL)

«Val βουλή καί [ό δ] ήμος [Β] ασίλισαν [Γλυφύραν] βασιλέω [ς] Άρχέλάου θυρ [ατέρα], βασιλέως δβο [ά]."

(IT)

«Boulé et Demos honorent la reine Glaphira, fille du roi Archélaos et épouse du roi Juba pour sa vertu."

====== Mariage avec Hérode Archelaus ======
Alors qu'elle est divorcée de Juba, '''Glaphira''' rencontre Hérode Archelaus, demi-frère de son premier mari et maintenant ethnarque de [[Samarie (ville ancienne)|Samarie]], de [[Judée et Samarie|Judée]] et d'Idumée par la volonté des Romains.<ref>{{Chapitre|prénom1=Andrew|nom1=Millar|titre chapitre=VII. From Andrew Millar (see Letter 267 above)|titre ouvrage=The Letters of David Hume, Vol. 2: 1766–1776|éditeur=Oxford University Press|date=1932-01-01|isbn=978-0-19-969325-2|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1093/oseo/instance.00219725|consulté le=2021-02-10|passage=355–355}}</ref> Ils sont tombés amoureux et ont décidé de se marier <ref name=":2" /> à cet effet, '''Glaphira''' a dû divorcer de Juba et Hérode de sa première épouse, la cousine Mariamne.<ref name=":5">{{Article |prénom1=Y. |nom1=Spedaletti |prénom2=G. |nom2=Mercado Cárdenas |prénom3=G. |nom3=Taboada |prénom4=C. |nom4=Aban |titre=Molecular identification and pathogenicity of Rhizoctonia spp. recovered from seed and soil samples of the main bean growing area of Argentina |périodique=Australian Journal of Crop Science |volume=11 |numéro=08 |date=2017-08-20 |issn=1835-2693 |issn2=1835-2707 |doi=10.21475/ajcs.17.11.08.pne432 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.21475/ajcs.17.11.08.pne432 |consulté le=2021-02-10 |pages=952–959 }}</ref> Après leur mariage, qui a eu lieu avant 6 ans, <ref name=":5" />est entré en conflit avec les lois juives, car Glaphira était l'épouse du frère d'Archélaos et avait des enfants du premier mariage et cela a provoqué un scandale religieux en Judée.<ref name=":3" />

Peu de temps après le mariage, '''Glaphira''' aurait rêvé que son premier mari la réprimande pour ne pas lui être fidèle, épousant son beau-frère et lui disant qu'elle ne la revendiquerait pas comme la sienne. '''Glaphira''' a confié le rêve aux personnes proches d'elle et après deux jours, elle est décédée.<ref name=":2" />


== Postérité ==
== Postérité ==
Ligne 17 : Ligne 57 :


* {{lien web|auteur=[[Richard Gottheil]] et Heinrich Bloch|site=[[Jewish Encyclopedia]]|titre=Glaphyra|url=http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=254&letter=G&search=glaphyra}}
* {{lien web|auteur=[[Richard Gottheil]] et Heinrich Bloch|site=[[Jewish Encyclopedia]]|titre=Glaphyra|url=http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=254&letter=G&search=glaphyra}}
*Dueck, D., Lindsay, H., Pothecary, S., ''Strabo's cultural geography: the making of a kolossourgia'', Cambridge University Press, 2005.
*Gillman. F. M. ''Herodias: at home in that fox's den'', Liturgical Press, 2003.
*Millar, Fergus; Schürer, Emil; Vermes, Geza. The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ (175 B.C. - A.D. 135), Continuum International Publishing Group, 1973.
*Moen, Ingrid Johanne, ''[http://dukespace.lib.duke.edu/dspace/bitstream/handle/10161/3200/pdffinal.pdf?sequence=1 Marriage and Divorce in the Herodian Family: A Case Study of Diversity in Late Second Temple Judaism]'' , Department of Religion, Duke University.
*Rigsby, K. J. ''Asylia: territorial inviolability in the Hellenistic world'', University of California Press, 1996.
*Salisbury, J. E. ''Women in the ancient world'', ABC-CLIO, 2001.
*Syme, R., Birley, A. R., ''Anatolica: studies in Strabo'', Oxford University Press, 1995


{{Portail|Algérie|Arménie|Judaïsme|Histoire|Femmes}}
{{Portail|Algérie|Arménie|Judaïsme|Histoire|Femmes}}

Version du 10 février 2021 à 18:04

Glaphyra
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
ΓλαφύραVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Archélaos de Cilicie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Enfants

Glaphyra (v. 35 av. J.-C., v. 7 ap. J.-C.) est la fille du roi de Cappadoce Archélaos de Cappadoce, était une princesse anatolienne, liée à la dynastie hérodienne, puis reine de Mauritanie épouse de Juba II , et enfin épouse d'Hérode Archélaos.

Biographie

Origines

Glaphyra est né en Cappadoce en 35 avant JC où elle a grandit ; d'ascendance grecque, arménienne et perse.

L'un de ses ancêtres était Archélaos, le bras droit du roi Mithridate VI de Pontus, qui a probablement épousé sa fille[1] Son fils était Archélaos de Comana en 63 avant JC, il fut nommé grand prêtre de Comana (Cappadoce) par Pompée en 56-55, il était roi d'Égypte en tant que mari de Berenice IV. La troisième génération était celle d'Archelaos II , allié des Romains et grand prêtre de Comana jusqu'en 47 avant JC, quand Jules César a aboli ce royaume suite à une réorganisation des territoires vassaux de Rome[2] . ArchélaosII a épousé la célèbre éthérée Glaphyra.[3] Le couple a eu un fils, né sous le nom de Sisinna mais mieux connu sous le nom d'Archelaus de Cappadoce, comme en 36 avant JC. Marco Antonio le nomme roi de Cappadoce pour remplacer Ariarathe X de Cappadoce, allié des Parthes. Cet Archélaos avait Glaphira et Archelaus de Cilicie [4] par une princesse arménienne nommée inconnue, Première épouse d'Archélaos, décédé avant 8 avant JC [5] peut avoir été une fille du roi Artavaside II d'Arménie, fils de Tigrane II le Grand et Cléopâtre d'Arménie, fille de Mithridates VI [1] dans ce cas, les parents de Glaphira peuvent avoir été liés. Glaphira avait également une demi-sœur, Antonia Trifena.

En 25 avant JC, Auguste accorda à Archélaos d'autres territoires pour gouverner, y compris le port d'Elaiussa Sebaste, qu'Archélaos renomma en l'honneur d'Auguste.[6] La famille royale s'est installée dans la nouvelle capitale, où Archélaos avait une résidence royale et un palais construits sur l'île dans la baie.[7] Glaphira avait le titre de "fille du roi", indiquant son importante progéniture. C'était une femme séduisante et dynamique, charmante et désirée.[8]

Mariage avec Alexandre

Auguste a favorisé les mariages entre les dynasties royales vassales clientes de l'Empire romain. Hérode le Grand a préféré les mariages au sein de sa famille [8], mais pour son fils Alexandre, eu par la princesse hasmonéenne Mariamne, il voulait un mariage avec une princesse étrangère [9], et a donc négocié une alliance de mariage avec Archélaos.[8]

Par conséquent, en 18 ou 17 avant JC, Glaphira épousa Alexandre à la cour d'Hérode à Jérusalem [10] à cette occasion, elle est devenue juive et convertie au judaïsme, bien qu'aucune mention ne soit faite de la conversion dans les récits de ce mariage. [11] Archelaus a fourni à sa fille une dot, qu'Hérode lui a ensuite rendue.[12] L'union d'Alexandre et de Glafira est décrite comme heureuse [13] les deux ont eu trois enfants, deux garçons - Alexandre et Tigrane V [14]- et une fille au nom inconnu.[15] Les noms choisis par Alexandre et Glaphira pour leurs enfants reflétaient leur lignée royale et leur origine culturelle.

À la cour de Jérusalem, Glaphira s'est fait de nombreux ennemis à cause de sa remarque sur sa noblesse: il a souligné sa descente dans la lignée paternelle des dirigeants macédoniens et dans la lignée maternelle des rois de l'Empire achéménide [5] et de cette façon, il a gardé le silence sur les petites naissances nobles Salomé (La sœur d'Hérode) et les épouses d'Hérode, devenues ennemis de celle ci. Il a montré de l'indignation à Berenice, fille de Salomé et épouse d'Aristobule IV (Le frère d'Alexandre) à tel point qu'Aristobule IV lui-même a décrit sa femme comme une femme du peuple; Salomé a à son tour répandu la rumeur selon laquelle Hérode était amoureux de Glaphira, qui a rendu furieux Alexandre et ruiné les relations avec son père.[16]

Hérode est devenu de plus en plus méfiant à l'égard des deux enfants hasmonéens, Alexandre et Aristobulus, à tel point qu'avec la permission d'Auguste, ils les ont mis à mort en 7 avant JC. À cette occasion, Hérode a remis en question la loyauté de Glafira envers lui et a décidé de la renvoyer en Cappadoce, tout en maintenant la garde des enfants. Cet événement n'a cependant pas rompu les relations amicales entre les deux royaumes.[14][8]

Mariage avec Juba II

Portrait du roi Juba II de Mauritanie, le deuxième mari de Glaphira

Hérode est décédé en 4 avant JC. à Jéricho, les fils de Glaphira ont alors rejoint leur mère en Cappadoce, [17] ont renoncé au judaïsme et ont embrassé la culture grecque de leurs ancêtres, y compris la religion, [14] mais ont néanmoins maintenu des liens avec la cour hérodienne.

Entre 2 avant JC et 2 après JC, le roi Juba II de Maurétanie, client des Romains, a fait le tour de la Méditerranée orientale avec Caius Julius Caesar Vipsanianus, neveu d'Auguste; pendant le voyage, il a rencontré Glaphira [18] et est tombé amoureux d'elle, l'épousant avant 6 heures.[14] L'épouse précédente de Juba II, Cléopâtre Selène II, était probablement déjà morte [18] bien qu'il y ait des pièces de Cléopâtre datées de 17, il est peu probable qu'un souverain comme Juba II soit polygame, même si son père l'avait été.

Glaphira est donc devenue reine de Mauritanie par son mariage avec Juba II probablement de courte durée, à tel point qu'il n'y a pas d'inscriptions africaines en son honneur; [18]

En revanche une inscription qui lui est dédiée a cependant été trouvée à Athènes :

(EL)

«Val βουλή καί [ό δ] ήμος [Β] ασίλισαν [Γλυφύραν] βασιλέω [ς] Άρχέλάου θυρ [ατέρα], βασιλέως δβο [ά]."

(IT)

«Boulé et Demos honorent la reine Glaphira, fille du roi Archélaos et épouse du roi Juba pour sa vertu."

Mariage avec Hérode Archelaus

Alors qu'elle est divorcée de Juba, Glaphira rencontre Hérode Archelaus, demi-frère de son premier mari et maintenant ethnarque de Samarie, de Judée et d'Idumée par la volonté des Romains.[19] Ils sont tombés amoureux et ont décidé de se marier [8] à cet effet, Glaphira a dû divorcer de Juba et Hérode de sa première épouse, la cousine Mariamne.[20] Après leur mariage, qui a eu lieu avant 6 ans, [20]est entré en conflit avec les lois juives, car Glaphira était l'épouse du frère d'Archélaos et avait des enfants du premier mariage et cela a provoqué un scandale religieux en Judée.[14]

Peu de temps après le mariage, Glaphira aurait rêvé que son premier mari la réprimande pour ne pas lui être fidèle, épousant son beau-frère et lui disant qu'elle ne la revendiquerait pas comme la sienne. Glaphira a confié le rêve aux personnes proches d'elle et après deux jours, elle est décédée.[8]

Postérité

De son union avec Alexandre Hérode elle a :

Notes et références

  1. a et b Adrienne Mayor, The Poison King, Princeton University Press, (ISBN 978-1-4008-3342-9, lire en ligne)
  2. « Archelaus »
  3. G.A. Syme, « MELBOURNE HOSPITAL. », The Lancet, vol. 167, no 4304,‎ , p. 516–517 (ISSN 0140-6736, DOI 10.1016/s0140-6736(01)80426-8, lire en ligne, consulté le )
  4. Gunter Dueck, « Bahnverspätungen sind nicht Pech, sondern Gier! (Daily Dueck 288, März 2017) », dans Disruptive Zeiten, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN 978-3-662-54880-6, lire en ligne), p. 208–209
  5. a et b N. D. Levine et F. Salisbury, « Martian Antifreeze », Science, vol. 137, no 3533,‎ , p. 928–929 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, DOI 10.1126/science.137.3533.928, lire en ligne, consulté le )
  6. Gunter Dueck, « Mesakommunikation und Metakommunikation (Daily Dueck 205, Dezember 2013) », dans Disruptive Zeiten, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN 978-3-662-54880-6, lire en ligne), p. 10–12
  7. Mike Rigsby, « The Learning Organization: Concept and Application. », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, Defense Technical Information Center,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a b c d e et f N. D. Levine et F. Salisbury, « Martian Antifreeze », Science, vol. 137, no 3533,‎ , p. 928–929 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, DOI 10.1126/science.137.3533.928, lire en ligne, consulté le )
  9. Tito Boeri, Pietro Garibaldi et Espen R. Moen, « Inside severance pay », Journal of Public Economics, vol. 145,‎ , p. 211–225 (ISSN 0047-2727, DOI 10.1016/j.jpubeco.2016.11.003, lire en ligne, consulté le )
  10. Susan W. S. Millar, « Colluvial Deposit », dans Encyclopedia of Planetary Landforms, Springer New York, (ISBN 978-1-4614-3133-6, lire en ligne), p. 321–328
  11. Kenneth Myhre et Frode Moen, « Does an Experience-Based and Practice-Oriented Approach in Coaching Education Influence Coaching Efficacy Positively? », Uniped, vol. 40, no 03,‎ , p. 235–248 (ISSN 1893-8981, DOI 10.18261/issn.1893-8981-2017-03-05, lire en ligne, consulté le )
  12. Temporini, Aufstieg und Niedergang der römischen Welt: Geschichte und Kultur Roms im Spiegel der neueren Forschung, p. 1164.
  13. Atle Møen, « Eit sosiologisk perspektiv på evolusjonen », Tidsskrift for samfunnsforskning, vol. 61, no 02,‎ , p. 160–172 (ISSN 1504-291X et 0040-716X, DOI 10.18261/issn.1504-291x-2020-02-04, lire en ligne, consulté le )
  14. a b c d et e Y. Spedaletti, G. Mercado Cárdenas, G. Taboada et C. Aban, « Molecular identification and pathogenicity of Rhizoctonia spp. recovered from seed and soil samples of the main bean growing area of Argentina », Australian Journal of Crop Science, vol. 11, no 08,‎ , p. 952–959 (ISSN 1835-2693 et 1835-2707, DOI 10.21475/ajcs.17.11.08.pne432, lire en ligne, consulté le )
  15. http://www.domainofman.com/forum/index.cgi?noframes;read=4320
  16. Rick Gillman, « Introduction », dans Current Practices in Quantitative Literacy, The Mathematical Association of America (ISBN 978-0-88385-978-0, lire en ligne), vii–x
  17. Millar Burrows et L. H. Vincent, « Jerusalem de l'ancien testament », Vetus Testamentum, vol. 7, no 3,‎ , p. 327 (ISSN 0042-4935, DOI 10.2307/1516206, lire en ligne, consulté le )
  18. a b et c Y. Spedaletti, G. Mercado Cárdenas, G. Taboada et C. Aban, « Molecular identification and pathogenicity of Rhizoctonia spp. recovered from seed and soil samples of the main bean growing area of Argentina », Australian Journal of Crop Science, vol. 11, no 08,‎ , p. 952–959 (ISSN 1835-2693 et 1835-2707, DOI 10.21475/ajcs.17.11.08.pne432, lire en ligne, consulté le )
  19. Andrew Millar, « VII. From Andrew Millar (see Letter 267 above) », dans The Letters of David Hume, Vol. 2: 1766–1776, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-969325-2, lire en ligne), p. 355–355
  20. a et b Y. Spedaletti, G. Mercado Cárdenas, G. Taboada et C. Aban, « Molecular identification and pathogenicity of Rhizoctonia spp. recovered from seed and soil samples of the main bean growing area of Argentina », Australian Journal of Crop Science, vol. 11, no 08,‎ , p. 952–959 (ISSN 1835-2693 et 1835-2707, DOI 10.21475/ajcs.17.11.08.pne432, lire en ligne, consulté le )

Référence

  • Richard Gottheil et Heinrich Bloch, « Glaphyra », sur Jewish Encyclopedia
  • Dueck, D., Lindsay, H., Pothecary, S., Strabo's cultural geography: the making of a kolossourgia, Cambridge University Press, 2005.
  • Gillman. F. M. Herodias: at home in that fox's den, Liturgical Press, 2003.
  • Millar, Fergus; Schürer, Emil; Vermes, Geza. The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ (175 B.C. - A.D. 135), Continuum International Publishing Group, 1973.
  • Moen, Ingrid Johanne, Marriage and Divorce in the Herodian Family: A Case Study of Diversity in Late Second Temple Judaism , Department of Religion, Duke University.
  • Rigsby, K. J. Asylia: territorial inviolability in the Hellenistic world, University of California Press, 1996.
  • Salisbury, J. E. Women in the ancient world, ABC-CLIO, 2001.
  • Syme, R., Birley, A. R., Anatolica: studies in Strabo, Oxford University Press, 1995