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Le Biohacking est un ensemble de pratiques, des sciences et techniques et arts dits du ''vivant'', lié à une approche de la [[biologie]] soutenue par une philosophie avec une diversité de positionnement politique. Le Biohacking est l'une de situation de la [[biologie participative]]
Le '''biohacking''' est un ensemble de pratiques, des sciences et techniques et arts dits du ''vivant'', lié à une approche de la [[biologie]] soutenue par une philosophie avec une diversité de positionnement politique. Le Biohacking est l'une de situation de la [[biologie participative]]


Le biohacking consiste en une articulation de pratiques appuyées par une philosophie [[libertaire]] que l'on pourrait résumer par<ref>{{Lien web |langue = anglais| titre= "Forgotten Histories of DIYbio, Open, and Citizen Science: Science of the People, by the People, for the People?". |url= https://www.researchgate.net/publication/340930811_Forgotten_Histories_of_DIYbio_Open_and_Citizen_Science_Science_of_the_People_by_the_People_for_the_People| date= 2019 | consulté le= 27 septembre 2020 |}} by Dr. Denisa Kera in Art as We Don’t Know It.</ref> :
Le biohacking consiste en une articulation de pratiques appuyées par une philosophie [[libertaire]] que l'on pourrait résumer par<ref>{{chapitre |langue = anglais| titre chapitre= Forgotten Histories of DIYbio, Open, and Citizen Science|sous-titre chapitre=Science of the People, by the People, for the People?|url= https://www.researchgate.net/publication/340930811_Forgotten_Histories_of_DIYbio_Open_and_Citizen_Science_Science_of_the_People_by_the_People_for_the_People| date= janvier 2019 | consulté le= 27 septembre 2020 |prénom=Denisa|nom=Kera|titre ouvrage=Art as We Don’t Know It|passage=154-164|éditeur=[[université Aalto]]}}.</ref> :
* [[Libre accès (édition scientifique)|libre accès]] à l'information et la connaissance ;
* [[Libre accès (édition scientifique)|libre accès]] à l'information et la connaissance ;
* étude et compréhension des phénomènes et fonctionnements du vivant ;
* étude et compréhension des phénomènes et fonctionnements du vivant ;
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== Étymologie ==
== Étymologie ==


Le terme ''Biohacking'', d'origine anglophone, est un [[néologisme]] composé de ''[[biologie]]'' et ''[[hacking]]''. Le premier composant fait référence à une discipline scientifique et ses différentes pratiques ; le second fait appel à une approche visant à un échange de savoirs au travers de la ''[[Hacker (sous-culture)|sous-culture du hacking]]'' à l'aide d'un ensemble de techniques.
Le terme « biohacking », d'origine anglophone, est un [[néologisme]] composé de « [[biologie]] » et « [[hacking]] ». Le premier composant fait référence à une discipline scientifique et ses différentes pratiques ; le second fait appel à une approche visant à un échange de savoirs au travers de la « [[Hacker (sous-culture)|sous-culture du hacking]] » à l'aide d'un ensemble de techniques.


« Biohacking » désigne l'action d'appliquer le ''[[hacking]]'' dans les nombreux domaines de la biologie.
« Biohacking » désigne l'action d'appliquer le [[hacking]] dans les nombreux domaines de la biologie.


== Histoire ==
== Histoire ==
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Selon le sociologue [[Everett Rogers]], {{citation|les gens se sont mis en état d'alerte. Il y avait des films sur les hackers. Peut-être que dans quelques années, il y aura des films sur des {bio-hackers} créant des monstres Frankensteiniens<ref name=WP1988/>.}} La prédiction d'Everett Rogers est formalisée et diffusée au travers du film ''[[Bienvenue à Gattaca]]'' sorti en 1997. La place de la [[biologie dans la science-fiction]] étant largement étendue depuis, au moins, 1932.
Selon le sociologue [[Everett Rogers]], {{citation|les gens se sont mis en état d'alerte. Il y avait des films sur les hackers. Peut-être que dans quelques années, il y aura des films sur des {bio-hackers} créant des monstres Frankensteiniens<ref name=WP1988/>.}} La prédiction d'Everett Rogers est formalisée et diffusée au travers du film ''[[Bienvenue à Gattaca]]'' sorti en 1997. La place de la [[biologie dans la science-fiction]] étant largement étendue depuis, au moins, 1932.


Cette apparition formulée dans des termes liés au génie génétique et à la science fiction contribue à une perception actuelle du '''biohacking''' souvent attaché à des manipulation génétique et modifications corporelles, ''{{Lien|langue=en|Body hacking}}''. Cette impression est entretenue dans de nombreuses œuvres de la [[biologie dans la science-fiction]].
Cette apparition formulée dans des termes liés au génie génétique et à la science fiction contribue à une perception actuelle du biohacking, souvent attaché à des manipulation génétique et modifications corporelles, ''{{Lien|langue=en|body hacking}}''. Cette impression est entretenue dans de nombreuses œuvres de la [[biologie dans la science-fiction]].


Le biohacking comporte une diversité d'activités dans divers champs d'application telles que (exemple parmi d'autres) :
Le biohacking comporte une diversité d'activités dans divers champs d'application telles que (exemple parmi d'autres) :


* la [[biologie de synthèse]]
* la [[biologie de synthèse]] ;
* la [[fermentation]]
* la [[fermentation]] ;
* la [[gynécologie]] à faire soi-même<ref>[https://www.makery.info/2015/06/30/gynepunk-les-sorcieres-cyborg-de-la-gynecologie-diy/ GynePunk, les sorcières cyborg de la gynécologie DiY]. 30 juin 2015 par Ewen Chardronnet. Journal Makery</ref>{{,}}<ref>[https://hackteria.org/wiki/Category:GynePunk Documentation de projets de Gynepunk] en anglais et en espagnol sur le wiki du biohackerspace Hackteria</ref>{{,}}<ref>[https://wiki.lereset.org/ateliers:corpsetsexualites Journée de présentation des projets sur les corps et les sexualités] sur le Wiki du Hackerspace Le Reset. 17 décembre 2017 à Paris</ref>
* la [[gynécologie]] à faire soi-même<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.makery.info/2015/06/30/gynepunk-les-sorcieres-cyborg-de-la-gynecologie-diy/|titre=GynePunk, les sorcières cyborg de la gynécologie DiY|date=30 juin 2015|prénom=Ewen|nom=Chardronnet|site=Makery}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en,es|url=https://hackteria.org/wiki/Category:GynePunk|titre=Documentation de projets de Gynepunk|éditeur=wiki du biohackerspace Hackteria}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://wiki.lereset.org/ateliers:corpsetsexualites|titre=Journée de présentation des projets sur les corps et les sexualités|éditeur=wiki du Hackerspace Le Reset|date=17 décembre 2017|lieu=Paris}}.</ref> ;
* la [[biologie cellulaire]]
* la [[biologie cellulaire]] ;
* la [[bio-impression]]
* la [[bio-impression]] ;
* la fabrication d'outils pour des ''biolabs''
* la fabrication d'outils pour des ''biolabs'' ;
* et de nombreuses autres activités.
* et de nombreuses autres activités.


Cette diversité s'exprime au travers de manifestes, sites web et codes<ref>[https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4884673/ DIY-Bio – economic, epistemological and ethical implications and ambivalences] par Jozef Keulartz and Henk van den Belt. 30 mai 2016doi: 10.1186/s40504-016-0039-1 </ref> et des lieux de rencontre parfois appelés ''biohackerspaces''
Cette diversité s'exprime au travers de manifestes, sites web et codes<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4884673/|titre=DIY-Bio – economic, epistemological and ethical implications and ambivalences|prénom1=Jozef|nom1=Keulartz|prénom2=Henk|nom2=van den Belt|date=30 mai 2016|doi=10.1186/s40504-016-0039-1}}.</ref> et des lieux de rencontre parfois appelés ''biohackerspaces''.


=== Exemple de pratiques dans le biohacking ===
=== Exemple de pratiques dans le biohacking ===
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* Open Insuline<ref>{{lien web|langue=en| url=https://openinsulin.org/| titre=Open Insulin Foundation| site=openinsulin,org}}</ref>
* Open Insuline<ref>{{lien web|langue=en| url=https://openinsulin.org/| titre=Open Insulin Foundation| site=openinsulin.org}}.</ref>
* ElectroPen<ref>{{article|langue=en| titre=ElectroPen: An ultra-low–cost, electricity-free, portable electroporator| auteur=Gaurav Byagathvalli, Soham Sinha, Yan Zhang, Mark P. Styczynski, Janet Standeven, M. Saad Bhamla| périodique=PLOS Biology| mois=janvier| jour=10|année=2020| doi=10.1371/journal.pbio.3000589}}</ref>, fabrication d'un disposition d'[[électroporation]], sous [[licence libre]] à bas coût et facilement reproductible pour faciliter l'étude et la modification génétique de cellule cible
* ElectroPen<ref>{{article|langue=en| titre=ElectroPen: An ultra-low–cost, electricity-free, portable electroporator| auteur=Gaurav Byagathvalli, Soham Sinha, Yan Zhang, Mark P. Styczynski, Janet Standeven, M. Saad Bhamla| périodique=PLOS Biology| mois=janvier| jour=10|année=2020| doi=10.1371/journal.pbio.3000589}}.</ref>, fabrication d'un disposition d'[[électroporation]], sous [[licence libre]] à bas coût et facilement reproductible pour faciliter l'étude et la modification génétique de cellule cible
* Pocket PCR<ref>{{lien web|langue=en| url=https://www.gaudi.ch/GaudiLabs/?page_id=873| titre=PocketPCR| site=Gaudi.ch}}</ref>
* Pocket PCR<ref>{{lien web|langue=en| url=https://www.gaudi.ch/GaudiLabs/?page_id=873| titre=PocketPCR| site=gaudi.ch}}.</ref>
* faire de l'essence à partir de bactéries<ref>{{lien web| langue=en| url=https://www.technologyreview.com/2007/08/01/36742/making-gasoline-from-bacteria/| titre=Making Gasoline from Bacteria| auteur=Neil Savage| en ligne le=1er août 2007| périodique=MIT Tech Review}}</ref>
* faire de l'essence à partir de bactéries<ref>{{lien web| langue=en| url=https://www.technologyreview.com/2007/08/01/36742/making-gasoline-from-bacteria/| titre=Making Gasoline from Bacteria| auteur=Neil Savage| en ligne le=1er août 2007| périodique=MIT Tech Review}}.</ref>
* bio-papier pour l'impression organes (2005)<ref>{{lien web|langue=en| url=https://www.medgadget.com/2005/11/organ_printer_s.html| titre=Organ Printer Seeks Bio-Paper for Jam| site=Medgaget| auteur=Nicholas Genes| en ligne le=9 Novembre 2005}}</ref>
* bio-papier pour l'impression organes (2005)<ref>{{lien web|langue=en| url=https://www.medgadget.com/2005/11/organ_printer_s.html| titre=Organ Printer Seeks Bio-Paper for Jam| site=Medgaget| auteur=Nicholas Genes| en ligne le=9 novembre 2005}}.</ref>
* Capture de levure sauvage pour la bière pour une bière libre et open source, {{Lien|langue=en|Free Beer}}<ref>{{lien web| url=https://brewlab.blog/?p=1836| titre=Comment capturer ses levures sauvages?| auteur=y brewlab77| en ligne le=10 mai 2018| site=Brewlab}}</ref>.
* Capture de levure sauvage pour la bière pour une bière libre et open source, {{Lien|langue=en|Free Beer}}<ref>{{lien web| url=https://brewlab.blog/?p=1836| titre=Comment capturer ses levures sauvages?| auteur=y brewlab77| en ligne le=10 mai 2018| site=Brewlab}}.</ref>.


== Dimensions du Biohacking ==
== Dimensions du Biohacking ==
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En 2016, Quitterie Largeteau, Biologiste et cofondatrice du projet BioHacking Safari (une documentarisation par le reportage des lieux et des communautés de biohacking), intervient dans l'émission de [[France Culture]] « La Méthode scientifique »<ref>{{lien wen| url=https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/biohacking-qui-sont-les-nouveaux-explorateurs-du-vivant| titre=Biohacking : qui sont les nouveaux explorateurs du vivant ?| site=émission La Méthode Scientifique sur [[France culture]]| auteur=animation [[Nicolas Martin (journaliste)|Nicolas Martin]]| en ligne le=16 novembre 2016}}</ref> pour décrire les biohackeuses et les biohackeurs comme des personnes explorant de nouvelles pratiques scientifiques, de production et de partage des savoirs.
En 2016, Quitterie Largeteau, biologiste et cofondatrice du projet BioHacking Safari (une documentarisation par le reportage des lieux et des communautés de biohacking), intervient dans l'émission de [[France Culture]] « La Méthode scientifique »<ref>{{lien web| url=https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/biohacking-qui-sont-les-nouveaux-explorateurs-du-vivant| titre=Biohacking : qui sont les nouveaux explorateurs du vivant ?| site=émission La Méthode Scientifique sur [[France culture]]| auteur=animation [[Nicolas Martin (journaliste)|Nicolas Martin]]| en ligne le=16 novembre 2016}}.</ref> pour décrire les biohackeuses et les biohackeurs comme des personnes explorant de nouvelles pratiques scientifiques, de production et de partage des savoirs.


En 2017, [[Josiah Zayner]], partisan de la « Do It Yourself Biology », tente de modifier son propre génome<ref>{{lien web|url=https://www.20minutes.fr/sciences/2178339-20171129-manipulation-genetique-josiah-zayner-biohacker-va-trop-loin| titre=Manipulation génétique: Josiah Zayner, le biohacker qui va trop loin?| périodique=20 minutes| en ligne le=29 novembre 2017}}</ref> à l'aide de la technique [[Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats|CRIPR]] (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats).
En 2017, [[Josiah Zayner]], partisan de la « Do It Yourself Biology », tente de modifier son propre génome<ref>{{lien web|url=https://www.20minutes.fr/sciences/2178339-20171129-manipulation-genetique-josiah-zayner-biohacker-va-trop-loin| titre=Manipulation génétique: Josiah Zayner, le biohacker qui va trop loin?| périodique=20 minutes| en ligne le=29 novembre 2017}}.</ref> à l'aide de la technique [[Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats|CRIPR]] (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats).


En décembre 2018, Guillaume Bagnolini soutient un thèse en philosophie à l'Université de Tours intitulée « À la marge des sciences institutionnelles, philosophie et anthropologie de l'éthique du mouvement biohacking en France »<ref>PDF de la Thèse de Guillaume Bagnolini [https://www.applis.univ-tours.fr/theses/2018/guillaume.bagnolini_16637.pdf À la marge des sciences institutionnelles, philosophie et anthropologie de l'éthique du mouvement biohacking en France]</ref>.
En décembre 2018, Guillaume Bagnolini soutient un thèse en philosophie à l'Université de Tours intitulée « À la marge des sciences institutionnelles, philosophie et anthropologie de l'éthique du mouvement biohacking en France »<ref>PDF de la Thèse de Guillaume Bagnolini [https://www.applis.univ-tours.fr/theses/2018/guillaume.bagnolini_16637.pdf À la marge des sciences institutionnelles, philosophie et anthropologie de l'éthique du mouvement biohacking en France].</ref>.


<cite>« Le biohacking est une vive critique contre les institutions scientifiques officielles et un appel à plus de liberté à travers notamment la constitution de laboratoires citoyens « indépendants », les biohackerspaces. » (Guillaume Bagnolini, 2018)</cite>
{{citation bloc|Le biohacking est une vive critique contre les institutions scientifiques officielles et un appel à plus de liberté à travers notamment la constitution de laboratoires citoyens « indépendants », les biohackerspaces.|Guillaume Bagnolini, 2018.}}


Le biohacking y est envisagé comme un mouvement critique qui prend ancrage dans des lieux, [[Tiers-lieu|tiers-lieux]], menant à <cite> « conduire à une réflexion plus large sur la participation citoyenne dans les choix technoscientifiques et sur les politiques de production scientifique et technique. »</cite>
Le biohacking y est envisagé comme un mouvement critique qui prend ancrage dans des lieux, [[Tiers-lieu|tiers-lieux]], menant à {{citation|conduire à une réflexion plus large sur la participation citoyenne dans les choix technoscientifiques et sur les politiques de production scientifique et technique.}}


Le 29 avril 2018 à Washington DC, ''{{Lien|langue=en|Aaron Traywick}}'', fondateur dirigeant de la start-up Ascendance Biometical, qui se revendiquait du biohacking, décède à l'âge de 28 ans. Il s’était injecté un traitement expérimental contre l’herpès en février de la même année<ref>{{lien web| url=https://www.numerama.com/sciences/365273-le-biohacker-controverse-aaron-traywick-na-pas-survecu-a-ses-experiences-biologiques.html| titre=Le biohacker controversé Aaron Traywick n’a pas survécu à ses expériences biologiques| périodique=Numérama| auteur=Nelly Lesage| en ligne le=3 mai 2018}}</ref>.
Le {{date-|29 avril 2018}} à Washington DC, {{Lien|langue=en|Aaron Traywick}}, fondateur dirigeant de la start-up Ascendance Biometical, qui se revendiquait du biohacking, décède à l'âge de 28 ans. Il s’était injecté un traitement expérimental contre l’herpès en février de la même année<ref>{{lien web| url=https://www.numerama.com/sciences/365273-le-biohacker-controverse-aaron-traywick-na-pas-survecu-a-ses-experiences-biologiques.html| titre=Le biohacker controversé Aaron Traywick n’a pas survécu à ses expériences biologiques| périodique=Numérama| auteur=Nelly Lesage| en ligne le=3 mai 2018}}.</ref>.


Le biohacking s'étend alors de pratiques amatrices, donnant <cite>« une figure de la modernité esthétique » (Laurence Allard, 1999)</cite><ref>{{article| lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1999_num_68_1_2028| titre=L'amateur: une figure de la modernité esthétique| auteur=Laurence Allard|nom1=Allard| périodique=Communications| année=1999| numéro=68| pages=9-31}}</ref>, jusqu'au développement commerciaux et des [[Start-up]], passant par la recherche universitaire, comme [[George McDonald Church]], la recherche non académique, et des pratiques illégales de médecine ou de modification génétique.
Le biohacking s'étend alors de pratiques amatrices, donnant {{citation|une figure de la modernité esthétique}} (Laurence Allard, 1999)<ref>{{article| lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1999_num_68_1_2028| titre=L'amateur: une figure de la modernité esthétique| auteur=Laurence Allard|nom1=Allard| périodique=Communications| année=1999| numéro=68| pages=9-31}}.</ref>, jusqu'au développement commerciaux et des [[start-up]], passant par la recherche universitaire, comme [[George McDonald Church]], la recherche non académique, et des pratiques illégales de médecine ou de modification génétique.


Il est également un thème régulièrement abordé dans des œuvres culturelles (roman, cinéma, manga, etc) et dans des pratiques artistiques<ref>{{en}} [https://dublininquirer.com/2019/11/13/black-mould-brie-anyone-an-art-project-comes-to-the-city Black-Mould Brie, Anyone? An Art Project Comes to the City]. L'exposition de l'artiste Avril Corroon sur les meules de fromage toxiques, fabriquées à partir de moisissures dans les appartements et les lieux de travail de Dublin et de Londres, s'ouvre bientôt à la LAB Gallery.</ref>{{,}}<ref>{{en}}[https://www.biofaction.com/portfolio/artist-residency-2020-21/ CALL FOR ARTISTS IN RESIDENCE] : artists, designers, biohackers, musicians, or other cultural practitioners who want to carry out artistic work with biological media</ref>
Il est également un thème régulièrement abordé dans des œuvres culturelles (roman, cinéma, manga, etc) et dans des pratiques artistiques<ref>{{en}} [https://dublininquirer.com/2019/11/13/black-mould-brie-anyone-an-art-project-comes-to-the-city Black-Mould Brie, Anyone? An Art Project Comes to the City]. L'exposition de l'artiste Avril Corroon sur les meules de fromage toxiques, fabriquées à partir de moisissures dans les appartements et les lieux de travail de Dublin et de Londres, s'ouvre bientôt à la LAB Gallery.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://www.biofaction.com/portfolio/artist-residency-2020-21/ CALL FOR ARTISTS IN RESIDENCE] : artists, designers, biohackers, musicians, or other cultural practitioners who want to carry out artistic work with biological media.</ref>


=== Place de la philosophie ===
=== Place de la philosophie ===
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=== Courants politiques ===
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=== Dans la culture ===
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[[Frankenstein ou le Prométhée moderne]] peut être lu comme un œuvre précurseure sur les pratiques de modification de vivant, notamment par la monstration d'un scientifique-ingénieur qui charge à l’intérieur de sa création une « étincelle d’être » provenant de lui-même (un « {{lang|en|spark of being}} » dans la création pour être au monde).
''[[Frankenstein ou le Prométhée moderne]]'' peut être lu comme un œuvre précurseure sur les pratiques de modification de vivant, notamment par la monstration d'un scientifique-ingénieur qui charge à l’intérieur de sa création une « étincelle d’être » provenant de lui-même (un « {{lang|en|spark of being}} » dans la création pour être au monde).


Le [[Biopunk]] courant littéraire né à la fin des années 1990 aborde les technologies du vivant, c'est à dire l'étude de l'état de l'art des techniques, l'observation aux diverses périodes historiques, en matière d'outils et de savoir-faire sur le vivant. Cette approche prend la forme de fictions critiques, comme par exemple sur le [[clonage]] et la [[transgénèse]].
Le [[biopunk]], courant littéraire né à la fin des années 1990, aborde les technologies du vivant, c'est à dire l'étude de l'état de l'art des techniques, l'observation aux diverses périodes historiques, en matière d'outils et de savoir-faire sur le vivant. Cette approche prend la forme de fictions critiques, comme par exemple sur le [[clonage]] et la [[transgénèse]].


La [[Biologie dans la science-fiction]] est également un pan important largement traité et diffusé.
La [[biologie dans la science-fiction]] est également un pan important largement traité et diffusé.


Dans le film [[Nausicaä de la Vallée du Vent (film d'animation)]] (1984) la princesse [[Nausicaä_(personnage)|Nausicaä]] héroïne de l'histoire et [[Personnages de Nausicaä de la Vallée du Vent|personnage principal de Nausicaä]], masquée et casquée dans la forêt toxique, manipule du bout du doigt ganté un des organisme vivant pour en faire tomber un infime partie luminescente dans un tube à essai.
Dans le film d'animation ''[[Nausicaä de la Vallée du Vent (film d'animation)|Nausicaä de la Vallée du Vent]]'' (1984) la princesse [[Nausicaä_(personnage)|Nausicaä]] héroïne de l'histoire et [[Personnages de Nausicaä de la Vallée du Vent|personnage principal de Nausicaä]], masquée et casquée dans la forêt toxique, manipule du bout du doigt ganté un des organisme vivant pour en faire tomber un infime partie luminescente dans un tube à essai.


En œuvre littéraire dans le Cycle d'[[Hypérion (Simmons)|Hypérion]] de Dan Simmons (1989), une des factions, les [[Univers_des_Cantos_d'Hypérion#Les_Extros|Extros]] forment une communauté d'êtres humains qui a fait sécession avec l'Hégémonie et qui vit dans l'espace en apesanteur. Ils sont adeptes du [[transhumanisme]], qu'ils pratiquent pour adapter la physiologie humaine à la vie dans l'espace.
En œuvre littéraire dans le cycle d'''[[Hypérion (Simmons)|Hypérion]]'' de Dan Simmons (1989), une des factions, les [[Univers_des_Cantos_d'Hypérion#Les_Extros|Extros]] forment une communauté d'êtres humains qui a fait sécession avec l'Hégémonie et qui vit dans l'espace en apesanteur. Ils sont adeptes du [[transhumanisme]], qu'ils pratiquent pour adapter la physiologie humaine à la vie dans l'espace.


[[Mars la rouge]] roman publié en 1992 aborde aussi le biohacking planétaire avec un groupe de scientifique lançant l'ensemencement de la planète contre l'avis d'autres scientifiques
''[[Mars la rouge]]'', roman publié en 1992, aborde aussi le biohacking planétaire avec un groupe de scientifique lançant l'ensemencement de la planète contre l'avis d'autres scientifiques


[[Le Dernier Homme (roman)|Le Dernier Homme]] (titre original Oryx and Crake), roman de Margareth Artwood publié en 2005, aborde également dans un univers post-apocalyptique les risques et les enjeux de la [[Xénogreffe|xenotransplantation]] et du [[génie génétique]].
''[[Le Dernier Homme (roman)|Le Dernier Homme]]'' (titre original ''Oryx and Crake''), roman de Margareth Artwood publié en 2005, aborde également dans un univers post-apocalyptique les risques et les enjeux de la [[Xénogreffe|xenotransplantation]] et du [[génie génétique]].


En 2016, Company Town ( de ''{{Lien|langue=en|Madeline Ashby}}'') parle notamment de Hwa, une personne qui renonce aux améliorations par la bio-ingénierie, allant ainsi à l'encontre de sa communauté. Elle est la dernière personne entièrement organique. Elle devient experte dans les arts de l'auto-défense, chargée de former le plus jeune du groupe.
En 2016, ''Company Town'' (de {{Lien|langue=en|Madeline Ashby}}) parle notamment de Hwa, une personne qui renonce aux améliorations par la bio-ingénierie, allant ainsi à l'encontre de sa communauté. Elle est la dernière personne entièrement organique. Elle devient experte dans les arts de l'auto-défense, chargée de former le plus jeune du groupe.


Depuis septembre 2019, la radio Petit Carré Utile (CPU) diffuse la série « Bio Is The New Black »<ref> [https://cpu.dascritch.net/serie/Bio%20is%20the%20new%20Black Bio Is The New Black]</ref>, animée par la chercheuse Élise Rigot. C'est une série d'entretiens avec des praticiennes et praticiens du biohacking, des designeuses et designeurs, des chercheuses et des chercheurs. Cette émission est également diffusée sur Radio FMR<ref>[https://radio-fmr.net/ Radio FMR]</ref> à Toulouse.
Depuis septembre 2019, la radio Petit Carré Utile (CPU) diffuse la série « Bio Is The New Black »<ref> [https://cpu.dascritch.net/serie/Bio%20is%20the%20new%20Black Bio Is The New Black].</ref>, animée par la chercheuse Élise Rigot. C'est une série d'entretiens avec des praticiennes et praticiens du biohacking, des designeuses et designeurs, des chercheuses et des chercheurs. Cette émission est également diffusée sur Radio FMR<ref>[https://radio-fmr.net/ Radio FMR].</ref> à Toulouse.


== Critiques ==
== Critiques ==
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|taille=20}}
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{{Portail|biologie}}
{{Portail|biologie}}

Version du 28 décembre 2020 à 14:42

Le biohacking est un ensemble de pratiques, des sciences et techniques et arts dits du vivant, lié à une approche de la biologie soutenue par une philosophie avec une diversité de positionnement politique. Le Biohacking est l'une de situation de la biologie participative

Le biohacking consiste en une articulation de pratiques appuyées par une philosophie libertaire que l'on pourrait résumer par[1] :

  • libre accès à l'information et la connaissance ;
  • étude et compréhension des phénomènes et fonctionnements du vivant ;
  • déconstruction des outils d'étude et d'analyse du vivant ;
  • détournement des méthodes et outils de travail ;
  • détournement des fonctionnements du vivant vers des finalités nouvelles ;
  • fabrication d'outils pour réaliser des expériences scientifiques et artistiques.

Étymologie

Le terme « biohacking », d'origine anglophone, est un néologisme composé de « biologie » et « hacking ». Le premier composant fait référence à une discipline scientifique et ses différentes pratiques ; le second fait appel à une approche visant à un échange de savoirs au travers de la « sous-culture du hacking » à l'aide d'un ensemble de techniques.

« Biohacking » désigne l'action d'appliquer le hacking dans les nombreux domaines de la biologie.

Histoire

Le terme « biohacking » ainsi que le concept de biologie à faire soi-même (« Do-it-yourself biology ») apparaissent en 1988[2],[3],[4]. Selon le sociologue Everett Rogers, « les gens se sont mis en état d'alerte. Il y avait des films sur les hackers. Peut-être que dans quelques années, il y aura des films sur des {bio-hackers} créant des monstres Frankensteiniens[4]. » La prédiction d'Everett Rogers est formalisée et diffusée au travers du film Bienvenue à Gattaca sorti en 1997. La place de la biologie dans la science-fiction étant largement étendue depuis, au moins, 1932.

Cette apparition formulée dans des termes liés au génie génétique et à la science fiction contribue à une perception actuelle du biohacking, souvent attaché à des manipulation génétique et modifications corporelles, body hacking (en). Cette impression est entretenue dans de nombreuses œuvres de la biologie dans la science-fiction.

Le biohacking comporte une diversité d'activités dans divers champs d'application telles que (exemple parmi d'autres) :

Cette diversité s'exprime au travers de manifestes, sites web et codes[8] et des lieux de rencontre parfois appelés biohackerspaces.

Exemple de pratiques dans le biohacking

  • Open Insuline[9]
  • ElectroPen[10], fabrication d'un disposition d'électroporation, sous licence libre à bas coût et facilement reproductible pour faciliter l'étude et la modification génétique de cellule cible
  • Pocket PCR[11]
  • faire de l'essence à partir de bactéries[12]
  • bio-papier pour l'impression organes (2005)[13]
  • Capture de levure sauvage pour la bière pour une bière libre et open source, Free Beer[14].

Dimensions du Biohacking

En 2016, Quitterie Largeteau, biologiste et cofondatrice du projet BioHacking Safari (une documentarisation par le reportage des lieux et des communautés de biohacking), intervient dans l'émission de France Culture « La Méthode scientifique »[15] pour décrire les biohackeuses et les biohackeurs comme des personnes explorant de nouvelles pratiques scientifiques, de production et de partage des savoirs.

En 2017, Josiah Zayner, partisan de la « Do It Yourself Biology », tente de modifier son propre génome[16] à l'aide de la technique CRIPR (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats).

En décembre 2018, Guillaume Bagnolini soutient un thèse en philosophie à l'Université de Tours intitulée « À la marge des sciences institutionnelles, philosophie et anthropologie de l'éthique du mouvement biohacking en France »[17].

« Le biohacking est une vive critique contre les institutions scientifiques officielles et un appel à plus de liberté à travers notamment la constitution de laboratoires citoyens « indépendants », les biohackerspaces. »

— Guillaume Bagnolini, 2018.

Le biohacking y est envisagé comme un mouvement critique qui prend ancrage dans des lieux, tiers-lieux, menant à « conduire à une réflexion plus large sur la participation citoyenne dans les choix technoscientifiques et sur les politiques de production scientifique et technique. »

Le à Washington DC, Aaron Traywick, fondateur dirigeant de la start-up Ascendance Biometical, qui se revendiquait du biohacking, décède à l'âge de 28 ans. Il s’était injecté un traitement expérimental contre l’herpès en février de la même année[18].

Le biohacking s'étend alors de pratiques amatrices, donnant « une figure de la modernité esthétique » (Laurence Allard, 1999)[19], jusqu'au développement commerciaux et des start-up, passant par la recherche universitaire, comme George McDonald Church, la recherche non académique, et des pratiques illégales de médecine ou de modification génétique.

Il est également un thème régulièrement abordé dans des œuvres culturelles (roman, cinéma, manga, etc) et dans des pratiques artistiques[20],[21]

Place de la philosophie

Courants politiques

Dans la culture

Frankenstein ou le Prométhée moderne peut être lu comme un œuvre précurseure sur les pratiques de modification de vivant, notamment par la monstration d'un scientifique-ingénieur qui charge à l’intérieur de sa création une « étincelle d’être » provenant de lui-même (un « spark of being » dans la création pour être au monde).

Le biopunk, courant littéraire né à la fin des années 1990, aborde les technologies du vivant, c'est à dire l'étude de l'état de l'art des techniques, l'observation aux diverses périodes historiques, en matière d'outils et de savoir-faire sur le vivant. Cette approche prend la forme de fictions critiques, comme par exemple sur le clonage et la transgénèse.

La biologie dans la science-fiction est également un pan important largement traité et diffusé.

Dans le film d'animation Nausicaä de la Vallée du Vent (1984) la princesse Nausicaä héroïne de l'histoire et personnage principal de Nausicaä, masquée et casquée dans la forêt toxique, manipule du bout du doigt ganté un des organisme vivant pour en faire tomber un infime partie luminescente dans un tube à essai.

En œuvre littéraire dans le cycle d'Hypérion de Dan Simmons (1989), une des factions, les Extros forment une communauté d'êtres humains qui a fait sécession avec l'Hégémonie et qui vit dans l'espace en apesanteur. Ils sont adeptes du transhumanisme, qu'ils pratiquent pour adapter la physiologie humaine à la vie dans l'espace.

Mars la rouge, roman publié en 1992, aborde aussi le biohacking planétaire avec un groupe de scientifique lançant l'ensemencement de la planète contre l'avis d'autres scientifiques

Le Dernier Homme (titre original Oryx and Crake), roman de Margareth Artwood publié en 2005, aborde également dans un univers post-apocalyptique les risques et les enjeux de la xenotransplantation et du génie génétique.

En 2016, Company Town (de Madeline Ashby (en)) parle notamment de Hwa, une personne qui renonce aux améliorations par la bio-ingénierie, allant ainsi à l'encontre de sa communauté. Elle est la dernière personne entièrement organique. Elle devient experte dans les arts de l'auto-défense, chargée de former le plus jeune du groupe.

Depuis septembre 2019, la radio Petit Carré Utile (CPU) diffuse la série « Bio Is The New Black »[22], animée par la chercheuse Élise Rigot. C'est une série d'entretiens avec des praticiennes et praticiens du biohacking, des designeuses et designeurs, des chercheuses et des chercheurs. Cette émission est également diffusée sur Radio FMR[23] à Toulouse.

Critiques

Notes et références

  1. (en) Denisa Kera, « Forgotten Histories of DIYbio, Open, and Citizen Science : Science of the People, by the People, for the People? », dans Art as We Don’t Know It, université Aalto, (lire en ligne), p. 154-164.
  2. (en) « Forum: Roses are black, violets are green - The emergence of amateur genetic engineers », New Scientist (consulté le ).
  3. (en) « Biotechnology education : a resource for teachers and students in the biological sciences. » (ISSN 0955-6621).
  4. a et b (en) Michael Schrage, « Playing god in your basement », The Washington Post, .
  5. Ewen Chardronnet, « GynePunk, les sorcières cyborg de la gynécologie DiY », sur Makery, .
  6. (en + es) « Documentation de projets de Gynepunk », wiki du biohackerspace Hackteria.
  7. « Journée de présentation des projets sur les corps et les sexualités », Paris, wiki du Hackerspace Le Reset, .
  8. (en) Jozef Keulartz et Henk van den Belt, « DIY-Bio – economic, epistemological and ethical implications and ambivalences », (DOI 10.1186/s40504-016-0039-1).
  9. (en) « Open Insulin Foundation », sur openinsulin.org.
  10. (en) Gaurav Byagathvalli, Soham Sinha, Yan Zhang, Mark P. Styczynski, Janet Standeven, M. Saad Bhamla, « ElectroPen: An ultra-low–cost, electricity-free, portable electroporator », PLOS Biology,‎ (DOI 10.1371/journal.pbio.3000589).
  11. (en) « PocketPCR », sur gaudi.ch.
  12. (en) Neil Savage, « Making Gasoline from Bacteria », MIT Tech Review, .
  13. (en) Nicholas Genes, « Organ Printer Seeks Bio-Paper for Jam », sur Medgaget, .
  14. y brewlab77, « Comment capturer ses levures sauvages? », sur Brewlab, .
  15. animation Nicolas Martin, « Biohacking : qui sont les nouveaux explorateurs du vivant ? », sur émission La Méthode Scientifique sur France culture, .
  16. « Manipulation génétique: Josiah Zayner, le biohacker qui va trop loin? », 20 minutes, .
  17. PDF de la Thèse de Guillaume Bagnolini À la marge des sciences institutionnelles, philosophie et anthropologie de l'éthique du mouvement biohacking en France.
  18. Nelly Lesage, « Le biohacker controversé Aaron Traywick n’a pas survécu à ses expériences biologiques », Numérama, .
  19. Laurence Allard, « L'amateur: une figure de la modernité esthétique », Communications, no 68,‎ , p. 9-31 (lire en ligne).
  20. (en) Black-Mould Brie, Anyone? An Art Project Comes to the City. L'exposition de l'artiste Avril Corroon sur les meules de fromage toxiques, fabriquées à partir de moisissures dans les appartements et les lieux de travail de Dublin et de Londres, s'ouvre bientôt à la LAB Gallery.
  21. (en) CALL FOR ARTISTS IN RESIDENCE : artists, designers, biohackers, musicians, or other cultural practitioners who want to carry out artistic work with biological media.
  22. Bio Is The New Black.
  23. Radio FMR.