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=== Évaluation du fonctionnement du GIEC ===
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En 2007, alors que les [[controverse sur le réchauffement climatique|controverse sur le réchauffement climatique]] étaient très vives, il s'est exprimé sur les limitations de l'approche consensuelle du [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] dans la revue ''Science''. Selon Oppenheimer, le rôle d'évaluation centralisé actuel du GIEC permettait la "communication sous forme d'un message monolithique" mais présentait le risque "d'une ossification et d'une éventuelle absence de pertinence" du GIEC en tant qu'institution. Selon Oppenheimer, le "problème de créer, défendre et communiquer un consensus, et les divergences envers ce consensus", avaient été discutés mais n'avaient été abordés qu'après le quatrième rapport du GIEC<ref name=yo/>. Il a remarqué ensuite des changements majeurs survenus au sein du GIEC, notamment une plus grande attention sur les incertitudes, depuis l'examen du {{Lien|langue=en|InterAcademy Partnership|texte=InterAcademy Panel}} (IAC), et sur les approches de gestion des risques basées sur les conclusions fondamentales du quatrième rapport. En ce qui concerne double rôle du GIEC qui doit communiquer ses résultats aussi bien aux gouvernements qu'au grand public, il a estimé que l’organisation n’avait pas entièrement réussi dans aucune de ces deux missions. Selon Oppenheimer, le GIEC devait décider s'il entendait communiquer vers le grand public<ref name=MO>{{Article|auteur=Oppenheimer Michael & al.|année=2007|titre = The limits of consensus|périodique=[[Science (revue)|Science]]|volume=317|numéro=5844|pages=1505–06|doi = 10.1126/science.1144831}}</ref>.
En 2007, alors que les [[controverse sur le réchauffement climatique|controverse sur le réchauffement climatique]] étaient très vives, il s'est exprimé sur les limitations de l'approche consensuelle du [[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat|GIEC]] dans la revue ''Science''<ref name=MO>{{Article|auteur=Oppenheimer Michael & al.|année=2007|titre = The limits of consensus|périodique=[[Science (revue)|Science]]|volume=317|numéro=5844|pages=1505–06|doi = 10.1126/science.1144831|langue=en}}</ref>. Selon Oppenheimer, le rôle d'évaluation centralisé actuel du GIEC permettait la "communication sous forme d'un message monolithique" mais présentait le risque "d'une ossification et d'une éventuelle absence de pertinence" du GIEC en tant qu'institution. Selon Oppenheimer, le "problème de créer, défendre et communiquer un consensus, et les divergences envers ce consensus", avaient été discutés mais n'avaient été abordés qu'après le quatrième rapport du GIEC. Il a remarqué ensuite des changements majeurs survenus au sein du GIEC, notamment une plus grande attention sur les incertitudes, depuis l'examen du {{Lien|langue=en|InterAcademy Partnership|texte=InterAcademy Panel}} (IAC), et sur les approches de gestion des risques basées sur les conclusions fondamentales du quatrième rapport. En ce qui concerne double rôle du GIEC qui doit communiquer ses résultats aussi bien aux gouvernements qu'au grand public, il a estimé que l’organisation n’avait pas entièrement réussi dans aucune de ces deux missions. Selon Oppenheimer, le GIEC devait décider s'il entendait communiquer vers le grand public<ref name=yo>{{Article|doi=10.1007/s10584-011-0176-8|périodique=Climatic Change|titre=Evaluation, characterization, and communication of uncertainty by the intergovernmental panel on climate change—an introductory essay|auteur=Gary Yohe, Michael Oppenheimer|date=13/08/2011|volume=108|numéro|pages=629–639|langue=en}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 16 octobre 2019 à 11:48

Michael Oppenheimer
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université de Princeton (depuis )
Environmental Defense Fund (-)
Environmental Defense Fund (-)
Environmental Defense Fund (-)
University of California Observatories (en) (-)
Observatoire de l'université Harvard (-)
Université de Chicago (-)
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Domaine
Sciences de la Terre et affaires internationales
Site web
Distinctions

Michael Oppenheimer (né le ) est professeur de Sciences de la Terre et affaires internationales à la Woodrow Wilson School of Public and International Affairs (en) et au département de Sciences de la Terre à l'université de Princeton. Il y est directeur du programme en science, technologie et politique environnementale[1].

Oppenheimer a tenu un rôle éminent dans les domaines liés à la politique scientifique et environnementale relative aux pluies acides, et il contribua en 1990 aux amendements apportés au Clean Air Act. En ce qui concerne la question du réchauffement climatique, il a été l'un des principaux rédacteurs des quatrième et cinquième rapports du GIEC.

Oppenheimer est aussi une figure publique reconnue, et il a présenté les divers aspects du réchauffement climatique dans les media. Il a été invité par de nombreuses chaînes de télévision et de radio et a participé à de nombreux débats, en particulier dans This Week (ABC), Nightline, PBS NewsHour, The Oprah Winfrey Show, Charlie Rose, ABC News, et The Colbert Report. Oppenheimer a publié plus de 140 articles dans des revues professionnelles.

Il est co-auteur avec le militant écologiste Robert H. Boyle de Dead Heat: The Race Against The Greenhouse Effect, publié en 1990. Oppenheimer est co-fondateur du Climate Action Network.

Cursus

Oppenheimer rejoignit l'université de Princeton après plus de vingt ans passés auprès de l'Environmental Defense Fund, une organisation environnementale non-gouvernementale, où il avait le poste de chef scientifique et manager du programme climat et air. Avant ce poste à l'Environmental Defense Fund, M. Oppenheimer a été astrophysicien atomique et moléculaire au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, et chargé de cours en astronomie à l'université de Harvard. Il a reçu sa licence en chimie au M.I.T., son doctorat en physico-chimie à l'université de Chicago, et poursuivit des recherches post-doctorales au Harvard–Smithsonian Center. Il continua à être conseiller scientifique auprès de l'Environmental Defense Fund.

Oppenheimer a été membre de plusieurs commissions de la National Academy of Sciences et est maintenant membre du conseil de la National Academy sur les systèmes énergétiques et environnementaux. Il est également lauréat des Heinz Awards en 2010 avec un intérêt particulier sur le changement climatique[2]. Il a été Fellow of the American Association for the Advancement of Science (en)[1].

Recherches

Ses recherches portent sur la science de l'atmosphère et les politiques qui y sont attachées, et en particulier sur le réchauffement climatique. La plupart de ses recherches ont pour but de comprendre ses conséquences négatives sur les écosystèmes tels que les récifs coralliens, les inlandsis, l'élévation du niveau de la mer, et les migrations humaines[1]. Il a étudié les liens entre le changement climatique, le rendement des cultures et les migrations du Mexique vers les États-Unis[3]. Oppenheimer étudie le processus de diffusion des connaissances scientifiques et leur rôle dans les politiques publiques pour répondre au changement climatique[4].

Rôle dans la politique scientifique

Oppenheimer est un participant chevronné du GIEC, organisation qui obtint le prix prix Nobel de la paix en 2007. Il a été l'un des auteurs principaux du quatrième rapport du GIEC, et l'un des principaux coordonnateur du cinquième rapport. A la fin des années 1980, M. Oppenheimer et une poignée d'autres scientifiques ont organisé deux ateliers sous les auspices des Nations Unies, contribuant à accélérer les négociations qui ont abouti à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques lors de la conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement en 1992, et au protocole de Kyoto. Durant cette période, il cofonda le Climate Action Network. Ses recherches et son travail de persuasion sur les pluies acides ont aussi contribué à l'adoption des amendements de 1990 au Clean Air Act.

Évaluation du fonctionnement du GIEC

En 2007, alors que les controverse sur le réchauffement climatique étaient très vives, il s'est exprimé sur les limitations de l'approche consensuelle du GIEC dans la revue Science[5]. Selon Oppenheimer, le rôle d'évaluation centralisé actuel du GIEC permettait la "communication sous forme d'un message monolithique" mais présentait le risque "d'une ossification et d'une éventuelle absence de pertinence" du GIEC en tant qu'institution. Selon Oppenheimer, le "problème de créer, défendre et communiquer un consensus, et les divergences envers ce consensus", avaient été discutés mais n'avaient été abordés qu'après le quatrième rapport du GIEC. Il a remarqué ensuite des changements majeurs survenus au sein du GIEC, notamment une plus grande attention sur les incertitudes, depuis l'examen du InterAcademy Panel (en) (IAC), et sur les approches de gestion des risques basées sur les conclusions fondamentales du quatrième rapport. En ce qui concerne double rôle du GIEC qui doit communiquer ses résultats aussi bien aux gouvernements qu'au grand public, il a estimé que l’organisation n’avait pas entièrement réussi dans aucune de ces deux missions. Selon Oppenheimer, le GIEC devait décider s'il entendait communiquer vers le grand public[6].

Notes et références

  1. a b et c (en) « Michael Oppenheimer », sur Université de Princenton (consulté le )
  2. (en) « The Heinz Awards: Michael Oppenheimer », sur The Heinz Awards (consulté le )
  3. (en) Shuaizhang Feng, Michael Oppenheimer, « Applying statistical models to the climate–migration relationship », Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, vol. 109, no 43,‎ , e2915 (DOI 10.1073/pnas.1212226109)
  4. (en) Michael Oppenheimer, Brian O'Neill, Mort Webster, Shardul Agrawala, « The Limits of Consensus », Science, vol. 317, no 5884,‎ , p. 1505–1506 (DOI 10.1126/science.1144831)
  5. (en) Oppenheimer Michael & al., « The limits of consensus », Science, vol. 317, no 5844,‎ , p. 1505–06 (DOI 10.1126/science.1144831)
  6. (en) Gary Yohe, Michael Oppenheimer, « Evaluation, characterization, and communication of uncertainty by the intergovernmental panel on climate change—an introductory essay », Climatic Change, vol. 108,‎ , p. 629–639 (DOI 10.1007/s10584-011-0176-8)