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== Biologie et médecine ==
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L'exposition à la lumière entraine des effets cumulatifs, non seulement liés à la longueur d'onde, mais aussi à d'autres caractéristiques, comme l'intensité, la durée de l'exposition, le moment d'une journée (sur 24 h). Par exemple, les effets observés d'une faible exposition sur une courte période (en jours ou en semaines) ne peuvent être extrapolés à la même exposition à long terme (des années)<ref name=":0" />.
L'exposition à la lumière entraine des effets cumulatifs, non seulement liés à la longueur d'onde, mais aussi à d'autres caractéristiques, comme l'intensité, la durée de l'exposition, le moment d'une journée (sur 24 h). Par exemple, les effets observés d'une faible exposition sur une courte période (en jours ou en semaines) ne peuvent être extrapolés à la même exposition à long terme (des années)<ref name=":0" />.


Les longueurs d'onde du [[spectre visible]] correspondant aux rayonnements [[monochromatique]]s bleus sont les plus [[actinisme|actiniques]] et jouent un rôle dans beaucoup de réactions biologiques comme la [[photosynthèse]].
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L'exposition de la peau à une lumière bleue sert en [[photothérapie]] pour soigner l'[[ictère]] des nourissons. La lumière bleue provoque la transformation, dans la peau, de la [[bilirubine]] qui la colore en jaune, en un [[isomère]] que le nourisson peut éliminer. L'efficacité de la lumière bleue, ou mieux, d'un mélange de lumières bleue et rouge, dans le traitement de l'[[acné]] n'est pas parfaitement établie.
L'exposition de la peau à une lumière bleue sert en [[photothérapie]] pour soigner l'[[ictère]] des nourissons, le bleu-vert paraissant plus efficace que le bleu. La lumière bleue provoque la transformation, dans la peau, de la [[bilirubine]] qui la colore en jaune, en un [[isomère]] que le nourisson peut éliminer<ref>{{Article|prénom1=Paul|nom1=Woodgate|prénom2=Luke Anthony|nom2=Jardine|titre=Neonatal jaundice: phototherapy|périodique=BMJ Clinical Evidence|volume=2015|date=2015-05-22|issn=1752-8526|pmid=25998618|pmcid=PMC4440981|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4440981/|consulté le=2018-10-26}}</ref>.

L'efficacité de la lumière bleue, ou mieux, d'un mélange de lumières bleue et rouge, dans le traitement de l'[[acné]] n'est pas parfaitement établie<ref>{{Article|prénom1=Jelena|nom1=Barbaric|prénom2=Rachel|nom2=Abbott|prénom3=Pawel|nom3=Posadzki|prénom4=Mate|nom4=Car|titre=Light therapies for acne|périodique=The Cochrane Database of Systematic Reviews|volume=9|date=2016-09-27|issn=1469-493X|pmid=27670126|doi=10.1002/14651858.CD007917.pub2|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27670126|consulté le=2018-10-26|pages=CD007917}}</ref>.


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Version du 26 octobre 2018 à 14:48

La lumière bleue est une lumière dans laquelle dominent les longueurs d'onde plus courtes que celles de l'illuminant ; c'est dire que sa température de couleur proximale est supérieure à celle de la lumière principale. La lumière du jour est ainsi bleue quand une lampe à incandescence est la source principale de la lumière d'une scène. Éclairer une image ou une scène avec une lumière bleuâtre donne une tonalité froide. Une lumière où les longueurs d'onde de 380 à 450 nanomètres dominent fortement, au delà des capacités d'adaptation visuelle chromatique, sera toujours bleue.

Le ciel, dans une journée de beau temps, est une source de lumière bleue ; mais l'expression « lumière bleue » s'emploie généralement pour des lumières artificielles. On parle de la lueur bleue de l'arc électrique ou de l'effet Cherenkov.

La photothérapie peut utiliser la lumière bleue pour traiter certaines affections. Des ophtalmologues ont mis en garde contre l'effet peut-être préjudiciable de cette partie du spectre lumineux sur la rétine.

Éclairage

Les premières sources d'éclairage, bougie, gaz, lampe électrique, étaient généralement basées sur l'incandescence, et toutes orangeâtres par rapport à la lumière du jour. On n'obtenait une lumière bleue qu'en intercalant un filtre optique, avec une grande perte d'efficacité.

La lampe à arc peut donner un éclairage bleuâtre, proche de la lumière du jour ou de température de couleur supérieure. Le tube fluorescent peut donner une lumière bleuâtre. La diode électroluminescente bleue est le plus récent de ces dispositifs de signalisation, de décoration ou d'éclairage.

L'utilisation de lumière bleue en éclairage artificiel est de plus en plus répandue. Une grande partie de la population mondiale est désormais soumise à des expositions quotidiennes de quelques minutes à plusieurs heures, notamment la nuit[1].

Biologie et médecine

L'exposition à la lumière entraine des effets cumulatifs, non seulement liés à la longueur d'onde, mais aussi à d'autres caractéristiques, comme l'intensité, la durée de l'exposition, le moment d'une journée (sur 24 h). Par exemple, les effets observés d'une faible exposition sur une courte période (en jours ou en semaines) ne peuvent être extrapolés à la même exposition à long terme (des années)[1].

Les longueurs d'onde du spectre visible correspondant aux rayonnements monochromatiques bleus sont les plus actiniques et jouent un rôle dans beaucoup de réactions biologiques comme la photosynthèse.

L'exposition de la peau à une lumière bleue sert en photothérapie pour soigner l'ictère des nourissons, le bleu-vert paraissant plus efficace que le bleu. La lumière bleue provoque la transformation, dans la peau, de la bilirubine qui la colore en jaune, en un isomère que le nourisson peut éliminer[2].

L'efficacité de la lumière bleue, ou mieux, d'un mélange de lumières bleue et rouge, dans le traitement de l'acné n'est pas parfaitement établie[3].

Une lumière bleuâtre, riche en courtes longueurs d'onde, comme la lumière du jour, participe à la régulation du rythme circadien. Des études récentes relient cette fonction à des récepteurs dans les cellules ganglionaires de la rétine. Le pigment photosensible est la mélatonine, dont la sensibilité maximale se trouve à une longueur d'onde de 480 nm correspondant à un bleu-vert[4]. La luminothérapie traite la dépression ou les troubles du sommeil par l'exposition à cette lumière.

Risque ophtalmique

La partie du spectre visible comprise entre 380 et 500 nm a des fonctions importantes dans la vision des couleurs et dans la contraction réflexe de la pupille. Mais des ophtalmologues ont mis en garde contre son effet sur la rétine, dans un processus lent, qui jouerait un rôle dans des maladies de la rétine comme la dégénérescence maculaire liée à l'âge[5].

Les diodes électroluminescentes (LED) utilisées en éclairage fournissent une couleur métamère de celles du jour ou d'une lampe à incandescence, c'est-à-dire qui a la même apparence mais avec un spectre différent. La lumière apparait blanche, mais elle contient une forte émission bleue combinée à une autre plus étalée en longueurs d'onde, à dominante jaune.

Ce pic bleu se situe vers 450 nm (entre 400 et 490 nm)[1]. Il est d'autant plus important que la température de couleur résultante est élevée, et la couleur proche de la lumière du jour (« blanc froid »)[6]. Les effets néfastes d'une forte exposition semblent avérés, mais les limites admissibles pour une exposition prolongée à plus faible dose ne sont pas définies. On recommande en tous cas l'éclairage indirect pour éviter l'éblouissement (ANSES 2010).

En 2016, pour des expositions de courte et moyenne durée, des chercheurs suggèrent de préférer les LED ayant un pic d'émission d'environ 470–480 nm plutôt que celles en dessous de 450 nm. D'autres études paraissent nécessaires pour évaluer le risque ophtalmique de l'exposition à long terme (des années) à de faibles niveaux de lumière bleue[1].

Cinéma

Annexes

Bibliographie

Articles connexes


Notes et références

  1. a b c et d Gianluca Tosini, Ian Ferguson et Kazuo Tsubota, « Effects of blue light on the circadian system and eye physiology », Molecular Vision, vol. 22,‎ , p. 61–72 (ISSN 1090-0535, PMID 26900325, PMCID PMC4734149, lire en ligne, consulté le )
  2. Paul Woodgate et Luke Anthony Jardine, « Neonatal jaundice: phototherapy », BMJ Clinical Evidence, vol. 2015,‎ (ISSN 1752-8526, PMID 25998618, PMCID PMC4440981, lire en ligne, consulté le )
  3. Jelena Barbaric, Rachel Abbott, Pawel Posadzki et Mate Car, « Light therapies for acne », The Cochrane Database of Systematic Reviews, vol. 9,‎ , p. CD007917 (ISSN 1469-493X, PMID 27670126, DOI 10.1002/14651858.CD007917.pub2, lire en ligne, consulté le )
  4. Claude Gronfier, « Lumière et fonctions non visuelles », dans « Les dangers de la lumière bleue : nouvelles connaissances et nouvelles approches pour une bonne santé oculaire — Compte-rendu de table ronde du 16 mars 2013 » (consulté le ); p. 53-56.
  5. (Les dangers de la lumière bleue) p. 41.
  6. Nicolas Pousset, Caractérisation du rendu des couleurs des nouvellessources: les diodes électroluminescentes (LED) : Thèse doctorale, (lire en ligne), p. 80