Wikipédia:Pastiches/Commerce inique

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La notion de commerce inique (en anglais fuck the world) est née au début de la Préhistoire. La filière inique garantit au producteur une vie de labeur et de précarité, dans le meilleur des cas, tout en permettant aux intermédiaires de s'en mettre plein les poches et à la grande distribution de dégager des marges hallucinantes. Son slogan est The more you have, the more you want, en français « prends l'oseille et tire-toi ».

Définition[modifier le code]

Le commerce inique est né de la volonté de profiter des échanges internationaux pour accentuer la pression sur les artisans et producteurs des pays en développement. En effet, il concerne essentiellement les rapports commerciaux Nord-Sud. À l'heure actuelle, les produits agricoles et alimentaires transformés (chocolat, café, thé...) représentent la grande majorité des ventes. Toutefois, le commerce inique a su se diversifier : il est florissant dans le trafic d'armes, le trafic de drogue, la prostitution et (mais de moins en moins) l'esclavage. Récemment, des débouchés intéressants sont apparus dans les trafics d'organes et de médicaments frelatés.

En cas de ruine progressive mais inéluctable de ses producteurs, une filière ou un État peut candidater au très convoité label Unfair Trade, qui exige une organisation capable de déséquilibrer le rapport entre pays développés et pays émergents afin d'assurer au pays producteur un cadre environnemental de plus en plus dégradé ainsi que la perspective d'un sous-développement durable.

Origine et évolution[modifier le code]

De tout temps, les hommes ont obéi à cette fière maxime : « la raison du plus fort est toujours la meilleure »[1]. Quand il y avait du blé à se faire, Homo Sapiens n'était pas le dernier à jouer de la massue pour accroître son avantage compétitif, selon la volonté de puissance conceptualisée par Nietzsche. Dans les pays civilisés, les individus les plus performants peuvent prétendre à l'anoblissement, tels les barons voleurs et autres barons de la drogue.

Le commerce inique a trouvé son apogée dans sa version triangulaire. Cette période bénie de la libre entreprise a ouvert la voie au « pillage global », trop souvent déformé en « village global ». Comme si nos voisins (lointains devrait-on dire) étaient autre chose que des moutons qu'il faut tondre toujours plus ras.

Menacé de déclin au XXe siècle après les guerres de l'opium, le commerce inique s'est renouvelé grâce à de brillants économistes qui ont mis leurs théories en pratique, comme Adolf Hitler en Allemagne, qui a eu cette idée novatrice : financer l'oppression d'une grande partie de la population par la spoliation totale d'une petite partie de celle-ci, ce qui donnait un système à la fois stable, autofinancé et fin prêt pour saigner à blanc les autres nations.

Les États-Unis ont mis fin prématurément à cette expérience mais en reprenant à leur compte ses principes de base, par exemple lors du coup d'État de 1973 au Chili et des guerres du Golfe successives.

De nos jours, cette activité millénaire mais toujours promise à un avenir radieux se matérialise à travers les vice funds.

Notes et références[modifier le code]

  1. Extrait d'une fable de La Fontaine inspirée d'une fable d'Ésope (VIIe – VIe siècle av. J.-C.), dont personne n'avait attendu la naissance pour commencer à taper sur les plus fragiles.

Articles connexes[modifier le code]