Vol Air France 343

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Vol 343 - Air France
Image illustrative de l’article Vol Air France 343
Un Air France Super Constellation, similaire à celui du crash.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeCrash à l'atterissage
CausesConditions météorologiques inappropriées
SiteOcéan Atlantique, Dakar, Sénégal
Coordonnées 14° 43′ 03″ nord, 17° 31′ 21″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilLockheed L-1049G Super Constellation
CompagnieAir France
No  d'identificationF-BHBC
Lieu d'origineParis, France
Lieu de destinationAbidjan, Côte d'Ivoire
PhaseAtterrissage
Passagers55
Équipage8
Morts63
Survivants0
Géolocalisation sur la carte : Monde
(Voir situation sur carte : Monde)
Vol 343 - Air France

Le vol Air France 343 était un vol commercial, international et régulier reliant Paris, en France, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, avec des escales programmées à Dakar, au Sénégal et à Monrovia, au Libéria. Le 29 août 1960, vers 6h50, l'avion s'écrase dans l'Océan Atlantique alors qu'il tentait d'atterrir à l'aéroport de Yoff, à Dakar. Les 55 passagers et les 8 membres d'équipage ont péris dans l'accident. Un tribunal a conclu que le pilote, qui avait déjà été sanctionné par Air France pour imprudence, avait continué son atterrissage sans prendre en compte le mauvais temps. Cela équivalait à une faute intentionnelle.

Avion et vol[modifier | modifier le code]

Le vol 343 d'Air France était un vol commercial et régulier reliant Paris, en France, à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Il a effectué des escales programmées à Dakar, au Sénégal et à Monrovia, au Libéria[1],[2]. Le jour de l'incident, l'avion qui effectuait la liaison était un Lockheed 1049G Super Constellation immatriculé F-BHBC[1]. Cet avion avait effectué son premier vol en 1955 et avait enregistré 16 417 heures de vol. [2]

Incident[modifier | modifier le code]

Lorsque l'avion s'est approché de l'aéroport de Yoff, à Dakar, le 29 août 1960, juste avant le lever du soleil, la couverture nuageuse était de 7/8 à une hauteur de 610/910 mètres et la visibilité pouvait être rapidement variable. Il y a eu des rafales de pluie et des orages[1].

Le pilote a tenté de faire atterrir l'avion sur la piste 01, mais a échoué. Le pilote s'est vu proposer un atterrissage au moyen du système d'atterrissage aux instruments sur la piste 30, mais a refusé et est entré dans un circuit d'attente, en espérant que les conditions météorologiques s'amélioreraient. Peu après 6h41, le pilote a entamé une deuxième approche à l'atterrissage sur la piste 01[2]. L'atterrissage a été interrompu à 6h47 et l'avion a survolé l'aéroport[1],[2]. Le pilote a fait un rapport au contrôle de la circulation aérienne, indiquant que son altitude était de 1 000 pieds (304,8 m)[1]. Peu de temps après, l'avion est entré dans une rafale de pluie[2].

L'avion s'est écrasé dans l'Océan Atlantique à environ 1 milles (1,609344 km) au large et 2,4 kilomètres (1,4912908608 mi) du Phare des Mamelles[2],[1]. Il a heurté l'eau dans un angle prononcé et probablement en s'inclinant vers la droite[1]. Les 55 passagers et les 8 membres d'équipage à bord ont été tués, dont le poète français d'Afrique Occidentale, David Diop[1],[3],[4].

Enquête et conséquences[modifier | modifier le code]

L'avion s'est écrasé dans l'eau à 130 pieds (39,624 m) de profondeur. Une tentative de sauvetage a été entreprise et, bien que la plupart des corps aient été récupérés, seulement 20% de l'épave a été ramenée sur la terre ferme. Le Bureau d'enquête et d'analyse pour la sécurité de l'aviation civile a enquêté mais n'a pas pu déterminer la cause de l'accident. Il proposait un certain nombre de possibilités : une défaillance structurelle ou une perte de contrôle causée par des turbulences, une illusion sensorielle, distraction de l'équipage de conduite ou hypothétiquement un coup de foudre, une panne d'un anémomètre ou d'un altimètre ou encore une lecture erronée de ces derniers.

Un certain nombre de poursuites ont été intentées contre Air France pour obtenir réparation au titre de la Convention de Varsovie par les familles des victimes, notamment par la veuve de Diop. L'affaire Diop fut jugée en 1964 au tribunal de grande instance de Seine, elle fût portée en appel devant la Cour d'appel de Paris. La décision a été prise d'accorder le niveau d'indemnisation de base, mais Air France n'a pas été particulièrement négligente[Interprétation personnelle ?]. Le tribunal a estimé que le pilote, qui avait déjà été sanctionné par Air France pour imprudence, avait continué à atterrir dans le mauvais temps, sans utiliser d'instruments, ce qui équivalait à une faute intentionnelle[5],[6],[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) David Gero, Aviation Disasters: The World's Major Civil Airliner Crashes Since 1950, History Press, (ISBN 978-0-7524-9992-5, lire en ligne), p. 60
  2. a b c d e et f « ASN Aircraft accident Lockheed L-1049G Super Constellation F-BHBC Dakar-Yoff Airport (DKR) », Aviation Safety Network, Flight Safety Foundation (consulté le ).
  3. (en) Andreas F. Lowenfeld, Aviation Law: Cases and Materials, M. Bender, (lire en ligne), p. 7-75
  4. (en) Emmanuel Kwaku Akyeampong et Henry Louis, Jr. Gates, Dictionary of African Biography, OUP USA, (ISBN 978-0-19-538207-5, lire en ligne), p. 219
  5. (en) The Journal of Air Law and Commerce, Southern Methodist University School of Law, (lire en ligne), p. 53
  6. (en) E. Lauterpacht, International Law Reports, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-46390-4, lire en ligne), p. 389
  7. (en) Lawrence Goldhirsch, The Warsaw Convention Annotated:A Legal Handbook, Kluwer Law International B.V., (ISBN 978-90-411-1364-1, lire en ligne), p. 156

Liens externes[modifier | modifier le code]