Vol Aeroflot 244

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Vol Aeroflot 244
Un Antonov An-24 d'Aeroflot, similaire à celui impliqué dans l'incident
Un Antonov An-24 d'Aeroflot, similaire à celui impliqué dans l'incident
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeDétournement d'avion
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilAntonov An-24b
CompagnieAeroflot
No  d'identificationСССР-46256
Lieu d'origineBatoumi, en république socialiste soviétique autonome d'Adjarie, en république socialiste soviétique de Géorgie, URSS
Lieu de destinationKrasnodar, URSS
PhaseCroisière
Passagers45
Équipage5?
Morts1
Blessés3
Survivants49

Le vol Aeroflot 244 fut le théâtre du premier détournement d'avion réussi en Union soviétique[1] le , lorsque le citoyen lituanien Pranas Brazinskas et son fils Algirdas prirent le contrôle d’un avion de passagers, un Antonov An-24, reliant Batoumi, en république socialiste soviétique autonome d'Adjarie, en république socialiste soviétique de Géorgie, à Soukhoumi et Krasnodar pour faire défection à l'Ouest.

Dans une fusillade à bord (qui s’était produite, selon les mots Brazinskas, à cause de la résistance de deux gardes armés à bord[2], alors que, selon les médias russes, la fusillade a été initiée par Brazinskas quand une hôtesse courut jusqu’au cockpit pour avertir les pilotes, et il n'y avait pas un seul garde à bord[1]), l’hôtesse de l'air Nadezhda Kurchenko, 19 ans, fut tuée et plusieurs membres de l'équipage furent blessés (les Brazinskas étant eux indemnes)[1]. Les pirates de l'air détournèrent l'avion vers Trabzon, en Turquie, et se rendirent au gouvernement turc. Les Brazinskas furent jugés et emprisonnés, mais la Turquie refusa de les rendre aux autorités soviétiques[3]. L'avion avec ses passagers fut renvoyé en URSS.

Après avoir passé quelque temps en prison, en 1974, les Brazinskas furent amnistiés et se rendirent aux États-Unis où ils furent naturalisés en 1983. Le souvenir de l'affaire refit surface à nouveau en 2002, lorsque Algirdas Brazinskas (maintenant connu sous le nom de Albert Victor White) fut reconnu coupable par le tribunal de Santa Monica du meurtre de son père Pranas Brazinskas (Frank White), âgé de 77 ans, au cours d'une dispute familiale[2],[4].

L'Union soviétique condamna les États-Unis pour l'octroi de l'asile à ce qu'elle considérait être de « dangereux terroristes » et insista pour obtenir leur extradition. Jusqu'à l'effondrement de l'Union soviétique, le gouvernement soviétique continua à réclamer l'extradition des Brazinskas, et mit en exergue ce qu'elle appelait l'hypocrisie américaine en matière d’hébergement des « terroristes qui attaquent l'avion des pays socialistes », tout en menant des actions très différentes contre les terroristes qui avait attaqué des ressortissants américains, comme dans le cas de l'Achille Lauro[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Korobeinikov, Dmitry (5 December 2003), Dead on Arrival. Pravda.ru
  2. a et b 1970 Hijacker Convicted of Murdering Father. Los Angeles Times. November 02, 2002
  3. Krasnov, Vladislav (1986), Soviet defectors: the KGB wanted list, p. 125. Hoover Press, (ISBN 0-8179-8231-0), (ISBN 978-0-8179-8231-7)
  4. Hijackers' Saga: Dad Slain, Son Arrested. Los Angeles Times. February 09, 2002
  5. Ginsburgs, George and Rubinstein, Alvin Z (1993), Russia and America: from rivalry to reconciliation, p. 171. M.E. Sharpe,