Veronika Gut

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Veronika Gut
Naissance
Stans (UR)
Décès (à 71 ans)
Stans
Nationalité suisse
Profession
Descendants

Veronika Gut, née le à Stans (originaire du même lieu) et morte le dans la même commune, est une paysanne suisse, figure de la résistance du canton de Nidwald à la République helvétique et au Pacte fédéral de 1815.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Veronika Gut naît le à Stans, dans le canton de Nidwald, dans l'Ancienne Confédération suisse. Elle est originaire du même lieu. Son père, Felix Gut, est un paysan[1]. Elle est la grand-mère paternelle du conseiller national Melchior Joller.

Elle épouse en 1777 en premières noces Leonz Joller, paysan à Untere Spichermatt (commune Stans), puis en secondes noces Melk Odermatt, conseiller[De quoi ?][1] .

Mère de sept enfants, elle porte sa vie durant toujours son nom de jeune fille[1].

Activités[modifier | modifier le code]

Elle participe, au moyen d'un crédit de 600 florins au profit du trésor de guerre, aux opérations militaires opposant le canton de Nidwald aux troupes françaises et à l'ordre nouveau de la République helvétique. Son fils aîné meurt sur le champ de bataille. Elle est arrêtée après la défaite de 1798 et condamnée à Schwytz en 1799 comme menteuse et fauteur de troubles. Elle continue malgré tout de fournir des armes et de l'argent aux patriotes rebelles. En septembre 1801, croyant par erreur à l'imminence de l'arrivée de troupes françaises, elle s'enfuit et perd ses quatre filles, qui se noient dans une rivière[1].

Elle est à nouveau arrêtée au début de 1803 pour des propos outranciers tenus lors de l'élection du remplaçant d'un chapelain antirévolutionnaire et en fuite, dont elle n'admettait pas la destitution[1].

En 1813, la fin de la Médiation lui donne un nouvel élan. Avec son second mari et le landamann Franz Xaver Wyrsch, copropriétaire de leur maison, elle constitue le noyau du Froneggrat, conseil nommé d'après son prénom[n 1] et réunion des partisans de l'Ancien Régime, qui organise la résistance contre le Pacte fédéral de 1815 et pousse Nidwald à l'isolement. L'occupation du canton par les troupes confédérées en août 1815 met fin à son influence[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Au XXe siècle, Veronika Gut est devenue un sujet littéraire et un objet de recherches historiques dans le domaine des études genre[1].

Franz Odermatt (de) écrit un roman à son sujet en 1941[2].

Une pièce de théâtre intitulée Veronika Gut – Aufruhr in Nidwalden (agitation à Nidwald) est jouée du au au Musée Ballenberg[3],[4] (26 représentations et 16 000 spectateurs[5]).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Franz Odermatt, Veronika Gut : Roman, Einsiedeln, Zurich, Cologne, Benziger & Co, , 312 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Froneck ou Fronegg est le diminutif de Veronika en suisse allemand. Cf. (en) Ernest Thode, German-English Genealogical Dictionary, Baltimore, Genealogical Publishing Company, (ISBN 978-0-8063-1342-9, lire en ligne), p. 82

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Peter Steiner (trad. André Naon), « Veronika Gut » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Karin Marti-Weissenbach (trad. Danièle Vuilleumier), « Franz Odermatt » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. (de) « Theater auf dem Ballenberg - Veronika Gut – die böse Rebellin aus Stans », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  4. (de) Svend Peternell, « Veronika Gut gibt nie auf – und verliert alles », sur Berner Zeitung, (consulté le )
  5. (de) ith, « Über 90 Prozent Auslastung mit «Veronika Gut» », sur Jungfrau Zeitung (de), (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]