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L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit du vivant dans l’oeuvre de Damien Hirst[modifier | modifier le code]
L'impossibilité physique de la mort dans l'esprit du vivant est un thème récurent dans l’oeuvre de Damian Hirst. L’artiste aborde ce thème avec des oeuvres reflétant le fait que les vivants ne pourront jamais véritablement accepter leur mort.
Natural History[modifier | modifier le code]
Natural History est un groupe de sculptures que Hirst commença en 1991 avec son oeuvre la plus connue : L’impossibilité physique de la mort dans
l’esprit du vivant.
, il travaille sur des cadavres d'animaux (cochon, vache, mouton, requin, tigre, etc.). Les bêtes (parfois coupées en deux, laissant apparaître les organes) sont plongées dans le formol et présentées dans des aquariums. Ces sculptures sont appelées à disparaître (la putréfaction n'est que ralentie), elles perdent peu à peu leurs couleurs et se délitent.
Dans cette série, Hirst combine les lignes pures de sculptures minimalistes classiques avec les corps éviscérés et dérangeants d'animaux morts. Il a commenté que les vitrines “venaient d’une peur que tout dans la vie était si fragile” et d’une envie de “faire une sculpture où la fragilité est contenue. Où elle existe dans son propre espace. La sculpture est contenue spatialement.” (Citation de Button p.144). Les cadres blancs qui entourent les récipients de formaldéhyde sont très dominants visuellement en raison de leur largeur et sont maintenant devenus une marque de fabrique de l’artiste. Hirst explique qu’il est attiré par le formaldéhyde “car c’est dangereux et brûle votre peau. Si on le respire, ça nous étouffe et ça ressemble à de l’eau. Je l’associe aux souvenirs” (Hirst p.298). Il commente également qu’il ne l’utilise pas seulement pour ses qualités de préservation mais “pour communiquer une idée” (cité dans Adrian Dannatt, ‘Damien Hirst: La vie est ainsi, ensuite, elle s’arrête’, Flash Art, no.169, March–April 1993, p.61). Son idée centrale est la futilité de la préservation du corps mort, que peu importe ce que l’on fait pour protéger nos corps de l’entropie, inévitablement, il se décomposera et mourra.
Ce qui lui a inspiré ce thème
Inspiré par les ready-made de Marcel Duchamp, Hirst travaille avec des objets de la “vraie vie" tels que des cendriers, des médicaments, et surtout, des animaux.
Hirst s’inspire d’autres artistes, il est lui-même un grand collectionneur et a organisé des expositions de sa propre collection d'art, la “murderme" à la galerie Serpentine à Londres. Hirst a accumulé un nombre impressionnant de peintures, sculptures, dessins des maîtres de l'art contemporain et de l'art moderne. Il possède entre autre des oeuvres d'Andy Warhol, Banksy, Francis Bacon, Richard Prince et Tracey Emin.
Réception critique des oeuvres[modifier | modifier le code]
En 2007, à l’occasion de l’exposition du nouveau requin, le Times explique : «Monsieur Hirst essaie souvent de perturber l’esprit (et échoue plus qu’il ne voudrait l’admettre ), et réussit en offrant à nos yeux des expériences viscérales, desquelles ce requin reste surement la plus exceptionnelle. Si l’on s’en réfère au titre, le requin est tout à la fois la vie et la mort, incarnée d’une façon incompréhensible, jusqu’à ce que la vérité éclate, suspendue, silencieuse, dans sa vitrine. »
Ces oeuvres ont été critiquées par ceux qui voient dans ces créations quelque chose d'immoral et de non éthique. Le débat autour des pratiques artistiques de Damien Hirst est ainsi similaire aux questions posées par l'approche de Jeff Koons : est ce que ces hommes sont des génies de l'art ou
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seulement très doués pour le marketing ?
Influence[modifier | modifier le code]
En 2003, sous le titre de A Dead Shark is not Art, Eddie Saunders tourne en dérision l’oeuvre L’impossibilité physique de la mort dans l’esprit du vivant
Un film anglo-hongrois de 2009, The NutCracker fait aussi référence au requin de Hirst
Oeuvres en rapport avec le thème
Damien Hirst – Mother and Child (1993) Verre, acier peint, silicone, acrylique, monofilament, acier inoxydable, vache, veau et formaldéhyde 2 parties 190 x 322,5 x 109 cm et 102,9 x 168,9 x 62,5 cm
Damien Hirst – Some Comfort Gained from the Acceptance of the Inherent Lies in Ever ything (1996) Verre, acier peint, silicone, acrylique, monofilament, acier inoxydable, vache, formaldéhyde 12 parties chacune : 217 x 102 x 53 cm
Damien Hirst – Saint Sebastian, Exquisite Pain 2007 321,6 x 155,8 x 155,8 cm
Damien Hirst – The Golden Calf (2008) 398,9 x 350,5 x 167,6 cm
Damien Hirst – The Tranquility of Solitude (for George Dyer) 2006 228 x 172,2 x 97,6 cm
Notes et références[1][modifier | modifier le code]
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]
- Damian Hirst
- Sensation (exposition)
Bibliographie[modifier | modifier le code]
http://www.moreeuw.com/histoire-art/damien-hirst.htm[2]
https://www.khanacademy.org/humanities/global-culture/concepts-in-art-1980-to-now/banality-and-kitsch/v/hirst-s-shark-interpreting-contemporary-art[3]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Damien_Hirst
http://zone47.com/crotos/?q=38973
https://www.wikidata.org/wiki/Q38973?uselang=fr
https://www.paris-art.com/laffaire-du-requin-qui-valait-12-millions-letrange-economie-de-lart-contemporain/
https://fr.qaz.wiki/wiki/The_Physical_Impossibility_of_Death_in_the_Mind_of_Someone_Living
https://www.tate.org.uk/art/artworks/hirst-away-from-the-flock-ar00499
https://www.artsper.com/fr/selections-thematiques/7777/inspire-par-damien-hirst
https://commons.wikimedia.org/wiki/Accueil
- (en) « Damien Hirst, The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living (video) | Khan Academy », sur www.khanacademy.org (consulté le )
- « Damien Hirst - Biographie Hirst, oeuvres Damien Hirst, peintures et sculptures », sur www.moreeuw.com (consulté le )
- (en) « Damien Hirst, The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living (video) », sur Khan Academy (consulté le )