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Les romans jeunesse[modifier | modifier le code]

Le roman-miroir

En 1986, Raymond Plante publie un roman[1] qui va marquer l'an un de la nouvelle littérature pour adolescents et l'arrivée d'un nouveau genre littéraire, le roman-miroir. Le protagoniste parle au "je" et il ressemble le plus possible au lecteur cible. Il lui parle sur le ton de la confidence[2] (Demers, 1994, p.231) Le roman-miroir lui reflète son univers comme un jeu de miroir afin qu'il se reconnaisse[3](Lepage, p.302), l'aide à se « situer, physiquement et psychologiquement dans un monde où tout [lui] est inconnu » (Lepage, p.302).

Le roman socioréaliste pour adolescents est reconnu pour son intérêt documentaire. Il a peu de qualité littéraire[3]. Le roman historique revient sur le devant de la scène au début des années quatre-vingt. On réimprime des classiques[4]. De nouveaux personnages et de nouveaux lieux romanesques, autrefois négligés, apparaissent. Dans le contexte pluriethnique de l'époque, des milliers de jeunes issus de l'immigration peuvent s'y reconnaitre[4].


Les personnages[modifier | modifier le code]

Les héros et héroïnes se sont affranchis de leur ancienne image d'enfants « réservés, disciplinés et dociles », ils ont évolué. Ils imaginatifs, curieux, audacieux et vulnérables[3]. On observe une transformation du portrait psychologique des héroïnes, dû au bannissement d'anciens stéréotypes sexuels et à la libération sexuelle des femmes amorcée après mai 1968[3]. On découvre des héroïnes très affirmées et dégourdies[5]. En revanche, les héros sont plus sensibles. Ils sont représentés de diverses façons[3], allant du personnage passionné, intéressé par l'autre [6] au anti-héros, mal aimé et victime des violence de son père [7]. Autrement dit, dans les séries de romans pour les sept et douze ans , les «stéréotypes des personnages ont été complètement inversés». Ce sont plutôt les personnages masculins qui sont associés aux sentiments, aux émotions et qui montrent une ouverture aux autres. Aux personnages féminins, on attribue plutôt l'audace, l'humour et la force[3].

C'est grâce aux romans pour adolescents qu'un équilibre entre les représentations des personnages masculins et féminins se rétablit. Tant les adolescents que les adolescentes doivent faire face aux difficultés de la vie[3].

Les diverses communautés culturelles et autochtones sont très peu représentées dans la littérature québécoise entre 1980 et 1990(Lepage, p. 305).

L'édition d'albums jeunesse[modifier | modifier le code]

L'édition d'albums connaît son âge d'or de 1978 à 1984, avant de connaître un déclin pendant lequel plusieurs éditeurs cessent d'en publier[8]. La 2e moitié des années 90 voit le retour des albums[8]. De nouvelles maisons d'édition vont mettre l'accent sur la publication d'albums[9]. On repense son format, sa forme et son propos. On aborde, chez Soulières éditeur, des « sujets associés à la marginalité et aux handicaps physiques, sociaux et culturels »[9]. Les albums jeunesse se destinent à des enfants de tout âge, allant des enfants en bas âge aux adolescents. Vu comme un genre particulier par plusieurs maisons d’éditions, l’album est aussi associé à plusieurs genres et sous-genres : le conte, le récit fantastique, la légende, la fable, etc[10].  

Dans les albums, les images ont la même importance que le texte[10]. Les albums sont considérés comme des « livres racontés ». Les images semblent simples. Pourtant, leur interprétation requiert de nombreuses connaissances de la part du lecteur[2].

Le dialogue entre le texte et l’image se déploie de deux façons. L’interaction peut être symétrique[10]. La même histoire est alors racontée par les mots et les images. Il arrive aussi que les images servent à amplifier la signification des mots. Il s’agit alors d’une interaction de mise en relief[10]. Les thématiques des albums jeunesse se déclinent en trois axes : l'imaginaire, la vie quotidienne et le jeu[10]. Les albums jeunesse permettent d'aborder des sujets délicats : guerre, homosexualité et mort[10].

Les albums jeunesse comme outil pédagogique[modifier | modifier le code]

Les albums sont reconnus pour le rôle qu'ils jouent dans le développement de la littératie chez les enfants[11]. Ils peuvent être utilisés tant chez les jeunes enfants que les plus vieux. On leur reconnaît plusieurs niveaux de lecture. Au début, le lecteur se concentre sur la compréhension du texte, s'appuyant sur les images qui l'accompagnent, puis au fur et à mesure de son développement, il s'intéresse aux thèmes exploités, fait des inférences, met en lien le texte et l'image[11].

Les albums offrent, entre autres, la possibilité de développer des attitudes et des comportements socio-responsables. Certains abordent les thèmes de la diversité culturelle et linguistique, des différences, du processus migratoire, du racisme et du rejet. Les lectures de certains albums[12] [13] aux apprenants québécois permettent de cultiver l’empathie et la capacité de se mettre à la place de l'autre et de comprendre son point de vue[14].  Les albums jeunesse peuvent favoriser une prise de conscience chez les enfants de la diversité linguistique et culturelle[15].

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Bibliothèque nationale de France#Notes et références À CONSULTER POUR IMITER QUAND JE FERAI MES NOTES ET RÉFÉRENCES. METTRE BIBLIOGRAPHIE EN ANNEXE.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Anfousse 2009] Anfousse, G., & Sarrazin, M. (2009). Rosalie (Ser. Roman jeunesse). La Courte échelle.
  • [Canciani 2010] Canciani, K., & Battuz, C. (2010). Karim le kaki (Ser. Le raton laveur). Bayard Canada livres.
  • [Gauthier 1994] Gauthier, G., & Prud'homme, J. (1994). Edgar le voyant (Ser. Roman jeunesse, rj 50). Courte échelle.
  • [Gauthier 1991] Gauthier, G., & Derome Pierre-André. (1991). Marcus la puce à l'école (Ser. Premier roman, pr 18). Éditions La Courte échelle.
  • [Plante 1991] Plante, R. (1986). Le dernier des raisins : roman (Ser. Collection jeunesse/romans plus). Québec/Amérique.
  • [Ruillier 2004] Ruillier Jérôme. (2004). Quatre petits coins de rien du tout. Bilboquet.

Anfousse, G. (1983). Sophie et pierrot (Nouv. éd). La Courte échelle.

Hébert Marie-Francine, & Labrosse, D. (1994). Vive mon corps!(Ser. Le goût de savoir, 4). Courte échelle.

Mongeau, M., & Beaudin, L. (2003). Les animaux et leurs petits. Éditions M. Quintin.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Littérature française

Liste des maisons d'édition québécoises

Liens externes[modifier | modifier le code]

https://www.elodil.umontreal.ca

https://www.editions400coups.com/collection/carre-blanc

https://soulieresediteur.com

https://www.communication-jeunesse.qc.ca

https://www.editions400coups.com

http://www.dominiqueetcompagnie.com/index.asp

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Raymond Plante, Le dernier des raisins,
  2. a et b Dominique Demers, Du Petit Poucet au Dernier des raisins : introduction à la littérature jeunesse, Québec/Amérique jeunesse, , 253 p. (ISBN 2-7624-0658-7, 978-2-7624-0658-0 et 2-89037-666-4, OCLC 29913473), P. 122
  3. a b c d e et f Françoise Lepage, Histoire de la littérature pour la jeunesse : Québec et francophonies du Canada ; suivie d'un Dictionnaire des auteurs et des illustrateurs, Éditions David, , 826 p. (ISBN 2-922109-24-0 et 978-2-922109-24-5, OCLC 41661550), pp. 292 à 296
  4. a et b Suzanne Pouliot, « Le roman historique : lieu idéologique et identitaire », Lurelu : la seule revue québécoise exclusivement consacrée à la littérature pour la jeunesse, vol. 18, no 3,‎ , p. 7-9 (ISSN 0705-6567 et 1923-2330, lire en ligne)
  5. Anfousse, Rosalie,
  6. Gilles Gauthier, Edgar le voyant,
  7. Gilles Gauthier, Marcus la puce à l'école,
  8. a et b Ginette Landreville, « La littérature jeunesse québécoise a 80 ans », Lurelu : la seule revue québécoise exclusivement consacrée à la littérature pour la jeunesse, vol. 26, no 2,‎ , p. 96
  9. a et b Suzanne Pouliot, « L’édition québécoise pour la jeunesse au XXe siècle. Une histoire du livre et de la lecture située au confluent de la tradition et de la modernité », Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 8, no 2,‎ , p. 232 (ISSN 1481-5869 et 1923-8231, DOI 10.7202/1000915ar)
  10. a b c d e et f Noëlle Sorin et Sophie Michaud, « L’édition albumique en littérature pour la jeunesse : le Raton Laveur et Les 400 coups », Lurelu : la seule revue québécoise exclusivement consacrée à la littérature pour la jeunesse, vol. 27, no 2,‎ , pp. 92–96 (ISSN 0705-6567 et 1923-2330)
  11. a et b Pierre-Alexandre Bonin, « Des albums pour tous les âges », CJ, qu'est-ce qu'on lit? Pour le plaisir de lire,‎ , p. 82 p.
  12. Katia Canciani, Karim le kaki,
  13. Jérôme, ... Ruillier, Quatre petits coins de rien du tout,
  14. Françoise Armand, Manon Pelletier, Lucie St-Hilaire et Catherine Gosselin-Lavoie, « Littérature jeunesse et interactions orales : discuter de la diversité linguistique et culturelle, de la différence, du rejet, du racisme… », Québec français, no 174,‎ , p. 21–23 (ISSN 0316-2052 et 1923-5119, lire en ligne, consulté le )
  15. Françoise Armand, Catherine Gosselin-Lavoie et Elodie Combes, « Littérature jeunesse, éducation inclusive et approches plurielles des langues », Nouvelle Revue Synergies Canada, no 9,‎ (ISSN 2292-2261, DOI 10.21083/nrsc.v0i9.3675, lire en ligne, consulté le )