Utilisateur:Simon Mer/Écrasement du Liberator III à Saint-Donat en 1943

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Simon Mer/Écrasement du Liberator III à Saint-Donat en 1943
Image illustrative de l’article Simon Mer/Écrasement du Liberator III à Saint-Donat en 1943
Caractéristiques de l'accident
Date20 Octobre 1943
TypeCFIT
CausesMéteo et erreur de cartographie
SiteSaint-Donat (Matawinie), (Lanaudière, Québec, Canada)
Coordonnées 46° 15′ 03″ nord, 74° 17′ 48″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilConsolidated B-24 Liberator
CompagnieAviation royale canadienne
No  d'identification3701H
Passagers20
Équipage4
Morts24
Blessés0
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Simon Mer/Écrasement du Liberator III à Saint-Donat en 1943
Un USAAF B-24D américain, exactement le même type d’appareil que dans l’incident

L’écrasement du Consolidated B-24 Liberator à Saint-Donat en 1943 est une tragédie aérienne qui a couté la vie à 24 personnes est reste à ce jour le pire accident de l’histoire de l’Aviation royale canadienne [1]

Au cours d’un vol de routine entre Gander (Terre-Neuve-et-Labrador) et Mont-Joli, Harry, un Consolidated B-24 Liberator, nommé Liberator III dans l'Armée canadienne, est entré en collision avec la Montagne noire. Les causes de la tragédie seraient la mauvaise météo et une erreur de cartographie.

Les restes de l’avion n’ont été découverts que deux ans plus tard, et ce, par accident. Aujourd’hui une piste de randonnée pédestre même au site où les débris, un monument, un cimetière et de multiples plaques commémoratives peuvent être observés. Ces dernières nous expliquent en détailles la tragédie.[2]

L’appareil[modifier | modifier le code]

Le Consolidated B-24 Liberator 41-24236 (nommé Libertor 3 dans l’Armée canadienne) a été acheté à l’armée de l’air américaine en septembre 1942. La commande comprenait 4 appareils usagés qui devaient être utilisé à des fins de lutte anti-sous-marine. Cependant, les 4 appareils usagés ont été jugés inaptes à accomplir cette tâche et ont été utilisés que pour l’entrainement et le transport général. Une fois en service dans l’ Aviation royale canadienne, le maheureux libérator reçut le code 3701H et a été assigné au 10e escadron à Terre-Neuve. [2]

L'accident[modifier | modifier le code]

Le 19 octobre 1943, la mauvaise météo avait cloué au sol tous les appareils de la base des Forces canadiennes Gander jusqu’à 22h16, heure à laquelle notre Liberator reçut l’autorisation de décoller. Il devait effectuer un vol de routine à destination de l’Aéroport de Mont-Joli avec un équipage de 4 personnes et 20 passagers qui entrait en permission. Après 3 heures de vol, soit à 01h45, le pilot a contacté la tour de contrôle de l’Aéroport de Mont-Joli pour demander l’autorisation d’atterrir. L'autorisation lui a été refusée et il a été avisé que la piste était fermée en raison de la météo. L’avion fut redirigé ver l’aéroport de Rockcliffe près d'Ottawa en Ontario ou à l’aéroport de dorval à Montréal. À l’exception d’un appel de détresse reçu par un autre avion volant près de Grand-Mère (Québec), aucun autre contact n’a été fait avec le libérator.[3]

Un ARC Liberator GR.VIII (B-24J) similaire à l’appareil impliqué dans l’écrasement, photographie exhibée sur une plaque commémorative sur le site de l’accident.

La nuit de l’écrasement, les habitants de St-Donat se souviennent d’avoir entendu le bruit d’un gros avion volant à basse altitude au dessus d’eux et un bruit d’écrasement quelques instants plus tard. Jos Gaudet, qui était en poste dans la tour anti feux numéro 4 du lac Archambault, aurait aperçu la lumière émise par l’avion en flammes, mais il aurait pris cette lueur pour une réflexion de la lumière sur des rochers humides.[2] Au matin, croyant que l’avion était tombé dans le lac, Gaudet et un dénommé Georges Moore ont fait le tour du lac Archambault en bateau en espérant y trouver des traces d’hydrocarbures ou des débris flottants. Plus tard, M. Moore est allé à l’Hôtel de Ville prévenir les autorités militaires de ses théories sur un écrasement d'avion dans la région, mais ces dires ont été considérés improbables. [3]

Dès que la disparition de l’appareil a été constatée, le commandement aérien de l'Est du Canada a fait effectuer des recherches sur la trajectoire prévue du Liberator. Après 728 sorties pour un total de 2,438 heures de vol entre le 20 octobre et le 26 novembre, les recherches ont été abandonnées par l'ARV. [2][3]Durant les 3 années suivantes, la disparition du libérator Harry est restée un mystère. La cause la plus possible ayant été retenue est que les restes de l'appareille gisait quelque part au fond du Fleuve Saint-Laurent.[4]

La découverte des décombres[modifier | modifier le code]

La tourelle arrière

Le 20 juin 1946, au cours d’un vol de recherche pour retrouver un autre avion qui avait été porté disparu dans la région, l’équipage d’un avion militaire de recherche a remarqué un reflet de lumière sur un débris métallique. Après plusieurs passages au dessus du site, le Lieutenant. B.D. Inrig et sont équipage ont réussi à identifier les dérives jumelles caractéristiques d’un liberator. [5]

Le même jour, une expédition de recherche commandée par le capitaine Harry Cobb ARC a été envoyée sur les lieux. Sans aucun sentier à leur disposition, les militaires ont dû se frayer un chemin à travers la dizaine de kilomètres de danse forets qui sépare l’avion du lac Archambault. Ils étaient alors guidés par un avion d’observation présent sur les lieux. Celui-ci indiquait l'objectif à atteindre en piquant du nez vers les décombres.[4] Le chef de l’expédition a alors pu constater le jour même que tous les membres de l’équipage avaient été tués sur le coup. Ce qui a également été confirmé par le coronaire J.-A. Melançon. Selon son enquête, l’avion aurait pris feu immédiatement après sa chute; tuant ainsi l'équipage en entier. Seuls l’empennage, le fuselage arrière ainsi que les moteurs auraient été épargnés par le brasier. De toutes les victimes, seules 3 dépouilles ont pu être identifiées : Les 21 autres cadavres étant trop mutilés et /ou décomposés. [2]

La cause de l'accident[modifier | modifier le code]

Avec une altitude de 875 m, la montagne noire est le sommet le plus élevé de la région de St-Donat. Bien que la cause de l’accident reste nébuleuse, il a été déterminé que les cartes de navigations du liberator sous-estimaient l’altitude de la montagne. Compte tenu des mauvaises conditions météo et de la faible visibilité qui en résultait, il est probable que le pilote ait aperçu la montagne trop tard pour pouvoir l’éviter. [6][5]

Les commémorations[modifier | modifier le code]

Peu après la découverte de l'épave, les débris ont été rassemblés en un gros tas. Il a été question de rapatrier les corps de malheureux militaires vers Ottawa pour leur faire un service funéraire plus formel, mais cette idée fut abandonnée en raison de la difficulté à identifier les corps. Le 3 juillet 1946, les familles et les amis des défunts, accompagnés de membres de l’ARC ont escaladé la Montagne noire pour témoigner leur respect et assister à 3 servies religieux ; un juif, un catholique et un protestant. Une plaque affichant le nom des victimes a été installé là où leurs dépouilles ont été enterrées. Pour plusieurs années, le site fut entretenu minimalement par des habitants de la région avec des fonds provenant d'un petit budget de l'Armée canadienne.[6][2][5]


Durant l'été 1985, suite à du vandalisme sur le lieu de sépulture, les restes des militaires ont été déplacés au cimetière de Saint-Donat.[6][7] Un monument avec le nom des défunts a été érigé à cet endroit.


Le 30 juin 1996, 50 ans après la tragédie, un service funéraire a été effectué par des vétérans de l’armée canadienne. Un obélisque funéraire dédié aux 24 victimes fut ajouté au site par le Commonwealth War Graves Commission. .[2][8]


Le monument vu de la tour d'observation
Une autre vue du site

En raison du nombre de visiteurs grandissant, accroissement probablement dû à sont intégration dans le réseau de sentiers de randonnée locale, il a été décidé de réaménager le site en 2000. De nombreuses plaques commémoratives, un mat à drapeau, et des escaliers ont été installés. De plus, 24 croix exhibant le nom des victimes et un ont été installées et un cénotaphe a été érigé. [9] En plus du nom des victimes, le cénotaphe présente le texte suivant.

En souvenir des vingt-quatre membres de l'Aviation Royale Canadienne qui ont perdu la vie dans l'écrasement du bombardier Liberator Harry sur la Montagne Noire le 20 octobre 1943
In memory of the twenty four members of the Royal Canadian Air Force who lost their lives in the crash of the Liberator Harry bomber on Montagne Noire on 20th October 1943

[10]

Enfin, le 15 juin 2013, pour célébrer les 70e anniversaire de l’accident, une cérémonie avec musique militaire a eu lieu. Un CF-18 Hornet de l’ARC a même fait un passage au dessus du site. Pour cette occasion, mais également pour rendre le site plus accessible aux randonneurs moins aguerris, le sentier qui mène au monument a été amélioré. Il est maintenant possible de rejoindre le site de l’écrasement en moins de 3 heures depuis le stationnement créé pour cette effet. Le sentier fait désormais partie du vaste réseau de sentiers de randonnée pédestre de la région de St-Donat. .[11][12][13]


Passagers et équipage[modifier | modifier le code]

Cemetery

[14][15][16][2][17]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Christine Tam, « Worst plane crash in RCAF history frozen in time », Global News,‎ (lire en ligne)
  2. a b c d e f g et h Claude Lambert, « Sentier Inter-Centre » (consulté le )
  3. a b et c « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site plaque 3 » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  4. a et b Violaine Ballivy, « Une Montagne d'Histoire », La Presse, Montréal,‎ (lire en ligne)
  5. a b et c Modèle:Cite letter
  6. a b et c « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site plaque 2 » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  7. « CWGC - Cemetery Details », CWGC (consulté le )
  8. « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site plaque 5 » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  9. « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site plaque 6 » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  10. « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site cenotaph lower front part » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  11. « Écrasement du Liberator Harry », Histoire du Québec (consulté le )
  12. « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site plaque 7 » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  13. « Liberator Harry », Saint-Donat (consulté le )
  14. « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site plaque 4 victim details » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  15. « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site cenotaph left » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  16. « 1943 Saint-Donat B-24D Liberator crash site cenotaph right » [image], Wikimedia Commons, (consulté le )
  17. « Écrasement du liberator Harry » (consulté le )

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