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comptoir de pharmacie: un comptoir orné avec des décors en or, qui a derrière lui un mur vert-bleu clair avec des innombrables tiroirs
Le comptoir baroque dans la première salle du musée. Source: wikimedia commons.

Musée allemand de la pharmacie[modifier | modifier le code]

Le Musée allemand de la pharmacie (allemand: Deutsches Apotheken-Museum) est un musée de pharmacie à Heidelberg, Bade-Württemberg, Allemagne. Le musée fut fondé en 1938. Depuis 1957, il est hébergé dans le palais Ottheinrich dans le Château de Heidelberg. En 2018, il a accueilli un public de 710 000 personnes, ce qui l’a inscrit parmi les 30 musées les plus fréquentés en Allemagne.[1]

Fondation et mission[modifier | modifier le code]

Le Musée Allemand de la Pharmacie fut ouvert au public en 1938 par la Fondation pour le Musée Allemand de la Pharmacie. Cette fondation fut inaugurée un an avant, en 1937.[2]

Le but original du musée était d’enseigner l’histoire et l’importance de la pharmacie au grand public. Les fondateurs ont également voulu qu’il soutienne le métier des pharmaciens.

Actuellement, le musée maintient un partenariat avec le syndicat allemand des pharmaciens (ABDA). La direction du musée maintient que sa mission est « l’agrandissement, la préservation et la maintenance des collections afin de mettre en scène l’histoire de la pharmacie sur les bases scientifiques dans un musée arrangé d’une manière engageante. »[2]

Collection[modifier | modifier le code]

Muséographie[modifier | modifier le code]

Le musée allemand de la pharmacie s’inscrit le plus nettement dans la tradition des musées d’histoire naturelle. Puisque le musée est assez spécialisé, il reste lui-même une curiosité. Comme les anciens cabinets de curiosité, une partie de son intérêt vient de sa situation dans un palais princier et de son contenu insolite.

Exposition principale[modifier | modifier le code]

Le musée a une visite à sens unique qui commence avec la présentation de l’histoire générale de la pharmacie depuis la préhistoire. La première salle du musée lui-même présente des objets historiques liés aux rituels médicinaux et à la pharmacie primitive, ainsi que des origines de la discipline formelle au Moyen Âge. Le sens de la visite progresse désormais thématiquement, avec une salle des anciens ingrédients médicinaux (« Materia Medica ») et plusieurs salles qui sont dominées par des comptoirs complets de pharmacie. Vu que le musée s’efforce de soutenir le métier des pharmaciens actuels, il fait une grande mise au point sur l’évolution du métier et la vie quotidienne des pharmaciens, avec des salles qui se focalisent sur les outils, les laboratoires ou les processus de créer les médecines.

Des bouteilles émaillées et des matières de la pharmacie dans la salle de “Materia Medica.”

Les comptoirs de pharmacie qui datent du XVIIIe siècle jusqu’au XIXe siècle sont au coeur de la collection principale. Ce sont des pharmacies complètes, avec un comptoir devant une vitrine qui remplit tout un mur de tiroirs.

Le musée possède une grande collection de bouteilles en verre émaillée du XIXe siècle. Ces bouteilles sont valorisées pour leur importance historique ainsi que pour leur valeur esthétique.

La quatrième salle de la visite est dédiée aux sources des anciens médicaments et leurs usages (Materia Medica), qui sont présentés selon leur classification « naturelle » : des fleurs, des feuilles, des os, des animaux, même des momies. Ils sont accompagnés par des explications historiques des effets. Autour des cabinets, on voit aussi des panneaux et des étiquettes des anciennes pharmacies. Cette salle présente également des avancements importants dans l’histoire de la pharmacie, comme les premiers comprimés de pénicilline.

Vu que l’un des grands buts du musée est de soutenir le travail des pharmaciens allemands d’aujourd’hui, il y a une grande mise au point sur le travail de laboratoire qu’ont fait les pharmaciens au long des siècles. Une des dernières salles de la visite explore les différents laboratoires des pharmaciens, ainsi que l’évolution du travail à travers le temps. On voit une recréation d’une cave de pharmacien, où sèchent des plantes pour des médicaments. En descendant un grand escalier, on voit des alambiques et d’autres instruments de laboratoire primitifs.

Le musée collectionne également des recettes de médicaments, des prescriptions, des pharmacopoeias (livres de matières, théories et recettes de pharmacie), des pharmacies de voyage et des médailles, entre autres.[3] Depuis 2019, il a aussi un jardin médical qui est accessible uniquement en visite guidée.[4]

Tout au long de la visite, le musée a ajouté plusieurs stations d’activités pour enfants, qui incorporent d’autres sens que la vue comme l’odeur ou le toucher. Les familles forment une partie importante du public qui vient au musée, donc la direction a mis le point sur les capacités enseignantes de la collection avec des visites guidées et des animations spécialisées pour enfants.[5]

Évolution des collections[modifier | modifier le code]

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, une partie des collections fut détruite, ainsi que l’ancien bâtiment du musée. Heureusement, la plupart des collections – y compris les cabinets de pharmacie qui sont au coeur du musée – a été préservée. Après la guerre, les collections ont été hébergées pour une courte période à Bamberg, en Bavière. Peu de temps après, l'agrandissement des collections a dépassé les capacités de leur bâtiment. En 1957, le musée a été transféré à sa résidence actuelle, dans le Château de Heidelberg. [2]

La collection du musée continue de grandir actuellement. En 2002, le musée a notamment acquiert la collection de Walter Dörr des symboles de pharmacie.[6]

Le bâtiment[modifier | modifier le code]

Depuis 1957, le musée est hébergé dans le palais Ottheinrich dans le Château de Heidelberg. Ce château, qui fut autrefois le siège des princes du Palatinat, est situé sur le Königstuhl et donne sur la vieille ville de Heidelberg, qui est dans le vallon du Neckar.

La façade du bâtiment “Ottheinrich.”

Le palais Ottheinrich fut le premier palais de la Renaissance de la région et reste l’une des structures Renaissances les plus importantes au nord des Alpes. Le palais fut construit par le prince Othon-Henri du Palatinat (allemand: Ottheinrich), qui a également soutenu le développement de l’université à Heidelberg. Le sculpteur Alexander Colin a conçu les sculptures décoratives sur la façade, qui représentent des figures tirés de la bible, des mythes de l’antiquité et des empereurs romains, ainsi que Othon-Henri lui-même.[7] Comme beaucoup de bâtiments à Heidelberg et dans ses environs, le bâtiment est construit en grès rouge qui vient de la région.

Le palais a souffert de graves dommages en 1693, pendant la Guerre de Neuf Ans entre les Français et les princes de la région. Au long des années, le bâtiment continuait à souffrir des dommages. Il ne fut jamais complètement restauré ; son état à demi détruit a fasciné les romantiques du XIXe siècle et reste un des symboles de la ville de Heidelberg.[7]

Le bâtiment n’est pourtant pas accessible aux personnes utilisant des fauteuils roulants à cause du fait que plusieurs salles sont accessibles uniquement à travers des escaliers.[8]

  1. (de) Elisabeth Huber, « "Nein" sagen wollen wir nicht! », Supplement zur Pharmazeutischen Zeitung Nr. 41,‎
  2. a b et c (en) « History of the Museum », sur apothekenmuseum (consulté le )
  3. (de) « Schwerpunkte », sur apothekenmuseum (consulté le )
  4. (de) Sarah Genshalter, « Historischer Garten eröffnet », Supplement zur Pharmazeutischen Zeitung Nr. 41,‎
  5. « Apothekenmuseum in Heidelberg » (consulté le )
  6. Julien Pierre et Barbara Simon, « La collection Dörr au Musée de la pharmacie de Heidelberg », Deutsches Apothekenmuseum, Nr. 1, 2002 (Suppl. zur Pharm. Ztg., n° 31, 2002),‎
  7. a et b (en) « Ottheinrich Building: Staatliche Schlösser und Gärten Baden-Württemberg », sur www.schloss-heidelberg.de (consulté le )
  8. (de) « Museumsplan », sur apothekenmuseum (consulté le )