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Utilisateur:Ptitphenol/Brouillon

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    Ceci est la zone de travail d'un groupe d'étudiant·e·s (jusqu’à l’été 2022). Veuillez ne rien modifier tant que ce message est présent. Merci de votre compréhension. -- L'enseignant tuteur de ce travail, @Éric38fr (papoter autour d'un verre), 30 janv.2022 à 10:30 (CET).

Vera Rubin Ridge[modifier | modifier le code]

Etymologie[modifier | modifier le code]

Vera rubin ridge à été nommée en hommage à Vera Cooper Rubin, astronome américaine et militante pour la reconnaissance des femme dans le milieu scientifique).[1]

Topographie[modifier | modifier le code]

Vera Rubin Ridge se situe dans "Aeolus quadrangle" (Aeolis, MC-23) dont la latitude s'étend de -30° à 0° et la longitude de -180 à -135°.[2] Ce site prend place au sein du Nord-Ouest d'Aeolis Mons. L'escarpement s'étend sur 200 m de large et et environ 6.5 km de long. Son sommet, du Nord jusqu'au Sud, s'élève à 50 m d'altitude tandis que son versant Nord s'élève à 100 m d'altitude au-dessus de plaines basales.[3] Sa hauteur moyenne atteint 65 m d'altitude.[4]

Structure[modifier | modifier le code]

Les observations, récoltes et mesures effectuées par Curiosity apportent des renseignements sur la structure de Vera Rubin Ridge.

Le Mont Sharp situé au centre du cratère Gale est un monticule de roches sédimentaires mesurant approximativement 5 m. Le long de la traversée du Mont Sharp ont été découvertes des strates constituées de sédiments fluviaux, deltaïques, lacustres et éoliens. Elles forment trois groupes stratigraphiques: le groupe Bradbury, le groupe Mont Sharp et le groupe Siccar Point. Faisant partie du Mont Sharp, la formation Murray est divisée en sept membres dont les strates le "Jura" et le "Point de Pettegrove" qui forment Vera Rubin Ridge.[5] Elle appartiendrait à la formation Murray.[6]

Son inertie thermique serait de 350 environ à 400 J.m-2.K-1.s-1/2 [7]

Les échantillons de roches observées seraient de nature ferrifère. De plus certains éléments rocheux seraient issus d'un processus de diagenèse et composés de FeOT principalement. On le retrouverait concentré dans des plaques de substrat rocheux gris. Une partie des échantillons rocheux contient du pyroxène, du feldspath, de l'hématite, du sulfate de calcium, des phyllosilicates, du chlorure de sodium.[8]

Le Sud de Vera Rubin Ridge est appelé informellement Glen Torridon. On peut y relever la présence de minéraux de smectite qui entrent dans la composition de strates argileuses. Au dessus de celles-ci se trouvent des strates sulfatées hydratées.

Des échantillons de mudstones et de grès ont été trouvés au nord de Glen Torridon.[9]

De plus des mesures de spectroscopie permettraient d'identifier la présence d'hématite rouge cristalline. En effet un spectre d'absorption compris entre 530 et 860 nm, caractéristique de ce minéral, a été relevé.[10]Il serait repérable dans l'ensemble de Vera Rubin.[11]

Formation géologique[modifier | modifier le code]

Deux hypothèses peuvent être retenues quant à la formation de l'hématite rouge cristalline :

La première hypothèse explique que des Ions Fe2+ auraient pu être transportés dans un environnement oxydant qui présentait des précipitations de Fe3+ insolubles. Ces précipitations pourraient être issues de réactions d'oxydo-réduction entres des eaux pauvres en oxygène et des eaux oxydantes, ou bien entre des eaux souterraines et un environnement subaquatique ou subaérien oxydant.

La seconde hypothèse par contre suppose que ce dépot est issu de l'oxydation d'ions minéraux Fe2+ par des eaux avec un pH environ égal à 7.

Ces hypothèses révéleraient que la crête de Vera Rubin aurait pu être un lieu d'oxydation du fer. Elle aurait pu être le conséquent du rayonnement lumineux, photooxydation, ou bien par des réactions chimiques qui impliquent du dioxygène, du peroxyde d'hydrogène ou du chlorate.

Or, de telles réactions d'oxydoréduction impliquent majoritairement, sur Terre, l'intervention de micro-organismes. Par conséquent, il serait possible que la crête de Vera Rubin puisse ou ait pu hébergé des formes de vie.[12]

Hypothèses sur la présence de traces de formes de vie[modifier | modifier le code]

L'environnement ferreux de Vera Rubin Ridge possède les propriétés nécessaires à la préservation de matière biologique. Or des structures allongées ont été trouvées au sein de roches sédimentaires au sein des environnements fluvio-lacustres du cratère Gale. Ainsi il reste à déterminer si ces structures allongées sont bien de nature biologique.

L'hypothèse nulle serait que ces structures allongées soient de nature abiotiques, tandis que l'hypothèse complémentaire serait que ces structures allongées soient de nature organique.

Plusieurs éléments confirment l'hypothèse complémentaire. Par exemple, il est possible d'observer une formation de fissures qui s'apparentent à une fossilisation de tapis microbiens qu'on observerait sur Terre. Deuxièmement, les structures allongées sur Vera Rubin Ridge sont présents de façon groupée. Sur Terre, un regroupement de structures serait caractéristique de déplacements actif de sédiments. Ils seraient de nature ichnologiques. Dernièrement, on peut retrouver sur Vera Rubin Ridge des structures bulbeuses qui s'apparenteraient à des phénomènes de concrétion. Sur Terre, de telles phénomènes de concrétion auraient été marqueurs de l'implication de processus qui favorisent le développement de formes de vie .

Cependant, ces éléments ne permettent pas de réfuter l'hypothèse nulle. En l'absence de cette possibilité, il est impossible actuellement d'infirmer la présence ou l'absence de formes de vie sur Vera Rubin Ridge.[13]

Exemples d'enjeux de l'étude de Vera Rubin Ridge[modifier | modifier le code]

Le philosophe Fontenelle a énoncé un discours qui suggérerait une indifférence pour la planète Mars : "Encore un coup, il n'est pas fait pour être habité mais voulez-vous que nous poursuivions notre voyage des mondes [...]Ensuite c'est Mars qui se présente. Mars n'a rien de curieux que je sache, ses jours sont de plus d'une demi-heure plus longs que les nôtres et ses années valent deux de nos années à un mois et demi près. Il est cinq fois plus petit que la Terre, il voit le Soleil un peu moins grand, et moins vif que nous le voyons ; enfin Mars ne vaut pas trop la peine qu'on s'y arrête."[14]

Cependant, l'évolution du regard sur Mars a évolué et plusieurs missions d'exploration ont été organisées, notamment pour Vera Rubin Ridge. La découverte d'échantillons de roches variées pourrait suggérer des applications d'un point de vue industriel. [15]

De plus d'un point de vue épistémologique, l'étude de cas de l'incapacité de réfuter l'hypothèse nulle de l'origine l'origine abiotique des structures allongées peut apporter de nouvelles bases en astrobiologie. [16]

Notes et références[modifier | modifier le code]


  1. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et J. L'Haridon, « The Origin of Vera Rubin Ridge: Overview and Results from Curiosity's Exploration Campaign », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ , p. 1677 (lire en ligne, consulté le )
  2. (en-US) https://www.jpl.nasa.gov, « MC-23 Aeolis Region », sur NASA Jet Propulsion Laboratory (JPL) (consulté le )
  3. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et L. M. Thompson, « Evidence for a Diagenetic Origin of Vera Rubin Ridge, Gale Crater, Mars: Summary and Synthesis of Curiosity's Exploration Campaign », Journal of Geophysical Research. Planets, vol. 125, no 12,‎ , e2020JE006527 (ISSN 2169-9097, PMID 33520561, PMCID 7818385, DOI 10.1029/2020JE006527, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Charles J. Byrne, Travels with Curiosity: Exploring Mars by Rover, Springer Nature, (ISBN 978-3-030-53805-7, lire en ligne)
  5. (en) Nathaniel T. Stein, Daven P. Quinn, John P. Grotzinger et Christopher Fedo, « Regional Structural Orientation of the Mount Sharp Group Revealed by In Situ Dip Measurements and Stratigraphic Correlations on the Vera Rubin Ridge », Journal of Geophysical Research: Planets, vol. 125, no 5,‎ (ISSN 2169-9097 et 2169-9100, DOI 10.1029/2019JE006298, lire en ligne, consulté le )
  6. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et J. L'Haridon, « The Origin of Vera Rubin Ridge: Overview and Results from Curiosity's Exploration Campaign », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ , p. 1677 (lire en ligne, consulté le )
  7. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et L. M. Thompson, « Evidence for a Diagenetic Origin of Vera Rubin Ridge, Gale Crater, Mars: Summary and Synthesis of Curiosity's Exploration Campaign », Journal of Geophysical Research. Planets, vol. 125, no 12,‎ , e2020JE006527 (ISSN 2169-9097, PMID 33520561, PMCID 7818385, DOI 10.1029/2020JE006527, lire en ligne, consulté le )
  8. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et J. L'Haridon, « The Origin of Vera Rubin Ridge: Overview and Results from Curiosity's Exploration Campaign », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ , p. 1677 (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Nathaniel T. Stein, Daven P. Quinn, John P. Grotzinger et Christopher Fedo, « Regional Structural Orientation of the Mount Sharp Group Revealed by In Situ Dip Measurements and Stratigraphic Correlations on the Vera Rubin Ridge », Journal of Geophysical Research: Planets, vol. 125, no 5,‎ (ISSN 2169-9097 et 2169-9100, DOI 10.1029/2019JE006298, lire en ligne, consulté le )
  10. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et L. M. Thompson, « Evidence for a Diagenetic Origin of Vera Rubin Ridge, Gale Crater, Mars: Summary and Synthesis of Curiosity's Exploration Campaign », Journal of Geophysical Research. Planets, vol. 125, no 12,‎ , e2020JE006527 (ISSN 2169-9097, PMID 33520561, PMCID 7818385, DOI 10.1029/2020JE006527, lire en ligne, consulté le )
  11. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et J. L'Haridon, « The Origin of Vera Rubin Ridge: Overview and Results from Curiosity's Exploration Campaign », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ , p. 1677 (lire en ligne, consulté le )
  12. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et L. M. Thompson, « Evidence for a Diagenetic Origin of Vera Rubin Ridge, Gale Crater, Mars: Summary and Synthesis of Curiosity's Exploration Campaign », Journal of Geophysical Research. Planets, vol. 125, no 12,‎ , e2020JE006527 (ISSN 2169-9097, PMID 33520561, PMCID 7818385, DOI 10.1029/2020JE006527, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) Andrea Baucon, Carlos Neto De Carvalho, Fabrizio Felletti et Roberto Cabella, « Ichnofossils, Cracks or Crystals? A Test for Biogenicity of Stick-Like Structures from Vera Rubin Ridge, Mars », Geosciences, vol. 10, no 2,‎ , p. 39 (ISSN 2076-3263, DOI 10.3390/geosciences10020039, lire en ligne, consulté le )
  14. Christophe Martin, Entretiens sur la pluralité des mondes, Flammarion, (ISBN 2-08-071024-9 et 978-2-08-071024-6, OCLC 40684976, lire en ligne)
  15. A. A. Fraeman, L. A. Edgar, E. B. Rampe et J. L'Haridon, « The Origin of Vera Rubin Ridge: Overview and Results from Curiosity's Exploration Campaign », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ , p. 1677 (lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Andrea Baucon, Carlos Neto De Carvalho, Fabrizio Felletti et Roberto Cabella, « Ichnofossils, Cracks or Crystals? A Test for Biogenicity of Stick-Like Structures from Vera Rubin Ridge, Mars », Geosciences, vol. 10, no 2,‎ , p. 39 (ISSN 2076-3263, DOI 10.3390/geosciences10020039, lire en ligne, consulté le )