Utilisateur:Omar-toons/BàS/Langues du Maroc
Le Maroc compte deux langues officielles : l'arabe et le berbère[1]. Chacune des deux langues est parlée sous différentes formes dialectales, alors que l'arabe classique est la langue administrative et que le berbère ne possède pas de forme unifiée.
D'autres langues comme le français, et dans une moindre mesure, l'espagnol, sont aussi très présents au Maroc, tandis que l'anglais gagne du terrain dans le monde des affaires et des échanges internationaux.
Histoire[modifier | modifier le code]
Ère pré-islamique[modifier | modifier le code]
Introduite depuis au moins 5000 ans, le berbère est la langue la plus ancienne attestée au Maroc[2]. Le long de la période pré-islamique, d'autres langues ont été introduites par les conquérants au sein des territoires qu'ils ont contrôlés, tel le phénicien par les Phéniciens et les Carthaginois et le latin par les Romains, ces langues ont cependant disparu du territoire et n'ont pas influencé les parlers locaux.
D'autres populations, notamment des Juifs et des Noirs, sont attestées dans la région pendant l'ère pré-islamique[3]. Les Juifs, principalement établis dans le Sud marocain, ont adopté la langue berbère, gardant cependant une connaissance de l'hébreu en tant que langue liturgique. Les Noirs de la région, désignés en tant que Kouchites par des manuscrits hébreux, forment selon ces manuscrits la majorité de la population de la vallée du Draâ jusqu'au Ve siècle. Berbérophones, ils seraient les ascendants d'une partie de la population noire actuelle de la Vallée.
Islamisation et « première arabisation »[modifier | modifier le code]
Invasions hilaliennes et « seconde arabisation »[modifier | modifier le code]
Évolutions pendant l'ère « classique »[modifier | modifier le code]
Situation linguistique actuelle[modifier | modifier le code]
Parlers arabes[modifier | modifier le code]
Parlers non-hilaliens[modifier | modifier le code]
- parlers montagnards[4],[5] :
- parlers citadins (fortement influencés par l'arabe andalou)[6],[7] :
- parlers judéo-marocains[9].
Parlers hilaliens et maqiliens[modifier | modifier le code]
- parlers hilaliens des plaines occidentales : Doukkala, Abda, Chaouia, Gharb[10]
- parlers hilaliens des plateaux orientaux : parlers hilaliens, parlés à Oujda et dans une partie de la région orientale[11],[12]
- koinès urbaines, résultantes des mouvements d'exode rural vers les villes au XXe siècle[6]
- parlers sahariens (maqiliens)[13],[14]
Parlers berbères[modifier | modifier le code]
Parlers masmoudiens et sanhajiens[15][modifier | modifier le code]
- le chleuh (inclut le judéo-berbère), au sud du Maroc ;
- le tamazight du Maroc central ;
- le senhaji de Srayr (en), dans la région de Ketama ;
- le ghomari , dans le nord-ouest du Rif ;
Parlers zénètes[modifier | modifier le code]
- le rifain, au nord, dans les montagnes du Rif : inclut les parlers des Beni Snassen ainsi que le parler des Beni Snous au nord-ouest de l'Algérie, bien que ces deux derniers parlers sont parfois considérés comme distincts ;
- les parlers des Ait Seghrouchen (en) et des Ait Warain, bien que mutuellement intelligibles avec le tamazight[16] ;
- le chleuh de Figuig et des ksours longeant la frontière algéro-marocaine ;
Autres idiomes[modifier | modifier le code]
Dispositions constitutionnelles et légales[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- Constitution, Art.5 [1]
- http://www.rdh50.ma/fr/pdf/contributions/GT9-5.pdf
- http://siteresources.worldbank.org/DEC/Resources/16678_Zainabi.pdf
- S. Levy, EDNA n°1, Reperes pour une histoire linguistique du Maroc (1996), pp.127-137
- L. Messaoudi, EDNA n°1 (1996), Notes sur l'affriquée G dans le parler des Jbala, pp.167-176
- L. Messaoudi, Cahiers de Sociolinguistique n°6 (2001), Variations linguistiques: images urbaines et sociales, pp.87-98
- S. Levy, EDNA n°1 (1996), Reperes pour une histoire linguistique du Maroc, pp.127-137
- M. Elhimer, Cahiers de Sociolinguistique n°6 (2001), Variations linguistiques, images urbaines et sociales, pp.129-143
- H. Zafrani, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée n°4 (1967), Les langues juives du Maroc, pp.175-188
- A. Bernard & P. Moussard, Annales de Géographie n°183 (1924), Arabophones et berbérophones au Maroc, pp.267-282
- S. Elbaz, Arabica n°28 (1981), La subordination en arabe d'Oujda, pp.333-344
- P. Behnstedt & M. Benabbou, Zeitschrift für arabische Linguistik n°44 (2005), Données nouvelles sur les parlers arabes du Nord-Est marocain, pp. 17-70
- C. Taine-Cheikh, De l'Atlantique à l'Ennedi (Catalogue de l'exposition «Sahara-Sahel»), éd. Centre Culturel Français d'Abidjan (1989), Les langues parlées au sud Sahara et au nord Sahel pp.155-173
- C. Taine-Cheikh, Peuples méditerranéens n°79 (1997), Les hassanophones du Maroc. Entre affirmation de soi et autoreniement, p.158
- W. Cline, Berber Dialects and Berber Script, dans Southwestern Journal of Anthropology Vol. 9, No. 3 (1953), pp. 268-276
- Edmond Destaing, "Essai de classification des dialectes berbères du Maroc", Etudes et Documents Berbère, 19-20, 2001-2002 (1915)