Utilisateur:Moa Dyne/Brouillon Ahmed Ziadi

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Ahmed Ziadi à Casablanca - 2007
Ahmed Ziadi avec l'Ex premier ministre marocain Abderrahman Youssoufi, Ahmed Assid et les autres membres de l'Union des écrivains du Maroc.

Ahmed Ziadi est un écrivain et nouvelliste marocain contemporain, chercheur spécialisé dans la littérature populaire marocaine, né à Mzamza dans la province de Settat au Maroc le 10 septembre 1945.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né de parents agriculteurs, Ahmed Ziadi commença sa scolarité dans le msid[Quoi ?] et poursuit sa scolarité primaire dans l’école de l’Union fraternelle puis au collège l’Hermitage à Casablanca.

Très jeune après l’obtention de son brevet, il démarre sa carrière comme instituteur et prépare son baccalauréat comme candidat libre, il a été influencé ces années là par les écrivains arabes contemporains du 20ème siècle comme Tawfiq al-Hakim, Jorge Zaydan, Gibran Khalil Gibran, Taha Hussein, Youssef Idriss, Mohamed Abdelhalim Abdallah et bien d’autres[Interprétation personnelle ?].

En 1965 il obtint son baccalauréat et fit le déplacement à Fès en 1967 où il obtint respectivement en 1971 et en 1972 une licence et un diplôme d’études approfondies en lettres de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mehraz de Fès mais aussi un diplôme de Ecole Normale Supérieure de Fès où il sortit majore de sa promotion en 1971, et plus tard en 1975 il obtint une licence en droit général de la faculté des Sciences Juridiques, économiques et sociales de Casablanca et inscrit à l’ordre des avocats au barreau de Casablanca.

En 1989, il obtint un doctorat de la faculté des lettres et des Sciences Humaines de Rabat suivi d’un doctorat d’Etat de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines Aïn chock de Casablanca en 2003.
Il adhère à l’Union des écrivains du Maroc en 1976 et fit élu à la tête du bureau de la délégation de Casablanca et ensuite il fit élu au bureau central pendant un mandat (1998 – 2001).

Ahmed Ziadi a été très jeune pigiste pour la Radio nationale marocaine entre 1963 et 1965 dans une émission « Nous avons choisi pour vous » et a écrit dans plusieurs quotidiens de gauche depuis les années 70, « Al Mouharrir », « Al Ittihad al Ichtiraki », « Al Alam », « Anoual » et bien d’autres au Maroc et dans le monde arabe.

Ahmed Ziadi a participé à plusieurs rencontres littéraires et festivals dans le monde arabe pour représenter la délégation marocaine et notamment en Arabie Saoudite, en Irak, en Syrie, en Lybie et en Tunisie. Il a aussi présidé plusieurs sommets de l’Union des écrivains du Maroc.

Après l’avènement du gouvernement d’alternance au Maroc en 1998, Ahmed Ziadi a accompagné le premier ministre marocain, Abderrahman Youssoufi dans une visite d’Etat en Inde en février 2000 dans l’optique de promouvoir l’échange culturel entre le Maroc et l’Inde.

Le nouvelliste[modifier | modifier le code]

Ahmed Ziadi est connu pour être une des références des nouvellistes marocains contemporains en expressions arabes, à son actif plusieurs nouvelles :

  • Un visage dans le miroir, Casablanca,1979.
  • Cartes sans littoral, Editions Saada, Casablanca, 1994.
  • Les banquets de la mer, Imprimerie Najah El Jadida, Casablanca, 1996.
  • Les mots, Imprimerie Najah El Jadida, Casablanca, 1997.
  • Témoin de la guerre d’El Basous,Imprimerie Najah El Jadida, Casablanca 1998.
  • Fragments, Imprimerie Najah El Jadida, Casablanca 1998.
  • Le retour de l’ombre, Editions Somagram, Casablanca 2016.

En 1984, Ahmed Ziadi obtint une distinction spéciale au festival de la jeunesse arabe de Riyad en Arabie Saoudite sur sa nouvelle « L’explusion et la traction ».
En 1986, Ahmed Ziadi présente sa série de nouvelle « Cartes sans littoral » lors du festival culturel de l’inauguration de la Grande rivière artificielle à Tripoli. Voici un extrait :
« […] Et quand ma mère poussa des hululements de joie de me voire coudre la première robe pour les poupées de ma sœur, le fqih arracha la bride de mon cheval en paille et me mets au travail, les fils de filature remplacèrent le filet de jeu, mes mains d’enfant deviennent fatiguées d’être espacées et chevauchées et depuis ce moment mon voyage à l’enfer débuta entre le fil, l’aiguille les ciseaux et le dé à coudre et ma sœur pleurait chaque soir ses poupées : Achouri Achouri ! J’ai déplié mes couettes de cheveux Telle une bobine de fil Comme la trahison d’une mort subite […] »
En 1998, Il créa avec d’autres chercheurs et écrivains marocains une cellule de recherche sur les nouvelles littéraires marocaines à la faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M’sik de Casablanca.
En 2008, une série sélectionnée fut traduite en anglais sous le titre de « Vagues et pagaies » traduction de Said Mentak et préface de Jim Long. Editions Somagram, Casablanca, 1ère Edition en 2008 et 2ème Edition en 2009.
Le conférencier américain Jim Long écrit : « Les histoires d'Ahmed Ziadi m'ont transporté loin de mon propre quotidien et ont enrichi mon court séjour au Maroc. Ils ont augmenté ma compréhension de certaines choses marocaines, mais, tout aussi important, elles m'ont incité à plus de mystères, dont le pays regorge. Les histoires sont parfois énigmatiques et d'autres sont même très directes, mais souvent aussi immédiates que les gros titres du journal que nous lisons le matin au petit déjeuner. Elles sont festives, critiques, amusantes, mystiques ... tout cela et plus !»

Le romancier[modifier | modifier le code]

En 2013, Ahmed Ziadi a signé son premier roman : « Images et ressemblances » sorti en deux éditions 2013 et 2017.
lI y écrit : « Elle s’avança vers une vaste étendue rocheuse surplombant la mer, elle inspira l’air humidifié par les vagues transportant les algues, les coquillages, des crustacés et des poissons, elle sentit ses poumons serrés dans sa poitrine, […] Elle contempla ainsi assise, l’immensité de l’océan dans le spectre étroit de ses yeux amétropes. Après s’être rétablie, elle s’est retrouvée à admonester le spectre de son absent qui lui a apparu dans les horizons lointains : - Où es tu aujourd’hui, toi qui a voulu que je te perde et que tu me perde dés que je me suis assurée de te voir dressé en homme ? Elle fit un soupire profond suivi d’un sanglot tout en regardant l’agitation des vagues, se traînant de haut en bas vers la côte, brisant le rocher dans un vacarme bruyant semé d’averses, de mousse et d’embruns. Deux larmes enluminèrent ses deux yeux, elle entendit le rugissement fort des vagues se déferlant sur les rochers. Elle regarda la mousse qui s’agite sur la surface de l’eau sans y trouver refuge, elle reposa la question qu’elle pose en silence à chaque fois qu’elle se rend au rivage : - Oh !Vagues nageuses, aboyeuses ! Avez-vous des nouvelles de mon absent ? Est-il au-dessus de la terre ou enfouis dans ses entrailles? […]
Abbas Rhila, écrit : « Un roman marocain dans l'âme, imprimé par son auteur avec le caractère du personnage citadin; Elle puise ses événements au sein d'une famille casablancaise de classe moyenne, avec de nombreux individus et relations. Un roman sur la tragédie d'une famille. Artistiquement, à travers ses problèmes, elle a traversé la tragédie d'une période voire même la tragédie d'une nation. Le roman de Ziadi est le témoin d'une époque, et un outil pour exposer des aspects de la société marocaine à une époque considérée comme une indépendance politique. Les détails du roman se composaient de dix-huit chapitres; Chaque chapitre raconte un relief de son terrain; Le premierrelief est sous le titre «L’Absent», et le roman se termine par «Existance sans titre» et «le defunt aux deux tombes» La famille de Kamal, l'un de ses fils, s'est vu refuser l'inscription au département de sociologie interdit par l’administration marocaine(Allusion à la fermeture de la branche de philosophie pendant les années de plombs) . Il a voyagé en Europe en supportant le mal du pays et l’éloignement de la famille. Ainsi l'étrange errance y habite, et la famille vit amèrement au Maroc. Le jour où ses messages et appels ont été coupés, la mère Shama a ressenti «un fort sentiment de certitude que Kamala était perdu» À première vue, il peut sembler que l'immigration est le sujet du roman; Et je vois que Ziadi a pris de la migration et de l’aliénation de Kamal un cadre artistique dans lequel l’aliénation d’une génération a été projetée. Sa terre a été rétrécie par lui dans un pays étranger; Une génération qui a perdu tout ce pour quoi elle a vécu; Au contraire, il a même perdu ses propres caractéristiques et est devenu des images et une ressemblance d'images ... […] »

Le poète[modifier | modifier le code]

Ahmed Ziadi a aussi à son registre des œuvres littéraires un recueil de poèmes, sous le nom « une plume d’une aile »- Imprimerie Najah El Jadida, Casablanca, 2001;

L’écrivain de la jeunesse[modifier | modifier le code]

Ahmed Ziadi est aussi un écrivain pour les enfants arabophones, dans son registre plusieurs livres pour enfants :

  • Série « Ziadi pour enfants », Editions de Dar Attakafa, Casablanca, 1996
  • Série de Lina : La colombe et la cigogne, Le nuage engorgé, l’enfant et l’oiseau, Le palmier et le lierre, la graine et sa mère la terre, la toison et l’oiseau.
  • Série d’Amra : La maison suspendue, le testament, La conséquence de l’avidité, Un fugitif du scandale, le cadeau étrange.
  • Série de Moad (Théâtre) : La justice d’un cadi, l’artifice d’un gardien, l’intrigue, La vache blanche, Le grigri et la sagesse des jeunes.
  • Série populaire, Editions du Ministère de la culture, 1999 :Le fils du chat et le fils du rat ;Le rat et la grenouille ;Hnia revient à l’école.
  • Les comptes de ma grand-mère, Editions Somagram, Casablanca, 2005 :La part du Lion ; La lanterne et l’histoire du perçage des oreilles ; Sans la sauterelle Bartal ne serait pas tombé ; La fourmi qui a bu une rivière ; Les souris qui ont mangé du fer.
  • La série de Waël, Editions Somagram, Casablanca, 2009 : Le gibier et le masque ; L’homme qui s’est transformé en chat ; Une leçon de bravoure ; Le Lapsus ; L’amitié des petits et l’imitée dans grands ; Le sort de celui qui marche selon les caprices des autres.

Cette série a été traduite en écriture braille pour les enfants handicapés aveugles.

  • La série de Sara, Editions Somagram, Casablanca, 2013 : La souffrance d’une fille ; L’horloge qui aboie ; La conséquence de l’infraction ; L’expérience injuste ; La jarre ; L’hibou sage.
  • La série d’Inès, Editions Somagram, Casablanca, 2015 : Pancartes mémoratives ; Le chat gâté, le chat intelligent ; La colombe et l’arbre ; Entre rêve et réalité ;Un témoin dans la poche ; Une ferme dans le nez.
  • Une série d’histoire pour enfants, Casablanca, 2011 : Le cinquième œuf ;Le poussin orphelin ;Le miroir moqueur ;La cuillère magique ;La disparition d’un chat ;L’histoire de Fafa et Foufou ;
  • La série des aventures pour les jeunes : La mouche blanche Somagram, Casablanca, 2005;
  • Mon livre des chansons :La chanson des quatre saisons, Somagram, Casablanca, 2005.
  • Série en textes faciles des grandes références littéraires arabes : Le Collier de la colombe, Somagram, Casablanca, 2010; Le livre des animaux d’Al- Jahiz, Somagram, Casablanca, 2010.
  • La série l’animal mon ami : Editions Al Madariss, Casablanca, 2018 contenant : Le bufflon entre les canines de la lionne ; Le bélier en carton ; Une amitié hors du commun ; La différence d’âge ; Les deux amis ; Ahmed et la chèvre.

Dans ce cadre, plusieurs textes d’Ahmed Ziadi sont enseignés dans le programme scolaire du ministère d’Eduction Nationale du Maroc et Ahmed Ziadi a contribué également à la rédaction de plusieurs manuels scolaires pour les collèges et lycées pour la littérature et la langue arabe.

Le chercheur dans la littérature populaire marocaine[modifier | modifier le code]

Ahmed Ziadi s’est spécialisé dans la littérature populaire et de l’apport de la littérature populaire dans l’acte patriotique marocain contre l’occupation et la quête du peuple à sa liberté et son indépendance et à son crédit un ouvrage qui s’est distingué par le prix du Maroc du livre en 1999 sur le meilleur essai littéraire et artistique intitulé « Les tendances nationales dans la prose marocaine moderne sous le protectorat (1912-1956) », le prix lui a été discerné le 9 novembre 2000 par le roi Mohammed VI au palais royal de Marrakech[réf. nécessaire]. D’autres ouvrages ont été publiés par Ahmed Ziadi sur une même thématique d’histoire et de prose populaire et du patriotisme :

  • La révolte de la Chaouia et les événements de Casablanca 1907, 1ère Edition chez "Editions Ouyoune Makalate",Casablanca,1986, 2ème Edition "Amal", Rabat,2016 ;
  • Le patriotisme dans la prose marocaine moderne depuis les compagnes coloniales jusqu’à la fin du protectorat - Imprimerie Najah El Jadida, Casablanca,2010;
  • Histoire du patriotisme marocain à travers des nouvelles littéraires, 1998, Dar Attakafa, Casablanca ;
  • Lettres patriotiques de l’an 1927 - Imprimerie Najah El Jadida, 2000, Casablanca;
  • Les devinettes populaires marocaines, ses thèmes, ses structures, ses fonctions, ses comparaisons et ses caractéristiques - Editions du Ministère de la Culture, 2003;
  • Le recueil des devinettes populaires marocaines – Editions du Ministère de la Culture, 2003;
  • Le livre marocain durant le protectorat (Trois volumes), Tome 1, Editions de L’Union des écrivains du Maroc, 2003, Rabat- Tome 2, Dar Al Amane, 2014, Rabat – Tome 3 Dar Al Amane, 2014, Rabat.

Ahmed Ziadi s’est intéressé aussi à l’écriture biographique ainsi il a écrit un ouvrage inédit sur le philosophe Mohamed Ben Ahmed Arrafii et l’ouvrage a été distingué par le conseil des Oulémas de la ville d’El Jadida en 2007, l’ouvrage porte le titre « Doyen des philosophes du Maroc, le savant Mohamed Ben Ahmed Arrafii, sa vie, ses œuvres, ce qui a été dit sur lui en bien et en mal ».Imprimerie Najah El Jadida, Casablanca 2005.

Références[modifier | modifier le code]