Ahmed Assid

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Ahmed Assid
Ahmed Assid en 2006, lors d'une interview de Magharebia.com
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
ⴰⵃⵎⴰⴷ ⵄⴰⵚⵉⴷ
Nom de naissance
ⴰⵃⵎⴰⴷ ⵄⴰⵚⵉⴷ
Nationalité
Activité
Écrivain, professeur de philosophie et animateur à la télévision

Ahmed Assid (chleuh : ⴰⵃⵎⴰⴷ ⵄⴰⵚⵉⴷ), né le à Taroudant, est un nationaliste amazigh du Maroc, écrivain, poète marocain et militant politique marocain amazigh[1].

Chleuh, membre dans plusieurs associations et organisations laïques et libérales au Maroc, compte à son actif plusieurs articles et études sur la question culturelle et les thématiques de l'identité et de la démocratie, outre de nombreux programmes radiophoniques et télévisuels sur la littérature et les arts amazighs et une série d’écrits littéraires.

Controverses[modifier | modifier le code]

Allegations d'agression sexuelle[modifier | modifier le code]

En décembre 2014, l'activiste et écrivaine amazighe, Malika Mezzane, a affirmé qu'Ahmed Assid la harcelait depuis des années[2]. Plus tard, Malika a révélé un « contrat de mariage » coutumier écrit et signé par Assid, déclarant: « Il a détruit mon foyer et ma vie en raison de son prétendu amour pour moi... et c'était l'une des raisons de mon divorce »[2].Après avoir été soumise à des pressions et avoir reçu des menaces en raison de ses accusations contre Assid, Malika a publié une vidéo de lui chez elle ainsi que plusieurs photos d'eux ensemble[3]. Assid a refusé de répondre aux allégations, affirmant qu'il ne souhaite pas discuter de la vie personnelle des individus dans les médias[4].

Déclarations mensongères[modifier | modifier le code]

À la suite de la propagation d'une rumeur par des sites nationalistes berbères en octobre 2012 concernant la « destruction de gravures rupestres amazighes » dans la commune d'Arbi’a Tighadwiyn, au sud de Marrakech, Ahmed Assid a déclaré à l'agence Reuters que « les informations indiquent que des salafistes sont derrière cet acte » et que « cette action survient après une augmentation notable des activités des salafistes dans les régions majoritairement amazighes du Maroc pour imposer leur interprétation rigide de l'islam » selon ses propres termes[5],[6]. Plus tard, le ministère de la Culture a nié les nouvelles qualifiées par le porte-parole du gouvernement de « fausses et dénuées de vérité » après des enquêtes menées par les services du ministère qui ont confirmé que ces gravures n'avaient subi aucun acte de vandalisme contrairement à ce qui a été publié, considérant que ces allégations « portent en elles des interprétations pouvant nuire aux intérêts du pays »[7],[8],[9].

Les déclarations controversées d'Ahmed Assid sur l'islam[modifier | modifier le code]

En 2013, Ahmed Assid a provoqué l'indignation au sein de la communauté musulmane et marocaine en affirmant que les cours d'éducation islamique ne sont pas en phase avec les valeurs universelles des droits de l'homme. Dans cette optique, il a accusé directement le prophète Mohammed de «terrorisme». Il a étayé ses propos en interprétant les versets coraniques des programmes d'études comme une justification de la propagation de l'islam par la force et la violence[10].

Réactions négatives contre les propositions d'Ahmed Assid sur l'islam[modifier | modifier le code]

Les déclarations d'Ahmed Assid ont provoqué une vive réaction parmi les personnalités islamiques du Maroc, qui ont exprimé leur profonde indignation face à ses propos jugés offensants et irrespectueux envers l'islam, estimant qu'il qualifiait le prophète de «terroriste». Ces figures religieuses, respectées au sein de la communauté marocaine, ont unanimement condamné ses déclarations, les qualifiant de blasphématoires et de provocatrices. Certaines ont même mis en garde contre le risque de susciter des troubles internes. En réponse à ces critiques, Ahmed Assid a tenté de se défendre en affirmant que ses propositions avaient été déformées et sorties de leur contexte. Il a déclaré au journal marocain Al Massa «Il n'est pas de mon intérêt de débattre des religions, des croyances ou des personnalités des prophètes. En tant qu'intellectuel indépendant, je remplis mon rôle critique. En tant que militant des droits de l'homme, je défends la dignité des citoyens marocains. Je parlais du système éducatif marocain, que je considère comme contradictoire dans son contenu et contraire aux objectifs de la pédagogie moderne». Il a également ajouté «J'ai donné des exemples, notamment en ce qui concerne la violence dans le message du prophète Mohamet aux rois de son époque, les invitant à l'islam sous la menace. J'ai affirmé que ce message est contraire à l'idée selon laquelle l'islam est une religion de raison et de dialogue pacifique, qui est également présente dans le programme scolaire. J'ai appelé à une harmonisation du contenu des manuels scolaires afin de former une personnalité citoyenne équilibrée ». Cependant, ses explications ont été largement rejetées par les personnalités islamiques, qui ont maintenu leur condamnation ferme de ses déclarations[10].

En somme, les propositions d'Ahmed Assid ont été vivement évoquées par les personnalités marocaines, qui ont affirmé leur attachement aux valeurs de l'islam et leur engagement envers la préservation de son intégrité et de sa dignité[11].

Moquerie envers la jurisprudence marocaine[modifier | modifier le code]

En 2022 Ahmed Assid s'est moqué des Marocains et de leur compréhension religieuse, les menaçant de perdre leurs repères[12]. Il les appelle à se préparer à accepter le choc du changement des lois successorales, ce qui signifierait la laïcisation de l'État marocain et la fin du titre d'Émir des croyants...!

Ainsi, Assid compare la législation divine aux fumées de l'illusionniste[13].

Assid a ignoré le fait que la Constitution marocaine place sa référence islamique au-dessus des normes internationales[14] ; cette référence ne peut être absolue et supérieure à l'islam, étant donné les graves déformations et erreurs qui l'entachent ; notamment la légalisation de la pornographie et autres, qui ont causé un déclin des valeurs et de la morale[15].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'amazighe dans le discours islamo-politique, 1998
  • Questions d'identité et de culture dans le Maroc contemporain, 2002
  • Lettres à l'élite marocaine, 2010

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. PDG : Mohammed HAITAMI, « Ahmed Assid dans l'Info en Face », sur Le Matin (consulté le )
  2. a et b « Poet Malika Mezan Accuses Human Rights Activist Ahmed Assid of Harassment », sur web.archive.org, (consulté le )
  3. (ar) « بعد عقد النكاح « مليكة مزان » تصور عصيد عاريا ( فيديو ) - Tizpress », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  4. « عصيد.. هذا رأيي في وثيقة الزواج التي كشفت عنها مليكة مزان - فبراير.كوم | موقع مغربي إخباري شامل يتجدد على مدار الساعة », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  5. (ar) « المغرب ينفي تدمير نقوش أثرية », sur الجزيرة نت (consulté le )
  6. (ar) « فضيحة كذبة تدمير "لوحة الشمس" », sur Hespress - هسبريس جريدة إلكترونية مغربية,‎ (consulté le )
  7. (ar) « الحكومة تنفي "تدمير" سلفيِّين نُقوشا صخرية في الحوز », sur Hespress - هسبريس جريدة إلكترونية مغربية,‎ (consulté le )
  8. (ar) « وزارة الثقافة المغربية تنفي بشكل قاطع إدعاء تعرض نقوش صخرية بهضبة "ياغور" المرتفعة ب 2600 م للتدمير من طرف "سلفيين" * أڭورا », sur أڭورا,‎ (consulté le )
  9. (ar) « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le )
  10. a et b « تصريحات باحث أمازيغي حول النبي محمد تؤلب ضده السلفيين وتفجر جدلا في المغرب », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  11. « الرد على العلماني أحمد عصيد | مدونة ابراهيم توفيق », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  12. (ar) أحمد عصيد: المجتمع المغربي يعاني تناقضًا مجتمعيًا.. ولهذه الأسباب هدّدني "داعش" بالقتل (, 05:05 minutes) Consulté le .
  13. (ar) « السؤال الصعب عند أحمد عصيد؟! », sur Hespress - هسبريس جريدة إلكترونية مغربية,‎ (consulté le )
  14. (ar) وزارة الأوقاف والشؤون الإسلامية المشور السعيد - الرباط - المغرب, « نص الدستور المغربي الجديد دعوة الحق »
  15. (ar) يقول محمد, « "بخور الفقه" ونتانة العولمة.. ردا على أحمد عصيد », sur هوية بريس,‎ (consulté le )