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Carlos Malcolm

Biographie[modifier | modifier le code]

Carlos Malcolm est né en Panama en 1935[1] de parents jamaïcains et a grandi à Kingston[2]. Son père, Wilfred Malcolm, était partit au Panama et travaillait comme comptable dans la zone du canal de Panama. Devenu un proéminent homme d'affaires dans la ville de Colon, il avait établi une maison dans les deux pays et envoyé ses cinq enfants en Jamaïque pour y être instruits. Après avoir étudié la liturgie et la musique de l'église anglicane (épiscopalienne), pendant de nombreuses années Wilfred Malcolm a été directeur de chœur de l'église anglicane. Il a également joué au trombone dans les "Jazz Aristocrates", un groupe panaméen Dixieland pour lequel il était directeur, emmenant le groupe en Jamaïque en 1936[3].

Wilfred Malcolm avait une collection de musique plutôt éclectique qui s'étendait de Bach et Handel à Duke Ellington et Count Basie. En revenant sur cette période de sa vie, Carlos a souvent pensé qu'elle avait très probablement "sublimement osmosé" les styles musicaux et l'organisation des formats de différents compositeurs tandis qu'il sifflotait la musique qui traversait tous les soirs la maison, lorsque son père était rentré. Cela explique vraisemblablement la notoriété de "caméléon musical" de Carlos chez ses pairs car il arrange la musique et fonctionne aisément dans une variété de cultures et de genres musicaux. Son père et quelques proéminents hommes d'affaires des Indes de l’Ouest ont formé un comité qui a amené aux arts de la scène au Panama des artistes noirs américains de stature mondiale. Enfant, Carlos se rappelle avoir écouté depuis sa chambre les conversations et les rires des invités, y compris les célèbres artistes Paul Robeson (baryton), Marian Anderson (contralto), Hazel Scott-Powell (épouse d'Adam Clayton Powell Jr., de la Abyssinia Baptist Church de Harlem) alors qu'ils venaient pour des diners tardifs après des récitals à un théâtre local.

Le père de Carlos Malcolm lui a appris à jouer du trombone. Il a également reconnu le don naturel de Carlos pour la création et l’arrangement de la musique et à soutenu le désir de son fils pour poursuivre une éducation formelle dans les arts. Carlos a obtenu un Baccalauréat ès Arts de la Union Institute and University of Cincinnati, Ohio.

À partir de la fin des années 1950 Carlos a travaillé comme musicien professionnel en plus de son "autre travail" de journaliste photographe à Kingston pour le magazine West Indian Review. Ses premiers "engagements" musicaux étaient avec le Vivian Hall All Stars qui mettait en vedette Don Drummond au trombone. Carlos et Drummond sont devenus bons amis et pratiquaient fréquemment le trombone ensemble.

Avec l'indépendance qui se profilait à l’horizon, le gouvernement de Jamaïque a décidé de développer le talent des natifs pour les arts visuels et le spectacle de performance. Carlos, (invité par Sonny Bradshaw) était de la première équipe d’écrivains, de producteurs et de musiciens qui ont développé et présenté le talent local dans les arts de performance, avec des spectacles en direct retransmis depuis les théâtres locaux, produits par la nouvellement établie Jamaica Broadcasting Corporation (la première radio nationale Jamaïquaine). En tant que chef arrangeur du Département Variété, Carlos Malcolm a été le premier à écrire des arrangements formels de la musique Ska de Jamaïque. Nombre des arrangements musicaux pour les chanteurs des débuts du Ska étaient des "arrangements à l’oreille" improvisés par les musiciens qui les accompagnaient "au micro". Carlos retranscrivait la musique des disques 45RPM 7-inch et arrangeait formellement la musique pour le JBC Studio Band qui accompagnait les chanteurs lors de spectacles en direct. Le programme du Hit Parade jamaïquain partiellement développé par Carlos, a engendré et influencé de nombreux artistes du cru tels que Jimmy Cliff et Bob Marley, devenus des icônes internationales de la musique Jamaïquaine.

Avec des musiciens tels que Bertie King et Lennie Hibbert, Carlos a formé une éphémère école de Jazz dans le but de produire des musiciens Jazz du cru qui pourraient faire de la musique à vendre à l'étranger ; à cette époque la musique enregistrée était surtout importée[4].

En plus de son contrat à la Jamaica Broadcasting Corporation, Carlos a également travaillé en tant que compositeur et arrangeur pour d'autres clients tels que le Jamaica Little Theatre Movement pour qui il a créé la musique originale pour les librettos de deux pantomimes : "Banana Boy" en Décembre 1958 (libretto par Ortford St John) et "Jamaica Way" en 1960 (libretto de Samuel Hillary).

En 1962 Carlos Malcolm est devenu le premier directeur musical de la Jamaica National Dance Theatre Company, fondée par le Dr. Rex Nettleford de la University of the West Indies, pour qui Carlos et Oswald Russell ont créé des travaux originaux pour la performance de lancement de la Compagnie à l’Inauguration des Célébrations de l'Indépendance de la Jamaïque.

En 1963, Eon Production est venu en Jamaïque pour filmer Dr. No le premier film de James Bond et a employé Carlos Malcolm afin d’écrire la musique de contexte tropicale pour le film. Il a été nommé directeur du "contenu île" de la partition musicale[5][6].

Avant que ne soit formé son propre groupe, la société de musique de Carlos Malcolm, Carmal a créé des jingles musicaux pour plusieurs produits de marque américaines et anglaise promus par des agences de publicité à Kingston : Vick’s Vapourub, Shell Oil, Texaco, Oil Tek Toothbrushes, Milo Cup of Health, Berger Paints, Maxwell House Coffee et beaucoup d’autres.

Combinant les expériences de son parcours dans la musique, en 1963 Carlos a formé son propre groupe appelé the Afro-Jamaican Rhythms, avec des membres incluant Karl Bryan (saxophone), Larry McDonald (tambours conga), Boris Gardiner (voix, basse), Lascelles Perkins (voix) et Winston "Sparrow" Martin (tambours)[7]. D’autres membres à travers les années 1960 incluaient Joe Higgs et Eddie Parkins[8]. Le groupe a joué un mélange de Ska, Mento, music Africaine et Jazz et a enregistré plusieurs albums durant la décennie 1960. Ils ont joui d’un grand succès en Jamaïque en 1964 avec leur version du thème de Bonanza, ré intitulé "Bonanza Ska"[9]. D’autres succès incluaient "Rukumbine" (1963). Malcolm a également passé du temps à New York au milieu des années 1960 où il a enregistré les albums Don't Walk, Dance ! (1964) et Sounds of the Caribbean (1966), mélangeant des styles Caribéen et Américain. Son album Bustin' Outta the Ghetto en 1970 se concentrait sur le Funk avec seulement une mince influence Jamaïquaine[10]. Le CD de Bustin' Outta the Ghetto est toujours très recherché par les collectionneurs de Deep Funk pour ses arrangements funk à part entière. À partir de la fin des années 1970 et durant dans les années 80, Carlos a pris un hiatus pour élever une famille. Il est retourné à l'édition et a travaillé pour un grand journal dans le comté d'Orange, en Californie, vendant des publicités d'affichage. En 1995, Carlos Malcolm a été intronisé au Hall of Fame lors du Festival de Jazz d'Ocho Rios, en même temps que James Moody, le célèbre saxophoniste/flûtiste alto jazz.

En 1998 Carlos collabore avec le violoniste et producteur américain Robert Michael Way, alias "Zimbobway" sur le projet d’une paire d’albums The Return of Skalypso et No Forget The Bamboo Man[11]. Au cours de ce travail de collaboration, Carlos a arrangé vingt-quatre chansons incluant aussi bien quatre nouvelles compositions de Ska et Mento que quatre travaux originaux par Zimbobway. Les musiciens du King Kingston Orchestra incluant les légendes de la musique Jamaïquaine Lloyd Wilkes (voix de tête) de The Sheiks, Pluto Shervington (basse/voix), Trevor Lopez (guitare/voix), Larry MacDonald (percussion), Fred Campbell (tambours) et Cedric Im' Brooks (saxophone ténor) tous joueurs et membres originaux du Carlos Malcolm et les Afro-Jamaican Rhythms.

En 1999, Carlos Malcolm a été nommé Artiste en Résidence par le California Arts Council pour la ville de San Diego, Californie. Il a créé des programmes alternatifs d'apprentissage éducatif, enseignées dans les collèges et encadrant des adolescents "à risque" dans des centres communautaires avec son programme " bak2bay6 - with a Musical Twist" qui enseigne aux jeunes étudiants (tout comme aux adultes) les éléments d’Anglais, Musique Math et Pensée Critique, en utilisant le "rap" et des chansons originales pour livrer le thème abordé.

En août 2000, avec son orchestre, Carlos a été invité par le gouvernement de Jamaïque aux 37ème Célébrations de l'Indépendance et c’est vu présenté le Lifetime Award du Premier ministre pour, à la fois, son excellence dans la musique et pour sa contribution à l'élaboration et la mise en valeur de la musique jamaïcaine à l’international.

En 2006 Carlos Malcolm a été invitée à Melbourne à l'Université Victoria pour donner une conférence à un groupe d'universitaires de diverses autres villes, à propos de son Programme d’Éducation de la Petite Enfance "Bak2bay6 – With a Musical Twist". Au cours de ce séjour, à l'invitation de la radio nationale australienne, Carlos a également prononcé une conférence/démonstration sur "L'histoire de la musique Reggae", au Prince Albert Ballroom de Melbourne. Durant sa présentation il interrompait à intervalles réguliers sa conférence pour conduite les 27 membres du Melbourne Ska Orchestra et expliquer comment la musique Mento jamaïcaine c’est harmonieusement mêlé à la musique "Shuffle" de la Nouvelle-Orléans avec un back-beat pour délivrer un palpitant dérivé jamaïcain "urbanisé" localement nommé musique Ska et comment le musique Ska devint le phénomène international du Reggae.

Carlos Malcolm est installé en Floride où il continue à écrire et à animer des modules de formation pour des programmes alternatifs d'éducation utilisant le "rap" et des chansons originales pour transmettre le sujet. Il a plus de 100 fichiers MP3 de compositions et d’arrangements sur amazon.com, iTunes et autres points de vente. En plus d’achever son livre, Une Histoire Personnelle de la Musique Jamaïcaine d'Après-guerre... du Jazz, Blues de la Nouvelle Orléans au Reggae[12], Carlos Malcolm consacre son temps à composer au piano des études Caribéennes et à créer des œuvres symphoniques de folklore jamaïquain (Mento) et autres musiques folks de la Caraïbe pour créer des compositions originales qui combinent dans chaque œuvre des éléments de polyrythmie Caribéenne, Jazz et formats et harmonies de musique classique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Porter a déclaré qu'il avait 69 ans en 2004.
  • (en) Greene, Jo-Ann, « "Ska-Mania: The Sound of the Soil review" », Allmusic, Macrovision Corporation,‎ sans
  • (en) Porter, Christopher, « "Jazz to Ska Mania" », Jazz Times,‎
  • (en) Murrell, Nathaniel Samuel, Spencer, William David, & McFarlane, Adrian Anthony, Chanting Down Babylon: The Rastafari Reader, Temple University Press, (ISBN 978-1-56639-584-7), p. 252.
  • (en) Barrow, Steve & Dalton, Peter, The Rough Guide to Reggae, 3rd edn., Rough Guides, (ISBN 1-84353-329-4), p. 46
  • (en) Johnson, Richard, « James Bond's Jamaica: A marriage between the famous spy and paradise », Jamaica Observer,‎
  • (en) Barrow, Steve & Dalton, Peter, The Rough Guide to Reggae, 3rd edn., Rough Guides, (ISBN 1-84353-329-4), p. 46
  • (en) Thompson, Dave, Reggae & Caribbean Music, Backbeat Books (ISBN 0-87930-655-6), p. 356
  • (en) Barrow, Steve & Dalton, Peter, The Rough Guide to Reggae, 3rd edn., Rough Guides (ISBN 1-84353-329-4), p. 46
  • (en) Unterberger, Richie, « "Bustin' Outta the Ghetto Review" », Allmusic, Macrovision Corporation,‎ sans
  • (en) Varga, George, « "Malcolm and USD graduate to team up for Jamaican tribute" », San Diego Union-Tribune,‎
  • (en) Carlos Malcolm, A Personal History of Post-war Jamaican Music... New Orleans Jazz, Blues to Reggae, Mike Jarrett, (ISBN 978-0-9937208-2-6)