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Utilisateur:Mina Kara/Sexisme et diagnostic médical

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Une femme médecin prend le pouls d'un patient de sexe masculin

Le biais de genre dans le diagnostic médical repose sur l'idée qu'un diagnostic médical et psychologique est susceptible d'être influencé par le genre de la personne examinée. Les études démontrent l'existence d'une différenciation de diagnostic posé envers des patientes et des patients souffrant de maladies similaires mais de genre différent[1].

Discriminées en raison de stéréotypes et de préjugés sexistes, les femmes subissent parfois une classification erronée du diagnostic et se voient refuser certains traitement. La plupart de ces études médicales sont effectuées sur des hommes, négligeant ainsi de nombreuses questions liées à la santé des femmes. De plus, les recherches menées sur les maladies qui touchent davantage les femmes sont moins financées que celles qui impactent tous les genres confondus[2].

Depuis quelques années, différents médias mettent en lumière la question des préjugés sexistes existants dans les sphères médicales[3],[4],[5],[6]. Ce sujet suscite la controverse et remet en question les normes médicales actuelles[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces de diagnostics sexistes relevées datent d'il y a 4 000 ans, avec une disproportion de femmes diagnostiquée comme souffrant d'hystérie[7], qui était auparavant définie comme une maladie liée à des émotions excessives et dont le cadre médical en exagère alors les symptômes, en raison d'associations erronées entre corps et esprit, qui induisent l'utérus comme susceptible d'affecter la santé globale des femmes, en particulier sur les plans émotionnel et mental[8]. L'industrie médicale est historiquement dominée par les hommes, notamment en raison du fait que les rôles de genre traditionnels placent généralement les femmes dans une position subalterne. De cette domination masculine découle un diagnostic erroné au moment de la prise en charge médicale des femmes, basé sur des croyances liées aux stéréotypes de genre[9].

La santé globale des femmes est longtemps uniquement associée à leurs capacités de reproduction, sous une forme aggravée par une vision traditionaliste du genre, des rôles féminins et de la féminité. La santé émotionnelle et mentale des femmes est alors corrélée aux fonctions reproductives : menstruation, fertilité, grossesse et accouchement, ainsi qu'aux attentes sociétales relatives au désir d'enfant, à la maternité, à la soumission et à la féminité. Plus précisément, si une femme ne répond pas aux attentes liées aux fonctions reproductives — cycles menstruels irréguliers, incapacité à concevoir ou à mener à terme une grossesse, nausées, douleurs —, on suppose qu'elle éprouve du ressentiment ou un manque de désir de porter et élever des enfants, et qu'elle défie sa nature et son rôle féminin[8]. À l'inverse, une femme qui ne se comporte pas conformément aux attentes en matière de féminité et refuse de se soumettre au rôle genré qui lui est dévolu, incapable de s'occuper de sa famille et des tâches ménagères, insubordonnée, malade ou souffrante, est considérée comme malade ou perturbée mentalement, souvent diagnostiquée comme souffrant d'hystérie[8].

Les douleurs associées aux expériences féminines, telles que celles liées à l'accouchement et aux menstruations, sont rejetées et peu traitées, en raison de ces rôles de genre et des préjugés sexistes. En , des femmes se portent volontaires pour participer à une expérience visant à évaluer et quantifier la douleur liée à l'accouchement. Durant le mise au monde de leur enfant, leurs mains sont volontairement brûlées, dans le but déterminer leur seuil de douleur. Alors qu'elles ont la possibilité d'arrêter à tout moment et de recevoir un traitement, l'expérience démontre que, durant l'accouchement, la majorité d'entre elles subissent des brûlures au deuxième degré sans même s'en rendre compte : elles ne ressentent aucune augmentation de la douleur[10].

En , 104 femmes et hommes répondent à un questionnaire de santé portant sur cinq domaines : maux de dos, céphalées, vertiges, douleurs thoraciques et fatigue. L'analyse des réponses démontre que les patientes sont moins écoutées que leurs homologues masculins ; en réponse à des des plaintes similaires, les médecins proposent plus souvent aux hommes des examens approfondis qu'aux femmes[11].

Aux États-Unis, en , dans le but de sensibiliser à la façon dont le sexe affecte la maladie et les traitements, le National Institutes of Health reconnait l'existence de disparités liées aux genre dans la recherche des maladies[10],[12]. En et , la reconnaissance de l'existence d'un « plafond de verre » démontre que la promotion des femmes cliniciennes est entravée[13],[14]. Ce n'est qu'en que la loi sur l'équité en matière de santé des femmes, permet à celles-ci de participer à des études médicales[15]. Avant l'introduction de cette legislation, aucune recherche n'était menée sur l'infertilité, les cancers du sein et de l'ovaire, qui sont pourtant des affections prévalantes en ce qui concerne la santé des femmes[16].

Essais cliniques et recherche[modifier | modifier le code]

La prise en charge médicale des femmes sous couvert de protection paternaliste dure jusqu'au début des années , moment où certains milieux militants américains liés au SIDA, comme ACT UP, ainsi que des groupes féministes, remettent en question les méthodes de développement et de mise sur le marché des médicaments. Bien que des changements de politique se développent dès , un rapport du Government Accountability Office révèle en que les femmes restent exclues des recherches cliniques. Ce rapport conduit à la création de la Women's Health Initiative , ainsi qu'au National Institutes of Health Revitalization Act, qui exige que les femmes et les minorités soient incluses dans les recherches financée par les National Institutes of Health (NIH)[17],[18],[19]. Les premières grandes études sur l'utilisation d'aspirine à faible dose pour prévenir les crises cardiaques, publiées dans les années et , sont souvent citées en tant qu'exemples d'essais cliniques qui n'incluent aucune femmes, mais dont les conclusions générales s'appliquent aux femmes et aux minorités[20],[21]. En , la FDA abroge ses directives de et inclut, dans la nouvelle version, une déclaration qui dénonce l'ancienne restriction comme « rigid and paternalistic, leaving virtually no room for the exercise of judgment by responsible research subjects, physician investigators, and investigational review boards » (« rigide et paternaliste, ne laissant pratiquement aucune place à l'exercice du jugement des sujets de recherche responsables, des médecins investigateurs et des comités d'examen des investigations »)[22].

L' Académie nationale de médecine publie, en , un rapport intitulé « Recherche sur les femmes et la santé : problèmes éthiques et juridiques de l'inclusion des femmes dans les études cliniques »Women and Health Research: Ethical and Legal Issues of Including Women in Clinical Studies (« Les femmes et la recherche en santé : Questions éthiques et juridiques de l'inclusion des femmes dans les études cliniques »)[23]. En , un autre rapport, intitulé Exploring the Biological Contributions to Human Health: Does Sex Matter? (« Exploration des contributions biologiques à la santé humaine : Le sexe importe-t-il ? »), exhorte à inclure les femmes dans les essais cliniques et à effectuer des analyses sur des sous-populations, par genre[23],[24].

En , une analyse révèle que sur cent-vingt essais publiés dans The New England Journal of Medicine, seules 24,6 % des personnes inscrites sont des femmes. En , une étude, réalisée par l'International Council for Harmonisation of Technical Requirements for Pharmaceuticals for Human Use, révèle que les réglementations des États-Unis, de l'Union Européenne et du Japon exigent que les essais cliniques reflètent la population à laquelle une intervention sera administrée, et constate que les essais cliniques soumis aux agences sont généralement conformes à ces réglementations[25].

Un examen des études financées par le NIH, publiées entre et , révèle qu'elles comportent un effectif moyen de 37 % de femmes, ce taux croissant au fil des ans. Seules 28% de ces publications font référence à des résultats spécifiques liés au genre dans le texte ou fournissent des résultats détaillés, comprenant des estimations d'effet ou des tests d'interaction spécifiques au genre[26]. La FDA publie une étude portant sur les trente ensembles de données d'essais cliniques soumis après , et constate que les informations par sexe sont disponibles dans des documents publics, et incluent des sous-analyses par sexe[23]. En , le recrutement de femmes pour participer aux essais cliniques reste cependant un défi[27], ce qui pousse, en , la FDA américaine a publier un projet de lignes directrices pour l'inclusion des femmes enceintes dans les essais cliniques[28],[29]. Une méta-analyse, menée en , rapporte que seuls 36,41% des participants, à quarante essais sur les médicaments antipsychotiques, sont des femmes[30].

Diagnostic médical[modifier | modifier le code]

Il existe également un écart dans le traitement de la douleur des patientes par rapport à celle des patients de sexe masculin[31]. Ce phénomène affecte particulièrement le diagnostic physique. En effet, les femmes sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de nature psychosomatique pour une maladie physique que les hommes, même en présence de symptômes similaires. Lorsque les femmes souffrent d'une maladie médicalement inexpliquée et signalent des difficultés à recevoir des soins médicaux appropriés pour leurs maladies, les médecins les prennent moins au sérieux car ils diagnostiquent de façon récurrente leurs problèmes physiques comme étant liés à des problèmes psychiatriques ou simplement liés au cycle menstruel féminin[32], opérant une nette distinction entre le genre et le sexe au sens médical du terme. Le genre est une construction sociétale de ce qu'est la féminité et la masculinité, alors que le sexe est l'aspect biologique qui définit la dichotomie du féminin et du masculin. Lors de l'établissement du diagnostic, les médecins tiennent compte du mode de vie et de la place des patients dans la société[33].

Le fonctionnement mécanique du cœur et des capacités pulmonaires diffèrent en fonction du sexe biologique, par exemple, les femmes sont 20 à 70 % plus susceptibles de développer un cancer du poumon[34]. De même au niveau cellulaire ; les cellules immunitaires transmettent les signaux de douleur différemment chez les hommes et les femmes[35], entrainant une réponse différente aux médicaments et traitements médicaux. Lors de l'utilisation d'opioïdes pour soulager la douleur, les réactions diffèrent ; les essais cliniques qui étudient la réponse spécifique sexuée aux opioïdes restent à développer[36].

Historiquement, les femmes sont exclues des essais cliniques et les hommes sont utilisés comme norme[37]. Cette norme masculine prend racine en Grèce antique, où le corps féminin est considéré comme une version mutilée du corps masculin. Ce biais est renforcé aux États-Unis dans les années et , suite à la publication de directives émises par la FDA, qui excluent des essais cliniques les femmes en âge de procréer, dans le but d'éviter tout risque envers un fœtus potentiel[38],[17] De plus, les dégâts causés par la thalidomide ont conduit la FDA à publier, en , un règlement excluant, aux États-Unis, la participation des femmes aux études de phase I et de phase II[23]. Les études ont également exclu les femmes en raison de leur coût à les utiliser comme sujets de test en raison de la fluctuation des niveaux d'hormones. L'hypothèse selon laquelle les femmes ont la même réaction aux traitements que les hommes est également été utilisée pour justifier l'exclusion des femmes des essais cliniques[23]. Cependant, des études récentes démontrent que les femmes réagissent différemment à de nombreux médicaments courants, tels que les somnifères, les antihistaminiques, l'aspirine et les produits liés aux anesthésies[39]. De nombreux médicaments présentent des risques pour la santé des femmes, comme le confirme une étude de , menée sur une série de médicaments retirés du marché entre et , qui confirme que « eight of the ten prescription drugs posed greater health risks for women than for men » (« huit des dix médicaments délivrés sur ordonnance présentent des risques plus importants pour la santé des femmes que pour celle des hommes »)[40].

Biais de douleur[modifier | modifier le code]

Au cours des dernières décennies, la disparité sexuée des traitement de la douleur suscite plus d'attention[32],[41]. Les douleurs chroniques sont plus fréquentes chez les femmes et celles-ci rapportent plus de cas de douleur sévères, fréquentes et prolongées; alors qu'elles sont moins susceptibles de recevoir un traitement de santé adéquat[42], les médecins percevant les plaintes des femmes comme des réactions émotionnelles plutôt que comme des douleurs physiologiques[43]. De plus, selon plusieurs études menées dans les années , les femmes se voient moins prescrire d'analgésiques après une intervention chirurgicale. Par exemple, après avoir subi un pontage coronarien, les femmes reçoivent des sédatifs plutôt que des traitements contre la douleur. Des études menées dans les années démontrent que les médecins envisagent la douleur des femmes comme inexplicable, refusant de croire leurs plaintes ; certains médecins blâmant mêmes leurs patientes pour leur douleur[44].

Reconnaissance culturelle occidentale du biais de la douleur[modifier | modifier le code]

La question des préjugés liés à la douleur est de plus en plus populaire et la couverture médiatique du sujet augmente. En , une enquête nationale en ligne est menée au États-Unis auprès de 2 600 femmes souffrant de diverses douleurs chroniques. 65 % d'entre elles estiment que leur douleur ne fait pas l'objet d'une attention suffisante parce qu'elles sont des femmes et 91 % pensent que le système de santé est discriminatoire à leur égard. Près de la moitié d'entre elles se sont vu dire que leur douleur est psychologique et 75 % qu'elles doivent apprendre à la gérer[45]. En , The Atlantic publie un article sur l'expérience d'une femme souffrant de douleurs abdominales aiguës. Elle attend près de deux heures aux urgences avant de recevoir un traitement et endure la douleur plus longtemps que nécessaire en raison d'un mauvais diagnostic[3]. Aux États-Unis, les femmes attendent en moyenne 65 minutes avant de recevoir un analgésique pour des douleurs abdominales aiguës, alors que les hommes n'attendent que 49 minutes. Un article de , publié par le Washington Post, fait référence à une étude de qui appuie les déclarations faites dans l'article de The Atlantic[46].

Diagnostic psychologique[modifier | modifier le code]

Il y avait aussi un exemple de préjugé sexiste dans le domaine psychiatrique, note Hamberg que « les psychiatres diagnostiqueraient la dépression chez les femmes et, finalement, les psychiatres commenceraient à supposer que les femmes étaient plus déprimées que les hommes en raison du fait que les patients qui étaient examinés par les psychiatres étaient des femmes et elles présentaient des symptômes similaires. Quant aux hommes, on leur a diagnostiqué des problèmes de drogue ou d'alcool et ils ont été exclus de l'étude"[33]. Il y a une suggestion que les hypothèses concernant les caractéristiques comportementales spécifiques au genre peuvent conduire à un système de diagnostic qui est biaisé[47]. La question des préjugés sexistes en ce qui concerne les critères de trouble de la personnalité du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) a été controversée et largement débattue. Le quatrième DSM (4e éd., révision du texte ; DSM-IV-TR ; American Psychiatric Association, 2000) ne fait aucune déclaration explicite concernant les préjugés sexistes parmi les dix troubles de la personnalité (TP), mais il indique que six TP (antisocial, narcissique, obsessionnel-compulsif, paranoïaque, schizotypique, schizoïde) sont plus fréquemment retrouvés chez les hommes. Trois autres (borderline, histrionique, dépendante) sont plus fréquentes chez la femme. L'évitement est également courant chez les hommes et les femmes[48].

Il existe de nombreuses façons d'interpréter les taux de prévalence différentiels en fonction du sexe . Certains critiques ont fait valoir qu'ils sont un artefact de préjugés sexistes. En d'autres termes, les critères de DP supposent injustement que les caractéristiques féminines stéréotypées sont pathologiques. Les résultats de cette étude concluent à l'absence d'indication de critères sexistes dans les PD borderline, histrioniques et dépendantes. Cela contraste avec ce qui est prédit par les critiques de ces troubles, qui suggèrent qu'ils sont biaisés contre les femmes. Il est possible, cependant, que d'autres sources de biais, y compris l'évaluation et les biais cliniques, soient toujours à l'œuvre en relation avec ces troubles. Les résultats montrent que les moyennes des groupes sont plus élevées chez les femmes que chez les hommes, un résultat attendu compte tenu du taux de prévalence plus élevé de ces troubles chez les femmes[48].

L'objectif initial du DSM-IV était de fournir une classification précise de la psychopathologie, et non de développer un système de diagnostic qui diagnostiquera démocratiquement autant d'hommes atteints d'un trouble de la personnalité que de femmes. Cependant, si les critères doivent servir également d'indicateurs de troubles pour les hommes et les femmes, il sera important d'établir que les implications de ces critères pour la déficience fonctionnelle sont comparables pour les deux sexes. Alors qu'il est plausible qu'il existe des expressions spécifiques au genre de ces troubles, les critères du DSM-IV qui fonctionnent différemment pour les hommes et les femmes peuvent systématiquement sur-pathologiser ou sous-représenter la maladie mentale dans un genre particulier. La présente étude est limitée par l'investigation de seulement quatre troubles de la personnalité et le manque d'inclusion de diagnostics supplémentaires qui ont également été controversés dans le débat sur les préjugés sexistes (tels que les troubles de la personnalité dépendante et histrionique), bien qu'elle offre une méthodologie clairement articulée pour étudier cette possibilité. En outre, il fournit un examen d'un échantillon clinique de taille substantielle et utilise des évaluations fonctionnelles qui recoupent plusieurs domaines fonctionnels et plusieurs méthodes d'évaluation. Nos résultats indiquent que les critères BPD ont montré des preuves de fonctionnement différentiel entre les sexes sur le fonctionnement global, bien qu'il y ait peu de preuves de biais sexuel dans les critères de diagnostic des troubles de la personnalité évitante, schizotypique ou obsessionnelle-compulsive. Une enquête et une validation plus poussées entre les sexes pour ces troubles constitueraient une direction importante de la recherche future[49].

les signes et symptômes du TSPT

Des preuves considérables indiquent un rôle important des cognitions liées aux traumatismes dans le développement et le maintien des symptômes du trouble de stress post -traumatique (TSPT). La présente étude a utilisé une analyse de régression pour examiner les relations uniques entre diverses cognitions liées aux traumatismes et les symptômes du TSPT après contrôle du sexe et des mesures de la détresse affective générale dans un large échantillon d'étudiants exposés à des traumatismes. En termes de cognitions liées au traumatisme, seules les cognitions négatives sur soi étaient liées à la gravité des symptômes du TSPT. Le sexe et les symptômes d'anxiété étaient également liés à la gravité des symptômes du SSPT. Les implications théoriques des résultats sont cohérentes avec les études précédentes sur la relation entre le SSPT et les cognitions négatives, les sous-échelles du soi, du monde et du blâme du PTCI étaient significativement liées aux symptômes du SSPT. Les corrélations de l'étude ont indiqué qu'une augmentation des cognitions négatives liées au traumatisme était liée à des symptômes de TSPT plus graves. Également cohérentes avec les rapports précédents, les corrélations ont également indiqué que le sexe était lié à la gravité des symptômes du SSPT, de sorte que les femmes présentaient des symptômes de SSPT plus graves. La gravité des symptômes du TSPT était également positivement liée à la dépression, à l'anxiété et à la réactivité au stress[50].

Faire la distinction entre le trouble de la personnalité limite (TPL) et le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est souvent difficile, surtout lorsque le client a subi un traumatisme tel que l'abus sexuel dans l'enfance (ACS), qui est fortement lié aux deux troubles. Bien que les critères diagnostiques individuels pour ces deux troubles ne se chevauchent pas substantiellement, les patients atteints de l'un ou l'autre de ces troubles peuvent présenter des tableaux cliniques similaires. Les patients atteints de TPL et de TSPT peuvent se présenter comme agressifs envers eux-mêmes ou envers les autres, irritables, incapables de tolérer les émotions extrêmes, dysphoriques, se sentant vides ou morts et très réactifs aux facteurs de stress légers. Malgré des tableaux cliniques similaires, le TSPT et le TPL sont considérés différemment par de nombreux cliniciens. Les résultats d'une étude de 2009 ont conclu que le sexe du patient n'affecte pas le diagnostic. Ce résultat est cohérent avec la recherche suggérant que les femmes ne sont pas plus susceptibles de recevoir le diagnostic de TPL, toutes choses étant égales par ailleurs, bien qu'il contredise d'autres résultats d'études qui ont utilisé des vignettes de cas similaires. Les données n'ont pas non plus soutenu un effet du sexe ou de l'âge du clinicien sur le diagnostic[51].

Une étude de 2012 a examiné les associations sexospécifiques entre les cognitions traumatiques, les envies d'alcool et les conséquences liées à l'alcool chez les personnes souffrant d'un double diagnostic de SSPT et de dépendance à l'alcool (AD). Les participants étaient entrés dans une étude de traitement pour le TSPT et la MA concomitants ; des informations de base ont été recueillies auprès des participants sur les cognitions liées au TSPT dans trois domaines : (a) cognitions négatives sur soi, (b) cognitions négatives sur le monde et (c) auto-accusation. Des informations ont également été recueillies sur deux aspects de la MA : les envies d'alcool et les conséquences de la MA. Les différences entre les sexes ont été examinées tout en contrôlant la gravité du TSPT. Les résultats indiquent que les cognitions négatives sur soi sont significativement liées aux envies d'alcool chez les hommes mais pas chez les femmes, et que les conséquences interpersonnelles de la MA sont significativement liées à l'auto-accusation chez les femmes mais pas chez les hommes. Ces résultats suggèrent que pour les personnes souffrant de TSPT et de MA comorbides, les interventions psychothérapeutiques axées sur la réduction des cognitions liées aux traumatismes sont susceptibles de réduire les envies d'alcool chez les hommes et les problèmes relationnels chez les femmes[52].

Patientes[modifier | modifier le code]

Les femmes ont été décrites dans les études et dans les récits comme hystériques et névrosées, et beaucoup pensent que les médecins prennent leur douleur moins au sérieux[53]. Historiquement, la santé des femmes n'était associée qu'à la santé reproductive, et a donc souvent été appelée « médecine du bikini » car le domaine se concentrait largement sur l'anatomie couverte par un maillot de bain[54]. Jusqu'à récemment, la recherche clinique utilisait principalement des sujets mâles, des cellules mâles et des souris mâles, et de nombreuses femmes étaient exclues de la recherche parce qu'elles étaient considérées comme trop faibles, trop variables et avaient besoin d'une protection contre les méfaits associés aux études de recherche médicale,[55]. Les résultats de ces études entièrement masculines, y compris des études importantes pour comprendre le comportement de certains médicaments dans le corps, ont également été appliqués à des patientes, malgré les différences biologiques dans la façon dont la maladie se présente chez les femmes et les hommes et le fait que les femmes sont plus susceptibles d'avoir des effets indésirables. réactions aux médicaments,[56],. La recherche moderne sur des sujets humains est composée d'une répartition approximativement égale de sujets féminins et masculins, mais les sujets féminins dans la recherche sont encore largement sous-représentés dans des domaines spécifiques de la recherche médicale, comme la recherche cardiovasculaire et les études sur les médicaments. Les récits des médecins indiquent que les plaintes des femmes sont considérées comme exagérées et peuvent être considérées comme non valides. Les femmes ont été historiquement considérées comme moins stables que les hommes, et leurs maladies physiques sont souvent considérées par les médecins comme le résultat d'émotions[57]. Les symptômes des femmes ne sont souvent pas pris au sérieux et les femmes présentent des taux élevés d'erreurs de diagnostic, de symptômes non reconnus ou sont supposées souffrir d'un trouble psychosomatique. Une différence a également été signalée entre le traitement des patients physiquement attirants et celui des patients physiquement peu attirants, un biais qui existe à la fois chez les hommes et les femmes, mais qui est plus prononcé chez les femmes[32]. On pense que les patientes considérées comme conventionnellement attirantes ressentent moins de douleur que les patientes peu attirantes. Les patientes ont également été considérées comme des patientes plus exigeantes et sont considérées comme un fardeau plus lourd que les patients de sexe masculin. Un observateur a déclaré que « différentes formes de souffrance féminine sont minimisées, moquées, réduites au silence »[58]. Dans la communauté médicale, les femmes sont perçues comme devant « prouver qu'elles sont aussi malades que les patients masculins », ce que la communauté médicale a qualifié de « syndrome de Yentyl ». Il y a ceux qui ne sont pas d'accord avec cette caractérisation, affirmant que la douleur chronique est spécifiquement difficile à traiter chez tout le monde et qu'il existe un plus grand préjugé contre les jeunes que contre les sexes[59].

En général, les femmes sont traitées de manière moins agressive que les hommes pour la douleur, et plus de 90 % des femmes souffrant de douleur chronique pensent qu'elles sont traitées différemment par les professionnels de la santé en raison de leur sexe[60],[53]. Les femmes sont souvent référées à des psychiatres pour un traitement et sont plus susceptibles de se voir prescrire des sédatifs que des analgésiques. Cela peut entraîner des complications si un trouble psychiatrique est diagnostiqué, souvent de manière incorrecte, et peut être particulièrement préjudiciable si des médicaments sont prescrits car les antidépresseurs et les médicaments psychiatriques « sont absorbés différemment chez les femmes et leur efficacité varie » et peuvent avoir des effets secondaires indésirables[56]. La recherche a indiqué que les femmes métabolisent les médicaments différemment des hommes[55]. Cependant, la posologie du médicament est rarement ventilée par sexe, ce qui peut entraîner des effets très néfastes.

Un exemple spécifique de la façon dont les erreurs de diagnostic affectent les femmes est la prise en charge des crises cardiaques chez les femmes. Les femmes qui subissent une crise cardiaque sont sept fois plus susceptibles d'être mal diagnostiquées et de sortir de l'hôpital pendant la crise cardiaque[55]. Cela est souvent dû au fait que les femmes présentent généralement des symptômes de crise cardiaque différents de ceux des hommes, y compris des symptômes pseudo-grippaux.

Intersectionnalité : préjugés sexistes et raciaux[modifier | modifier le code]

Les femmes noires et de couleur sont sont deux fois plus susceptibles de subir un AVC et leurs chances de survie sont encore plus faibles que celles des femmes blanches[55]. Ces mêmes femmes sont également plus susceptibles d'avoir des problèmes de santé maternelle que les femmes blanches[61] et, en cas de cancer su sein, sont confrontées à de plus grands défis en ce qui concerne le cancer du sein, sont plus susceptibles d'être mal diagnostiquées et de mourir. Dans son livre intitulé The Cancer Journals, l'écrivaine américaine Audre Lorde détaille ses expériences désagréables en tant que patiente noire atteinte d'un cancer du sein, de ses expériences troublantes avec les médecins et les soignants, ainsi que de sa lutte pour survivre après avoir subi une mastectomie[62]. Les médias publient régulièrement de nombreux témoignages de femmes noires et de couleur victimes de discriminations médicales. Aux États-Unis, des articles ont reporté les disparités raciales liées à la mortalité maternelle, dans le cadre des inégalités structurelles en matière de santé.

De nombreuses femmes sont confrontées aux préjugés sexistes dans leurs expériences avec le système de santé. L'Institut Laura W. Bush pour la santé des femmes de la Texas Tech University a été fondé en 2007 et a été un chef de file dans l'intégration de « l'enseignement spécifique au sexe dans l'éducation médicale »[55]. L'équipe de Texas Tech a créé un programme pour les facultés de médecine afin d'inclure les différences entre les sexes dans l'enseignement médical, et dix écoles utilisent actuellement le programme. Les préjugés contre les patientes continuent d'exister, cependant les facultés de médecine et les institutions s'efforcent de résoudre le problème en amont, au moment de la formation[59]. Pourtant, même si le nombre de recherches menées sur les préjugés sexistes exercés envers les femmes dans le milieu médical augmentent, le passage à la mise en pratique reste lent[56].

Éviter les préjugés sexistes[modifier | modifier le code]

Afin d'éviter les préjugés sexistes dans le domaine du diagnostic médical, les études et recherches sont à mener sur des échantillons représentatifs de sujets féminins et masculins[63]. Les chercheuses et chercheurs, les médecins, ainsi que le personnel de santé, doivent rejeter les présupposés arguant que tous les hommes et toutes les femmes sont identiques, même dans les cas où les symptômes semblent similaires.

Dans une étude réalisée pour déterminer l'envergure de l'existence de préjugés sexistes, un médecin de l'échantillon de recherche a déclaré qu'il était un professionnel, neutre et dépourvu de genre. Si ce type de déclaration semble positive, elle peut cependant révéler l'existence de préjugés sexistes, car ce médecin dédaigne la reconnaissance des différences réelles liées au genre devant être prises en compte lors du diagnostic d'une patiente ou d'un patient[64].

Les listes de contrôle de diagnostic aident à augmenter la précision des évaluations, en fondant celles-ci sur des preuves permettant la facilitation de choix éclairés[65].

Voir également[modifier | modifier le code]

Les références[modifier | modifier le code]

 

Lectures complémentaires[modifier | modifier le code]

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