Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Aulus Pudens
Aulus Pudens était originaire d'Ombrie et un centurion dans l'armée romaine à la fin du Ier siècle. Il était un ami du poète Martial, qui lui a adressé plusieurs de ses Épigrammes. Il a été identifié avec Saint Pudens par certains critiques, un chrétien romain de l'époque apostolique Ier siècle.
Martial a écrit au sujet du mariage de Pudens avec « Claudia Peregrina » (Claudia l'Étrangère) dans son Épigramme (IV: 13), qui est probablement identifiable à Claudia Rufina, une britannique ainsi qu'il l'écrit dans ses Épigrammes (XI: 53) C'était vraisemblablement la fille du roi Cogidubnus (CIL VII, 17). Martial décrit aussi les passions de Pudens pour les jeunes esclaves mâles, son désir de posséder des copies originales des poèmes de Martial, et son ambition d'être promu Primus Pilus, le centurion chef d'une légion romaine. Dans un poème (Épigrammes VI: 58), il raconte un de ses cauchemars dans lequel Pudens avait été tué en opération dans Dacia[1].
Identification à Saint Pudens
[modifier | modifier le code]On ne sait s'il s'agit de l'héritage d'une tradition ancienne, mais l'hypothèse que Pudens et sa femme Claudia puisse être identifié avec les Claudia et Pudens mentionnés par l'[[apôtre]) Paul de Tarse dans sa Deuxième épître à Timothée[2] (Nouveau Testament) a été faite depuis longtemps. Dans un article de la Britannia de 1586, William Camden proposait déjà cette identification, citant les travaux antérieurs de Jean Bale et Matthew Parker[3]. Un contemporain de Camden, l'historien du Vatican Caesar Baronius, est parvenu à la même conclusion dans ses Annales Ecclesiastici (en)[4], et il a été suivi par les historiens de l'époque tels que James Ussher[5] au XVIIe siècle et John Williams (en)[6] au XIXe siècle.
Cependant, la coïncidence des noms est insuffisante pour faire une telle identification. En effet, le nom Claudia a été porté par chaque membre féminin de la gens Claudia, qui était une importante famille de l'aristocratie romaine[7], et le nom Pudens n'était pas un cognomen rare[8]. En dehors de cette coïncidence, il n'y a aucune preuve d'un lien entre les Claudia et Pudens mentionnés par Martial et les Claudia et Pudens de la deuxième épître à Timothée. Avec les mêmes éléments, on pourrait les identifier avec Titus Claudius Pudens, mari de Claudia Quintilla. Ce couple a perdu un fils en bas âge qui a été immortalisé sur une inscription trouvée sur la route entre Rome et Ostie (CIL VI.15,066).
Le fait que le Pudens de 2 Timothée soit la même personne que le saint portant ce nom est également contesté[9].
- Martial, Epigrams, ed. & trans. D. R. Shackleton Bailey, Harvard University Press, 1993.
- 2 Timothy 4:21: "Eubulus saluteth thee, and Pudens, and Linus, and Claudia, and all the brethren." (American Standard Version).
- William Camden, Britannia, Chapter "Romans in Britaine" § 54.
- Caesar Baronius, Annales Ecclesiastici, Block VII, Sec 56, p 64; Blocks IV and V, pp 111-112; Blocks I & II, pp. 148,150; Block VI. p 228 {pagination based upon 1614 Edition of Annales Ecclesiastici.
- James Ussher, Britannicarum Ecclesiarum Antiquitates. Dublin, 1639; p. 10-12
- John Williams, Claudia and Pudens, 1848.
- William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology Vol 1, p. 761-762.
- William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology Vol 3 p. 602.
- George Edmundson, The Church in Rome in the First Century, Note C: the Pudens Legend, 1913