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Les cépages résistants[modifier | modifier le code]

Introduction[modifier | modifier le code]

Les cépages résistants sont des cépages , qui ont pour objectif de luter tout d'abord contre les changements climatiques puis, dans un second temps contre les maladies cryptogamiques de la vigne. Ils sont a l'étude depuis 19eme siècle et commencent petit a petit à rentrer dans le vignoble pour tester la durabilité de la résistance, l’adaptation aux différents terroirs, ainsi que leur qualités organoleptiques.


En viticulture le cépage résistant est un hybride de plusieurs cépages qui peuvent être domestiqués ou non et on le considère comme une variété a part entière avec un génotype unique.

L'histoire des cépages résistants[modifier | modifier le code]

C'est au 19eme Siècle, lors de l'arrivée de l'Oïdium, du Mildiou et du phylloxéra, que sont arrivés les premières réflexions sur les cépages résistants. Millardet en 1878 parlait deja d'hybridation et d'introgression de la résistance dans les cépages traditionnels Francais. L'age d'or de l'hybridation interspécifique fut de 1877 a 1955, durant cette période le vignoble européen fut completement transformé avec le greffage des cépages traditionnels sur des portes greffes hybrides, ainsi que l'utilisation d'hybrides producteurs directs (HPD). Le but premier des cépages resistants étant de lutter contre la contamination des maladies caractéristiques de la vigne, les portes greffes résistants ce sont fortement développés lors des deux grandes crises viticoles qui ont impacter les pays européens.

De nos jours, la recherche sur les cépages résistants aux maladies cryptogamiques, ainsi qu'a la sècheresse est très intensive dans le but de reduire considérablement les traitement phytosanitaires et de maintenir des rendements malgré les sècheresses répétées et le réchauffement climatique.




Qu'est ce qu'un cépage résistant?[modifier | modifier le code]

Un cépage résistant est un cépage qui tolère une ou plusieurs maladies (l'Oïdium, et Mildiou), grâce a des gènes spécifiques.

Le principe de sélection des cépages dits résistants[modifier | modifier le code]

Le choix des parents[modifier | modifier le code]

Les deux parents sont sélectionnés en fonction des critères que l’on souhaite transmettre à la descendance. Dans notre cas, nous recherchons principalement des parents résistants aux maladies et dotés d’un bon potentiel œnologique et culturale. [2]

En fonction des criteres recherchés

Reproduction sexuée[modifier | modifier le code]

Castration[modifier | modifier le code]

La vigne cultivée est hermaphrodite monoïque, la fleur de la vigne porte à la fois les organes sexuels mâles (étamines) et femelles (pistil). Pour obtenir le parent femelle, il faut castrer les fleurs. Quelques jours avant la floraison, on retire à la pince les étamines pour ne conserver que le pistil. Il faut environ deux heures pour préparer une grappe[3].

Pollinisation et ensachage[modifier | modifier le code]

Une fois le travail réalisé, on protège la grappe par un sachet jusqu’à ce que le pistil arrive à maturité. A ce moment-là, on pollinise avec du pollen recueilli sur le parent mâle et on ensache de nouveau la grappe pour se prémunir de toute contamination[4].

Récolte des pépins[modifier | modifier le code]

Au mois de septembre, on récolte les grappes, puis on extrait les pépins.[5]

Semis[modifier | modifier le code]

Les pépins précieusement conservés tout l’hiver seront semés au printemps.[6]

Observation et évaluation des caracteres agronomiques et oenologique[modifier | modifier le code]

On commence alors à observer leur fructification. Nombre d’entre eux vont être stériles et seront à leur tour arraché. On va privilégier les grappes bien structurées, éliminer les goûts désagréables, observer le type de port (érigé ou retombant), la cuticule des feuilles (cirée ou poilue)… Cette étape prend environ 5 ans. De là, on va conserver quelques individus que l’on va multiplier par greffages afin d’obtenir une petite dizaine de plants pour pouvoir les tester en micro-vinification. A nouveau, il faut facilement 5 ans de plus pour avoir des premiers résultats.[7]


Multiplication[modifier | modifier le code]

On passe à l’étape d’expérimentation et l'on implante la vigne sur la parcelle. On plante peu d' hectare, et on répartis les plans a divers endroits pour se faire une idées d'ou ces derniers seraient le mieux en terre, en réalité on teste la capacité des pieds, ceps de vigne, a s'adapter au sol dans lequel ils se trouvent. Il faudra attendre quelques années avant de savoir si le raisin qu'aura produit le ceps alors jeune sera "bien, beau et bon" pour produire, pour lutter contre les diverses maladies et pour vinifier.

Si tous ses critères sont réunis in pourra alors commencer l'inscription de la variété résistante dans des "catalogues officiels pour faire connaitre le nouveau cépage et le commercialisé. Au final, sélectionner une variété résistante (ou non d'ailleurs) prend de 15 à 20 ans à compter de l’étape de reproduction.



La liste des cépages résistants référencés en france[modifier | modifier le code]

llegro / Bianca / Bronner/ Brumariu / Cabernet-Blanc / Cabernet-Carbon/ Cabernet-Cortis / Cabernet-Jura / Calandro/ Cerason / Chambourcin / Erilon/ Felicia / Helios / Hibernal/ Johanniter / Kofranca / Kunleany/ Laurot / Medina / Merzling/ Monarch / Muscaris / Muscat-Bleu/ Panonia / Phoenix / Pinotin/ Prinzipal / Prior / Purpuriu/ Refren / Regent / Roesler/ Rondo / Saphira / Savilon/ Sevar / Solaris / Souvignier-Gris/ Villaris/


La règlementation en bref[modifier | modifier le code]

En France, pour pouvoir produire et commercialiser du vin à partir d’un cépage il faut que ce dernier réponde à deux conditions cumulatives : être inscrit au catalogue officiel, et être classé en tant que variété de vigne à raisins de cuve. Si les tous premiers classements définitifs de cépages résistants ont eu lieu début 2017, certains cépages ne bénéficient que d’un classement temporaire, même s’ils sont parfois inscrits dans le catalogue de leur pays d’obtention. Il est alors possible de planter des parcelles expérimentales, sur des surfaces limitées. Les modalités sont définies par l’arrêté ministériel du 9 Mai 2016 dans le cadre du nouveau régime des autorisations de plantation.[8]

Le fait de développer les cépages résistants ou non est aussi conditionner par l'accord du syndicat des cru si le vigneron en fait partis, ou de l'obtention d'un accord d'une organisation a laquelle a adhérer le viticulteur. Sans ses accord la production est possible, et la transformation du raisin en jus aussi mais la commercialisation au grand public sera interdite.


La situation actuelle des cépages résistants[modifier | modifier le code]

Aujourd’hui, les principaux acteurs de la sélection de cépages résistants sont :

  • En France : INRA,IFV
  • En Allemagne : Staatliches Weinbauinstitut Freiburg(WBI), Julius Kühn Institut(JKI)

Le WBI Freiburg est notamment à l’origine des cépages Cabernet Cortis, Monarch, Muscaris ouSouvignier gris, obtenus dès les années 80. Retrouvez ici un arbre généalogiquepotentiel de ces cépages.

  • En Italie : Istituto di Genomica Applicata Udine(IGA)
  • En Suisse : l’Agroscope, et Vincent Blattner (sélectionneur privé)

On compte en tout plus de 113 cépages résistants, dont 300 hasont actuellement plantés en Europe.

Pour aller plus loin dans la connaissance : une sélection a votre disposition.[modifier | modifier le code]

  • Agroscope, La vigne, volume 1 : maladies fongiques (2014)
  • Groupe ICV, Les cépages résistants aux maladies cryptogamiques – Panorama européen (2012)

Source[modifier | modifier le code]

  1. « La création de cépages résistants », sur Observatoire national du déploiement des cépages résistants, (consulté le )
  2. « Comment créer un nouveau cépage », sur PIWI France (consulté le )
  3. « Comment créer un nouveau cépage », sur PIWI France (consulté le )
  4. « Comment créer un nouveau cépage », sur PIWI France (consulté le )
  5. « Comment créer un nouveau cépage », sur PIWI France (consulté le )
  6. « Comment créer un nouveau cépage », sur PIWI France (consulté le )
  7. « Comment créer un nouveau cépage », sur PIWI France (consulté le )
  8. « Réglementation », sur Observatoire national du déploiement des cépages résistants, (consulté le )