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Utilisateur:LouiseBvs/Brouillon Rue du Bourgmestre n°9

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Façade rue du n°9 rue du Bourgmestre
Linteau métallique en façade

La maison du numéro neuf de la rue du Bourgmestre est une maison mitoyenne édifiée dans la commune d’Ixelles qui fait partie de la Région de Bruxelles-Capitale, en Belgique.

Cette habitation a les mêmes caractéristiques que l’édifice numéro 7 de la Rue du Bourgmestre et elles appartiennent toutes deux au style éclectique.

Elle se situe sur un parcellaire de 178m² et a une empreinte au sol de 135m². Une demande de permis de construire a été introduite en 1906 afin d’édifier deux maisons avec dépendance aux numéros 7 et 9. En 2016, un nouveau permis d’urbanisme privé a été octroyé.

Historique[modifier | modifier le code]

Cette habitation du style éclectique datant du début du XXe siècle a été marquée par la révolution industrielle belge. La Belgique étant la troisième puissance mondiale en 1900, la bourgeoisie va devenir plus importante[1]. De nombreux édifices vont alors être construits en utilisant des matériaux tels que la pierre bleue, l’acier mais aussi un jeu de polychromie sur la façade[2]. La pierre bleue, matériau onéreux, qui va être utilisée pour ornementer les façades fait également partie de l’histoire du développement économique du pays. Depuis son développement industriel, la Belgique exploite de nombreuses carrières de pierres bleues et exporte ce matériau à travers le monde[3]. Le linteau métallique en façade rappelle également ce développement puisque la Belgique va avoir une forte activité métallurgique qui va aider l’évolution de la technique au profit de la construction. Cette activité va permettre également l’élaboration de pièces plus fines et plus travaillées telles que les gardes corps en fer-forgé, typiques d’une maison bruxelloise appartenant à une famille aisée.

Description[modifier | modifier le code]

Plans[modifier | modifier le code]

L'habitation s’étend sur cinq niveaux, caves comprises. Les plans sont ceux d’une maison urbaine bruxelloise typique[2]. Les pièces sont en enfilade et se répètent sur les étages. La circulation est accolée sur le côté gauche de la façade rue. L’annexe à l’arrière du bâtiment a été surélevée en 1912.

Façade[modifier | modifier le code]

Le rez-de-chaussée du bâtiment se distingue des étages par son revêtement en pierre bleue et une plinthe du même matériau au niveau du trottoir. La présence d’une cave haute est marquée par une baie au niveau du sol. Une large porte d’entrée prend place à côté d’une baie qui reprend le reste de la largeur de la façade. Ces ouvertures sont surplombées d’un linteau métallique qui sépare le rez-de-chaussée des niveaux supérieurs. Cet élément rappelle l’histoire industrielle de la Belgique : ce matériau apparaissant sur beaucoup d’édifices dans la deuxième partie du XIXème siècle[4].

Les étages reprennent une composition de façade symétrique en trois travées avec une travée axiale qui reprend deux balcons. Ces balcons sont surmontés par un garde-corps en fer forgé muni d’une main courante. L’ensemble est posé sur des assises en pierre bleue, elles-mêmes supportées par des consoles du même matériau. Deux bandeaux en saillie (cordons) de pierre bleue divisent la façade horizontalement en trois parties. Ces éléments se situent dans la continuité des assises des balcons. Les baies en arc sont formées d’une alternance de briques dressées et de briques sur chant (en boutisse verticale). Les châssis noirs composés de traverses d’impostes reposent sur des appuis de fenêtre en pierre bleue.

La façade polychrome est faite d’un parement en appareillage de brique rouge en alternance avec des briques blanches (toutes les deux posées en panneresse). Les changements de couleurs forment des motifs sur la façade. Ce jeu en façade se dessine au niveau des trumeaux mais aussi au niveau de l’entablement sous la corniche. Ce dernier reprend une large bande dans la hauteur du bâti sous la toiture en bâtière où sont marqués quatre trous de boulin (non bouchés par des cache-boulin).


Lien externes[modifier | modifier le code]

  1. Paul Bairoch, « Niveaux de développement économique de 1810 à 1910 », Annales, vol. 20, no 6,‎ , p. 1091–1117 (DOI 10.3406/ahess.1965.421315, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b PATRICK BURNIAT, Architecture et construction Le type de la maison urbaine bruxelloise, n.d., Philippe Piéreuse, Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, , 56 p. (lire en ligne)
  3. « Les carrières membres de la Fédération des Carrières de Petit Granit »
  4. Exemples d'édifices avec éléments métalliques en façade. Pentagone N-Z. Mardaga (1995). n.d. (Le patrimoine monumental de la Belgique-Bruxelles). Luxembourg, Arrondissement de Virton. Mardaga (1995). n.d. (Le patrimoine monumental de la Belgique-Wallonie).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Un regard sur votre façade. La fondation Roi Baudoin (n.d.). Bruxelles (L’art dans la rue).
  • Patrick BURNIAT, Architecture et construction Le type de la maison urbaine bruxelloise, n.d., Phillippe Piéreuse, 2012, 56 p.
  • Delaby Émile, La rue du Bourgmestre et les avatars d'un vieux chemin de campagne…, Mémoire d'Ixelles, 16, 1984.
  • Bairoch Paul. Niveaux de développement économique de 1810 à 1910. In: Annales. Economies, sociétés, civilisations. 20ᵉ année, N. 6, 1965. pp. 1091-1117.
  • Jean-Pierre Rioux, La révolurion industrielle, 1780-1880, Seuil, Paris, 1989.
  • Sarlet, D. and Matthys, A. (1997) Le Patrimoine monumental de la Belgique: Wallonie. Volume 23,1, Volume 23,1,. Sprimont (Belgique): Mardaga.