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Mimy Kinet, née le 26 décembre 1948 à Grupont, et morte en son domicile de Naninne le 6 septembre 1996, est une poétesse, traductrice et directrice de revue belge[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Après avoir étudié la philologie romane, Mimy Kinet épouse un docteur en médecine avec lequel elle a trois enfants. Elle réside jusqu'à son décès, à Naninne dans la Province de Namur[1].
Carrière littéraire
[modifier | modifier le code]C'est la découverte vers 1978 du monde grec qui semble le déclencheur de son écriture : voyage dans en Crète à Paros, apprentissage du grec contemporain, fréquentation assidue des poètes et artistes grecs en exil en Belgique. "Tard éclose et bientôt étouffée (1988-96)", la carrière littéraire de Mimy Kinet débute passé 40 ans par l'édition d'une première plaquette de 21 poèmes, Nostos, en regard des collages de son ami le peintre Costa Lefkochir. Cette première oeuvre est d'une facture encore classique et d'un verbe d'inspiration plus biblique[2]. Fidèle à la curiosité de Mimy Kinet à tous les arts et particulièrement à ceux venus du monde antiques et contemporain grec, ce recueil se voit mis en musique par Photis Ionatos.
Directrice de revue
[modifier | modifier le code]A partir de 1992, elle dirige la revue regArt à laquelle elle collaborait déjà et se forme une équipe fidèle où se côtoient des noms tels que Jean Chatard, Claude Donnay, Hélène Dorion, Christophe Papon, Aki Roukas, Marie Evkine, Antonello Palumbo (tôt disparu), Alex Millon. La revue comptera de son vivant 26 numéros et constitue une exception dans le paysage de la littérature de recherche et de création. Poèmes, photos, notes ouvrent largement les horizons
Thèmes et rapport à la création
[modifier | modifier le code]Son œuvre vue par ses contemporains
[modifier | modifier le code]« Presque d'emblée, sa voix s'est affirmée. Exemplaire de vérité nette et discrète. puis, à peine entendue, Mimy s'est tue, rejoignant un silence quj'elle avait dangereusement côtoyé. A nos temps sourds, elle laissait un discours du muet, et pour nos cécités un chemin d'hypogées. (...) Nous pensons qu'il est urgent de lire, dans son ensemble, ce témoignage existentiel et spirituel d'une femme dont la qualité de caractère a frappé ses amis et dont la parole continuera de résonner en nous. »
— André Doms et Pierre-Yves Soucy, préface à Poésie
«Une petite femme aux cheveux de jais, aux yeux d'étang et de clairière, drapée dans sa cape noire avec sur les lèvres ce sourire un peu triste... (...) Il fallait ruser patiemment pour qu'enfin elle extirpe quelque feuillet de sa mallette. Des perles qui souvent me serraient la gorge, tant leur profondeur vertigineuse m'interpellait. Cette solitude portée comme une croix, cette conscience d'être à côté, en marge, à la lisière, presque du mauvais bord, cela m'effrayait parfois. Je me sentais si petit malgré ma taille d'échalas... (...) Il y avait une telle intensité, une telle chaleur dans ce regard que les langues se déliaient d'elles-mêmes, que les carapaces s'entrouvraient »[3].
« La poésie de Mimy Kinet n'appartient à aucune école, à aucun groupe, à aucun courant précis. Le lecteur comprend instantanément qu'elle se sentait captive d'un monde trop étroit pour elle. C'est une poésie du réel, basée sur l'expérience même de la vie. Une poésie noire, autocentrée, mais pas narcissique, ni hermétique. Pas impudique non plus. Elle s'interroge en permanence sur le sens de la vie, de son début à sa fin. Elle l'expérimente, la ressent, essaie de donner un ordre, un sens grâce à la parole poétique. La vie est une errance qu'elle tente de matérialiser dans l'écriture. Pour elle, les racines de notre existence sont attachées au vide. Sa poésie questionne et se questionne sans cesse. Elle nous interroge sur notre provenance, nous associe à ses questions, tente de traduire en mots le monde que nous partageons tous. »
Ses poèmes ont en outre été traduits de son vivants en allemand, par Rüdiger Fischer, en espagnol, en grec et en hongrois[4].
Texte autographe
[modifier | modifier le code](...) à mon sens, l'engagement en poésie (comme dans tout art) est d'abord une descente et un voyage en soi (en quelque sorte un travail de spéléologue). Ou est encordé, bien sûr à l'extérieur, aux événements mais on ne les nomme pas... On dit sans dire. L'essentiel du "message" est exprimé entre les mots (dans les blancs) et non en eux parce que les mots de la langue française (c'est une infirmité terrible) ont perdu leur essence, leur signifiant.
Lettre à Aki Roukas, le 16 décembre 1991 |
Œuvres
[modifier | modifier le code]Mimy Kinet est l'autrice d'une dizaine d'œuvres poétiques dont seulement quatre furent publiées intégralement de son vivant : Hypogées, Requiem, Le discours du muet et Les fables du mardi. Des œuvres précoces et tardives ont été publiées à L'Arbre à Paroles dans une anthologie posthume, Poésies, en 1998, rééditées et augmentées de textes inédits conservés par son fils Olivier, en 2017, sous le titre Le temps de passer, œuvres complètes.
Recueils publiés en recueils
[modifier | modifier le code]- Nostos, 21 poèmes et illustrations originales de Costa Lefkochir, 1990.
- Requiem, Éd. Galiéna, 1991. (Plaquette)
- Hypogées, Éd. L'Horizon vertical, 1991, avec des monotypes originaux d'Arthur Grosemans.
- Le discours du muet suivi de Fables du mardi, Éd. L'Arbre à Paroles, Éd. du Noroît, Amay, 1994.
- Précis d'inconsistance, Éd. L'Arbre à Paroles, coll. Textimage, Amay, 1996, avec une gravure d'Annie Gaukema.
Textes de jeunesses et oeuvres posthumes
[modifier | modifier le code]- Nostos, suite complètes de xx poèmes.
- Pollens, manuscrit de mars- août 1989,
- A voix tue
- Mots murés
- Demain ne s'ajoutera plus jamais à ma vie
- Derniers nés
Anthologies posthumes
[modifier | modifier le code]- Poésie (oeuvre complète), Éd. L'Arbre à Paroles, Amay, 1998.
- Le temps de passer, Oeuvres complètes, Éd. L'Arbre à Paroles, Amay, 1998.
Collaborations
[modifier | modifier le code]- L'Arbre à Paroles, N° 91, N° 100.
- Éditoriaux, critiques, notes diverses dans regArt N° 18.
- N° 19 (Oh! Le bel hommage à Praillet).
- N° 22 (Compte rendu de la 19e biennale de Poésie à Liège).
Hommages
[modifier | modifier le code]L'année qui suit son décès, un dossier de la revue de l'Arbre à Paroles est consacré à rendre hommage à Mimy Kinet. On y trouve des témoignages ou des textes de ses compagnons poètes, Claude Donnay, Aki Roukas, André Doms, Pierre-Yves Soucy, Francis Chenot, Eric Brogniet, Roland Counard et Hubert Antoine.
Aki Roukas, son grand ami poète, lui a consacré tout un recueil poétique intitulé Elégie pour la femme cycladique[5]. Le texte se présente à la façon des tragédies grecques : une dialectique entre la femme cycladique et le poète. Ce recueil a été mis en musique par leur ami compositeur Photis Ionatos[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Mélanie GODIN, « Mimy Kinet : " Je ne connais pas la révolte. Je suis simplement entrée en révolution " », sur revue.be, (consulté le )
- André DOMS, « Un voyage », L'arbre à parole, no 96, , p. 12-14
- Claude DONNAY, « Une petite femme aux cheveux de jais », L'arbre à paroles, no 96, , p. 6-7
- Mimy Kinet, t. 96 (Revue de l'Arbre à Parole), Amay, L'arbre à Parole, (ISSN 00X 778[à vérifier : ISSN invalide]), p. 58
- Aki ROUKAS, Elégie pour la femme cycladique, Amay, L'Arbre à paroles, 1999.prix Arthur Praillet 2000
- Aki Roukas / Photis Ionatos, « LES PAS (METRO TON VIMATON TON YXO) » [audio], sur youtube, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre-Yves SOUCY, Au centre de nulle part : poésie de Mimy Kinet, dans Corinne BLANCHAUD éd., Pour la poésie. Poètes de langue française (XXe-XXIe siècle). Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, « Littérature Hors Frontière », 2016, p. 97-110.[1]
- Yves NAMUR, Poésie francophone de Belgique, lecture de quelques poètes nés après 1945, Sud, Hors-Série, 1996.
- Renée LINKHORN et Judy COCHRAN, Belgian Women Poets : an anthology, Éd. Peter Lang Publishing, New York, 1999.
- Dossier Mimy Kinet, in La revue L'Arbre à Paroles, n° 96, bimestrielle septembre - octobre 1997.
- Philippe LEUCKX, Mimy Kinet, in Dossier L, Service du Livre Luxembourgeoisn 1997. Lire en ligne
- Liliane WOUTERS & Yves NAMUR, Le siècle des femmes, Poésie francophone en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg au XXe siècle, Éd. PHI, Éd. Les Éperonniers, Coll. Passé présent n°69, Bruxelles, 2000.
- Werner LAMBERSKY, La poésie francophone de Belgique, Anthologie, Éd. Le cherche midi, Paris, 2002.
- Philippe LEUCKX, Note de lecture relative à Discours du Muet, in La revue regArt N° 25, hiver 95.
- Le Journal des poètes, Volume 66, Numéro 8, 1996.
- Mélanie GODIN, Mimy Kinet : « Je ne connais pas la révolte. Je suis simplement entrée en révolution », dans Le Carnet et les Instants, n° 194, 2017.
Liens externes
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