Utilisateur:Leonard Fibonacci/Les villes fortifiées par Flavius Josèphe

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Les listes de villes que Flavius Josèphe dit avoir fortifiées sont différentes dans la Guerre des Juifs et dans son Autobiographie écrite 20 ans plus tard. Pourquoi Josèphe a-t-il aussi changé sa version sur ce point ? Par ailleurs, dans ces deux listes, il indique avoir fortifié Sepphoris et Gischalla, alors qu'une analyse montre que cela est faux et que ces villes ont été fortifiées par leurs habitants à l'initiative de chefs locaux opposés à Josèphe.

Dans la Guerre des Juifs[modifier | modifier le code]

Dans le livre II de la Guerre des Juifs (XX, 6), Josèphe indique :
« Prévoyant que la Galilée aurait à subir le premier assaut des Romains, [Josèphe] fortifia les places les mieux situées : Jotapata, Bersabé, Selamim, Kaphareccho, Japha, Ségoph, le mont Itabyrion, Tarichées, Tibériade, puis encore les cavernes de la basse Galilée près du lac Gennesareth et, dans la haute Galilée, la Roche dite Acchabarôn, Seph, Jamnith et Mérôth. Il fortifia encore dans la Gaulanitide Séleucie, Sogané, Gamala[Note JW 1]; seuls, les habitants de Sepphoris eurent l'autorisation de construire un mur pour leur propre compte, parce qu'il les voyait riches et pleins de zèle pour la guerre, même sans ses ordres[Note JW 2]. Semblablement Jean, fils de Lévi, fortifia Gischala à ses frais sur l'invitation de Josèphe<[Note JW 3] ; celui-ci présida lui-même tous les autres travaux de fortification, en payant de sa personne et de ses avis. Il leva aussi en Galilée une armée de plus de cent mille jeunes gens qu'il équipa tous avec de vieilles armes rassemblées de tous côtés. »

Dans la Vita[modifier | modifier le code]

« [1]En ce même temps cette partie de la Gaulanitide[2], qui s'étend jusqu'au bourg de Solima, se révolta aussi contre le roi. Je fis fermer de murs Sogan[3] et Séleucie[4] qui sont deux places fortes d'assiette ; [188] je fortifiai Jamnia, Amérith, et Charab qui sont trois bourgs de la haute Galilée[5], quoique avec difficulté, à cause des roches qui s'y rencontrent, et donnai ordre surtout de fortifier [dans la basse-Galilée[6]] [les citées[7] de] Tarichée, Tibériade, et Séphoris. Je fis environner aussi de murailles quelques villages comme Bersobé, Sélamen, Jotapat[8], Capharat, Comosogana, Népapha, le mont Itaburim[9] (le mont Thabor) et la caverne des Arbéliens[10],[11] ; j'y fis assembler quantité de blé, et leur donnai des armes pour se défendre. »

Gabara = Arab de la Mishna[modifier | modifier le code]

Un certains nombre de critiques estiment que la Gabara mentionnée par Flavius Josèphe dans sa Vita est la ville d'Arab mentionnée dans la Mishna et plus généralement dans le Talmud (Shabbat 16 (Guemara))[12]. C'est dans cette ville d'Arab que Yoḥanan ben Zakkaï a passé 18 ans avant de s'installer à Jérusalem. Ces critiques considèrent que Gabara de la Vita est la même ville que Gadara dont Josèphe dit que Vespasien l'a détruite ainsi que tous les villages environnants comme première opération de sa campagne de Galilée, avant même le siège de Iotapata. Les combattants de Gadara/Gabara n'étaient pas présents mais Vespasien a fait tuer tous les adultes qui étaient là. Il s'agit à l'évidence d'une punition telle qu'on les pratiquait à l'époque et qui est logique s'il s'agit de la ville de Gabara de la Vita qui était anti-romaine et était le quartier général de la résistance à Rome où la délégation de Jérusalem a installé son QG dans la maison de Jésus qui « comme toute tour était une sorte de citadelle. » Toutefois, les critiques n'expliquent pas pourquoi tous les manuscrits de la Guerre des Juifs comporte Gadara et pas Gabara. Il est vraisemblable qu'il ne s'agisse pas d'une erreur mais d'un des nombreux procédés utilisés par Josèphe pour brouiller les pistes, car comme le remarque tout le monde — y compris les traducteurs qui corrigent tous en Gabara — Gadara était une ville de la décapole qui était pro-romaine. Il est donc invraisemblable que Vespasien l'ait détruite. De plus, elle est située au sud du lac de Tibériade à l'est du Jourdain, or l'action de Vespasien se situe juste après qu'il ait franchi la frontière de Galilée en arrivant de Ptolémaïs.

Un site de Gabara à proximité de l'actuelle ville d'Arraba qui serait l'héritière de la ville d'Arab mentionnée dans la Mishna est compatible tant avec l'arrivée de Vespasien depuis Ptolémaïs qu'avec les distances données entre Gabara et Iotapa (actuelle Yodfat) et entre Gabara et Sogane qui serait la ville Kfar Sikhnin (ou Sikhnaya) mentionnée dans le Talmud et actuelle ville de Sakhnin, la forme que l'on trouve dans le Talmud de Babylone en Avoda Zara 27b[13].

Puisque Khirbet Kâbra a été occupée aux époques romaine, puis byzantine, arabe, des croisades, Mamelouke et au début de la période ottomane[14] cela pourrait être le site sur lequel a été reconstruite la ville après la destruction par Vespasien en juin 67.

La ville de Jacob le Min[modifier | modifier le code]

Dans le Talmud palestinien la ville d'origine de Jacob le Min est Sama (en Avoda Zara 02:02 IV.I), mais dans le Talmud de Babylone celle-ci est dénommée Sakhnin (Avoda Zara 27b)[13]. Les spécialistes considèrent « que le Kefar Sikhnin qui figure en Houllin (II, 24) et le Kefar Sikhnaya des passages parallèles correspondent au Kefar Sama dont il question en Houllin II 22-23, d'autant que la forme Kefar Sikhnaya se trouve aussi dans les passages parallèles de ce dernier texte »[15]. Selon Simon Claude Mimouni, « la forme Kefar Sikhnaya qui figure dans les passages du Talmud et dans le Midrash est plus originale que la forme Kefar Sama du passage de la Tosephta. En effet, la forme Kefar sama n'est qu'une variante de la forme Kefar Sikhnaya : le terme Sama pourrait provenir d'une mauvaise lecture du terme Sikhnaya ; la lettre mem du terme Sama résultant du rapprochement des khaf et nun[16]. »

R. Travers Herford parvient à une conclusion similaire[13]. Saul Lieberman a comparé les plus anciens manuscrits pour identifier les erreurs entre les copies et a conclu que Sakhnin (ou Sikhnaya) était la bonne lecture.

Kefar Sikhnaya est connu pour être le lieu de naissance de rabbi Hanina ben Teradyon (en)[17],[16], l'un des Dix Martyrs exécutés par le pouvoir romain pour avoir soutenu la révolte de Bar Kokhba, en 135. C'est aussi le lieu de résidence de rabbi Yehoshouah au début du IVe siècle[18],[16]. Simon Claude Mimouni estime qu'il pourrait s'agir de Sogané, à vingt stades d'Araba dans les environs de Sepphoris, qui est mentionné par Flavius Josèphe[19],[16]. Toutefois Robert Eisenman estime que la position de cette ville n'est pas connue et qu'il n'est pas sûr qu'elle se trouve en Galilée[20].

« L'expression Kefar Sikhnaya shel Misraïm (càd. Kefar Sikhnaya « d'Égypte »), que l'on trouve en TB Gittin, 57a est, de l'avis des critiques, à corriger en Kefar Sikhnaya shel nosrim c'est-à-dire des Nazôréens[16] (nom du mouvement regroupant les premiers adeptes de Jésus). » Simon Claude Mimouni estime qu'une meilleure correction est peut-être « Kefar Sikhnaya shel minim, « des hérétiques »[16]. » La localisation de ce lieu présente de nombreuses difficultés « d'autant que, dans un autre passage parallèle de Houllin II, 22-23, en TJ Shabbat XIV, 4, 14d-15a, il est fait mention de Kefar Simaäi, qui est un des lieux que l'on compte du moins d'après TJ Gittin I, 2, parmi les cités « englouties » — c'est-à-dire qui ne doivent plus compter comme « Terre d'Israël » mais comme terre païenne — Peut-être est-ce dû à la présence de chrétiens d'origine juive qui pratiquent une halakhah différente de celle des pharisiens/tannaïtes, notamment en matière de divorce[16] ? »

Acchabarôn, Ἀκχαβάρων[modifier | modifier le code]

Conder et Kichner estiment que Acchabarôn/Acchabara correspond à Akbara. Selon eux, le village est mentionné dans le Talmud comme étant le lieu où Rabbi Jose ber Abin avait son école (Talmud palestinien, Trumoth, X, 7). En 1258, R. Jacob de Paris a trouvé à cet endroit les tombes de R. Nehurai (Pirke Abot, IV, 14), R. Jannai, et R. Dostai, son fils (Pirke Abot, III, 8)[21]. Ils décrivent les ruines de Khirbet Akbara à la page 235, mais estime que Akbara a seulement conservé le nom du site cité par Josèphe. Ces ruines sont situées à 2 miles au sud de Safed, elle-même située à 7 km au Nord-Nord-Ouest de Chorazin et à 11 km. de Tabgha/capharnaum. Il ne s'agit donc en aucun cas de la ville d'Arraba comme le dit en:wikipedia, en sourçant justement avec Conder et Kichner.

Khirbet Kâbra[modifier | modifier le code]

Un bien meilleur candidat est Khirbet Kâbra (ou Khirbet el Qabra) sur la colline de Kabres. Ces ruines sont situées près des actuels sites de Kamiel et de Giv'at-Ram[22], à 8,3 km de Iotapata[23], alors que Josèphe parle de 40 stades (de 6,3 km à 9 km[24]) et proche de Kfar Siknin qui pourrait être la Sogane de Josèphe (V § 51)[25], l'actuelle Sakhnin[26]. En 1334, Isaac Chelo indique que Kefr Sukhnim est en ruine. « Khirbat el-Qabra est situé au sommet d'une petite colline le long des franges sud de la vallée Bet Ha-Kerem. Des vestiges architecturaux et des objets datant des périodes romaine, byzantine, islamique, croisée, mamelouke et ottomane ont été découverts lors d'une fouille menée précédemment dans la ruine ( Stern 2006 )[27]. »

« Le site a d'abord été occupé à l'époque romaine. Un tombeau sur le côté sud est identifié par Habbad comme la tombe de Rabbi Eliezer Ha-Kappar et son fils Bar-Kapparah, qui étaient des savants célèbres à la fin du IIe ou du début du IIIe siècle.
Pendant la période byzantine, la région de la Galilée occidentale était principalement peuplée de chrétiens. La zone dans la zone municipale de la ville de Karmi'el était la plus dense dans cette région - un total de neuf (!) Monastères byzantins ont été fouillés ici ou identifiés comme tels. Le site de Khirbet Kabra était l'un des sites byzantins, avec un possible monastère au sommet de la colline.
Les sites byzantins ont été détruits au 7ème ou au 8ème siècle lors des conquêtes perses ou arabes. Selon des fouilles récentes, il a été constaté que ce site a été réinstallé et occupé au cours des périodes arabe, des croisades, Mamlukes et au début de la période ottomane. »

À part, les tombes de la fin du IIe ou du début du IIIe siècle, la couche la plus ancienne « contenait quelques fragments de vaisselles céramiques de la période byzantine et romaine[28] », elle a été excavée jusqu'au socle rocheux (locus 13, 15, 22).

La ville associée avec Jacob le Min est appelée Kefar Sikhnaya ou Kefar Sakhnin (Talmud de Babylone, Avoda Zara 27b)[13]. Selon Simon Claude Mimouni, « la forme Kefar Sikhnaya qui figure dans les passages du Talmud et dans le Midrash est plus originale que la forme Kefar Sama du passage de la Tosephta. En effet, la forme Kefar sama n'est qu'une variante de la forme Kefar Sikhnaya : le terme Sama pourrait provenir d'une mauvaise lecture du terme Sikhnaya ; la lettre mem du terme Sama résultant du rapprochement des khaf et nun[16]. » Une partie de la critique estime que Jacob le Min est Jacques le Juste, tandis qu'une autre partie estime qu'il n'y a pas assez d'éléments pour effectuer cette identification. Dans la Vita, il y a un Simon qui est l'archonte de Gabara et l'ami de Jean de Gischala ainsi que l'ami et l'allié de Jésus qui prête sa « maison fort grande qui comme toute tour était une sorte de citadelle » à la délégation venue de Jérusalem pour organiser la résistance aux Romains et accessoirement démettre Flavius Josèphe. Si ce Simon est le frère de Jésus de même nom, il serait assez cohérent que Jacques son autre frère ait eu une responsabilité dans la ville voisine de Sakhnin. Il devient ainsi logique que les Romains commencent leur campagne en venant détruire Gabara, tuer tous les hommes qui s'y trouvent et détruire la ville, puisqu'il s'agit du quartier général des forces anti-romaine et qu'il s'agit de la résidence du principal dirigeant de la révolte et de la ville dirigée par son frère.


Migdal Zab'ayya (Tour Poisson)

Les différences[modifier | modifier le code]

« Parmi les sites de Basse Galilée mentionnés par Josèphe, plusieurs sont absents de cette liste de places fortes, notamment: Chabolos (§ 213), Asochis (§§ 207, 233, 384), Xaloth (§ 227), Cana (§ 86) et surtout Gabara. Cette dernière est importante car Josèphe l'a identifié comme l'une des trois plus grandes villes de Galilée (§ 123). » Josèphe distingue nettement les villes (πόλεις) des villages (κώμαι). Toutefois, « Gabara est une grande ville (πόλεις) au § 123 mais un simple village (κώμαι) au § 229. » Il semble qu'ainsi Josèphe se trahit et que Gabara n'est sûrement pas une des 3 plus grandes villes de Galilée. Gabara est un site totalement inconnu qui n'apparaît nulle part ailleurs que dans la Vita. Les critiques qui pensent que c'est la même ville que Gadara détruite par Vespasien au début de sa campagne en juin/juillet 67 n'expliquent pas pourquoi tous les manuscrits sont unanimes pour appeler cette ville Gadara et pas Gabara. Si on assume que c'est la même ville, il faut aussi assumer qu'une autorité éditoriale à fait modifier systématiquement les exemplaires de la Guerre des Juifs pur écrire Gadara à la place de Gabara. Les plus anciens manuscrits de la Guerre des Juifs datent du Xe siècle. Donc l'autorité en question ne peut être que soit les flaviens chargés de l'édition de ce livre, soit l'empereur Constantin, soit l'Église catholique. D'autre-part le site d'Achbara mentionné dans la Mishna correspond probablement aux ruines de Khirbet Akbara au nord de Chorazim. Achbara/Akbar fait penser à la dynastie des Abgar, or il est vraisemblable que Simon le Lépreux/Simon Canthera était le roi Abgar V d'Édesse et il est donné comme étant le père de Mariam et Martha, identifiées par un grand nombre de critiques comme étant les sœurs de Lazare, alors que Mariam est celle qui a hérité du château de Magdalon situé en Galilée près du lac de Tibériade.

La dimension du "Stade" chez Josèphe[modifier | modifier le code]

Le στάδιον grec était à l'origine la longueur d'un seul sillon de labour. Il désignait à la fois le stade où l'on voyait les athlètes (§§ 92, 331) et, comme ici, une mesure de distance sur laquelle il était basé. En tant que mesure, le στάδιον était de 600 pieds, bien que la définition cruciale d'un «pied» (πούς ou pes, basé sur le pied humain) a varié d'un endroit à l'autre: des pieds attiques et romains (11.64 et 11.65 pouces), à leurs homologues olympique (12,6 pouces) et égyptien (13,1 pouces). En raison de cette différence fondamentale, les stades différaient régionalement jusqu'à 75 pieds anglais (24,75 mètres). Pour compliquer davantage les choses, en Judée et au Proche-Orient, de telles mesures gréco-romaines étaient souvent adaptées aux anciennes normes mésopotamiennes; donc un στάδιον pouvait être aussi petit que 180 m. Voir Powell 1992. Enfin, les stades de Josephus sont presque toujours donnés en multiples de 10 (§§ 115, 118, 157, 214, 234, 265, 281, 349, 395), pour des sites dans le cœur de Galilée, ce qui suggère que la dimension comporte une incertitude (~ 5 Stades). Les distances autour du lac Gennesar, peuvent-être plus familières et plus faciles à mesurer, et sont données plus précisément (ici et §§ 322, 398, 399). Jauger le stade de Josephus n'est pas facile, donc, à cause de ses nombres ronds et du terrain vallonné dans la majeure partie de la Galilée: nos mesures aériennes peuvent ne pas correspondre au terrain réellement parcouru. L'un des contrôles les plus sûrs est la distance entre Tibériade et Tarichea du côté ouest du lac Gennesar. Les deux sites antiques sont connus par l'archéologie, et Josephus doit avoir très bien connu la route, car il a voyagé souvent. De plus, le sol est de niveau. Nous mesurons cette distance à environ 6 km. et Josephus le donne comme 30 stades (§ 157). Ainsi, son στάδιον est d'environ 200 mètres ou 0,2 km. Diviser ses distances par 8 produit un équivalent approximatif en miles. Ce système fonctionne remarquablement bien sur certaines distances du centre de la Basse-Galilée. Ainsi, il donne 60 stades de Chabul à Ptolémaïs (§ 214), alors que nous mesurons 13-14 km. (selon où il dessine la limite de ce dernier). Il donne 40 stades de Iotapata à Gabara (§ 234), une distance qui mesure 7 km. À vol d'oiseau. Et il a 20 stades entre Sogane et Gabara (§ 265), soit une distance aérienne de 4,5 km.. Son chiffre pour Tibériade - Scythopolis (120 stadia, § 349) est cependant trop court, tout comme ses 30 stades pour Tibériade - Hippos (§ 349), qui est d'environ 8 km. (40 stades) même d'une rive à l'autre. Il est toutefois compréhensible que ces grandeurs soient erronés, puisque Josephus n'était pas en mesure de faire de voyages dans ces villes grecques pendant la révolte.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes de Julien Weill[modifier | modifier le code]

  1. Note de Julien Weill : « Voir l'énumération des places fortifiées dans Vita, § 187-188, qui présente quelques différences avec celle-ci. Les cavernes près du lac sont, comme l'indique ce texte, les cavernes d'Arbéles, déjà mentionnées au temps d'Hérode (voir liv. I, XVI, 2). »
  2. « Affirmation d'autant plus suspecte que Sepphoris venait de recevoir Césennius Gallus à bras ouverts (supra, XVIII, 11). Dans la Vita, § 30 suiv., Josèphe raconte qu'il eut quelque peine à empêcher les Galiléens de saccager Sepphoris à cause des engagements de cette ville envers Cestius. Cf. aussi Vita, § 104 suiv. Sepphoris resta toujours de cœur avec les Romains et les rappela dès qu'elle le put. »
  3. « En réalité Jean était dés le début un ennemi déclaré de Josèphe et fortifia Gischala sans le consulter (Vita, § 45 et 189). »

Notes de Steve Mason[modifier | modifier le code]

  1. « Ce paragraphe récapitulatif constitue une transition majeure dans la Vita, avant l'épisode de délégation. Son travail commandé en Galilée est déjà terminé en substance. Pour le reste, il sera principalement occupé à repousser l'attaque de Jérusalem. Il convient de noter que Josèphe concentre ce qui doit avoir été la majeure partie de son travail actuel dans ce bref paragraphe, tout en consacrant une place considérable à des épisodes particuliers d'échappées et de négociations habiles. Cet arrangement met en évidence le thème principal du récit: son personnage (voir Introduction). Dans la guerre, un résumé similaire arrive au tout début du commandement galiléen de Josephus (Guerre 2.572-76), avant ses conflits avec Jean et d'autres. Ce déplacement narratif change entièrement la signification du résumé. Alors que dans la guerre il fortifie délibérément la Galilée comme sa première responsabilité militaire, ici dans la vie, il a seulement accepté de fournir de nouveaux murs pour Tarichea comme une tactique pour sauver sa vie, quand son plan pour retourner les biens volés à l'épouse d'un administrateur royal a été découvert (§ 142). Il a ensuite dû promettre de fortifier d'autres villages galiléens afin d'apaiser les visiteurs de ces lieux (§ 144). »
  2. « Bien que Gamala se trouve à l'intérieur de la Gaulanitide (par exemple, Ant 18.4), Josèphe peut les distinguer ici parce que sa province en tant que général avait inclus la forteresse extraterritoriale Gamala (mais pas la Gaulanitide) comme un ajout à la Galilée supérieure et inférieure (Guerre 2.568 ). »
  3. « Ici probablement Σωγάνη, bien que le mss. donne plusieurs orthographes différentes. À la guerre 2.574: Σωγαναία. Bien que l'identification du site soit incertaine, Yehudiyye dans le bas Golan est un candidat de premier plan: un mur épais y a été trouvé (Annexe A). Il ne doit pas être confondu avec le Sogane en Basse-Galilée (§ 188). »
  4. « Comme dans la Guerre II, 574. Ce site apparaît à nouveau dans la Vita comme l'autre forteresse majeure de Gaulanitis, outre Gamala: § 398. Elle faisait partie d'un nombre considérable de sites du même nom disséminés dans l'ancien empire séleucide, au cours duquel elle avait été fondée. Que c'était une forteresse naturelle est confirmée par l'attention de Josephus qu'Alexandre Jannée avait détruit une colonie antérieure à cet endroit (Guerre 1.105, Ant.13.393). L'identification du site reste incertaine (annexe A), bien que Seluqiyeh, 16 km. NE d'e Julias (à l'intersection du Jourdain et de l'extrémité N du lac Gennesar), conserve le nom. »
  5. « La Haute Galilée, selon le calcul de Josephus (Guerre 3.39-40), commence à partir de la ville Galiléénne de Beer-Sheva (Bersabe) à l'extrémité Est de la vallée de Bet-Kerem. C'est à la fois la Galilée du Nord et, ce qui explique la terminologie (ἄνω), beaucoup plus élevée en altitude que la Basse Galilée. Josephus laisse Gischala hors de sa comptabilité ici, qui était une cité important e de Haute Galilée, bien que la Guerre 2.575 adise que Jean a fortifié Gischala à linitiative de Josephus. Cette différence est sans doute fonction des différents endroits de ce résumé des fortifications dans chaque œuvre. Puisque ici dans la Vita (70-72), Josèphe a déjà souligné le subterfuge de Jean en fortifiant Gischala contre sa volonté, il peut difficilement prétendre que c'est son propre accomplissement. Dans la guerre, en revanche, le résumé vient au début de la description de Josephus de ses actions en tant que général. »
  6. « Selon la Guerre 3.38-9, la Galilée inférieure (κάτω) s'étend de Tibériade (donc, le lac Gennesar) à Chabolos (voir § 213) dans le (N) W, et de Xaloth (voir § 227) dans le S, jouxtant la plaine d'Esdraelon à Bersabe (Galilée Beer-Sheva) dans le N, jouxtant la vallée Bet-Kerem. La Basse Galilée peut être imaginée comme quatre rangées de collines (Nazareth, Yatvat, Tir'an, Shagor) s'élevant de trois vallées (Bet Netofa, Sachnin, Bet Kerem). Parmi les sites en Basse Galilée mentionnés par Josephus, plusieurs sont absents de cette liste de places fortes, notamment: Chabolos (§ 213), Asochis (§§ 207, 233, 384), Xaloth (§ 227), Cana (§ 86) et surtout Gabara. Cette dernière est importante car Josephus l'a identifié comme l'une des trois plus grandes villes de Galilée (§ 123). Mais elle est probablement omise pour les mêmes raisons que Gischala n'apparaît pas dans les sites de haute Galilée: parce qu'elle est loyale envers Jean (§ 124, voir § 235). »
  7. « La distinction nette de Josephus entre les villes (πόλεις) et les villages (κώμαι), qu'il poursuit ici (voir § 235, 237), semble étrange au lecteur moderne car elle omet toute catégorie intermédiaire (par exemple, les villes). Étant donné l'ancienne préférence pour décrire des groupes de personnes plutôt que des choses inanimées, cette distinction peut faire partie de la même analyse sociale qui l'amène à distinguer les Galiléens des citadins (voir la note aux «Galiléens» au § 30). Chacune des cités riches a son caractère distinctif (§§ 30-45), tandis que la population rurale, qui n'aime généralement pas les citadins, a une voix «galiléenne». Josephus n'est toutefois pas cohérent dans son utilisation de "ville" et de "village". Gabara est une grande ville au § 123 mais un simple village au § 229. »
  8. « Comme en Guerre 2.573. Iotapata (Yodefat) est un site d'importance majeure dans la carrière de Josephus: c'était la ville fortifiée où il fut finalement assiégé, puis où il s'est rendu à Vespasien. La plus formidable des villes galiléennes fortifiées par Josèphe, elle a d'abord attiré une attaque infructueuse du tribun Placidus (Guerre 3.111-14). Mais quand Josèphe lui-même s'enfuit à Iotapata et que Vespasien l'assiégea, il n'y eut pas d'échappatoire (Guerre 3.141-339). Dans la Vita, bien avant l'arrivée de Vespasien (Vita 407), Josèphe recourt à Iotapata comme refuge pour affronter la délégation de Jérusalem (§§ 234). Le site, à environ 2 km. Au N de la vallée Bet Netofa juste au-dessus du mont. `Atzmon et environ 2,5 km. W de Cana (Khirbet Qana), a été fouillé pendant plusieurs saisons, mais beaucoup reste à faire. Voir l'annexe A et le rapport préliminaire: Adan-Bayewitz et Aviam 1997. »
  9. « Comme en Guerre 2.573. C'est le nom de Josephus pour le mont Thabor (la LXX a Θαβωρ). C'est la seule occurrence du site dans la Vita, bien que la Guerre 4.1 le mentionne comme la dernière forteresse galiléenne (avec Gischala) pour résister à Vespasien. Guerre 4.54-61 raconte l'histoire de la capture du site par Vespasien par Placidus, bien que sa description des mesures de Thabor soit très imprécise compte tenu de la prétention de Josephus d'avoir fortifié la montagne. »
  10. « Le village galiléen d'Arbel, juste à l'intérieur des terres à partir du lac Gennesar, sur le rivage NW de Tibériade, a été mentionné dans les récits précédents en relation avec ses grottes, où des bandits ont tenté de se cacher du général séleucide Bacchides (Ant. 12.421) du nouveau roi Hérode (Guerre 1.304-6, Ant.14.415). Ce site est absent de la liste parallèle de Josephus en Guerre 2.573. »
  11. Les grottes du Mont Arbel à côté de Tarycchée (future Migdal Neshayya et Magdala).
  12. Talmud, Shabbat 16.
  13. a b c et d R. Travers Herford, Christianity in Talmud and Midrash (London: Williams & Norgate, 1903)
  14. Khirbet Kabra, sur biblewalks.com.
  15. Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 115.
  16. a b c d e f g et h Mimouni 2004, p. 106.
  17. Talmud de Babylone, Rosh ha-Shana, 29a; cité par Simon Claude Mimouni, op. cit., p. 106.
  18. Talmud de Jérusalem, Berakhot, IV, 1, 7b; cité par Simon Claude Mimouni, op. cit., p. 106.
  19. Flavius Josèphe, Vita (Autobiographie), 51; cité par Simon Claude Mimouni, op. cit., p. 106.
  20. Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 77.
  21. Conder et Kichner, p. 205.
  22. Khirbet Kabra, sur biblewalks.com.
  23. Voir la position de Iotapata sur Google.map.
  24. Josèphe donne toujours ses distances sur la forme d'un multiple de 10 stades, ce qui donne une incertitude implicite de 5 Stades. Par ailleurs, on ne connait pas avec précision la valeur du Stade utilisé par Josèphe. On prend donc une valeur du Stade minimum de 180 mètres et de 200 mètres de valeur maximum.
  25. Conder et Kichner, The Survey of Western Palestine, p. 286.
  26. Distante de Giv'at-Ram de 6 km.
  27. Rafeh Abu Raya, Khirbat el-Qabra, Hadashot Arkheologiyot, Excavations and Surveys in Israel, Volume 127 Year 2015, Rapport final du 11 avril 2015.
  28. Edna J. Stern, Khirbat el-Qabra, Hadashot Arkheologiyot, Excavations and Surveys in Israel, Volume 118 Year 2006, rapport final du 1er août 2006.