Utilisateur:Landes.bronure LAF18/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le quartier du Moulon se situe au Nord de Bourges. Il s'est développé à partir de l''industrialisation au XIXe siècle. Son habitat est très divers et marqué par les différentes politiques urbaines de la ville de Bourges.

Le quartier du Moulon jusqu'au début du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Ce quartier tient son nom de la petite rivière qui le traverse, le Moulon, Or vers 1840, ce futur quartier est encore situé en pleine campagne.[1]

Peu après, il connut un développement économique, plusieurs usines s'y installèrent : dès 1847 la briqueterie d'Archelet extrayait l'argile proche du Moulon, les fabriques de toiles cirées Félix Chédin furent créées en 1856, l'usine de chaussures Montigny en 1872, l'usine Helbronner spécialisée dans les fournitures d' équipements et chaussures militaires vers 1890 (l'armée est omniprésente à Bourges à partir des années 1870). [2]

Sous l'effet de ce développement industriel, de petits logements sortent de terre comme dans la rue Armand-Bisson. Il s'agit de maison en bande dont la lucarne est engagée dans le mur de façade. L'urbanisation se poursuit jusqu'en 1914 le long de la rue Félix Chédin. Mais contre toute attente, ce ne sont pas seulement des petites maisons ouvrières qui s'y développent, celles-ci côtoient de grandes maisons bourgeoises comme la maison Montigny-Labbé mais également la maison Gabard. Elles sont souvent l'oeuvre des propriétaires des usines nouvellement installées.[1] C'est à partir des années 1920 que la ville de Bourges lance une politique de gestion de l'habitat social dans ce quartier. [1]

.[3]

Le développement du quartier de 1920 à 1940[modifier | modifier le code]

L'Office Municipal des Habitations à Bon Marché ( OMHBM )de Bourges est créé en 1922. Henri Laudier, maire de 1919 à 1943, en est le président du conseil d'Administration. Il fit construire les premières Habitations à Bon Marché (HBM) dans les quartiers du Moulon et de l'Aéroport.[1] Ce sont de petites unités réalisées à partir de 1923 par l'architecte de la ville Petitjean. Il s'agit de pavillons jumelés mis en service en 1926. En 1929, un immeuble de deux étages comprenant huit logements est prêt à recevoir des locataires. Ce petit ensemble HBM qui comprend en tout vingt logements est toutefois insuffisant : le maire de Bourges prévoit d'en construire environ 500. Il décide donc de passer à une construction à grande échelle.

Parallèlement, la construction d'une cité-jardins au Moulon est projetée dès 1926. Elle fait suite aux réflexions qui se diffusent entre les deux guerres au sujet du logement social. En 1927, l'architecte Maurice Payret-Dortail propose la construction d'un ensemble de pavillons jumelés à un étage dont le coût de construction s’élève a plus de 5 millions de francs. Le projet, jugé trop cher par la municipalité, est abandonné et un second projet, proposé par Georges Demay, prévoit la création d'un îlot d'immeubles formant un U au prix de 1 million et demi de francs[2]

Photo aérienne de la cité-jardins du Moulon

C'est donc finalement une cité-jardins comprenant 90 logements et 4 boutiques qui est bâtie entre la fin de l’année 1931 et le mois d'avril 1933 à proximité des usines Félix Chédin (fabrique de toiles cirées), de la cordonnerie militaire, du campement et de la fabrique d'essieux. Trois petits immeubles de 10 logements chacun complètent cet ensemble intégrant des jardins et des squares. [3]

Les appartements sont petits mais fonctionnels: 28m2 pour les deux pièces et 49m2 pour les 4 pièces. Il sont équipés d'éléments de cuisine (fourneau et évier), d'un garde-manger et de WC.

Dans les années 30, "une seconde opération" voit le jour pour compléter la cité-jardins. Elle permet l'érection de 120 logements dont 8 immeubles collectifs et deux pavillons.

Cette cité du Moulon est considérée comme une réalisation d'avant garde.

Parallèlement, pendant l'entre-deux-guerres, le quartier va connaître le développement de pavillons de banlieue. En effet à partir de 1925, les lotisseurs privés investissent dans ce quartier. Sous l'impulsion de la loi Loucheur (13 juillet 1928), des maisons individuelles équipées du confort moderne ( eau, gaz et électricité) mais également pourvues d'un jardinet, sortent de terre.

Vue de pavillons du quartier de Moulon à Bourges

Après la seconde guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Après la deuxième guerre mondiale, le rythme des constructions s'accélère. Jean Festoc en 1948 propose la construction de 120 logements à édifier rue Cuvier. Monsieur Berthelot, architecte du ministère de la construction et de l'urbanisme refuse ce projet insuffisant. Il demande 140 logements. Jean Festoc revoit sa copie et propose en 1950-1951 139 logements à édifier en trois tranches.

  1. a b c et d service du patrimoine de Bourges, Laissez vous conter l'habitat au Moulon : Bourges Nord II, Bourges, Ville de Bourges (lire en ligne)
  2. a et b service du patrimoine de la ville de Bourges, L'histoire industrielle du Moulon : Bourges Nord I, Bourges, Ville de Bourges (lire en ligne)
  3. a et b service du patrimoine de la ville de Bourges, Le nord de Bourges : la mémoire d'une ville (II), Bourges, Ville de Bourges