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Dans le domaine des sciences humaines, de nombreux chercheurs ont orienté leurs travaux sur la question de la cognition dans les apprentissages durant le 20ème siècle mais c'est plus récemment que les émotions sont devenues un sujet de plus en plus abordé dans diverses disciplines.

Rôle des émotions dans les apprentissages[modifier | modifier le code]

D'un point de vue biologique[modifier | modifier le code]

Comme l'indique B. Gendron, les récents travaux sur le cerveau réalisé en neurosciences et par l'OCDE (2002) mettent en évidence l'impact des émotions sur l'apprentissage. Selon ces travaux, la région du cerveau appelé « cerveau émotionnel » a des connexions avec le cortex frontal et lorsque ces connexions sont affectées, suite au stress, la peur ou l'anxiété, le jugement social en souffre, ainsi que la performance cognitive.

D'un point de vue des Sciences Humaines[modifier | modifier le code]

K. Scherer, un chercheur suisse, définit l'émotion comme un état composé par cinq dimensions: les pensées suscitées par la situation, les modifications biologiques, la mise en action, les modifications expressives et comportementales, l'expérience subjective. Avec cette définition, un processus cognitif apparaît notamment lors des trois phases relevant de l'évaluation de la situation, du choix d'actions qui en découle et enfin dans la perception finale. Par cette approche, il devient alors possible de mettre en place des formations pour agir sur ces composantes en vue d'une meilleure gestion des émotions bénéfiques aux apprentissages en général.

Développement des compétences émotionnelles[modifier | modifier le code]

De nombreux modèles existent et rendent difficile une définition précise de la compétence émotionnelle. Selon M. Mikolajczack[1], il se trouve néanmoins un relatif consensus selon lequel les « compétences émotionnelles se réfèrent aux différences dans la manière dont les individus identifient, expriment, comprennent, utilisent et régulent leurs émotions et celles d'autrui. [...] Ces connaissances se déclinent sur trois niveaux: connaissances, habiletés et dispositions. Le premier niveau est celui des connaissances. Ce niveau renvoie aux connaissances implicites et explicites de l'individu à propos de chacune des dimensions. [...] Le second niveau est le niveau des habiletés. Ce niveau correspond à la capacité de l'individu à appliquer ses connaissances en situation émotionnelle. Le troisième niveau est celui des dispositions (ou traits). Ce niveau réfère à la propension de l'individu à se comporter de telle ou telle manière dans les situations émotionnelles en général ». Ainsi pour chaque dimension (identification, expression, compréhension, utilisation et régulation), la distinction des trois niveaux sera utile dans une démarche d'enseignement ou de formation d'un point de vue pratique sur deux axes: le diagnostic et l'accompagnement des apprenants. Pour exemple, il sera intéressant pour le formateur de réfléchir sur quelles compétences émotionnelles il devra plus particulièrement s'attarder grâce à l'analyse du niveau le plus déficitaire et ainsi adapter ses enseignements. Dans cette continuité, un manque réel au niveau des dispositions impliquera un suivi à long terme pour que les habiletés entrent dans le quotidien.

Applications/Expérimentations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Mikolajczak, Moïra. Les compétences émotionnelles. Dunod, 2014