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Utilisateur:K-Cherif/Brouillon

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Résumé de l'article "Cartographies des marges" de Kimberlé Williams Crenshaw sur l'intersectionnalité[modifier | modifier le code]

Présentation de l'auteure de l'article, Kimberlé Williams Crenshaw[modifier | modifier le code]

Le terme d’intersectionnalité est pour la première fois écrit par Kimberlé Williams Crenshaw. Elle a théorisé et justifié l’utilisation du mot intersectionnalité dans un article nommé “Cartographies des marges : intersectionnalité, politique de l'identité et violences contre les femmes de couleur”[1], publié dans les Cahiers du genre n°39, (pages 51 à 82), en 1989.

Kimberlé Williams Crenshaw[2] est une américaine née en 1959 à Canton, elle est avocate et professeure d’Université, ses domaines de recherche sont notamment les droits civiques, le Black feminism, le racisme et l’intersectionnalité.


Présentation de l'article[modifier | modifier le code]

Cet article fondateur “Cartographies des marges : intersectionnalité, politique de l'identité et violences contre les femmes de couleur” est composé de trente-sept paragraphes, dans lesquels Crenshaw explique la nécessité d’utiliser l’intersectionnalité, en prenant l’exemple des femmes de couleur victimes de violences conjugales ou de viol dans les quartiers plutôt défavorisés de Los Angeles, aux États-Unis. Elle y décrit notamment une étude de terrain qu’elle a réalisée dans des refuges pour femmes battues à Los Angeles. Dans son article, elle parle de la nécessité d’utiliser l’intersectionnalité, utile pour comprendre et aider les femmes non-blanches, souvent appelées dans l’article traduit en français par Oristelle Bonis, femmes de couleur, femmes Noires ou bien par exemple Hispaniques. Selon Crenshaw, ces femmes sont à l’intersection du genre et de la race, et subissent le sexisme et le racisme de manière particulière et indissociable. De plus, les femmes de couleur subissent souvent une domination de classe, appartenant souvent aux classes plus pauvres.


Résumé[modifier | modifier le code]

Ainsi, elle décrit la manière dont les femmes noires ou non-blanches sont exclues des dynamiques militantes féministes et anti-racistes, qui ne se se préoccupent pas de la dimension intersectionnelle de leur identité de femmes non-blanches, et allant jusqu’à subir le racisme et le sexisme dans ces deux groupes. À travers les trois parties de son analyse, Crenshaw montre d’abord, par l’exemple des refuges pour femmes battues, comment les besoins des femmes de couleur sont ignorés, appartenant souvent à une classe sociale pauvre, elles ont davantage besoin d’aide financière ou pour trouver un logement, ou encore d’un interprète si elles ne parlent pas l’anglais (ce qui les empêche souvent de remplir les critères d’admission en refuge). Ensuite, Crenshaw montre également que les rivalités et désaccords entre les militants anti-racistes et féministes, se jouent en défaveur des femmes de couleurs à l’identité intersectionnelle ; elle évoque ainsi le “féminisme blanc” (“white feminism”) et le sexisme dans les mouvements anti-racistes.

C’est en prenant l’exemple des femmes de couleurs subissant des violences conjugales ou un viol, que Crenshaw définit l’intersectionnalité, en expliquant que l’exemple de la “race”, du genre et également de la classe sont ici pris en compte, mais que d’autres facteurs discriminants comme l’orientation sexuelle par exemple, compte pareillement dans l’intersectionnalité. Elle prouve ainsi que sans la prise en compte de l’intersectionnalité, les besoins de ces femmes de couleur victimes de violences ne seront pas pris en compte correctement, leur situation ne pourra pas s’améliorer, et les groupes militants anti-racistes et féministes ne les incluront toujours pas dans leur cause. Cet exemple est mobilisé par Crenshaw pour montrer l’urgence de l’intersectionnalité, et le fait qu’elle est aussi une question de vie ou de mort, faisant ainsi comprendre que le sort de ces femmes en dépendent.





  1. Kimberlé Williams Crenshaw, « “Cartographies des marges : intersectionnalité, politique de l'identité et violences contre les femmes de couleur” », Cahiers du genre,‎ , p. 51 à 82 (ISSN n°39[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  2. « Kimberlé Williams Crenshaw », sur wikipedia.org