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L'institut Pouah est une organisation internationale située en Israël dont la vocation est de venir en aide aux couples souffrant de non-fécondité. L'association Pouah a été fondée en 1990[1] à la demande du rabbin Mordehaï Eliyahou pour faire le lien entre les couples confrontés aux problèmes de fertilité et l'éthique selon la religion juive. L'institut accompagne les couples dans leurs démarches et leur propose conseil et soutien technique.

Historique[modifier | modifier le code]

La procréation médicalement assistée a démarré dans les années 80 et les différentes communautés religieuses ont réagi différemment face à cette avancée médicale. L'Église catholique romaine, par exemple, est opposée à la plupart des méthodes de procréation médicalement assistée (bien que le Transfert Intratubaire de Gamètes soit toléré, par certains théologiens, à certaines conditions, (parce que la fécondation a lieu à l'intérieur du corps de la femme et pas dans une boîte de Petri [1])). Selon l'Église, ces techniques "lèsent le droit de l'enfant à naître d'un père et d'une mère connus de lui et liés entre eux par le mariage" [2]. Dans certains cas bien précis, l'insémination artificielle est permise[3]. La position officielle de l'Église catholique romaine a été exprimée en 1987 dans l'instruction Donum Vitae.

Dans l'islam, la FIV est permise par toutes les authorités si les dons (soit de sperme, d'ovules, d'embryons, ou d'utérus) ne proviennent pas d'un tierce personne. Quant aux dons provenant d'une tierce personne, l'opinion officielle est divisée entre les jurisconsultes sunnites et chiites. En 1980 le Grand Cheïkh de l'Université al-Azhar, Gad El Hak Ali Gad El Hak, a émis une fatwa au sujet de la PMA. La communauté sunnite, suivant cette fatwa, ne permet pas de dons provenant d'une tierce personne.[4] En 1999, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, qui est guide suprême pour les musulmans chiites, a émis une fatwa permettant l'emploi des dons proventant d'une tierce parti dans le PMA. Cette fatwa a influencé la communauté sunnite aussi.[5]

Les différentes sommités religieuses dans le judaïsme ont débattu ce sujet à la lueur des sources textuales israëlites et selon les opinions juridiques de grands rabbins décisionnaires. En général, l'intervention médicale est vue d'une manière favorable dans le judaïsme. Par contre, l'authorité rabbinique a d'abord a été opposée à la PMA. La loi juive (Halakha) a toujours été stricte sur plusieurs points concernant la modestie, la sexualité et la vérifiabilité de lignage. Le rabbin Mordehaï Eliyahou a demandé au rav Menahem Burstein de créer une infrastructure qui serait le lien entre le monde médical et le monde religieux. En 1997, L'institut Pouah a ouvert une section francophone.[6]

Services[modifier | modifier le code]

Plus de 40 000 couples prennent contact avec l'institut annuellement. Consultants répondent aux couples afin de les informer et de leur expliquer les traitements. Ils servent d'intermédiaire entre le couple et les plus grands sommités religieuses et médicales.[7]

Supervision[modifier | modifier le code]

De nombreuses erreurs ont été décelées lors de traitement de PMA[8][9]. Aussi les sommités rabbiniques, afin d'éviter une éventuelle catastrophe et pour être en phase avec la loi juive, exigent que les manipulations en laboratoire se fassent sous supervision rabbinique. A cet effet, et à la demande du couple à l'Institut Pouah, des laborantines formées aux techniques de PMA assistent et surveillent toutes les phases de la PMA. En Israël, la présence de celles-ci dans les laboratoires est totalement acceptée dans la quasi-totalité des laboratoires. En France, seul un laboratoire parisien accueille cette supervision. De plus, les couples peuvent bénéficier d'un matériel hermétique qui ne sera ouvert qu'en présence de la personne chargée de la supervision (incubateur, bonbonne de congélation, ...).[10]

Formation[modifier | modifier le code]

L'institut Pouah possède une palette complète de formation dédiée à des publics spécifiques : monde religieux, scientifique, pureté familiale, préparation au mariage, ... Une fois par an, l'institut Pouah organise un congrès qui réunit des intervenants du monde médical et rabbinique. Chacun développe son point de vue sur un sujet précis face à un public diversifié (entre 1000 et 1500 personnes)[11]. Les rabbins de l'Institut Pouah en tant que spécialiste en éthique médicale participent aux congrès internationaux d'éthique médicale[12].

Revue d'éthique médicale[modifier | modifier le code]

L'institut Pouah édite une revue qui s'intitule Science et Éthique. Cette revue, destinée à un large public, porte sur des sujets d'éthique juive. Son rôle est de permettre aux univers religieux et médicaux de se comprendre et cela dans l'intérêt du patient.[13]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Consultants in the baby business
  2. Catéchisme de l'Eglise Catholique paragraphe 2376
  3. Si le moyen technique facilite l'acte conjugal ou l'aide à atteindre ses objectifs naturels, il peut être moralement admis Donum Vitae II 6.
  4. vers un article expliquant les grandes lignes de la fatwa du Cheïkh Gad El-Hak Ali Gad El-Hak en 1980 au sujet de la Procréation médicale assistée
  5. Faith & Fertility. Jan Goodwin, Conceive Magazine Winter 2008
  6. L'institut Pouah ouvre une section francophone, Benjamin David, Le JAMIF : Journal de l'Association des médecins israëlites de France, numéro 460, Mai-Juin 1997
  7. Naître ou ne pas naître. Marc Kujawski, emmission télévisée "La source de vie" sur France 2, dimanche 5 novembre 2006
  8. Investigation into missing frozen embryos launched. Mike Collett-White, Reuters September 23, 2000
  9. « IVF mix-up heads for court », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (lire en ligne)
  10. Procréation: concilier foi et progrès médicaux. Fanny Bijaoui, Tribune Juive octobre 2005
  11. La fécondité masculine au regard de la loi divine, Richard Darmon, Actualité juive, numéro 779, Janvier 2003
  12. conférence du rabbin Benjamin David, 3ème journées internationales d'éthique, Université de Strasbourg, Mars 2009
  13. Site: Science et Éthique

Liens externes[modifier | modifier le code]