Aller au contenu

Utilisateur:Jandbe14/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Théâtre "In-yer-face"

Le théâtre "In-Yer-Face" est une forme théâtrale née au Royaume-Uni dans les années 1990. Cette expression a été forgée par le critique de théâtre Aleks Sierz dans son ouvrage <In-Yer-Face Theatre (2001)/> et a eu tendance à supplanter les autres termes employés pour désigner ce courant, parfois qualifié de "Néo-Brutalisme", "théâtre coup-de-poing" ou "théâtre de la provocation". Sierz regroupe sous cette définition tout un ensemble de pièces écrites par de jeunes dramaturges, dont le but est de choquer le public par un contenu verbal et un appareil scénique marqués par la violence et la vulgarité . Selon Sierz, les principaux représentants du théâtre in-yer-face sont Sarah Kane, Mark Ravenhill et Anthony Neilson, trois auteurs appartenant à la même génération et incarnant tous, à leur manière, cette <"nouvelle scène explosive"/> de l’extrême fin du XXe siècle.

1) Étymologie et définition 2) Thèmes majeurs 3) Principaux représentants 4) Une nouvelle donne théâtrale 5) Liste de pièces de théâtre 6) Notes et références 7) Bibliographie 8) Liens externes


Étymologie et définition[modifier | modifier le code]

L’expression "in yer face", dérivée de l’interjection argotique et provocante "in your face", est recensée dès 1976 dans l’Oxford English Dictionary, qui la définit comme <"une exclamation exprimant le mépris ou la dérision"/>. Cette expression familière, issue de l’argot américain, peut également s’orthographier "in yo’ face".

Simon Gray emploie ce terme pour qualifer le dialogue théâtral contemporain, dans sa pièce Japes représentée pour la première fois à Londres en février 2001. Dans la pièce, un écrivain d’âge moyen, Michael Cartts, s’emporte contre un nouveau type d’écriture qu’il décrit comme étant "in your face" par sa crudité et son obscénité.

Élargissant l’analyse de Gray, Sierz reprend ce terme sous sa forme adjectivale pour désigner initialement le travail de Sarah Kane, puis, de manière plus générale, l’ensemble des pièces qu'il rattache à ce même courant. Pour Sierz, le théâtre In-Yer-Face <"n’évoque pas seulement le contenu des pièces, mais la relation qui est établie entre l’auteur et son public, ou (pour être tout à fait juste) la relation entre la scène et le public. C’est pourquoi l’expression suggère, avec bien plus de force qu'un terme qui décrirait simplement ce qui se passe sur scène, des problématiques nombreuses."/> Autrement dit, cela se rapporte autant au contenu de la pièce lui-même qu'aux moyens mis en œuvre pour choquer le spectateur de manière visuelle et concrète.


Thèmes majeurs[modifier | modifier le code]

L’une des caractéristiques majeures de ce théâtre est de provoquer l’inconfort – visuel, mais aussi physique – du spectateur. L’intensité et la crudité sont telles que le spectateur doit avoir le sentiment que son espace personnel est menacé et son intimité violée.