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Utilisateur:Guise/Brouillon8

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Modèle:Infobox Tueur en série

Louis-Joseph Philippe, né en 1831 à Velleminfroy et mort guillotiné à Paris le , (au moins quatre victimes : trois prostituées et le fils de l'une d'elles) entre 1862 et 1866. A été guillotiné en juillet 1866. Surnommé « le tueur de femmes », l'opinion publique le compare à Martin Dumollard, dit « l'assassin des bonnes », protagoniste d'une autre affaire criminelle notoire à l'époque[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9]. La presse et la médecine prête à Louis-Joseph Philippe des imitateurs[10],[11], selon le phénomène dénommé aujourd'hui copycat (en).

Le à onze heures du soir, Louis-Joseph Philippe aborde une prostituée dénommée Marie Victoire Bodeux, puis l'accompagne à son domicile sis au no 54 rue de la Ville-l'Évêque. Là, il lui tranche la gorge d'un coup de rasoir et entreprend de la dévaliser. Surpris par M. Maloiseau, « vieillard de soixante-treize ans qui, depuis plusieurs années, vivait avec la fille Bodeux dans une sorte de communauté », le meurtrier s'enfuit[12].

Julie Robert assassinée dans la nuit du 13 au 14 avril 1864 ; Flore-Thérèse Vigreux, veuve Mage et son enfant Henri, le dimanche 6 novembre 1864 ; Marie Victoire Bodeux, le .

L'historien Philippe Chassaigne mentionne Louis-Joseph Philippe, « premier assassin de prostituées français », comme l'un des représentants originels du phénomène contemporain du tueur en série. D'après le chercheur, les agissements de ce type d'assassin sont repérés initialement dans la France du second XIXe siècle (Martin Dumollard en 1857, Eusèbe Pieydagnelle en 1871 et, plus tardivement, Joseph Vacher en 1894-1897). À la « définition usuelle » du tueur en série (« un individu qui, sur un certain laps de temps, tue de façon préméditée et répétitive un nombre plus ou moins grand de victimes »), Chassaigne ajoute la combinaison partielle ou totale des éléments suivants, qui différencient le serial killer des « simples tueurs à répétition : la sélection systématique d'un même type de victimes, la nature sexuelle des crimes, ou encore la stricte observance de rituels sadiques dans leur perpétration »[13].

rechercher ref. dans ouvrages qui augmentent (sans sources) le nombre de victimes de Philippe.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7506801n/f3.item [1] Mémoires Monsieur Claude https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k589333h/f3.image Télérama


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gazette des tribunaux, n° 12224, lundi 25 et mardi 26 juin 1866, p. 611-613, lire en ligne.
  2. Gazette des tribunaux, n° 12225, mercredi 27 juin 1866, p. 607-610, lire en ligne.
  3. Gazette des tribunaux, n° 12226, jeudi 27 juin 1866, p. 615-616, lire en ligne.
  4. « Tribunaux - Cour d 'assises de la Seine - Présidence de M. Goujet Audience du 25 juin. Affaire Philippe », Le Petit Journal, 26 juin 1866, p. 3-4, lire en ligne.
  5. L. de Saint-Brès, « Exécution de Philippe », Le Petit Journal, 25 juillet 1866, p. 2-3, lire en ligne.
  6. Aurélien Scholl, « Courrier de Paris », la Presse, 5 août 1866, lire en ligne.
  7. « Crimes et délits », la Presse, 10 octobre 1866, lire en ligne.
  8. Théodore Labourieu, Mémoires de Monsieur Claude, chef de la police de sûreté sous le second Empire, tome 5, Paris, Jules Rouff, 1882, chap. XI : « Une Saint-Barthélemy de filles publiques » p. 139- 148, chap. XII : « L'assassin Philippe », p. 149-161, lire en ligne.
  9. Sylvain Larue et et al., Tueurs en série de France, Sayat, de Borée, , 396 p. (ISBN 978-2-84494-827-4), p. 40-47.
  10. « Nouvelles diverses. Paris, 26 février », Le Constitutionnel, mercredi 27 février 1867, lire en ligne.
  11. Louis Delasiauve, Journal de médecine mentale : résumant au point de vue médico-psychologique, hygiénique, thérapeutique et légal, toutes les questions relatives à la folie, aux névroses convulsives et aux défectuosités intellectuelles et morales : à l'usage des médecins praticiens, des étudiants en médecine, des jurisconsultes, des administrateurs, et des personnes qui se consacrent à l'enseignement, tome 7, Paris, Victor Masson et fils, 1867, p. 187, lire en ligne.
  12. Gazette des tribunaux, n° 12224, lundi 25 et mardi 26 juin 1866, p. 611, lire en ligne.
  13. Philippe Chassaigne, Ville et violence : tensions et conflits dans la Grande-Bretagne victorienne (1840-1914), Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, coll. « Collection Roland Mousnier » (no 16), , 369 p. (ISBN 2-84050-338-7), p. 61.

Sources primaires[modifier | modifier le code]

  • Gazette des tribunaux, n° 12224, lundi 25 et mardi 26 juin 1866, p. 611-613, lire en ligne.
  • Gazette des tribunaux, n° 12225, mercredi 27 juin 1866, p. 607-610, lire en ligne.
  • Gazette des tribunaux, n° 12226, jeudi 27 juin 1866, p. 615-616, lire en ligne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Théodore Labourieu, Mémoires de Monsieur Claude, chef de la police de sûreté sous le Second Empire, t. 5, Paris, Jules Rouff, (lire en ligne), chap. XI-XII (« Une Saint-Barthélemy de filles publiques / L'assassin Philippe »), p. 139-161.
  • Sylvain Larue et et al., Tueurs en série de France, Sayat, de Borée, , 396 p. (ISBN 978-2-84494-827-4), p. 40-47.
  • (en) Peter Vronsky, Sons of Cain : A History of Serial Killers from the Stone Age to the Present, New York, Berkley, , 432 p. (ISBN 978-0-42527-697-6), « Louis-Joseph Philippe, the "Terror of Paris" - France, 1866 », p. 169-170.