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Gemmanick
Gemmanick dans son atelier parisien au début des années 2000
Naissance
(87 ans)
Nouméa
Nationalité
française
Activité
peinture
Mouvement
symbolisme

Gemmanick[modifier | modifier le code]

Gemmanick, née Gemma Annick Edmonde le 23 mars 1937 à Nouméa, est une artiste-peintre symboliste néo-calédonienne d'origine irlandaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les débuts en Nouvelle-Calédonie[modifier | modifier le code]

Gemmanick grandit entre sa terre natale, la Nouvelle-Calédonie, et les Nouvelles-Hébrides. C'est à l'âge de douze ans qu'elle commence à peindre alors qu'elle est encore en pension[1].

Ses oeuvres de jeunesse sont principalement marquées par le réalisme des paysages des lagons et des mines de nickel néo-calédoniennes dans lesquelles elle effectue des analyses de minerais aux côtés de ses parents (son père, Edmond Harbulot, est administrateur des sociétés minières du groupe Edouard Pentecost) puis de son époux, géologue.

L'année 1963 marque un tournant dans l'oeuvre de Gemmanick, qui, profondément marquée par la mort de son frère cadet Yves, se réfugie dans la peinture et adopte un style éloigné du réalisme de sa jeunesse, qu'elle baptisera Nuances. La cinquantaine de peintures à l'huile qu'elle réalise lui permet d'être exposée à Nouméa pour la première fois en 1965 au Cintra Club, puis en 1969 au Centre Culturel de la ville, où elle vend une centaine de toiles en moins de quinze jours[2].

Carrière internationale[modifier | modifier le code]

Le succès de son exposition de 1969 lui vaut d'être reconnue dans les cercles de l'art néo-calédonien[3] et remarquée par Seiji Togo, Membre de l'Académie des Beaux Arts de Tokyo, qui lui propose d'exposer en 1971 à la galerie Nichido, sur la Ginza, à Tokyo[4]. Elle participe également au salon du Nika Kai au Japon, où sa toile Aquarescence remporte le grand prix en 1973[5].

Sur les conseils de Seiji Togo[6], Gemmanick part s'installer à Paris en 1975. La même année, elle est exposée Galerie Vendôme, 12 rue de la Paix[7] où David de Rotschild acquiert une de ses oeuvres[8]. C'est également au cours de cette exposition que sa toile Carnaval sous la mer est choisie pour devenir tapisserie d'Aubusson.

En 1977, avec la tombée de métier de Carnaval sous la mer, Gemmanick, qu'Armand Lanoux de l'Académie Goncourt baptise alors l'Irlandaise des Tropiques, devient la première artiste-peintre d'outre-mer tapissée à Aubusson[9].

Carnaval sous la mer fait également l'objet de l'émission d'un timbre d'outre-mer en 1978.

Dans les années 1980, Gemmanick expose dans plusieurs pays européens : en France toujours, mais aussi en Belgique, en Suisse, au Luxembourg et en Allemagne[10].
En 1987, invitée à participer au IIIe prix international de peinture et sculpture organisé à Strasbourg sur le thème de l'Europe, Gemmanick réalise et expose une toile intitulée La conscience de l'Europe[11]. Cette toile, dans laquelle elle représente la monnaie unique de l'Europe, qu'elle baptise EURO pour "Europe Unie Réalisée dans l'Ouverture", lui vaudra d'être citée quatorze ans plus tard comme la peintre qui "a peint l'euro avant l'euro" par le journaliste Jean-Yves Boulic[12].

En 1988, Gemmanick reçoit la médaille de vermeil de la Ville de Paris ainsi que la médaille d'argent de l'Académie Arts Sciences Lettres[13].

Les années 1990 sont marquées par une exposition au Brésil, à l'Alliance française Brooklin-Sao Paulo en 1992 et la parution en 1993 de son livre d'art Empreinte océanienne[14] [15] retraçant trente ans de carrière, célébrés dans le cadre d'une exposition anniversaire à l'Espace Saint Martin, à Paris, de 1995 à 1996.

En 1996, Gemmanick reçoit le prix Renaissance des Arts[16].

Les années 2000[modifier | modifier le code]

Durant les années 2000, Gemmanick expose principalement en France et en Nouvelle-Calédonie où elle présente en 2012 une nouvelle collection. Synthèse de son parcours pictural exprimée à travers les formes du carré et de la courbe, cette nouvelle inspiration est baptisée Quadrellus[17].

Styles[modifier | modifier le code]

L'oeuvre de Gemmanick est marquée par plusieurs styles picturaux, rassemblés par périodes (par ordre chronologique) :

  • Paysages de jeunesse
  • Nuances
  • Arabesques
  • Harmonies de bâtons
  • Tapisseries
  • Farandole sous la mer
  • Symboles et mystères
  • Vibrations
  • Gemmanisme
  • Cosmogonie
  • Quadrellus

A voir également[modifier | modifier le code]

Site officiel de Gemmanick

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Alexandre Rosada et Roger Dosdane, Documentaire télé "Le mystère Gemmanick", RFO Nouvelle Caldéonie, 2001.
  2. Catherine Haïm, "Gemmanick : portrait d'une artiste peintre visionnaire", article paru dans Bordeaux Commerce, Automne 2007.
  3. (en) Lonely Planet - New Caledonia sur Google Books - Leanne Logan, Geert Cole, 2001, p.40 - (ISBN 1 86450 202 9)
  4. (en) Pacific Islands Monthly sur Google Books - Volume 42, n°2, 1971, p. 31
  5. Présentation de la période "Arabesques", sur le site officiel de Gemmanick.
  6. Gemmanick : Hors-cadre Patricia Calonne, article "Gemmanick, Hors-cadre", Les Nouvelles Calédoniennes, paru le 5 juillet 2011.
  7. Sabine Marchand, "Gemmanick", Le Figaro, 27 octobre 1975
  8. Biographie sur le site officiel de Gemmanick.
  9. Jean-Yves Boulic, "Aubusson : ouverture sur l'outre-mer", Le Figaro, 2 et 3 juillet 1977.
  10. Denise Barrère, "La peinture ou les quatre regards", émissions radio des 29 et 30 septembre 1987 sur France Culture
  11. Articles "Gemmanick à Strasbourg", les Nouvelles Calédoniennes, 6 novembre 1987
  12. Jean-Yves Boulic, article "Elle a peint l'euro avant l'euro", Ouest France n° 17246, édition locale de Rennes, paru le 13 juillet 2001
  13. M.L.M, article "Gemmanick couronnée à Paris", Les Nouvelles Calédoniennes, 18 avril 1988
  14. P.L. Mirc, article "Empreinte océanienne... ou le livre de l'oeuvre de Gemmanick", Les Nouvelles Caldéoniennes n°6559 paru le 24 mars 1993
  15. Fiche du livre Empreinte océanienne dans la base documentaire en ligne du Ministère de l'Outre-Mer
  16. Palmarès du Prix Renaissance des Arts sur le site du Cercle Renaissance
  17. Gemmanick lance Quadrellus site des Nouvelles Calédoniennes, 19 octobre 2012.