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Utilisateur:Giorgio01/Bac à sable

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Histoire politique des fascismes[modifier | modifier le code]

Le Fascisme est un courant politique apparu après la Première Guerre mondiale, d'abord en Italie, et en Allemagne, puis qui a essaimé dans l'ensemble des pays européens. né dans un contexte de frustration nationaliste, liée à une victoire ou à une défaite, les partis qui se réclament (ou qu'on lie) de ce courant politique se caractérisent alors par un programme politique propre à satisfaire des aspirations contradictoires, la création d'escouades dont le recrutement se fait pour une bonne part chez les vétérans du conflit, l'usage de la violence politique à l'encontre de ses adversaires.


la création des mouvements fascistes[modifier | modifier le code]

un substrat national spécifique[modifier | modifier le code]

En Italie comme en Allemagne, pays dans lesquels le fascisme, en tant que courant politique, ses plus grands succès, les courants fascistes ne différents dès le départ, en raison de substrats spécifiques: en Italie, un Risorgimento inachevé, dans lequel les populations ouvrières et paysannes n'ont pas trouvé leur place, en Allemagne, à partir des années 1890, la recherche d'une place au soleil, dans un contexte d'exaltation nationaliste exacerbé.

le faisceau italien[modifier | modifier le code]

Les Faisceaux italiens d'interventions de 1915


les groupes Völkisch allemands[modifier | modifier le code]

le pangermanisme des années 1890,

La première Guerre Mondiale, un moment essentiel pour ces partis[modifier | modifier le code]

la place des anciens combattants[modifier | modifier le code]

Des partis très liés aux anciens combattants:

  • les premiers membres
  • les cadres

la fiction de la recréation de la camaraderie du front

l'exploitation des thèmes liés aux conditions de la sortie du conflit: de la victoire mutilée au coup de poignard dans le dos[modifier | modifier le code]

La Grande Guerre en Allemagne et en Italie[modifier | modifier le code]

Dans ces deux pays, pour des raisons différentes, les quatre années de conflit ont été très dures pour les civils, qui ont connu de multiples privations alimentaires et des limitations dans l'exercice de leurs libertés au nom de l'Union Sacrée.
En Italie, la participation ou non à la Guerre a fait l'objet d'âpres marchandages entre les deux alliances et le Royaume d'Italie; la décision de la guerre a en outre divisé l'ensemble des forces politiques italiennes, les propagande des uns faisant pièce à la propagande des autres[1]; de tout cela, il ressort une impression que la guerre a été imposée à l'Italie dans l'improvisation presque totale et est menée dans une atmosphère de "guerre civile[2]". En outre, héritier des faisceaux interventionnistes de 1915, Mussolini a participé à l'exaltation nationaliste de la période 1915-1918, avec son journal, le Popolo d'Italia, financé en partie par la France[3].

une référence constante[modifier | modifier le code]

un programme fourre-tout[modifier | modifier le code]

le compromis social et national[modifier | modifier le code]

un programme aux points contradictoires et inapplicable

la volonté de vouloir construire un socialisme national (pour faire vite)

très rapidement, le "nationalisme intégral"[modifier | modifier le code]

UN programme souhaitant la révision des traités de 1919-1920

La lutte contre les traités de paix

"notre programme, c'est le fait": un programme et ses fluctuations[modifier | modifier le code]

Du programme des faisceaux de 1919 au programme du PNF de 1921: une contradiction problématique

les 25 points du NSDAP: vers l'éviction des tenants du socialisme au sein du NSDAP dans les années 1920

la violence politique, moyen de briser les oppositions[modifier | modifier le code]

Dès le départ, la création de groupes paramilitaires

la militarisation du parti

L'impunité fasciste

Une violence politique dirigée en priorité contre les socialistes et les communistes

Les débordements problématiques (du point de vue des conservateurs)

l'enracinement dans la vie politique[modifier | modifier le code]

la participation aux élèctions[modifier | modifier le code]

le rapprochement avec les conservateurs[modifier | modifier le code]

Rapprochement avec les conservateurs[modifier | modifier le code]

En 1930, Le gouvernement allemand s'engage, avec Brüning, dans une direction autoritaire, marquée par l'existence de cabinets ministériels minoritaires[4]. En effet, à partir de ce moment, les chanceliers gouvernent par ordonnances.
Dans le même temps, facilité par les contacts noués durant la période précédente, de plus en plus de conservateurs voient dans le parti fasciste l'instrument pour mener une contre révolution préventive[5].

Les raisons de ce rapprochement[modifier | modifier le code]

A partir du moment où le parti fasciste est un acteur important sur la scène politique nationale, un certain nombre de conservateurs s'en rapprochent.
Ce rapprochement devient de plus en plus marqué à partir du moment où ce parti tend à devenir un candidat crédible dans le cadre d'un gouvernement de coalition, avec ou sans majorité parlementaire; L'alliance des mouvements fascistes avec les conservateurs est l'une des tendances lourdes de l'histoire du fascisme; cependant cette alliance n'est pas exempte d'arrières pensées et d'hésitations de part et d'autre (comme l'attestent l'abandon (ou les tentatives d'abandon) des solutions fascistes en 1943 en Italie et en 1944 en Allemagne, ainsi que l'adoption de solutions fascistes en Hongrie, par exemple, en 1944.

les formes de ce rapprochement[modifier | modifier le code]

Si cette alliance est néanmoins durable sur une grande partie de la période d'exercice du pouvoir, elle ne prend pas moins une allure protéiforme dans la période antérieure à la prise du pouvoir. Dès le départ, une frange conservatrice de la société a soutenu le mouvement fasciste en formation, ou dans ces moments difficiles: ainsi, c'est dans une salle prêtée par le Cercle des Intérêts industriels industriels et commerciaux qu se tient la première réunion des Faisceaux Italiens de Combat; organisateur d'un attentat ayant fait quelques morts, Mussolini ne reste que 36 heures en prison; en avril 1919, il fait saccager le siège de l'Avanti à Milan, aucune condamnation n'en découle[6]; en 1920-1921, l'appareil judiciaire italien traque en priorité, non les squadristes, mais leurs opposants, surtout si ils sont socialistes.
Nous le voyons, cette alliance se réalise surtout dans un premier temps dans les salles des tribunaux: en effet, condamnés pour les actions violentes qu'ils organisent ou auxquelles ils participent, les principaux dirigeants fascistes sont peu ou pas condamnés.

L'antiparlementarisme en Allemagne à partir de 1930[modifier | modifier le code]

Le NSDAP a développé dès ses origines un antiparlementarisme très structuré ; cet antiparlementarisme a plusieurs bases : il est rendu responsable de la défaite de 1918, et il est contradictoire avec le Führerprinzip[7], .
À partir de 1928, le Centre Catholique et le DNVP, membres des coalitions de la République de Weimar se dotent de programmes caractérisés, entre autres, par l'antiparlementarisme; Ce changement de doctrine est lié aussi à la montée en puissance, au sein du DNVP, d'Alfred Hugenberg, soutenu par d'amples secteurs de l'industrie lourde, et de Ludwig Kaas au sein du Zentrum, membre de l'aile droite du parti catholique ; ces deux dirigeants se font le relais de l'antiparlementarisme, distillé dans la société depuis 1919 par les groupes d'extrême-droite[8].
.

un parti acteur de plus en plus incontournable de la vie politique nationale[modifier | modifier le code]

L'élection de chambres peu stables

Un parti en forte progression électorale

la conquète du pouvoir[modifier | modifier le code]

le blocage de la vie politique nationale: le parti fasciste comme solution[modifier | modifier le code]

1921 en Italie, une instabilité gouvernementale en parytie liée à la politique du PNF

En 1931-1933 en Allemande, des gouvernements dans l'impasse, sans majorité

la légalité de la prise du pouvoir[modifier | modifier le code]

été 1922/ hiver 1932-1933: un parti à la croisée des chemins

Des chefs de gouvernements nommés par le chef de l'Etat

Le respect des formes constitutionnelles existentes

la mise en place d'une dictature légale[modifier | modifier le code]

De la terreur issue de l'euphorie du succès à l'institutionnalisation de la répression

Le paravent des pleins pouvoirs (ou pouvoirs étendus) pendant une période fixée (de 4 mois à 4 ans)

le sort des opposants[modifier | modifier le code]

Les premières répressions

La mise en place de lieux de relégation pour les opposants

Au fil du régime, des opposants de plus en plus traqués

l'exercice du pouvoir[modifier | modifier le code]

la fusion entre le parti et l'Etat[modifier | modifier le code]

Le parti, un anti-Etat, devient l'Etat.

Les modalités de cette fusion

Les problèmes posés par cette fusion

la dictature légale: un fonctionnement parfois problématique[modifier | modifier le code]

le maintien du cadre institutionnel hérité de la période précédente:

la permanence du Statuto en Italie

La constitution de 1919 en Allemande rendue caduque, mais non abrogée

En Hongrie, la Monarchie n'est abolie qu'en Septembre 1944, soit deux mois après la prise du pouvoir par les Croix Fléchées

l'application partielle du programme du parti[modifier | modifier le code]

premières mesures antisémites en Allemagne.

les premières mesures politiques économiques et sociales

la radicalisation[modifier | modifier le code]

la politique expansionniste: Espagne, Ethiopie, réarmement, Anschluss, Sudètes, Albanie[modifier | modifier le code]

Dès 1935, les dictatures fascites se livrent à une politique à une politique expansionnistes assumée:

1935: L'Ethiopie, le réarmement allemand

1936: la Guerre d'Espagne comme répétition générale

1938: l'Anschluss et les Sudètes

1939: l'annexion formelle de l'Albanie, la disparition de la Tchécoslovaquie, la déclaration de guerre

la politique antisémite, marqueur de cette radicalisation[modifier | modifier le code]

Dès 1938, la politique antisémite comme marqueur: En Allemagne, le Pogrom de la Nuit de Cristal EN Italie, les mesures antisémites

la Guerre, comme vecteur et moyen de la radicalisation fasciste[modifier | modifier le code]

En Italie, le retour des fascistes les plus radicaux dès 1935

En Allemagne, à partir de Barbarossa, l'application de la Shoah et de la politique raciste à grande échelle.

dans la défaite, une ultime radicalisation : Salo, Volkssturm...[modifier | modifier le code]

La place de plus en plus accrue du PF au fil de la guerre: A Salo, la place du PFR dans les institutions

en Allemagne, le 20 Juillet renforce le pouvoir des cadres du parti face aux institutions traditionnelles; le Volkssturm comme appropriation par le parti du domaine militaire

La dictature des Croix Fléchées de Hongrie, été 1944, mars 1945

Historiographie du fascisme[modifier | modifier le code]

Dès la mise en place des régimes fascistes, une réflexion historique commence à se faire autour de ce phénomène politique complexe, qui ne rentre pas dans les catégories politiques connues à l'époque. Dès les années 1930, sous l'impulsion des Internationales, commencent à apparaître les premières analyses des mouvements fascistes : les auteurs pionniers sont très marquées par le marxisme et proposent une lecture marquée par le paradigme de la lutte des classes, le fascisme étant présenté comme une tentative de la bourgeoisie (au sens marxiste du terme) de borner la classe ouvrière dans un contexte marqué par la présence de l'URSS.

Dans la ligne de Hannah Arendt se développe l'école des totalitarismes qui s'intéresse aux modalités du contrôle de la société par les états-partis, tant fasciste et nazi que communiste dans son acception soviétique. Dans le même temps se développe, surtout en Allemagne dans les années 1960, une historiographie qui donne à la Première Guerre mondiale un rôle essentiel dans l'émergence de ces mouvements: organisée autour des thèses de Fritz Fischer, elle propose un parallélisme entre les programmes d'expansion extérieure de la Grande Guerre et les projets d'expansion nazis.

L'histoire des genres s'intéresse ensuite aux fascismes. Les années 1990 voient l'école du totalitarisme remplacer le marxisme comme paradigme. Enfin, dans les années 2000, dans la lignée de George L. Mosse, historien américain, apparaît l'historiographie de la brutalisation, qui propose une lecture qui insiste aussi sur la continuité dans la période 1914-1945 tout en insistant sur des thèmes culturels et des archétypes communs de la période.

Historiographie immédiate : les analyses contemporaines[modifier | modifier le code]

Le paradigme marxiste des années 1930 aux années 1970[modifier | modifier le code]

La place de l'analyse des Internationnales (anarchiste, socialiste, communiste ou Trotskiste) dans les premiers essais de nature historique sur l'histoire du fascisme

Angelo Tasca, Naissance du fascisme, 1938: premier ouvrage historique sur le fascisme

Le règne des paradigmes marxistes jusque dans les années 1970

Les thèmes de prédilection de ces historiens

ces historiens s'intéressent aux structures lourdes de la société plutôt qu'aux changements apparents. La place de certaines sources: Le fascisme comme moyen de gestion du capitalisme dans sa phase impérialiste.

Autres historiographies[modifier | modifier le code]

La controverse Fischer: une relecture allemande radicale du nazisme à l'aune de la Première guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La Controverse Fischer dans l'évolution de la réflexion historiographique sur le nazisme. la matrice de la Première Guerre MOndiale...

Des débats qui débordent le paysage universitaire pour concerner aussi la presse magazine

La controverse, ses acteurs et ses suites

L'école du totalitarisme dans les années 1960[modifier | modifier le code]

les années 1970: crise du marxisme, l'histoire des genres s'installe aussi dans l'histoire des fascisme[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]


Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Renouvin, La crise Européenne..., op. cit., p.303-304
  2. Angelo Tasca, Naissance du fascisme, op.cit., p. 31.
  3. Tasca, Le fascisme Italie, op.cit., p 56.
  4. H. Mommsen, Le national-socialisme et la société allemande, op.cit, p.32-33
  5. Angelo Tasca, Naissance du fascisme, op.cit., titre du ch. VII, p.109.
  6. Tasca, Naissance du Fascisme, p.60-67.
  7. Ian Kershaw, Hitler, op. cit., p. 80.
  8. Mommsen, le national-socialisme et la société allemande, op.cit., p.36-37.

Docu[modifier | modifier le code]