Utilisateur:Gdou/Brouillon

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Expériences de Asch sur le conformisme[modifier | modifier le code]

Objectif[modifier | modifier le code]

Les expériences de Asch avaient pour objectif de mettre en lumière les phénomènes de conformisme qui ont lieu dans les groupes.

Méthodologie[modifier | modifier le code]

Chaque sujet est confronté à deux images. Sur la première, une barre verticale; sur la seconde, trois barres verticales numérotées a, b et c. L'une de ces trois barre a la même longueur que celle de la première image, les deux autres ont une longueur différente sans aucune ambiguïté possible, comme le montrent d'ailleurs certains résultats. La tâche consiste à désigné la barre a, b ou c qui a la même longueur que la barre de l'autre tâche.

Seulement, les sujets, recrutés par une annonce prétextant une expérience sur la perception, doivent effectuer cette tâche parmi un groupe de 8 personnes. En réalité, les 7 autres personnes sont des acteurs de mèche avec l'expérimentateur, ce que le sujet ne peut deviner. Pour renforcer cette illusion, l'expérimentateur organise un tirage au sort entre les huit personnes pour désigner l'ordre de parole. Ce que le sujet ignore, c'est que ce tirage est truqué, et que tous les sujets parlent systématiquement en dernier.

Chaque sujet doit évaluer 18 couples d'image. Avec les 6 premiers couples, les 7 acteurs doivent désigner la bonne barre. Mais pour les douze couples suivants, ils doivent unanimement désigner l'une des deux barres qui n'a visiblement pas la bonne longueur.

Comment réagissent les sujets ? Ils sont face à un dilemme intérieur : d'un côté, ils voient que les 7 autres personnes ne désignent pas la bonne barre. D'un autre, tout le groupe a désigné la même barre, mais pas celle que le sujet pense devoir désigner. Faut-il suivre sa perception ou se conformer à la décision prise par tous les autres membres du groupe ?

Résultats[modifier | modifier le code]

condition normale[modifier | modifier le code]

Pour les 6 premiers couples comme quand le sujet est seul à décider, le taux de bonne réponse est de 99%

condition d'influence du groupe[modifier | modifier le code]

Dans les 12 couples d'images où les comédiens doivent se tromper, le taux de bonne réponse descend jusqu'à 70%. De plus, seuls 25% des sujets ne se laissent pas du tout influencer et donnent 100% de bonnes réponses.

facteurs d'influence[modifier | modifier le code]

Plusieurs variantes de cette expérience ont permit de déterminer quelques facteurs d'influence :

  • la taille du groupe
  • la présence d'un contre avis : dès qu'on ajoute un comédien qui donne la bonne réponse, le taux de bonne réponses des sujets remonte à 99%
  • si le sujet répond par écrit, le taux de bonne réponse remonté également
  • le caractère ‘attractif’ du groupe
  • la similarité du groupe au sujet
  • le besoin de reconnaissance du sujet
  • la nature individualiste ou collectiviste de la culture du sujet
  • le genre

Pour plus d'informations, voir [1]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

John M Levine et Bozena Zdaniuk, "Conformité et obéissance" dans Serge Moscovici (dir.) Psychologie sociale, 3e édition, Paris, PUF, 2008 (1e édition : 1984) (ISBN 978-2130539179), p. 25-48