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Georges Servat est un artiste graphique, peintre et graveur français né en 1946 à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Georges Servat est né à Paris en 1946. Il partage son temps entre Paris et les montagnes des Pyrénées ariégeoises. Après des études artistiques et d’art graphique à Paris (Lycée d’art graphique de la rue Corvisart puis Ecole nationale supérieure des arts décoratifs - ENSAD ) il occupe divers emplois dans l’édition et les studios de publicité à Paris puis rejoint l’Unesco en 1969.

Les arts graphiques, les travaux d’édition[modifier | modifier le code]

En 1969, il est engagé au service des publications de l’Unesco. Les travaux d’André Massin et de Pierre Faucheux forcent son intérêt pour un renouveau de la pratique typographique en France. A partir de 1972, il travaille essentiellement sur les maquettes des principaux périodiques publiés par l’Unesco: Perspectives de l’éducation avec le poète marocain Zaghloul Morsy, Museum avec Arthur Gillette, etc... Après une courte période d’enseignement à l’école Estienne (Ecole supérieure des arts et industries graphiques), il collabore assidûment avec Peter Keller qui dirige l’enseignement de la conception typographique à l’ENSAD et plus épisodiquement avec Rudi Meyer l’un des maîtres suisses du graphisme en France. En 1980, l’Unesco publie Paix sur la Terre, Anthologie de la Paix, et lui confie la mise en pages et les maquettes typographiques. Il sera le maître d’œuvre de la fabrication d’un exemplaire unique de cet ouvrage relié pleine peau qui sera offert à S.S. Jean-Paul II lors de sa visite au Siège de l’Unesco en juin 1980. L’organisation se verra honorée par la Société internationale Gutenberg de Mayence pour une «contribution artistique et technique exceptionnelle dans le domaine de l’imprimerie». En 1983, l’écrivain antillais Edouard Glissant, alors rédacteur en chef, lui demande de reprendre la direction artistique du Courrier de l’Unesco et d’étudier une formule graphique devant porter de 24 langues à 36 le nombre d’éditions linguistiques de cette prestigieuse revue dans le monde. Sa collaboration avec le Courrier de l’Unesco continuera avec les «jumeaux» Adel Rifaat et Baghat El Nadi jusqu’en 1998 puis cessera en 2000. A sa nomination à la direction de l’ANCT (Atelier National de Création Typographique) en 1990, Peter Keller lui demande d’intégrer l’équipe des intervenants et des conférenciers. Il restera dans cette équipe jusqu’en en 2006, date de la démission de Peter Keller de la direction de cette institution devenue entre temps ANRT (Atelier National de Création Typographique).

La peinture et la gravure[modifier | modifier le code]

En novembre et décembre 1979, Robert Frélaut l’accueille dans l’Atelier Lacourière et Frélaut rue Foyatier à Montmartre. Pendant ces deux mois il bénéficiera d’une brève initiation et des conseils précieux du maître-imprimeur taille-doucier qui a imprimé la “Suite Vollard” de Picasso et nombre de gravures de Calder, Bernard Buffet, Miro, Braque ou Chagall . Il en résultera une cinquantaine d’estampes de petits formats (pointes sèches, burins, eaux-fortes), chacune imprimée en épreuves d’artiste. En 1981, Georges Servat rencontre Jean-Pierre Lavignes qui exposera une première fois ses peintures dans sa galerie de l’Ile Saint-Louis avec le soutien d’André Parinaud. De cette première rencontre naîtra une solide amitié. Les premières peintures exposées, paysages d’un style abstrait avec une palette stricte dont des effets de clair-obscur sont perceptibles, y compris en transparence. En 1987, ces toiles vont assurer l’élément principal du décor et du sujet du film de René Gilson Un été à Paris. Ces horizons sont inspirés souvent de souvenirs de voyages en mer ou en montagne. Les peintures qui suivront au cours des années suivantes seront plus énigmatiques et résolument plus complexes et la chromie plus aventureuse. Jean-Pierrre Lavignes lui demandera également de travailler sur l’identité visuelle de sa galerie, pour ses publications, affiches et catalogues. Ce sera l’occasion de nombreuses rencontres et échanges avec les artistes de la galerie, entre autres: Constantin Byzantios, Albert Féraud, Rolf Lukaschewski, Jürgen Messensee, Jean-Claude Meynard, Mimmo Rotella, Etienne Sandorfi, Yvon Taillandier, Wolff Vostell (pour qui il concevra la mise en pages d’un livre de Raphaël Sorin préfacé par Pierre Restany) et Andy Warhol pour sa dernière exposition personnelle à Paris à la Galerie Lavignes-Bastille. En 1989, Il «fabrique» sept petits livres d’artistes imprimés à sept exemplaires en compagnie de poètes et des artistes Isabelle Grangé et Isabelle Wolff. Les éditions “Marbre” les publient sous les titres suivants: La lumière dans l’île, Les carpes frileuses et Les roses du square d’Alain Lévêque, Pierre et Quelque part dans le monde de Michel Cemj, El flamboyán d’ Elvira Cross et Terra, Poème d’ Edouard Glissant. Aujourd’hui, Il explore l’univers du chiffre 7 et le met en relation avec celui de Jonathan Livingston Seagull; de l'histoire métaphorique et allégorique du jeune goéland que l'amour du vol entraîne vers une quête d'absolu.