Utilisateur:GParentSLHAF/Nana Akufo-Addo

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Nana Akufo-Addo
Illustration.
Fonctions
Président du Ghana
En fonction depuis le
(7 ans, 3 mois et 13 jours)
Ministre des Affaires étrangères (Ghana)
En fonction depuis le
(21 ans et 19 jours)
Attorney General of Ghana
En fonction depuis le
(23 ans, 3 mois et 13 jours)
Member of Parliament
for Akim Abuakwa South
En fonction depuis
(19 ans)
Member of Parliament
for Abuakwa
En fonction depuis
(27 ans)
Biographie
Nom de naissance William Addo Dankwa Akufo-Addo
Date de naissance (80 ans)
Lieu de naissance Accra, Gold Coast (now Ghana)
Parti politique New Patriotic Party
Conjoint Rebecca Griffiths-Randolph
Enfants 5
Résidence Flagstaff House
Site web Campaign website

Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, né William Addo Dankwa Akufo-Addo[1] le 29 Mars 1944, est le Président du Ghana depuis janvier 2017.[2] Il a également occupé les postes de procureur général de 2001 à 2003 et de ministre des Affaires étrangères de 2003 à 2007[3].

Akufo-Addo a mené sa première campagne à la présidence en 2008 et une deuxième fois en 2012, les deux fois en tant que candidat du Nouveau Parti Patriotique (NPP), mais il est défait à deux reprises par les candidats du NDC : John Atta Mills en 2008 et John Dramani Mahama en 2012[4]. Il est choisi comme candidat présidentiel du NPP pour la troisième fois lors de l'élection de 2016 et remporte la victoire au premier tour contre Mahama (remportant 53,85 % des voix), une défaite sans précédent dans l'histoire du Ghana[5].

Jeunesse et éducation[modifier | modifier le code]

Nana Addo Dankwa Akufo-Addo nait à Accra d'une importante famille de la royauté et de la politique Ghanéenne. Il est le fils d'Edward et Adeline Akuffo-Addo.[6] Son père Edward Akufo-Addo, né à Akropong-Akuapem a été le troisième juge en chef du Ghana (de 1966 à 1970), le président de la Commission constitutionnelle (de 1967 à 1968) et le président de la République (de 1970 à 1972). Le grand-père maternel d'Akufo-Addo était Nana Sir Ofori Atta, le Roi d'Akyem Abuakwa, qui était un membre du Conseil Exécutif du Gouverneur de la Côte d'Or avant l'indépendance du Ghana. Il est le neveu de Kofi Asante Ofori-Atta et de William Ofori Atta. Son grand-oncle, J. B. Danquah, est un membre de la Big Six.[7]

Il commence ses études primaires à l'école de garçons du Gouvernement à Adabraka et ensuite à l'école Rowe Road (maintenant appelé Kinbu), dans le quartier d'Accra Central. Il part ensuite en Angleterre pour étudier au Lancing College à Sussex pour l'obtention de son O-level et son A-level; on le surnomme alors « Billy ». Puis, il commence un cours de philosophie, politique et d'économie au New College à Oxford en 1962, mais l'abandonne peu de temps après[8]. Il retourne enfin au Ghana en 1962 pour enseigner à l'Accra Academy, avant d'étudier l'économie à l'Université du Ghana à Legon en 1964. Il obtient son baccalauréat en sciences de l'économie en 1967. Il rejoint ensuite le Inner Temple pour devenir avocat en vertu du programme de mentorat aux Inns of court, où aucun diplôme officiel de droit n'était nécessaire[9]. Il est admis au barreau de l'Angleterre (Middle Temple) en juillet 1971, puis au barreau du Ghana en juillet 1975[10]. Akufo-Addo a travaillé avec la succursale parisienne du cabinet d'avocat américain Coudert Brothers et, en 1979, il cofonda le cabinet d'avocat Prempeh and Co[11].

Vie politique[modifier | modifier le code]

La participation d'Akufo-Addo à la vie politique débute vers la fin des années 1970, lorsqu'il rejoint le People's Movement for Freedom and Justice[12] (le Mouvement populaire pour la Liberté et la Justice), une organisation créée pour s'opposer au modèle d'un « gouvernement d'union » du Général Acheampong du Supreme Military Council (Conseil militaire suprême)[13]. En Mai 1995, il fait partie d'un vaste groupe d'élites, l'Alliance for Change (l'Alliance pour le Changement), une alliance qui a organisé des manifestations contre les politiques néo-libérales telles que l'introduction de la taxe sur la valeur ajoutée, et les violations des droits humains de la présidence Rawlings[14]. L'organisation s'effondra plus tard en raison de luttes entre des membres pour les postes de directions. Dans les années 1990, il forme une organisation pour les droits civiques appelé le Ghan's Committee on Human and People's Rights (le Comité ghanéen pour les droits populaires et humains).

Ambitions présidentielles[modifier | modifier le code]

En octobre 1998, Akufo-Addo se proposa comme candidat à la présidence du NPP, mais il perdit contre John Kufuor. Akufo-Addo devient alors le chef de campagne de Kufuor qui remporte l'élection présidentielle en décembre 2000, et assume ensuite la présidence du Ghana à partir de janvier 2001. Akufo-Addo deviendra le premier procureur général et ministre de la Justice de l'époque Kufuor. Il changera de poste plus tard pour travailler au ministère des Affaires étrangères et au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD)[15][16].

Aux primaires présidentielles de 2007, il est un candidat populaire du NPP, perdant de peu les élections[17]. En 2008, il représente le NPP aux élections chaudement disputées qu'il perd contre John Atta Mills, du Congrès national démocratique (NDC). Au premier tour, Akufo-Addo amasse 49,13 % des voix, en légère avance sur Atta Mills, en dessous du 50% requis pour remporter la victoire[18].

Il se lance à nouveau dans la course pour la présidence aux élections nationales de 2012 contre John Mahama du NDC, qui succède à Atta Mills, alors décédé. Mahama, est déclaré vainqueur de l'élection. Un résultat qui a été juridiquement contesté par Akufo-Addo. L'affaire a suscité beaucoup de controverse, mais la Cour Suprême décida, à cinq contre quatre, que Mahama était le vainqueur légitime. Akufo-Addo accepte tout de même le verdict pour assurer le maintient de la stabilité économique et internationaleErreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom..

En mars 2014, Akufo-Addo annonce sa  candidature à la présidence du pays pour la troisième fois, en vue des élections de 2016. Il remporte la victoire aux primaires du NPP en octobre 2014 avec 94,35 % des voix.[19] La même année il sert en tant que président de l'organisation du Commonwealth d'observation des élections pour les élections sud-africaine[20][21].

Avec sa compagne électorale, il met l'accent sur l'économie en promettant la stabilisation du taux de change du cédi et la réduction du niveau de chômage[22]. Le 9 décembre 2016, le président Mahama concède la défaite[23] et Akufo-Addo est élu avec 53,83 % des voix contre Mahama, qui n'en remporta que 44,41 %[24].

Présidence[modifier | modifier le code]

Akufo-Addo prend ses fonctions le 7 janvier 2017. Son inauguration a lieu au Black Star Square d'Accra. Douze présidents africains et européens ont assisté à la cérémonie, notament Edgar Lungu, Abdel Fattah el-Sisi, Ernest Bai Koroma, Robert Mugabe, et Muhammadu Buhari[25][26][27].

Akufo-Addo se fit réprimandé sur la scène internationale, en particulier sur les médias sociaux, pour avoir plagié des parties de son discours d'investiture mot pour mot de discours des présidents américains John F. Kennedy, Bill Clinton et George W. Bush ainsi que des remarques livrées par le Président Nigérien, Muhammadu Buhari lors d'un événement de l'Institut des États-Unis pour la paix en 2015[28][29][30][31][32][33]. Son bureau de presse publia des excuses avec son directeur de la communication décrivant la situation comme une « simple erreur qui n'était certainement pas délibérée »[34][35][36]. À la suite de ce scandale, on découvrit qu'Akufo-Addo avait également plagié des parties de son discours de défaite en 2013 après la Cour Suprême du Ghana a donné la victoire au président John Mahama. Des propos avaient été copié mot pour mot du discours du vice-président Al Gore en 2000 lors de son discours de défaite après la décision de la Cour Suprême américaine[37][38][39].

En septembre 2017, Akufo-Addo lance un programme, le SHS, qui rendra gratuit l'enseignement secondaire pour tous les Ghanéens. Le président déclare qu'il s'agit d'un « investissement nécessaire à l'avenir des travailleurs du pays » et que c'est un programme qui va aider les parents qui sont incapables de payer pour l'éducation de leurs enfants en raison de difficultés financières. Le programme a bien été reçu par la population, les parents et les élèves ont été ravis et enthousiastes, toutefois, les écoles privées se sont opposées au programme, avertissant qu'il allait faire diminuer le nombre d'étudiants inscrits dans le secteur privé[40][41].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Akufo-Addo vient d'Akropong-Akuapem dans la Région Orientale du Ghana. Il est marié à Rebecca Akufo-Addo (née Griffiths-Randolph), la fille du juge Jacob Hackenburg Griffiths-Randolph, le président de la Chambre des représentants du Parlement du Ghana lors de la Troisième RépubliqueErreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.. Ensemble, ils ont cinq fillesErreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.Erreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom..

Voir Aussi[modifier | modifier le code]

  • Cabinet de Nana Akuffo-Addo

Références[modifier | modifier le code]

  1. « OL Elected President of Ghana », sur www.lancingcollege.co.uk, (consulté le )
  2. Osei Boakye, Evans, « Nana Akufo Addo Is the New President for Ghana – Here’s His Inauguration Speech », sur GhanaStar,
  3. « Nana Addo Dankwa Akufo-Addo Profile », sur GhanaWeb (consulté le )
  4. « Nana Akufo-Addo », akufoaddo2012.com (consulté le )
  5. « World Digest: Dec. 9. 2016: Ghana president concedes to opposition leader », The Washington Post (consulté le )
  6. Cameron Duodu, Why Akufo-Addo chose caution, not confrontation,
  7. (en) « Salute the New King: President-elect of Ghana Nana Addo Dankwa Akufo-Addo », primenewsghana.com,‎ (lire en ligne)
  8. Kofi Ata, « Why has Nana Akufo Addo omitted Oxford University from his Profile? », Modern Ghana, (consulté le )
  9. http://www.manassehazure.com/2016/10/prof-kwaku-asare-writes-nana-akufo-addo-no-law-degree/
  10. (en) Ivor Agyeman-Duah, Between Faith and History: A Biography of J.A. Kufuor, Africa World Press, , 81, 95
  11. « Akufo-Addo, Prempeh & Co. », Lawyers.com (consulté le )
  12. (en) Mike Oquaye, « Why Nana Akufo-Addo Should be Elected President », Daily Graphic, Ghana,‎ (lire en ligne)
  13. (en) David Owusu-Ansah, Historical Dictionaries of Africa : Historical Dictionary of Ghana (4), Rowman & Littlefield Publishers,
  14. Jasper Ayelazuno, Neo-liberalism and Resistance in Ghana: Understanding the Political Agency of the Subalterns in Social-historical Context (thèse), York University, , « 7 »
  15. (en) « Africa will continue to dominate Ghana's foreign policy - Akufo-Addo », ghanaweb,‎ (lire en ligne)
  16. (en) « Ghana: NPP Presidential Race for Election 2008 », allafrica.com,‎ (lire en ligne)
  17. (en) Zam R. Samin, « Akufo-Addo Gets Another Boost », The Ghanaian Chronicle, AllAfrica,‎ (lire en ligne)
  18. Gabby Otchere-Darko, « Ghana's fragile elections: consolidating African democracy through e-voting », Georgetown Journal of International Affairs, vol. 11, no 2,‎
  19. « Ghana's Presidential Candidates », Africa Research Bulletin: Political, Social and Cultural Series, vol. 51, no 10,‎
  20. (en) « Akufo-Addo leads Commonwealth Observer Mission to South Africa », graphic.com,‎ (lire en ligne)
  21. « South Africa elections 'crucial' says Akufo-Addo », thecommonwealth.org, (consulté le )
  22. (en) Sean, and Dionne Searcey Lyngaas, « Ghana Presidential Vote Hinges on Economic Perceptions », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  23. "Ghana: Akufo-Addo wins presidential election", Al Jazeera, 10 December 2016.
  24. « National Results For Elections 2016 », ghanaweb (consulté le )
  25. (en) « LIVESTREAMING: Nana Akufo-Addo takes office as president », ghanaweb,‎ (lire en ligne)
  26. (en) « Akufo-Addo formally sworn in as Ghana's president, gets 21-gun salute », africanews.com,‎ (lire en ligne)
  27. (en) « African leaders arrive ahead of Akufo-Addo's inauguration », My Joy Online, ghanaweb.com,‎ (lire en ligne)
  28. (en-US) 'Jola Sotubo, « Buhari: Read full text of President’s speech at US Institute for Peace », Pulse, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  29. « Plagiarism in Akufo-Addo's speech depressing and shocking - Minority », sur www.ghanaweb.com, (consulté le )
  30. Nyanin, Natasha, "Opinion: why Ghanaians shouldn't ignore plagiarism row", CNN.com, 11 January 2017.
  31. "Ghana's Nana Akufo-Addo and other leaders caught up in plagiarism scandals", BBC News, 9 January 2017.
  32. Ogundipe, Samuel "Ghana President Akufo-Addo caught in plagiarism scandal", Premium Times (Nigeria), 8 January 2017.
  33. Abdulai, Hanan R. Confidence, "Of Akufo-Addo's speech plagiarism", MyJoyOnline, 9 January 2017.
  34. (en) Brown, Hayes, « Ghana's President Ripped Off A Bunch Of US Presidents In His Inaugural Speech », BuzzFeed,‎ (lire en ligne)
  35. "Ghana: Nana Akufo-Addo caught up in plagiarism row", Al Jazeera, 9 January 2017.
  36. Glum, Julia, "Who Is Nana Akufo-Addo? Ghana President's Plagiarism Scandal, Explained", International Business Times, 10 January 2017.
  37. (en-GB) « Full text: Akufo-Addo's post-verdict speech », ModernGhana.com, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  38. Michael E. Eidenmuller, « Online Speech Bank: Al Gore – 2000 Presidential Concession Speech », sur www.americanrhetoric.com (consulté le )
  39. (en) « Saint Akufo-Addo in the web of the moral shame of new-age plagiarism », sur mobile.ghanaweb.com, (consulté le )
  40. (en) « Ghana Launches Free High School Education », Joy Online,‎ (lire en ligne)
  41. « Akuffo-Addo launches free SHS », Ghana News Agency (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

[[Catégorie:Naissance en 1944]] [[Catégorie:Ministre ghanéen des Affaires étrangères]] [[Catégorie:Membre du Middle Temple]] [[Catégorie:Président de la République du Ghana]] [[Catégorie:Étudiant de l'université du Ghana]]