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Utilisateur:Froideval67/Brouillon/Frédéric Husinger

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Frédéric Hunsinger, né le à Wihr-en-Plaine, est un résistant de la police municipale de Colmar (Haut-Rhin) resté en poste au sein de l'administration en Alsace annexée pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est décédé le au camp de Dachau (Allemagne)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Frédéric Hunsinger est le fils d'une grande lignée de policiers colmariens. En , il s'oriente vers le dessin dans une école d'art. De à il suit une formation de décorateur de vitrines.

De à il effectue son service militaire au 18e régiment du génie à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il est maître-chien et affecté à Versailles (Yvelines).

Après son service, en il devient dessinateur industriel dans une entreprise de Mulhouse (Haut-Rhin). Puis il se lance comme dessinateur indépendant et réalise plusieurs affiches notamment pour le théâtre de Colmar (Haut-Rhin).

Désireux d'avoir des revenus réguliers, il passe le concours d'entrée de la police en . Après une année de stage, il prend ses fonctions le comme inspecteur de la sureté au sein de la police municipale de Colmar. Il se spécialise en anthropométrie judiciaire (Bertillonnage).

En 1936, il adhère au Parti social français (PSF).

En il est mobilisé et participe à la campagne de France de . Il est fait prisonnier de guerre (PG) le puis libéré en qualité « d'Alsacien de souche allemande » le .

Après l'annexion de fait de l'Alsace, il conserve son poste et entre ainsi dans l'administration nazie. En , il est contraint de faire un stage de recyclage (Umschulung) au sein de l'école des cadres de la police à Berlin-Charlottenburg (Allemagne).

Très rapidement après l'annexion, un groupe de policiers résistants se crée au sein de la police colmarienne. Frédéric Hunsinger en fait partie avec Eric Edenwald, René Hirlemann et Armand Walter.

Leurs rapports avec la Gestapo sont très limités aussi Eric Edenwald recrute un ami, Othon Klumpp responsable du téléscripteur de la Gestapo de Colmar et Suzanne Zipfel qui est secrétaire à la Gestapo locale. En ayant accès aux messages de la Gestapo, le groupe peut prévenir les personnes avant leurs arrestations.

Le groupe entre également en contact avec d'autres mouvements de résistance comme ceux d'Eugène Hussmann, Jean-Jacques Rinck ou Alfred Weninger. Il s'engage dans l'aide à l'évasion en fournissant de faux papiers

Avec Eric Edenwald, Frédéric Hunsinger s'engage au sein du réseau Famille Martin des Forces Française Combattantes (FFC) par l'intermédiaire de l'employé des eaux et forêt François Faller et du rédacteur Jean Hardt de Mulhouse (Haut-Rhin). Ils fournissent de nombreux renseignements grâce à leur profession.

En le groupe de résistants policiers est démantelé. Frédéric Hunsinger est arrêté le avec Eric Edenwald pour aide à l'évasion et transmission de fausses pièces d'identité. Ils sont emprisonnés à Colmar puis le 19 à Strasbourg (Bas-Rhin) et le 28 au camp de sureté de Schirmeck. Le ils sont transférés à la prison de la rue du Fil à Strasbourg. Par la suite ils sont détenus à la prison de Stadelheim à Munich (Allemagne) pour être jugé le par le Oberste SS und Polizeigericht, le tribunal de la police et de la SS. Ils sont condamnés à la peine de mort pour trahison et vol[2].

Un avocat colmarien s'adressa directement à Himmler, celui-ci répondit qu'il examinerait avec grande bienveillance leur recours en grâce pourtant ils sont transférés au camp de concentration de Dachau (Allemagne) où ils seront fusillés le [3].

Pour échapper à une éventuelle arrestation, l'épouse de Frédéric Hunsinger se réfugie avec son fils de cinq ans dans une ferme dans la région d'Orbey (Haut-Rhin).

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

  • Une plaque commémorative à l'Hôtel de Police de Colmar (Haut-Rhin).
  • Inscription de son nom sur la plaque commémorative posée sur le mur de la tour de l’église des Dominicains à Colmar pour les résistants colmariens morts pour la France. Cette plaque est inaugurée par le général de Gaulle le [4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. et Clavel, Christophe., La Résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 959964698, lire en ligne)
  2. Du fait de l'annexion de l'Alsace, les alsaciens ne sont pas considérés par les nazis comme des adversaires mais comme des traitres.
  3. Léon Strauss, « Hunsinger Frédéric », sur fusilles-40-44.maitron.fr, (consulté le )
  4. Roger Lefort, « La Résistance et l’occupation Nazie en Alsace-Lorraine », sur memoresist.org (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Une fiche sur Frédéric Hunsinger et Eric Edenwald dans le DVD pédagogique de l'Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. Eric Le Normand, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4), (OCLC 95996469). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Léon Strauss, « HUNSINGER Frédéric », sur maitron.fr, (consulté le )
  • « Frédéric HUNSINGER », sur museedelaresistanceenligne.org, (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]