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Rudolph Polder[modifier | modifier le code]

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Rudolph Polder

Rudolph Polder peignant dans son appartement à Marseille vers 1953.

Naissance 2 décembre 1926

La Haye, Pays-Bas

Décès 16 juillet 2016

Leidschendam

Nom de naissance Rudolph Chistiaan Gerrit Polder
Nationalité Pays-Bas
Activité Artiste-peintre
Formation L'École des Beaux-Arts de La Haye

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Rudolph Polder est un peintre Hollandais né à La Haye le 2 décembre 1926 et décédé à Leidschendam le 16 juillet 2016. Rudolph Polder fut reconnu par la critique d'art dans les années cinquante comme « un paysagiste très peintre » , avec d'indéniables dons de coloriste. Le peintre fut reconnu pour avoir utilisé une palette originale faites de couleurs claires pour exprimer la luminosité du Sud de la France, principalement les paysages de bord de mer.

Sommaire[modifier | modifier le code]

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Biographie[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Dès son plus jeune âge, Rudolph Polder, alias « Rudi », marque des dispositions pour le dessin au contact de son père Christiaan Gerrit coiffeur puis artiste-peintre. Au sortir de la guerre, il voyage beaucoup, et rencontre lors d'un voyage en auto-stop à Hambourg à l'été 1951 sa future femme, Odile Arène. Il s'installe l'année suivante à Marseille, où celle-ci est assistante sociale. Ils se marient en 1953 à Bagnols-sur-Cèze (Gard), ville natale de son épouse dont le père fonda la première clinique de maternité de la ville.

A Marseille, ville qu'il adore, Rudolph Polder peint principalement des paysages, des barques latines au repos, mais aussi des portraits. Rudolph Polder dans la salle d'exposition de la mairie de Bagnols-sur-Cèze en septembre 1953 Il loue un atelier de peinture au dessus de la maison Albert Detaille, au 77 avenue de la Canebière, qui fût anciennement l'établissement photographique de Nadar. Là, il peint des gens qu'il rencontre dans la rue au hasard de ses pérégrinations. « Il adore les portraits psychologiques. Il ne peint pas un portrait pour la physionomie mais pour l'âme qu'il veut traduire dans son dessin. Ce sont les clochards qui tentent le plus son pinceau, car il a un profond amour pour les humbles. Il aime se familiariser avec cette classe de la société. Avec eux pas de déboires, il est toujours assuré de les avoir à disposition dans son atelier à Marseille » . En 1955 deux journaux publient chacun un portrait de Rudi Polder dans leurs colonnes, La femme pensive et Le chiffonnier.

En septembre et octobre 1953, il réalise sa première exposition en France à Bagnols sur Cèze en exposant une cinquantaine d'œuvres dont la plupart ont été peintes à Marseille dont : Le Vieux-Port, Entrée du Vieux-Port, Marché du Vieux-Port, Le Vieux-Port et N. D. de la Garde, Les poissonnières, La plage, La Pointe Rouge, Une rue à Allauch, Les vieux moulins d'Allauch, Le Vallon des Auffes, Le chemin des Trois Lucs, La Madrague de Montredon, Campagne à Saint-Barnabé, Chemin des Olives, Le café Nègre, et quelques unes à Bagnols, dont : La Place, Castel en hiver, Les Hamelines, Vue sur Bagnols, Intérieur de l'église, et aussi Portrait de ma mère, La femme pauvre, Le petit vagabond, Cellule de Van Gogh à Saint-Rémy. En octobre et novembre 1953, il réalise sa première exposition à Marseille à la Galerie Detaille avenue de la Canebière où son tableau Le Vieux-Port est très apprécié par la critique. On parle de lui dans la presse comme d'un « peintre dont le talent est complété par de réelles qualités de cœur » .

janvier 1954: naissance de son premier fils Claude.

La peinture[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Sa palette[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Sa palette est considérée comme plutôt rare pour un peintre voulant exprimer la lumière de la Provence, et est décrite comme « un chromatisme à dominantes blanches et grises, gris colorés, gris-jaune, gris-vert, gris-rose, traduit par une pâte épaisse mais tellement transparente, absence de la lourdeur des ocres, compositions et juxtaposition de couleur qui semble recréer la lumière, telle est la palette de ce peintre » .

Sa conception de la peinture[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Alors qu'il a posé son chevalet dans l'anse du Vallon des Auffes, Rudi Polder avoue à un habitant du lieu : « Pour moi votre soleil si intense et si brillant « mange » les couleurs et ne laisse que les teintes, précises certes, mais dénuées de violence » . Interprète de la lumière méditerranéenne qui « mange » la forme, le peintre utilise des couleurs claires pour évoquer avec des tons harmonieux et équilibrés, non la description du pittoresque mais une atmosphère, une ambiance. « Dans les meilleures toiles, le sujet n'est que prétexte à éblouissements de luminosité, mais l'accent personnel n'en est jamais absent » . « Chez Polder, les rutilances s'effacent pour laisser la place à une symphonie des douceurs. Tout est souple, il n'y a aucune teinte excessive. Il ne reste que le blanc » . « Pas une teinte excessive, on a l'impression que le peintre aveugle veut reposer sa vue blessée par le char du soleil, mal conduit par un quelconque Phaeton, sur le lit ivoirin et moelleux de ses toiles » .

Pour Rudolph Polder, le noir et le blanc ne sont pas des couleurs absolues. Les couleurs sont mises en valeur par la lumière. Les ombres aussi ne sont pas des teintes mortes , elles sont bien vivantes. C'est pourquoi il les traduit par des couleurs aussi lumineuses que celles qu'il emploie dans les parties éclairées. « Il est ennemi des contrastes exagérés. Ombres et lumières sont inséparables, elles forment un ensemble pictural » .

Rudolph Polder aime Marseille, son port, ses criques et ses anses. « J'aime beaucoup les choses vivantes, pittoresques. Quelle lumière dans le Midi ! ». avoue-t-il à un journaliste venu l'interroger. En peignant à sa façon tous ces coins pittoresques, Rudi Polder trouve l'occasion d'exprimer "son tempérament", à la fois son désir d'évasion, les larges horizons, et son amour de la liberté. Libre de tout académisme et de toutes écoles, il est aussi à la recherche d'une certaine spiritualité dans sa peinture en désirant s'évader de tout ce qui est matériel  : « une recherche constante du poème de la libre expansion de la lumière, simplicité et douceur qui expriment la joie de vivre en homme libre .

Pour Rudi Polder, un tableau est un tout élémentaire, les choses sont uniquement signifiées pour aboutir à une série de vibrations colorées. Mais il arrive parfois qu'il utilise une note inattendue dans son tableau, telle cette tache rouge orange représentant un bateau sur fond bleu à peine nuancé de la mer dans Bassin de Saint-Victor (le bassin du Carénage). Cette note suffit à elle seule à vivifier la composition et devient la clé du tableau . En parlant d'un autre tableau Castel en hiver, la scène est en hiver, les souches noires et tordues qui se détachent sur l'ensemble vert et roux, le peintre explique : « Je prends tout ce qui est caractéristique, les détails qui frappent, ce qui surprend, ce qui amuse ou ce qui influence l'esprit humain » .

A cette époque, il passe son temps entre Marseille où il peint, chez sa belle famille à Bagnols-sur-Cèze, mais aussi en Suède, à Stockholm et à Götebourg, où il vend sa production marseillaise avec plus de facilité. En effet, les suédois apprécient la clarté des couleurs dans ses tableaux. Son plus cher désir serait pourtant d'être reconnu en France pour pouvoir écouler sa production.

juin 1956: naissance de son second fils Serge.

La reconnaissance[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

En 1955, il rencontre Georges Besson par l'intermédiaire d'Albert André alors conservateur du musée de Bagnols-sur-Cèze, qui le présente à plusieurs musées parisiens, l'Ecole de Paris, le Salon d'Automne, et la galerie Durand-Ruel. Ses œuvres commencent aussi à être appréciées dans la capitale. Il est alors reconnu comme un bon paysagiste et coloriste aux couleurs pâles traduisant avec douceur et sensibilité sa vision du Sud. En janvier 1957, l'exposition à la galerie Lucy Krohg à Paris lui fait obtenir de bonnes critiques notamment de George Besson « j'ai été séduit par le raffinement des pâles harmonies » , « Rudolph Polder est d'abord un coloriste d'une extrême sensibilité » , « la couleur lui suffit pour interpréter la lumière » , « ce jeune homme use de tons purs comme les fauves mais sans violence » , « un artiste à suivre » et, « sans ombre, Rudolph Polder arrive à modeler un relief » . « Une prochain exposition le mènera certainement vers la consécration et le succès » .

Le retour en Hollande[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Début 1958, il décide avec un ami architecte danois de réaliser une chapelle dédiée à la paix sur le site nucléaire de Marcoule (Gard). Elle devait se présenter sous forme de deux mains jointes en prière, en béton de 19 mètres de haut, avec entre les doigts des vitraux triangulaires où seraient peints les scènes du chemin de croix. Mais le projet est refusé par l'épiscopat qui ne veut pas le financer et le Commissariat à l'Energie Atomique qui refuse de modifier l'affection de son site autre qu'au nucléaire. Le projet qui suscite un certain écho dans la presse locale est aussi repris par le Canard Enchaîné qui publie un dessin humoristique dans ses colonnes intitulé : Plan de la future chapelle atomique de Marcoule.

Janvier 1959, une dernière exposition de Rudolph Polder est réalisée à Marseille, galerie Camille Rouand avenue Pasteur où sont exposés quarante tableaux. Dans le même temps intervient son départ précipité pour La Hollande.

Epilogue[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Quelques années plus tard, Rudolph Polder retourna vivre dans le Sud de la France, à Roquefort-des-Corbières ( Aude ). Sa carrière artistique ne s'arrêta pas là. Il continua à peindre des bords de mer, toujours avec des tons chauds et clairs. Sa peinture figurative des paysages pittoresques de Marseille et de Bagnols ont laissé place à un style plus abstrait, épuré, à la limite du monochrome.

Notes et références[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

  1. a et b George Besson, «  » Les Lettres Françaises,‎ 1957
  2. a, b, c et d «  » Midi Libre,‎ 10 avril 1955
  3. «  » Le Soir,‎ 7 janvier 1957
  4. «  » Le Provençal,‎ 26 octobre 1953
  5. a, b et c Louis-Denis Hebrard, «  » Le Provençal,‎ 14 février 1954
  6. «  » Marseille-Magazine,‎ septembre 1954
  7. Geurt van Eck, «  » Nouvelles de Hollande-Paris,‎ 19 janvier 1957
  8. «  » Le Soir,‎ 7 janvier 1955
  9. José Germain, «  » L'Indépendant- Paris,‎ novembre 1954
  10. A. Bruxelles, «  » Le Provençal,‎ 19 septembre 1953
  11. Jean Chabanau, «  » Le Peintre,‎ 15 janvier 1957
  12. Geurt van Eck, «  » Nouvelles de Hollande,‎ 19 janvier 1957
  13. René Doumergue, «  » L'Information,‎ 26 janvier 1957
  14. G. Gros, «  » Carrefour,‎ 30 janvier 1957
  15. Adolphe de Falgairolle, «  » Le Provençal,‎ 20 janvier 1957
  16. Adolphe de Falgairolle, «  » Le Provençal,‎ 27 janvier 1957
  17. «  » Le Canard Enchaîné,‎ 29 janvier 1958

Expositions de 1952 à 1959[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

  • août 1953: deux fresques "la lutte" et "la réussite" à la chapelle du Purgatoire, église de Bagnols-sur-Cèze
  • du 20 au 27 septembre 1953: la salle de Justice de la Paix, Bagnols-sur-Cèze
  • du 25 octobre au 13 novembre 1953: galerie Detaille, 77 Avenue de la Canebière, Marseille
  • du 7 au 14 février 1954: ancien Hôtel de Ville, Pont-Saint-Esprit
  • du 1er au 15 août 1954: "troisième Salon de l'Enclave", Hôtel de Simiane-Sévignié, Valréas
  • du 10 au 26 septembre 1954: "le Canoubier", "chez Pierre" rue du Vallon des Auffes, Marseille
  • le 25 octobre 1954: au restaurant Paul Constant à Bagnols-sur-Cèze
  • début au 12 décembre 1954: "Exposition des Cristalleries Daum" au "Grand Dépôt", 7 rue Saint-Ferréol, Marseille
  • du 20 décembre à janvier 1955: aux "Salons Longchamp", 33 boulevard Longchamp, Marseille
  • 1955/56: Ecole de Paris, Salon d'automne et galerie Durand-Ruel
  • du 11 au 24 janvier 1957: galerie Lucy Krohg, 10 place Saint-Augustin, Paris
  • du 9 au 28 février 1959: galerie Camille Rouand, 30 avenue Pasteur, Marseille
  • Exposition en 1977: - du 7 au 30 avril: galerie "le Caribou", 38 place Thiars, Marseille
  • Exposition en 2011: - du 24 juin au 2 juillet: "Rétrospective" au Centre d'Art Rhodanien Saint-Maur, rue Fernand Crémieux, Bagnols-sur-Cèze

Articles de journaux[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

  • Le Midi Libre: 18 août 1953, 10 avril 1955 et 24 juin 2011
  • Le Provençal: 19 et 21 septembre, 25 octobre et 12 novembre 1953, 28 janvier, 1er et 14 février 1954, 22 janvier 1955, 20 et 25 janvier 1957, 18 décembre 1958
  • Le Soir: 26 octobre 1953, 7 et 22 janvier 1955
  • Marseille-Magazine: septembre 1954
  • Le Méridional: 9 et 20 décembre 1954
  • La Marseillaise: 23 janvier 1955
  • L'Indépendant de Paris: novembre 1954
  • Les Lettres Françaises: 1957 n°627
  • L'Information: 26 janvier 1957
  • Carrefour: 30 janvier 1957
  • Nouvelles de Hollande: 19 janvier 1957
  • Le Peintre: 15 janvier 1957
  • Le Canard Enchaîné: 24 janvier 1958

Encyclopédies[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

  • "Svenskt Konstnärlexikon" 1952-67, by Allhems Förlag, Böcker, Malmö, Suède
  • "Lexicon nederlandse beeldende kunstenaars" 1969-70 by Pieter A. Scheen, La Haye, Pays-Bas
  • "Arti et Industriae" 1993, Den Haag (La Haye), Pays-Bas

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