Lioudmila Jivkova

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Lioudmila Jivkova
Fonctions
Ministre de la Culture de Bulgarie
-
Député
33rd National Assembly of Bulgaria (d)
Député
34th National Assembly of Bulgaria (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Mara Maléeva-Jivkova (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Vladimir Jivkov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Lioubomir Stoïtchev (d) (de à )
Ivan Slavkov (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Evguénia Jivkova (d)
Todor Slavkov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Archives conservées par
Archives nationales de Bulgarie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Lioudmila Jivkova
Signature
Vue de la sépulture.

Lioudmila Todorova Jivkova (bulgare : Людмила Тодорова Живкова, née le et morte le , est une femme politique bulgare. Elle est la fille du dirigeant communiste Todor Jivkov et fut membre du politburo. Elle s'est fait connaître par sa volonté de promouvoir les arts et la culture bulgares à l'étranger, et par son intérêt pour l'ésotérisme oriental, la spiritualité et le protochronisme, qui a fait d'elle une figure controversée dans le bloc de l'Est[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Lioudmila Jivkova en 1977 avec Elena Ceaușescu, épouse du président roumain.
Buste dans le jardin du musée de l'art socialiste de Sofia.

Lioudmila Jivkova naît à Sofia pendant la Seconde Guerre mondiale et grandit ensuite au sein de la nomenklatura bulgare. Elle étudie l'histoire puis l'histoire de l'art à Moscou, puis à Oxford, où elle publie des articles sur les relations entre les Ottomans et les Britanniques[2]. Elle devient ensuite vice-présidente du Comité bulgare pour l'art et la culture (1972-1975) et enfin sa présidente, ce qui la hisse au rang de ministre de la Culture, de 1975 à sa mort en 1981. De 1976 à 1981, elle est aussi députée au sein de l'Assemblée nationale bulgare[3].

Proche de Guéorgui Markov, elle professait des idées souvent subversives, déclarant par exemple en réunion privée à propos de l'invasion de la Tchécoslovaquie : « C'est la fin de l'utopie marxiste ! »[4]. Les rumeurs laissaient aussi entendre qu'elle avait renoncé au marxisme et à l'athéisme communiste, ce qui aurait été impensable pour un membre du Politburo et une ordonnatrice des arts.

Lioudmila Jivkova meurt d'une tumeur au cerveau à l'âge de 38 ans. Les rumeurs attribuent sa mort à un empoisonnement par le comité pour la sécurité d'État, la police politique bulgare, en raison de son intérêt pour l'ésotérisme, contraire à la doctrine communiste[5]. Dans ses mémoires, son père déclare : « Je ne peux affirmer avec exactitude que la mort de Lioudmila a été naturelle »[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nedeva Atanasova “Lyudmila Zhivkova and the Paradox of Ideology and Identity in Communist Bulgaria.”
  2. Clive Leviev-Sawyer, The Sofia Echo, Think of me as fire consulté le 4 février 2011.
  3. Ana Luleva, The Debate on the Communist Past and the Memory of Lyudmila Zhivkova in Bulgaria, Cultures of History Forum.
  4. a et b Arkadi Vaksberg, Le Laboratoire des poisons : de Lénine à Poutine Buchet/Chastel 2007 p. 163-165
  5. Lyudmila Zhivkova, Bulgaria Culture AideNew York Times, Obituaries, July 22, 1981.

Liens externes[modifier | modifier le code]