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Mohamed Badra[modifier | modifier le code]

Biographie[modifier | modifier le code]

Mohamed Badra (en arabe محمد بدره) né le 26 Aout 1900 à Tunis et décédé le 26 aout 1973 à Tunis, est un militant et un homme politique tunisien. Après des études primaires au Collége Sadiki, Mohamed Badra intégre le lycée Carnot en Octobre 1912 pour y obtenir son baccalauréat en 1921. Il poursuit ses études à la faculté de lettres de Lyon puis à Paris.

Mohamed Badra et l'essor et économique et culturel de la Tunisie[modifier | modifier le code]

Participation à l'essor économique de la Tunisie[modifier | modifier le code]

Juillet 1922: Membre de la section tunisienne du Grand Conseil avec M'hamed Chenik, Tahar Ben Ammar, Mohamed Tlatli, Sadok Tlatli et Victor Bessis.

Coopérative Tunisienne de Crédit: première banque tunisienne

Création de la Société Tunisienne de Filature et de Tissage crée en 1939 avec M'hamed Chenik et Aziz Djallouli.

1948 - 1950: Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Tunis

Participation à l'essor culturel de la Tunisie[modifier | modifier le code]

Mohamed Badra et Moncef Bey[modifier | modifier le code]

1er Janvier 1943: Moncef Bey décide la mise en place d'un nouveau gouvernement sans en aviser la résidence générale. Il nomme M'hamed Chenik comme Premier Ministre et désigne Mohamed Badra comme chef de cabinet de ce dernier. Ainsi, le 1er gouvernement Chenik est composé de Mahmoud El Materi, ministre de l'Intérieur, Salah Farhat, ministre de la Justice et Aziz Djallouli, ministre des Habous. Cette nouvelle équipe, réussira à obtenir de la France trois avancées majeures: l'annulation du décret du 30 Janvier 1898 permettant aux colons français l'achat des terres habous, l'égalité de traitements entre fonctionnaires français et tunisiens et enfin la libération des militants nationalistes emprisonnés en Tunisie et en France, notamment celle de Habib Bourguiba. Son action s'achèvera avec la destitution de Moncef Bey en Mai 1943 date à laquelle l'ensemble du gouvernement présente sa démission.

Connu pour son attachement à Moncef Bey et la cause Moncefiste, avec d'autres fidèles tels que M'hamed Chenik et Aziz Djellouli[1], Mohamed Badra participe avec le Docteur mohamed Abou-Lahress alias Abed Bouhafa en 1946 à la rédaction du Livre Blanc tunisien, premier livre dédié à Moncef Bey. Des années plus tard, bien qu'étant fervent partisan de la proclamation de la République, il n'hésita pas, lors de la séance de l'assemblée nationale constituante du 25 juillet 1957 à prendre la défense de Moncef Bey et à rappeler son action nationaliste [2] et ce, pour faire face à la campagne de dénigrement et de calomnies faite à la famille beylicale. [3] [4]

Mohamed Badra et l'action indépendantiste[modifier | modifier le code]

Le 11 Septembre 1944, Mohamed Badra participe au comité d'études des réformes présidé par Tahar Ben Ammar en tant que représentant de l'action Moncefiste. Le 30 Octobre, le comité diffuse un communiqué réclamant l'autonomie interne de la Tunisie à base démocratique et dont la forme sera déterminée par une Assemblée nationale constituante.

17 Aout 1950 - 26 Mars 1952: Mohamed Badra est nommé Ministre du travail et des affaires sociales sous le second gouvernement Chenik. Ce gouvernement, qui fait suite au discours du 13 Juin du résident général M. Perillier, est chargé de mener les discussions avec la France [5] dans le but de préparer les étapes qui mèneront à l'autonomie interne. La nomination de Mohamed Badra au ministère du travail et des affaires sociales n'est pas anodine. Il faut souligner qu'à cette période le pays est au bord de l'explosion sociale du fait d'importants mouvements de grève qui ont un effet négatif sur la production et les exportations tunisiennes. Face à l'ampleur de la tâche et en quelques semaines seulement Mohamed Badra réussi à débloquer plus de vingt-deux situations de crises dont celle relative à la société SOPOVIT

Le 25 Novembre 1950, lors des funérailles des victimes des événements de l'Enfida, Mohammed Badra prononça au sein de la mosquée de Sousse, un discours qui marqua les esprits, se soulevant contre l'oppression et l'injustice [1]. Suite à ce discours, qui fut repris par la Presse arabe et le journal Le Petit Matin, Mohamed Badra s'attira les foudres des membres français du Grand Conseil. Cependant, grâce aux différentes tractations qu'il a menées il réussi à obtenir une augmentation des salaires de 17% au profit des salariés tunisiens de la Société Marseillaise qui gérait le domaine de l'Enfida durant toute la période du Protectorat.

15 Mai 1951: Le discours du Trône relatif au huitième anniversaire de l'accession au trône par Lamine Bey est lu par Mohamed Badra et non par Lamine Bey, car contrairement au protocole le discours ne fut pas envoyé à la Régence pour approbation. Or dans ce discours, il est question de nouvelles réformes, de réorganisation du pouvoir exécutif avec participation du peuple tunisien à la vie politique. Cette proclamation historique souleva les plus vives protestations de la part du gouvernement français: le 19 Mai M.Perillier demanda la démission de Chenik, demande refusée par le Bey.

Face à la situation de bloquage, 30 Octobre 1951, Mohamed Badra, au cotés de M'hamed Chenik, Premier Ministre, Mohamed Saadallah, ministre de l'agriculture et Salah Ben Youssef, ministre de la justice, se rendent à Paris pour négocier avec le gouvernement français, dirigé par René Pleven, le programme des réformes promis par M. Perillier.

Janvier 1952: Dépôt de plainte tunisienne auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU avec Salah Ben Youssef. Le 13 Janvier 1952, Mohamed Badra, en compagnie de Salah Ben Youssef, prennent le vol régulier pour Paris afin de faire parvenir la requête tunisienne à l'ONU, qui siège à Paris. Cette requête a été signée le 11 Janvier 1952 au domicile de M'hamed Chenik, alors 1er ministre, par l'ensemble des ministres du gouvernement. Suite au dépôt de cette requête, la France na tarda pas à réagir en nommant Jean de Hauteclocque comme nouveau résident général. Dès son arrivée, celui-ci interdit la tenue du congrès du Néo Destour qui devait se tenir le 18 janvier et procéda à une vague d'arrestations de militants nationalistes sans précédent dont Habib Bourguiba. Sur le plan international, le depot de la plainte par Badra et Ben Youssef porte ses fruits: certains pays non européens siégeant à l'ONU porte le différent tunisien devant le Conseil de Sécurité le 4 Février 1952.

Ministre de l'agriculture, de 1955 à 1956.

Mohamed Badra et l'après Indépendance[modifier | modifier le code]

Elu député du Cap Bon à l'Assemblée Nationale Constituante Tunisienne le 25 Mars 1956 (circonscription Nabeul - Soliman) il n'en demeure que peu de temps pour entrer dans la carrière diplomatique.

En 1958, Badra est nommé commissaire général de la Tunisie à à l'exposition universelle de Bruxelles et y déploie une activité débordante et fructueuse qui lui attire l'admiration et l'estime de tous ses collègues étrangers.

Ambassadeur en Libye (1959-1961) puis en Syrie puis en Koweit avec résidence à Damas (1962-1963), il rejoint Le Caire en juin 1963, tout en conservant sa représentation auprès du Koweit, pour y exercer ses fonctions jusqu'en juin 1965, avant d'être muté comme ambassadeur de Tunisie à Rome et à Athènes.

Délégué permanent auprès de la Ligue arabe, il regagne Tunis en juin 1965 après des péripéties dramatiques, conséquence de la détérioration des relations entre la Tunisie et l'Egypte après le discours du Président Bourguiba à Jericho en mars 1965.

1970 - 1973 : Président du Conseil Economique et Social - Président de l'Union Bancaire pour le Commerce et l'industrie

Liens externes[modifier | modifier le code]

https://www.webdo.tn/2017/07/25/25-juillet-1957-proclamation-de-republique-tunisienne-coup-detat-masque-de-bourguiba/

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Juliette Bessis, « Sur Moncef Bey et le moncefisme : la Tunisie de 1942 à 1948 », Outre-Mers. Revue d'histoire, vol. 70, no 260,‎ , p. 97–131 (DOI 10.3406/outre.1983.2415, lire en ligne, consulté le )
  2. « Genèse d’une République 1957 », sur Habib Bourguiba - le père de la Nation Tunisienne, (consulté le )
  3. « Eclairage », sur webcache.googleusercontent.com (consulté le )
  4. Citoyen, « 25 juillet 1957, proclamation de la République tunisienne ou le coup d’Etat masqué de Bourguiba », sur Webdo, (consulté le )
  5. « UN ANCIEN COLLABORATEUR DE MONCEF BEY EST NOMMÉ PREMIER MINISTRE Le secrétaire général du NÉO-DESTOUR entre au gouvernement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )