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Utilisateur:Belgik62/Brouillon

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Max Jacobson (3 juillet 1900 – 1er décembre 1979) était un médecin allemand[1] domicilié à New York. Surnommé "Miracle Max" ou "Dr Feelgood"[2], il a administré des amphétamines et d'autres médicaments à plusieurs clients célèbres, y compris le Président John F. Kennedy.

De confession juive, le docteur Jacobson s'est enfui de Berlin en 1936[3][4] et a ouvert un bureau sur la rive est de Manhattan, où il a traité beaucoup d'individus célèbres incluant Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Leonard Bernstein, Humphrey Bogart, Yul Brynner, Maria Callas, Truman Capote, Montgomery Clift, Rosemary Clooney, Cecil B. DeMille, Marlene Dietrich, Eddie Fisher, Judy Garland, Alan Jay Lerner, Liza Minnelli, Marilyn Monroe, Elvis Presley, Anthony Quinn, Paul Robeson, Nelson Rockefeller, David O. Selznick, Elizabeth Taylor, Billy Wilder et Tennessee Williams.[5] [6] Surnommé "Dr Feelgood", Jacobson est connu pour son "régénérateur tissulaire miracle", composé d'amphétamines, d'hormones animales, de moelle osseuse, d'enzymes, de placenta humain, d'antalgiques, de stéroïdes et de multivitamines.[7] [8]

La première visite de John F. Kennedy à Jacobson a lieu en septembre 1960, peu avant les débats de l'élection présidentielle.[9] Jacobson fit ensuite partie de l'entourage Présidentiel au sommet de Vienne en 1961, où il a administré des injections pour combattre le mal de dos sévère du président américain. L'hyperactivité, la nervosité et les sautes d'humeur de John F. Kennedy pourraient y être attribués mais le président ne s'en souciait pas.[10] Jusqu'en mai 1962, Jacobson aurait visité la Maison Blanche trente-quatre fois pour traiter le Président.[11] [12] Les médecins de la Maison Blanche ont ensuite jugé inopportun l'emploi des stéroïdes et des amphétamines administrées par Jacobson, établissant une corrélation entre le comportement nerveux du président et l'administration du traitement.[13]

À la fin des années 1960, le comportement de Jacobson, qui s'auto-administrait de fortes doses d'amphétamines, est devenu de plus en plus instable. A cette époque, il voyait jusqu'à 30 patients par jour et ne dormait presque pas. En 1969, un des clients de Jacobson, l'ancien photographe présidentiel Mark Shaw, est mort à l'âge de 47 ans. Une autopsie a montré que Shaw était mort d'empoisonnement dû à une consommation aiguë et chronique d'amphétamines par intraveineuse.[14] Le Bureau des Narcotiques et des Drogues a alors saisi le stock de Jacobson et sa licence médicale a été révoquée le 25 avril 1975 par le Conseil des régents de l'État de New York.[15]

Jacobson a essayé de récupérer sa licence en 1979 mais, ses pratiques ayant été jugées en inadéquation avec l'éthique médicale, il a été refusé.[16] Jacobson est mort le 1er décembre 1979.


  1. Hastedt, Glenn P. (Nova Publishers). White House Studies Compendium. 2007. p. 289. (ISBN 1-60021-680-3)
  2. William Bryk (September 20, 2005). "Dr. Feelgood: Past & Present". The New York Sun.
  3. Bly, Nellie (1996). The Kennedy Men: Three Generations of Sex, Scandal and Secrets. Kensington Books. p. 103. (ISBN 1-57566-106-3).
  4. Leamer, Laurence (2002). The Kennedy Men: The Laws of the Father, 1901-1963. HarperCollins. p. 527. (ISBN 0-06-050288-6). Dr. Jacobson was a German Jew who had fled Berlin before the war...
  5. Pendergrast, Mark (2000). For God, Country and Coca-Cola: The Definitive History of the Great American Soft Drink and The Company That Makes It. Basic Books. p. 255. (ISBN 0-465-05468-4).
  6. Rabinovitz, Lauren (2003). Points of Resistance: Women, Power &Politics In the New York Avant-garde Cinema, 1943-71 (2 ed.). University of Illinois Press. p. 87. (ISBN 0-252-07124-7).
  7. Richard A. Lertzman & William J. Birnestitle (May 2013). Dr. Feelgood: The Shocking Story of the Doctor Who May Have Changed History by Treating and Drugging JFK, Marilyn, Elvis, and Other Prominent Figures. Skyhorse Publishing. (ISBN 978-1-62087-589-6).
  8. Bly, Nellie (1996). The Kennedy Men: Three Generations of Sex, Scandal and Secrets. Kensington Books. pp. 103–104. (ISBN 1-57566-106-3).
  9. Leamer, Laurence (2002). The Kennedy Men: The Laws of the Father, 1901-1963. HarperCollins. p. 450. (ISBN 0-06-050288-6).
  10. Kempe, Frederick (2011). Berlin 1961. Penguin Group (USA). pp. 213–214. (ISBN 0-399-15729-8).
  11. Bryk, William (2005-09-20). "Dr. Feelgood". The New York Sun. Retrieved 2009-03-05.
  12. Giglio, James M. (2006-02-20). The Presidency of John F. Kennedy (Second Edition, Revised ed.). University Press of Kansas. p. 80. (ISBN 978-0-7006-1436-3).
  13. Ghaemi M.D., M.P.H, Nassir (14 September 2011). "What Jackie Kennedy Didn't Say—and Didn't Know". Psychology Today. Retrieved 22 August 2016.
  14. Bryk, William (2005-09-20). "Dr. Feelgood". The New York Sun. Retrieved 2009-03-05.
  15. Jerrold M.; Robins, Robert S. (1995). When Illness Strikes the Leader: The Dilemma of the Captive King. Yale University Press. p. 69. (ISBN 0-300-06314-8).
  16. Bryk, William (2005-09-20). "Dr. Feelgood". The New York Sun. Retrieved 2009-03-05.

Lecture complémentaire

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  • (en) Dr. Feelgood: The Shocking Story of the Doctor Who May Have Changed History by Treating and Drugging JFK, Marilyn, Elvis, and Other Prominent Figures, Skyhorse Publishing, (ISBN 978-1-62087-589-6)