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Utilisateur:Alethdedb/Brouillon

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Stanislas Charles Marie de David-Beauregard, connu sous le nom de Stanislas de David-Beauregard, est un officier de la Marine Nationale puis agriculteur français, né le 12 novembre 1880 et mort le 29 août 1950. Il est chevalier de la Légion d'Honneur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Stanislas de David-Beauregard est le fils du Comte  Joseph de David-Beauregard et de Charlotte de Drée. Il naît le 12 novembre 1880 à Villevieille, dans le Gard. Il est marqué par de fortes valeurs familiales: catholicisme, goût des études et du service de l'Etat. Son enfance se déroule dans le Sud de la France. Il a 8 frères et sœurs.

Le 8 septembre 1903, à Hyères (Var), il épouse Cécile de Boutiny (fille de Joseph Marie Louis Emile de Boutiny et de Gabrielle de Beauregard). Ils ont ensemble douze enfants : Mireille (1905-1988), Thérèse (1906-1980), Bernard (1908-1940), Paule (1910-2002), Roselyne (1911-1912), Hélène (1914-2003), Andrée (1915-1944), Pierre (1916-1917), Louis (1921-1922), François (mars 1922-novembre 1922), Jean (1923-2001), Henri (1926-2000).

Stanislas meurt le 29 août 1950 à Hyères de maladie. 

Education et études[modifier | modifier le code]

Stanislas de David-Beauregard montre tôt une grande intelligence, il saute d'ailleurs plusieurs classes. Il rentre à dix ans en quatrième au collège des Jésuites. Le 1er octobre 1898, à 18 ans (après avoir obtenu son baccalauréat à quinze ans et demi, puis fait deux ans de classe préparatoire) il rentre à l'Ecole Navale, à Brest. Sa promotion est sur le Borda III ou l'Intrépide (dont le capitaine de vaisseau est de La Jonchère).  Il s’intéresse aux nouveautés technologiques, particulièrement la TSF (Transmission Sans Fil). 

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

En sortant de l'Ecole Navale, Stanislas de David-Beauregard est aspirant de seconde classe, il devient aspirant de première classe en 1901. En octobre 1903 il devient enseigne de vaisseau sur le cuirassé Iéna, puis il est promu lieutenant de vaisseau en octobre 1910. Il est nommé capitaine de corvette en septembre 1918 et capitaine de frégate en 1920. Il est officier breveté canonnier et officier d’académie.

Au début de sa carrière, il est affecté à Toulon en 1901 sur le cuirassé Charles Martel (il y restera durant la plus grande partie de son office dans la Marine).  Il  y fera de nombreux écrits à propos de la TSF : il n’était pas chercheur mais plutôt un vulgarisateur scientifique. Il rédigera des livres pédagogiques, afin de mieux former les élèves officiers à son utilisation. De plus, il fera en mer de nombreuses expériences afin de la développer et d’améliorer ses capacités.

Durant la Première Guerre mondiale, il est envoyé sur les fronts maritimes à plusieurs reprises, notamment à la bataille des Dardanelles sur le bâtiment Le Suffren. Ses actions et son sang-froid remarquable font qu’il est cité à l’Ordre de l’Armée Navale en 1915 : "Officier de tir de grand mérite, possédant une aptitude professionnelle remarquable, n'a cessé de faire preuve, au cours des divers combat, d'un sang-froid et d'une sûreté de coup d'œil très remarquée et a su, à différentes reprises, obtenir promptement de l'artillerie du bâtiment un résultat décisif." [1]

Toujours à la suite de son rôle durant les Dardanelles, Stanislas reçoit plusieurs décorations. Le 10 juillet 1915, il reçoit la Croix de Guerre, il est d’ailleurs le premier marin à la recevoir. Il est également cité au corps d’armée durant la remise. De plus, quatre décorations britanniques sont remises à la suite des batailles : l’une pour le commandant du Suffren, deux autres pour les commandants des bâtiments rescapés et la dernière pour Stanislas. Il s’agit de la Distinguished Service Cross. Plus tard, Stanislas recevra également la Distinguished Service Order.

Le 6 décembre 1917, il est nommé commandant du Coutelas, un bateau modeste dans l’armement militaire. En octobre 1918, il s’empare de Beyrouth et représente donc l’autorité française, le temps que les hostilités se calment après cet évènement.

Le 15 avril 1925, il démissionne de la Marine: il est donc rayé des contrôles mais devient réserviste. Il donnera sa démission de la réserve en février 1931, ne pouvant pas honorer son affectation à Bizerte (Tunisie). 

Carrière civile[modifier | modifier le code]

Stanislas de David-Beauregard démissionne de la Marine Nationale afin de pouvoir s'occuper de la propriété familiale, Sainte-Eulalie [2](Hyères). En effet, cette dernière appartenait à Ferdinand de David-Beauregard, fils unique et célibataire. Afin d'éviter le démembrement de la propriété, il adopte légalement son petit-neveu, Bernard, fils de Stanislas et Cécile. Or, à la mort de Ferdinand, Bernard est mineur, son père gère donc le domaine en son nom.

En 1925, quand Stanislas reprend la gérance de la propriété, celle-ci est un gouffre : la maison est presque en ruine et les maigres récoltes n’assurent même pas la consommation du personnel. Stanislas décide alors d’emprunter au crédit foncier afin de faire créer une cave moderne. Il développe ensuite un vignoble de plus de soixante hectares, achète du matériel et plante des arbres fruitiers.  Durant la Seconde Guerre mondiale, le renouvellement des vignobles et du matériel est compromis. De plus, Bernard est tué en 1940, laissant une veuve et cinq enfants. Stanislas fait augmenter la taille du vignoble et du verger afin d’augmenter les rendements.

Parallèlement à ses occupations agricoles personnelles, Stanislas est élu maire de la ville d’Hyères. De plus, il est président de multiples sociétés d’agriculteurs. Il n’hésite pas à dispenser des conseils et à chercher des innovations afin de rentabiliser les terres et les cultures. Son rôle de maire sera très important durant la Seconde Guerre mondiale, il ne craindra pas de s’opposer aux Allemands.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Stanislas de David-Beauregard est dans les données de la BNF (Bibliothèque Nationale de France) [3].

Il a fait l'objet de deux œuvres biographiques: ''Stanis et Cécile, Souvenirs, 1880-1961'' écrit par Chantal de Villemagne en 2003.

La deuxième œuvre le concernant s'intitule ''Souvenirs de famille'', elle a été rédigée par Hélène de David-Beauregard en 1970.