Amas du Trapèze

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Amas du Trapèze
Image illustrative de l’article Amas du Trapèze
Le Trapèze dans le visible (à gauche) et en infrarouge (à droite) vu par Hubble. Photo NASA.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Orion
Ascension droite (α) 05h 35,4m
Déclinaison (δ) −05° 27′
Magnitude apparente (V) 4.0
Dimensions apparentes (V) 47 secondes d'arc
Astrométrie
Distance 1 600 al
(490,6 pc)
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Masse M
Dimensions 10
Magnitude absolue ?
Couleur (B-V) ?
Âge 3 × 105 années a
Découverte
Découvreur(s) Galilée
Désignation(s) θ1 Ori, 41 Ori, BD-05°1315, Ass Ori OB 1d, WDS J05353 -0523[1]
Liste des amas ouverts

L'amas du Trapèze, aussi nommé simplement le Trapèze, ou parfois Trapèze d'Orion, et aussi connu sous sa désignation de Bayer Theta1 Orionis (Thêta1 d'Orion en français ; θ1 Ori en abrégé), est un amas ouvert d'étoiles compact situé au cœur de la nébuleuse d'Orion, dans la constellation d'Orion. Il a été découvert par Galilée. Le , il dessina trois des étoiles (A, C et D), mais ne vit pas la nébulosité environnante[2],[3],[4]. La quatrième composante (B) fut identifiée par plusieurs observateurs en 1673, et plusieurs autres composantes furent découvertes ensuite, jusqu'à un total de huit en 1888. Plus tard, plusieurs de ces étoiles se sont révélées binaires. Les télescopes des astronomes amateurs peuvent en résoudre six aisément[5].

Le Trapèze est un amas relativement jeune qui s'est formé directement à partir de la nébuleuse parente. Les cinq étoiles les plus brillantes font environ 15-30 masses solaires. Elles sont situées à l'intérieur d'un volume de 1,5 année-lumière de diamètre et sont à l'origine de l'essentiel de l'illumination de la nébuleuse environnante. Le Trapèze pourrait faire partie du plus vaste Amas de la Nébuleuse d'Orion, un groupe d'environ 2 000 étoiles à l'intérieur d'un diamètre de 20 années-lumière.

L'amas est facilement identifiable par l'astérisme formé par quatre étoiles relativement brillantes. Ces quatre étoiles sont souvent appelées A, B, C et D en ordre d'ascension droite croissante. La plus brillante des quatre étoiles est Theta1 Orionis C (en), avec une magnitude apparente de 5,13. A et B sont toutes deux des binaires à éclipses.

Les images infrarouge du Trapèze sont plus aptes à pénétrer les nuages de poussières environnants, et ont révélé de nombreuses autres composantes stellaires. Environ la moitié des étoiles de l'amas possèdent des disques circumstellaires en évaporation, qui sont des précurseurs probables de formation planétaire. De plus, des naines brunes et des étoiles en fuite de faible masse ont été repérées.

Liste d'étoiles membres[modifier | modifier le code]

L'astérisme du Trapèze est composé des quatre étoiles principales suivantes, toutes multiples[1] :

  • Theta1 Orionis A[6] : (A1+A3)+A2
  • Theta1 Orionis B[7] : (B1+B5)+B3+B2+B4
  • Theta1 Orionis C[8] : C1+C2
  • Theta1 Orionis D[9] : D1+D2

Un certain nombre d'autres étoiles plus faibles ont également été identifiées :

  • Theta1 Orionis E
  • Theta1 Orionis F double
  • Theta1 Orionis G
  • Theta1 Orionis H : Parenago 1866 + 1867
  • Trou noir intermédiaire ?

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Trapezium Cluster -- Association of Stars sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. Galileo Galilei: Siderius Nuncius, Venise, 1610. English Translation published at Bard College, Hudson NY" October 9, 2003 English Translation Original Latin version
  3. Tom Pope and Jim Mosher: Galilean telescope homepage" March 17, 2006 pacifier.com, "Some have expressed puzzlement that in his text Galileo does not mention the nebulosity (known in modern nomenclature as M42) enveloping these stars. ... Galileo believed, as he explains in Sidereus Nuncius, that what looks nebulous to the eye is resolved into stars by his telescope; what looks nebulous through his telescope could presumably also be resolved into stars by a still larger and more powerful telescope. Hence, a diffuse glow would be, more than anything, an indication of the limitations of his telescope and not particularly worthy of special note."
  4. Tom Pope and Jim Mosher: Page on Galileo's February 4, 1617 notebook drawing of the Trapezium region, May 2, 2006 "Perhaps significantly, Galileo makes no mention of having noticed the now well-known gas cloud, M42, surrounding the Trapezium stars."www.pacifier.com
  5. Lodriguss, Jerry, « The Trapezium, Theta Orionis » (consulté le )
  6. (en) θ1 Ori A sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg. (consulté le 19 janvier 2016).
  7. (en) θ1 Ori B sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg. (consulté le 19 janvier 2016).
  8. (en) θ1 Ori C sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg. (consulté le 19 janvier 2016).
  9. (en) θ1 Ori D sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg. (consulté le 19 janvier 2016).

Pour en savoir plus[modifier | modifier le code]

  • (en) E. A. Lada et al., « Circumstellar Disks in the Trapezium Cluster », Bulletin of the American Astronomical Society, vol. 28,‎ , p. 1342 (résumé)
  • (en) Arcadio Poveda et al., « Low-Mass Runaway Stars from the Orion Trapezium Cluster », The Astronomical Journal, vol. 627, no 1,‎ , L61–L64 (DOI 10.1086/432053)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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