La 14e édition du Tour d'Italie féminin (Giro Donne 2003, Giro d'Italia Internazionale Femminile en italien) a lieu du 4 au . La course fait partie du calendrier UCI féminin en catégorie 2.9.1.
Bertine Spijkerman remporte le prologue. Le lendemain, Rasa Polikevičiūtė s'impose détachée. Sur la deuxième étape, un groupe de huit favorites se joue la victoire, Zinaida Stahurskaia est la plus rapide. L'étape reine se déroule dans des conditions pluvieuses. Nicole Brändli s'impose, mais Edita Pučinskaitė prend la tête du classement général. Leurs poursuivantes sont reléguées à plus de trois minutes. Regina Schleicher lève les bras sur les quatre étapes suivantes grâce à sa vitesse. La demi-étape criterium permet à Katia Longhin de s'imposer dans un groupe d'échappée. Rochelle Gilmore gagne le sprint de la huitième étape après le déclassement de Stahurskaia. Le contre-la-montre final est remporté par Loes Gunnewijk. Nicole Brändli reprend du temps sur Edita Pučinskaitė et lui ravit la victoire finale. Elle fait partie de l'équipe Prato Marathon Bike, qui est alors en faillite. Joane Somarriba complète le podium. Regina Schleicher remporte le classement par points, Jolanta Polikevičiūtė celui de la montagne et Modesta Vžesniauskaitė celui de la meilleure jeune.
Le parcours débute par un prologue en banlieue napolitaine. Deux étapes vallonnées suivent. La troisième étape est la seule vraiment montagneuse. Par la suite, le parcours remonte le pays en longeant la mer adriatique avec six étapes presque parfaitement plates. Le contre-la-montre final arrive à Venise.
La vainqueur sortante Svetlana Boubnenkova est candidate à sa propre succession. Elle a démontré sa forme sur les championnats de Russie, où elle s'est imposée sur route et en contre-la-montre. Zinaida Stahurskaia est une autre favorite, tout comme Edita Pučinskaitė, qui néanmoins trouve le parcours trop peu montagneux pour elle[1]-
La Guardia San Framondi, une côte de première catégorie est escaladée deux fois, la dernière à vingt-trois kilomètres de l'arrivée. Cela provoque une forte sélection. Rasa Polikevičiūtė s'impose. Fabiana Luperini et Svetlana Boubnenkova perdent du temps[3],[4],[5].
Le peloton reste compact durant l'étape. Le Bivio per San Giorgio La Molara, une ascension de première catégorie débute au kilomètre dix-neuf. L'arrivée est en côte. Les favorites s'isolent en tête et Zinaida Stahurskaia s'impose[6],[7].
L'étape est montagneuse avec trois ascensions de première catégorie et une de troisième catégorie : Cast. Al Volturno (1re catégorie), Acquaviva di Isernia (3e catégorie), Valico di Macerone (1re catégorie) et la montée finale vers Castelpizzuto (1re catégorie). En haut de la première difficulté, la pluie se met à tomber. Dans la difficulté de troisième catégorie, le rythme augmente et l'équipe Aurora 2002 contrôle. La deuxième ascension de première catégorie, la montée de Macerone, provoque une sélection. La descente permet à Amber Neben, Jolanta Polikevičiūtė, Edita Pučinskaitė, Zinaida Stahurskaia, Nicole Brändli et Joane Somarriba de s'isoler. Fabiana Luperini utilise ses qualités de descendeuse pour revenir sur ce groupe depuis l'arrière. À quinze kilomètres de l'arrivée, Jolanta Polikevičiūtė, Stahurskaia et Neben chutent dans un virage. Edita Pučinskaitė et Nicole Brändli se départage la victoire au sprint et la Suissesse se montre plus rapide. Derrière, Joane Somarriba prend la troisième place. Edita Pučinskaitė prend la tête du classement général, les écarts sont importants. L'étape est marquée par de nombreuses chutes sur les routes rendues glissantes par la pluie[8],[9],[5].
Le parcours et légèrement ondulé et le vent souffle. Les échappées se succèdent. À soixante kilomètres de l'arrivée, Amy Safe emmène avec elle cinq autres coureuses. Elles sont plus tard rejointes par six autres athlètes. Ce groupe reste à l'avant et a jusqu'à quatre minutes d'avance. La Prato Marathon Bike réduit l'écart. Dans le final, Amy Safe attaque. Elle est reprise dans les derniers mètres de l'étape. Regina Schleicher remporte le sprint[10],[11].
Un vent souffle dans le dos du peloton. Dans ces conditions, aucune échappée ne se forme. Les sœurs Polikevičiūtė ont notamment tenté. Au sprint, Regina Schleicher se montre de nouveau la plus rapide[12],[13].
La vainqueur sortante Svetlana Boubnenkova, qui est loin du podium, ne prend pas le départ. Au kilomètre sept, Fabiana Luperini et Jennifer Manefield sortent du peloton. Elles sont rapidement reprises. Luperini attaque de nouveau par la suite avec d'autres coureuses de la sélection australienne. Si on les laisse pas partir, le peloton se réduit à soixante coureuses sous ces accélérations. Un groupe se sept se forme. Il s'agit de : Emma James, Silvia Parietti, Giorgia Bronzini, Natalia Katchalka, Dotsie Cowden, Alessandra Cappellotto et Luperini. Il reste en tête durant trente kilomètres. À deux kilomètres de la ligne, Mari Holden place une attaque qui n'est reprise que dans les derniers mètres. Regina Schleicher est la plus véloce[14],[15].
L'étape est parfaitement plate. Malgré les attaques, un nouveau sprint a lieu avec pour la quatrième fois consécutive Regina Schleicher comme vainqueur[16],[17].
Il fait chaud. Aucune échappée ne parvient à prendre plus de quelques secondes. Regina Schleicher se met au service de Zinaida Stahurskaia, qui passe la ligne en première, mais son sprint est jugé irrégulier et elle est déclassée. Rochelle Gilmore est déclarée vainqueur[19],[20],[5].
Loes Gunnewijk remporte le contre-la-montre devant Kimberly Bruckner et Joane Somarriba. Pour le classement général, les deux premières du classement général partent sur un pied d'égalité. Edita Pučinskaitė a été troisième du championnat du monde contre-la-montre en 1999, tandis que Nicole Brändli a été deuxième en 2001 et 2002. Edita Pučinskaitė parvient à maintenir l'écart constant face à Nicole Brändli jusqu'à mi-parcours mais céder du terrain sur la fin. Nicole Brändli remporte ainsi le classement général[21],[22].
Il est à noter que la vainqueur sortante, Svetlana Boubnenkova, ne porte pas le numéro 1 mais le 17. Elle a effet quitté l'équipe Prato Marathon Bike, en graves difficultés financières, pour rejoindre l'USC Chirio Forno d'Asolo. Il n'y a donc pas de numéro 1 sur la course. L'équipe Prato Marathon Bike est très affaiblie au départ[5].