Thérèse Saint-Julien

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Thérèse Saint-Julien
Thérèse Saint-Julien au Festival international de géographie en 2000.
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Thérèze Louise Saint-JulienVoir et modifier les données sur Wikidata
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Prononciation

Thérèse Saint-Julien, née le à Sames (Basses-Pyrénées) et morte le à Bourg-la-Reine[1], est une géographe française, spécialiste des villes et des dynamiques territoriales.

Biographie[modifier | modifier le code]

Thérèse Saint-Julien naît à Sames en 1941[2]. Professeure agrégée au lycée Jean Dautet de La Rochelle, elle y enseigne de 1966 à 1969[3]. Assistante en géographie à l'université Panthéon-Sorbonne de 1969 à 1973, elle soutient sa thèse d'État sur la diffusion spatiale des entreprises dans l’ouest de la France en 1980[4]. Maîtresse de conférence de 1973 à 1985 puis professeure de géographie dans ce même établissement jusqu'à sa retraite, elle est décrite comme exigeante et bienveillante[4]. Thérèse Saint-Julien participe à la formation en géographie de plusieurs générations de géographes[5],[6].

Responsabilités académiques[modifier | modifier le code]

Thérèse Saint-Julien occupe plusieurs fonctions de direction, dont la fondation en 1984[7] avec Denise Pumain et Violette Rey et la direction adjointe de 2001 à 2006 du laboratoire Géographie-cités, ou celle du groupe de recherche Libergéo de 2000 à 2002[6].

Membre du conseil d’Administration de l’IRD[8], du conseil d’administration et du conseil Scientifique de l’IGN[9] et du Conseil Scientifique de la Maison des Sciences de l’Homme[10], elle est également directrice-adjointe du département des Sciences de l’Homme et de la Société du CNRS (1991 -1994) et fait partie des comités de rédaction de L'Espace géographique et de L'Information géographique[10].

Elle est aussi membre du jury du prix Vautrin Lud[5],[6].

Recherches[modifier | modifier le code]

Ses recherches, réalisées en grande partie avec Denise Pumain mais aussi avec Violette Rey, portent principalement sur la géographie des villes et des métropoles dont elle fait les comparaisons en Europe[11],[4]. Elle s'intéresse aux systèmes de villes[12] et à l'espace résidentiel[13]. Ses recherches portent sur l'aménagement du territoire, en particulier à l’échelle de la France et de l’Europe[14]. L'analyse spatiale constitue l’un de ses outils de prédilection[4].

Ses travaux sont ensuite consacrés à l’émergence de structures territoriales polycentriques à l’échelon européen. Ils étudient également les recompositions des territoires métropolitains[15]. Thérèse Saint-Julien s’est ainsi intéressée d’une part, à la division sociale des espaces résidentiels[16], cela à plusieurs échelles, et d’autre part, aux processus de réorganisation fonctionnelle des espaces métropolitains, en lien avec une spécialisation accrue des centres. Paris, l'île-de-France et le bassin parisien sont ses terrains privilégiés[17].

L'Atlas de France[modifier | modifier le code]

Elle poursuit le travail de coordination de l’Atlas de France de Roger Brunet[4]. De par sa formation, elle met l'accent sur la qualité de l'analyse des données et la sémiologie graphique[4].

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

  • Médaille de bronze du CNRS en 1984[18] ;
  • Prix de la DATAR[5].

Décoration[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Principaux ouvrages[modifier | modifier le code]

Principaux articles[modifier | modifier le code]

  • Nadine Cattan et Thérèse Saint-Julien, « Modèles d'intégration spatiale et réseau des villes en Europe occidentale », L'Espace géographique, vol. 27, no 1,‎ , p. 1–10 (ISSN 0046-2497, lire en ligne, consulté le )
  • Jean-Pierre Le Gléau, Denise Pumain et Thérèse Saint-Julien, « Villes d'Europe : à chaque pays sa définition », Economie et Statistique, vol. 294, no 1,‎ , p. 9–23 (DOI 10.3406/estat.1996.6079, lire en ligne, consulté le )
  • Denise Pumain et Thérèse Saint-Julien, « Fonctions et hiérarchies des villes françaises: Etude du contenu des classifications réalisées en France entre 1960 et 1974 », Annales de Géographie, vol. 85, no 470,‎ , p. 385–440 (ISSN 0003-4010, lire en ligne, consulté le )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. HAL, « CV HAL : La collection d'archives ouvertes de Thérèse Saint-Julien », sur cv.archives-ouvertes.fr (consulté le )
  4. a b c d e et f Myriam Baron, Sandrine Berroir, Nadine Cattan et Antoine Fleury, « Attendez, attendez … j’ai une question. Hommage à Thérèse Saint-Julien (1941-2021) », Bulletin de l’association de géographes français. Géographies, vol. 99, no Numéro 2,‎ , p. 327–330 (ISSN 0004-5322, DOI 10.4000/bagf.9634, lire en ligne, consulté le )
  5. a b et c Catherine Côme, « Décès de Thérèse Saint-Julien », sur Géographie-cités, (consulté le )
  6. a b et c Denise Pumain, « Thérèse Saint-Julien », sur cybergeo conversation (consulté le )
  7. Collectif, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber et Béatrice Didier, Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, (ISBN 978-2-7210-0651-6, lire en ligne)
  8. « Décrets du 18 novembre 1998 portant nomination au conseil d'administration de l'Institut de recherche pour le développement », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  9. « Arrêté du 19 juin 1998 portant nomination au conseil d'administration de l'Institut géographique national », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  10. a et b Antoine Fleury, « Les mots de Thérèse Saint-Julien », sur Géographie-cités, (consulté le )
  11. (en) Claire Mathieu et Serge Abiteboul, « Autour de l’informatique : la géographie ubiquitaire », sur The Conversation (consulté le )
  12. « Liaisons ferroviaires nouvelles : « modèle onéreux » », Ouest-France,‎
  13. « La revanche des provinciaux », L'express,‎
  14. « Les villes préférées des cadres », L'express,‎
  15. « Le territoire français s'organise de plus en plus autour de ses pôles urbains », Les échos,‎
  16. Voir notamment, parmi ses travaux les plus récentes : Les disparités de revenus des ménages franciliens - Analyse de l'évolution entre 1999 et 2007 par François J.-C., Ribardière A., Fleury A., Mathian H., Pavard A., Saint-Julien T., Rapport de recherche http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00737156
  17. Michel Feltin, « Le bonheur à la campagne », L'express,‎
  18. Pascal Clerc, Florence Deprest, Guilhem Labinal et Didier Mendibil, Géographies : épistémologie et histoire des savoirs sur l'espace, (ISBN 978-2-200-62478-1 et 2-200-62478-6, OCLC 1101179917, lire en ligne), chap. 20
  19. « Décret du 10 novembre 1998 portant promotion et nomination », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Myriam Baron, Sandrine Berroir, Nadine Cattan, Antoine Fleury et Renaud Le Goix, « Attendez, attendez … j’ai une question. Hommage à Thérèse Saint-Julien (1941-2021) », Bulletin de l’association de géographes français. Géographies, vol. 99, no Numéro 2,‎ , p. 327–330 (ISSN 0004-5322, lire en ligne, consulté le )

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]