Thermes de Cluny

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 juillet 2010 à 07:02 et modifiée en dernier par SieBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Les thermes de Cluny, à Paris, ont une superficie de plusieurs hectares et comprennent une vaste palestre au sud dédiée aux jeux de balle et les bains, construction sur trois niveaux d'une superficie d'environ un hectare. Le complexe thermal s'étendait du boulevard Saint-Germain à la rue des Écoles et se trouve englobé dans le Musée national du Moyen Âge.

Maquette des thermes de Cluny

Histoire

Ils ont été construits à la fin du IIe siècle ou au début du IIIe siècle par les Romains dans le Lucotèce de la rive gauche de la Seine sur le chemin du cardo qui menait à Lutèce située sur les îles de la Seine. On a longtemps cru qu'ils étaient liés à la corporation des nautes parisiens (bateliers), mais cette hypothèse est maintenant abandonnée faute de preuves.

Au XIVe siècle, les abbés de Cluny construisent leur hôtel contre les thermes, dont une partie des salles leur sert de granges. Puis ils construisent l'hôtel actuel entre 1485 et 1510.

En 1810, la ville de Paris décide d'établir un musée des antiquités dans le frigidarium, et elle dégage les thermes d'une partie des constructions qui s'y appuient. En 1844, elle cède les thermes à l'État qui les associe au Musée de Cluny[1].

Les bâtiments

Thermes de Cluny, vus du Boulevard Saint-Michel

Plan d’ensemble

Au sud, l'accès à la palestre se faisait par un portique qui aurait abritée des boutiques donnant sur la rue.

Les thermes comportaient une partie sud construite sur hypocaustes et une partie nord sans chauffage. Des couloirs latéraux amenaient les baigneurs de la palestre aux vestiaires.

Circuit balnéaire des baigneurs

Le circuit débute par le frigidarium qui possède une piscine de faible profondeur (environ 60 cm). Sa voûte d'arête d'une hauteur de 14 m est construite en brique. Le sol est en marbre orné de mosaïques. Il reste aux murs quelques plaques d'un décor noir.

Puis le baigneur passait dans une salle tiède, enfin dans une salle chaude munie de bassins d'eau chaude.

Autres constructions

Sur la partie nord, le centre de la façade était occupé par une fontaine monumentale ; des galeries entouraient les thermes, dont le nord était occupé par deux gymnases.

Le sous-sol

C'est un ensemble de caves et de galeries voûtées construites en petits moellons et maçonnées au mortier. Il est constitué de pièces techniques réservées au personnel. Le passage de la vidange de la piscine du frigidarium est visible [2].

Circuit de l'eau

L'eau était amenée par un aqueduc depuis les sources du plateau de Wissous, au sud de Paris, via Arcueil.

L'évacuation des eaux usées se faisait par un égout qui encerclait les thermes et se jetait dans un égout collecteur situé sous le boulevard Saint-Michel.

Notes et références de l'article

  1. Les dossiers d'Archéologia no 323, Alain Bouet et Florence Saragoza, Les Thermes de Cluny, p. 21
  2. Les dossiers d'Archéologia no 323, Alain Bouet et Florence Saragoza, Les Thermes de Cluny, p. 25

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • « Les Thermes en Gaule romaine » in Les dossiers d'Archéologia, no 323.

Liens et documents externes